par Gilles Guénette
Hier, on apprenait que «le premier ministre Jean Charest a signé une entente de coopération conjointe entre le Québec et Moscou, dans l'espoir d'accentuer une relation d'affaires marquée de hauts et de bas avec la Russie. Il a ratifié cet accord avec le maire Iouri Loujkov mardi, alors qu'il venait à peine d'entreprendre la première mission économique québécoise sur ce territoire parsemé d'embûches, mais offrant plusieurs opportunités, notamment en raison des besoins en matière d'infrastructures et de technologie.»
Le premier ministre du Québec a profité se son passage à Moscou pour s'entretenir en privé avec le maire Loujkov à propos d’une mesure controversée mise de l’avant par son administration pour garder la neige à l'extérieur des limites de la ville de Moscou. Depuis quelques années, la mairie moscovite a recours à des avions chargés d'agents chimiques pour disperser les nuages lors des célébrations de grandes fêtes russes en période estivale, et M. Loujkov a proposé d'agir de la même manière pour éviter des précipitations en hiver.
Selon les estimations du maire, Moscou pourrait économiser entre 160 et 300 millions de roubles (5,7 et 10,7 millions CAN) chaque hiver en déneigement si les grandes tempêtes de plus de 10 cm de neige sont évitées. La chasse aux nuages, elle, ne coûterait qu'entre deux et trois millions de dollars par hiver, soit trois fois moins. On s’en doute, de telles économies, transposées à l’échelle d’un vaste territoire comme celui du Québec, font saliver le premier ministre qui est confiant de ne pas avoir de difficulté à vendre l’idée aux Québécois: «La neige, c’est bien beau, mais c’est incommodant», a-t-il lancé à la blague.
Jean Charest, toujours à l’affut de façons de couper les coûts sans toutefois couper les dépenses – et dans un effort constant de réduction du fardeau de la dette –, croit que le Québec pourrait ainsi sauver des millions de dollars chaque hiver en frais de déneigement. À titre d’exemple, le budget de déneigement pour 2009-2010 de la Ville de Montréal seulement est de 136 millions de dollars. Et chaque année, il est dépassé. Une seule tempête de 20 centimètres coûte environ 17 millions $ à la métropole québécoise. Ce sont près de 3000 employés qui travaillent lors des opérations de déblaiement.
Mais le chef du gouvernement québécois a eu tort de faire preuve d’autant d’assurance. À son retour de mission économique, une délégation de groupes de pression, d’environnementalistes et de syndicalistes l’attendait de pied ferme à l’Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal. Scandant des slogans du genre «Charest, t’es pas Dame Nature!», «Touches pas à not’ neige!» ou bien encore «Charest menace la paix sociale; tous unis contre Charest!», les personnes rassemblées n’avaient qu’un but en tête : faire reculer le gouvernement.
Enchaînés à des souffleuses de couleur rouge, des activistes de Greenpeace coiffés des cagoules vertes ont affirmé que ce détournement de neige «aurait un impact catastrophique sur l’écosystème québécois en plus de contribuer à l’accélération du réchauffement de la planète». Selon Virginie Lambert Ferry, porte-parole de l’organisme pour le Québec, «il faut craindre que la perturbation du cycle naturel de précipitations ne menace des animaux sauvages en périphérie de la province, alors que la végétation des grands centres urbains pourraient manquer d'eau».
Non loin derrière le barrage de souffleuses, Steven Guilbeault, porte-parole et membre fondateur d’Équiterre, avait ceci à rajouter «On ne sait pas ce que ces mesures auront comme impact sur nos modèles météorologiques. Le maire de Moscou, ville où les mesures seront mises de l’avant pour la première fois en hiver, faut-il souligner, n'a fourni aucune expertise, n'a consulté aucun météorologue, écologiste ou économiste, et a fait adopter son projet sans grand questionnement de la part des députés du conseil municipal. C’est pas comme ça qu’on fait les choses ici! Charest doit reculer.»
Pour Alexandre Boyer-Lafontaine, porte-parole de l'Association des stations de ski du Québec, ce projet d’ingénierie climatique menace toute l’industrie du ski au Québec en plus de l’économie entière des régions: «On ne peut tout simplement pas repousser la neige en dehors du territoire québécois et espérer que tout ira mieux. Si M. Charest veut faire la pluie et le beau temps, c’est toute l’industrie du ski qui va mettre la clé dans la porte. Et il y a plein de municipalités dévitalisées ou à revitaliser qui présentent un indice de développement inférieur à -5 qui vont carrément lever les pattes. C’est inacceptable!»
Même son de cloche du côté de chez Bombardier Produits récréatifs Canada. «Ce projet viendrait anéantir des années d’efforts de la part des différents paliers de gouvernements pour maintenir notre industrie en vie, a déclaré un porte-parole qui a préféré garder l'anonymat. Sans compter que ça rendrait caduques toutes les subventions débloquées au fil des ans. Si M. Charest va de l’avant avec cet acte de sabotage économique, nous n’aurons autre choix que de déménager nos usines là où il ne neige peut-être pas, mais où l’on sera les bienvenus.»
Un front commun intersyndical attendait aussi la délégation ministérielle à son retour de mission. C’est la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, qui s’est adressée à la foule la première et qui a eu les mots les plus durs à l’endroit du premier ministre: «Si vous pensez qu’on va se laisser déneiger sans dire un mot, vous vous trompez! Le Québec a été bâti dans la neige par des hommes et des femmes qui n’ont pas eu froid aux yeux. Monsieur Charest! Mon pays, c’est l’hiver!» Ce à quoi la foule rassemblée a applaudi à tout rompre. Gilles Vigneault est alors monté sur le podium pour entonner son fameux hymne à l’hiver.
Pendant ce temps, le directeur de la protection de la santé publique, le docteur Horacia Orruda, émettait cet avertissement: «Il ne faut pas se leurrer, bombarder les nuages menaçants à l'aide d'un mélange d'iodure d'argent, de poudre de ciment et de glace sèche ne peut qu’avoir des répercussions négatives sur la santé publique. Nous nous opposerons fermement à toute modification climatique de cette envergure tant et aussi longtemps qu’une véritable batterie de tests n’aura pas été effectuée. Il en va de la santé des Québécoises et des Québécois qui, faut-il le rappeler, n’a pas de prix.»
Des élèves et intervenantes de l'école secondaire Pierre-Dupuy – située dans le quartier défavorisé d’Hochelaga-Maisonneuve et comptant plusieurs cas lourds de difficultés d'apprentissage ou troubles de comportement – ont interrompu leur cours pour venir manifester pour le droit à la neige. «On aime ça nous autres, la neige», a dit l’une. «C’est beau, pis en plus, ça nous permet d’avoir des congés des fois quand y’en tombe une grosse bordée», a rajouté l’autre, sous le regard attendrit d'une travailleuse sociale.
Les seules personnes qui avaient quelque chose de positif à dire ont été les aînés. La porte-parole de la FADOQ de la grande région de Québec et Chaudière-Appalaches a rappelé que ce projet serait des plus bénéfiques pour la qualité de vie des personnes âgées ou à mobilité réduite. «On oublie trop souvent que ces personnes s’empêchent de sortir et se désocialisent lorsqu’il y a des tempêtes de neige. Pour toutes sortes de raisons elles s’enferment chez elles. Beaucoup, par exemple, craignent de se casser une hanche sur les trottoirs mal entretenus. D’autres souffrent d’anxiété chronique. Pour ces raisons, je crois que M. Charest aurait notre appui, s’il décidait d’aller de l’avant.»
Nul doute que les grands absents de la manifestation auront été les cols bleus de Montréal. Rejoint au téléphone, Yves Gérard, le directeur du déneigement à la Ville, a préféré s’abstenir de commenter, se limitant à souligner que «la convention collective des cols bleus de la Ville est ainsi faite que même s’il ne neigeait jamais à Montréal, les employés seraient payés. Et même qu’une clause spéciale stipule qu’après cinq semaines de non-neige en saison hivernale, les employés ont droit à un bonus. Alors…»
À leur sortie de l’avion ministériel, Jean Charest et ses missionnaires n’ont donc pu esquiver la foule. Le premier ministre a été forcé de tenir un point de presse. «Je ne m’attendais certainement pas à un accueil aussi chaleureux. Notre mission économique chez nos amis russes a été un franc succès.» Puis allant directement au vif du sujet: «Je suis conscient des bouleversements qu’entraineraient de telles mesures à notre mode de vie, mais il ne faut pas être fermé au changement. Confrontés à une dette qui ne cesse d’augmenter, les Québécoises et les Québécois doivent faire des choix. Mon gouvernement a fait un choix. Vous savez, gouverner c’est un peu être à l’écoute. Notre rôle, c’est aussi de trancher en faveur de ce qui nous semble être le mieux pour la population. Pensez-y, avec les économies qu’on effectuerait grâce à cette technique d’ensemencement des nuages, on pourrait créer des fonds d’aide pour les personnes touchées…»
C’est à ce moment que les balles de neige ont commencé à fuser de toutes parts sur le premier ministre et son entourage. Tout ce beau monde a dû mettre fin au point de presse improvisé de façon plutôt abrupte et chercher refuge à l’intérieur des installations aéroportuaires. Des agents de sécurité ont été appelés en renfort pour disperser les manifestants. Un autobus nolisés a quitté les lieux avec à son bord le premier ministre et ses missionnaires – non sans être roué de coups auparavant par les mécontents.
Le lendemain, toutes les unes des journaux étaient consacrées au retour de la mission économique en Russie et au projet controversé. Les radios et télés ne parlaient que de ça. De la Chaire d'études socio-économiques de l’Université du Québec à Montréal, à l’Union des consommateurs, en passant par le très à droite Institut économique de Montréal, tous n’avaient que de mauvais mots pour décrire le projet. À la surprise générale, les centrales syndicales ont modéré leur position et on affirmé qu’elles seraient possiblement ouvertes à un tel projet si un vaste plan d’aide visant à compenser les travailleurs touchés était mis en place.
Face à ce tollé généralisé, Jean Charest a annoncé d’urgence la tenue d’un second point de presse. «J’ai entendu les nombreux porte-parole de la société parler au nom de toutes les Québécoises et de tous les Québécois et j’ai pris bonne note. L’une des plus grandes qualités d’un politicien, c’est d’être à l’écoute des électeurs. Mon gouvernement et moi avons donc décidé de ne pas aller de l’avant avec ce projet. Nous examinerons d’autres avenues afin de réduire les coûts, sans toutefois couper dans les dépenses. La population du Québec peut être fière de ses élus. Elle s’est prononcée, nous avons écouté.»
Aujourd’hui, le Québec reçoit sa première bordée de neige. On attend jusqu’à 30 centimètres. Les équipes de déneigement sont à l’œuvre à la grandeur du territoire, les personnes âgées, elles, sont enfermées chez elles. La vie suit son cours, comme si de rien n’était.
Vite vite la rechauffement de la planete!
Rédigé par : Cyrus | 09 décembre 2009 à 14h16
Haha ! Trop bon !
Ayn Rand a de la compétiton...
;-)
Certains vont dire que vous exagarez. Pourtant dans presque tous les "dossiers", c'est à peu comme ça que les choses se déroulent. Pathétique société en tout cas. J'aimerais tellement ça que 'la foule stupide, dangereuse et insconsciente'(sic), décide de TOUT... là nous pourrions blâmer la masse des individus... si les choses vont si mal. Là et seulement là, nous pourrions parler d'une "tyrannie de la majorité".(sic)
Pour l'instant, nous n'avons même pas une démocratie représentative effective. Nos députés votent selon la ligne de parti, et ça, c'est lorsque ce n'est pas carrément le conseil des ministres ou uniquement le premier ministre (et son conseil privé), qui décident DE TOUT (tout en donnant habilement l'impression -avec l'aide complice des médias- que c'est la 'société civile' qui décide).
Pire encore, il n'existe pas de contre-pouvoir. Il n'y a plus de 'sénat' québécois depuis belle lurette et au fédéral, n'en parlons même pas (la seule option sur la table, semble être la destruction complète de ce contre-pouvoir). AUCUN élément d'une saine démocratie représentative, existe en ce moment...
Et nos élites occidentales démonisent la seule société (i.e. la Suisse), qui a une démocratie directe qui fonctionne. D'ailleurs, est-ce une coïncidence si ce pays est des endroits les plus pacifiques au monde, où la qualité de vie est aussi une des meilleures au monde ? Mais, il faut démolir tout ça. Car nos élites 'démocratiques' ne trouvent pas que les individus soient assez 'sages'... pour décider de LEUR avenir.
On est 'pas sorti du bois', en tout cas...
Et que je n'entende pas une seule personne venir me dire que si 'tout va mal' de nos jours, "c'est la faute au peuple qui perd ses bonnes valeurs". M**de, c'est justement parce que 'le peuple' n'a plus aucun pouvoir, est infantilisé comme jamais auparavant, et que tous les contre-pouvoirs qui existaient avant la révolution tranquille sont disparus, que tout va mal.
P.s.
@ Gilles Guénette, il y a une petite 'erreur' ici:
"C’est la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, qui s’est adressée à la foule (...) Le Québec a été bâti dans la neige par des hommes et des femmes qui n’ont pas eu froid aux yeux..."
Elle aurait sûrment dit: "par des femmes et les autres"
;-)
Rédigé par : Sébas | 09 décembre 2009 à 15h26
Critique d'une émission de la SRC d'hier :
http://www.youtube.com/watch?v=6VCWHT41jYM
Rédigé par : Françoise D. | 09 décembre 2009 à 15h46
Enfin, le premier ministre avait une bonne idée et tous les groupes de pression disent que c'est pas bon.
Mais où sont les pauvres crétins comme moi qui disent que cette idée est géniale. Probablement en train de travailler....
@Sébas:
TOUS les votes devraient êtres libres au parlement et toute question qui nécessite plus que tant de fonds des contribuables devrait être mis sous forme de consultation populaire avec le principe de pétition (comme en Suisse) et de destitution (recall) pour tout élu (comme cela se fait en Californie et en Colombie-Britannique).
En fait, les gens oublient souvent en quoi un parlement bicaméral est une bonne chose. La plupart des gens ne réalisent pas c'est quoi le principe de checks and balances qui est si cher à nos amis américains.
Ironiquement, lorsqu'on voit des gens contester une décision de la cour suprême lorsque cela ne fait pas leur affaire me fait dire qu'on vit dans un régime politique imparfait avec seulement trois niveaux (et j'exagère à peine):
Il n'y a pas de législatif car le député se doit de suivre et de voter sa ligne de parti (chose qui n'est pas nécessairement le cas chez les backbenchers en Grande-Bretagne).
Il n'y a pas de judiciaire car on considère les décisions juridiques comme de la frime (voir les décisions de la Cour Suprême qui sont même contestée lorsque cela ne fait pas l'affaire de l'un et de l'autre)
-L'exécutif gouvernemental et les partis politiques qui contrôlent la ligne de parti
-Les organismes de pression, les syndicats et les lobbys
-Les médias
Rédigé par : Mathieu NV | 09 décembre 2009 à 17h43
''«Si vous pensez qu’on va se laisser déneiger sans dire un mot, vous vous trompez! Le Québec a été bâti dans la neige par des hommes et des femmes qui n’ont pas eu froid aux yeux. Monsieur Charest! Mon pays, c’est l’hiver!» ''
En fait, le mouvement nationaliste est devenu tellement pitoyable qu'il doit faire la promotion de notre climat distinct!
J'aurais aimé voir la face de Mme Carbonneau sur l'autoroute lors de l'heure de pointe ce soir!
Rédigé par : Mathieu NV | 09 décembre 2009 à 17h49
@ Mathieu NV
Naturellement, votre discours est de la très douce zizique à mes oreilles...
;-)
Par contre, je ne veux pas vous contredire, mais pour ça:
"et de destitution (recall) pour tout élu (comme cela se fait en Californie et en Colombie-Britannique)."
Les médias (pas manipulateurs pantoute), vont dire, lorsque le peuple vote -comme en Californie- "pas de hausses de taxes" ou un recall:
-"Vous voyez comme les gens sont incapables de décider pour le 'bien commun'. Ils sont dans les dettes par dessus la tête et ils ne veulent pas hausser les taxes/impôts et blablabla".
Ce qu'ils (nos gentils médias), 'oublient' de nous dire, c'est que tant que la démocratie directe n'existera pas partout et en tout temps (donc en amont de toutes décisions ou AVANT que les politiciens puissent voter de nouvelles dépenses), ils ne pourront pas blâmer les gens. Ces référendums -comme en Californie- sont encore trop compliqués (ou lourds)...
Comme vous dites, les gens travaillent et gagnent des sous (et écoutent les bulletins de 'nouvelles' et se croient informés), et les politiciens passent leur temps à trouver de nouvelles façon de dépenser NOTRE argent...
Il y a ici un conflit irrésoluble. Une 'trajectoire' conflictuelle...
Dans ce contexte, il faut que la démocratie (sous n'importe quelle forme; directe, idéalement), tienne compte de ça... sinon les choses vont s'empirer, jusqu'à l'éclatement totale de nos sociétés.
Rédigé par : Sébas | 09 décembre 2009 à 18h04
Normalement une satyre doit être plutôt exagérée, question de choquer un peu et faire réfléchir. Ici Gilles, je crois que tu es bien trop proche de la réalité! À part les balles de neige lancées au PM (me semble que la foule n'est pas contrôlée à chaque apparition publique de sa majesté), le tout semble tout à fait plausible.
C'est pas trop bon signe pour l'avenir j'imagine...
Rédigé par : Francis St-Pierre | 09 décembre 2009 à 19h23
C'est excellent! Quelqu'un qui était en dehors de la province pour une semaine pourrait y croire à son retour
Rédigé par : M-A-T | 09 décembre 2009 à 20h27
Oui, tout est relativement plausible ici sauf peut-être Gilles Vigneault et puis le fait que les écolos doivent être trop occupés pour Copenhague ces jours-ci!
Rédigé par : Mathieu NV | 09 décembre 2009 à 20h37
Dommage que ce ne soit pas vrai et que Jean Charest ne cherche pas sérieusement à mettre ceci en pratique. On ne parlait pas d'abolir la neige. C'est seulement les système météorologiques laissant plus de 10cm en ville. Il y aurait quand même eu un tapis blanc partout en ville. Il n'aurait tout simplement pas été très épais. Les stations de ski et de sports d'hivers n'auraient pas été affectées car elles sont hors de la ville.
Belle satyre quand même très réaliste Gilles. Ça me fait penser à la "Pétition des fabricants de chandelles" de Bastiat où les économies faites nous rendraient plus riche mais la société ne semble pas le réaliser car des travailleurs sont mis à pied.
Rédigé par : Steven | 09 décembre 2009 à 21h25
"Mais où sont les pauvres crétins comme moi qui disent que cette idée est géniale"
Achète un sac de ciment, ouvre-le, taponne le bien comme du monde, et prend une bonne respiration à travers ce nuage, et viens me redire que c'est une idée géniale...
Disclaimer:
http://www.invs.sante.fr/surveillance/matgene/guide_matrice.pdf
[...]D’autres effets pourraient également être liés à la manipulation du ciment : affections de l’appareil respiratoire
(bronchite chronique, pneumoconiose, silicose), troubles digestifs (ulcères gastro-duodénaux), atteintes rhumatismales
et nerveuses (arthrite, rhumatisme), risque cancérigène dû à la manipulation des produits secondaires contenus dans le
ciment (silice, chrome…).
Rédigé par : anonyme | 10 décembre 2009 à 11h16
maudit que le québec est fin avec ses objectif climatiques et environnementaux bien supérieur au canada pis la on va se mettre a fuck le systeme!!!
Rédigé par : papajohn | 11 décembre 2009 à 05h34
@anonyme
Merci du document. Intéressant à lire. La question avec tout ceci est de savoir à quel niveau et à quelle fréquence est-ce que l'exposition devient toxique. Nous sommes exposés quotidiennement à des produits chimiques ou naturelles affectant négativement notre état de santé. De nos jours, la science sort tellement de corrélations entre divers produits et notre état de santé qu'il n'est pas surprenant de voir le nombre d'hypocondriaques et de personnes ayant des phobies de bactéries et virus en hausse.
Tout ça revient à dire que l'environnement physique "use" notre corps avec le temps et c'est normal. Ça fait partie de la vie et nous ne pouvons pas nous fuir cette réalité. Les gens, dans leur délire de vouloir vivre éternellement, tentent par tout les moyens de se protéger de cette "usure" normale. Pour beaucoup de ces gens, ça veut dire privation à un tel point que la vie devient ennuyante. Pourquoi vivre "dans une bulle" toute sa vie jusqu'à ce que mort s'en vienne? Pour ma part, j'aimerais bien mieux vivre une vie riche en expériences et plaisirs et mourrir à 75 ans au lieu de 80-85 ans en me protégeant et me privant de tout.
Ceci étant dit, il est certain que nous avons une balance à respecter. Si cette poussière, pour être efficace, devait me faire perdre 20 ans de ma vie, j'aimerais peut-être un peu moins ça et je m'y opposerais. Cependant, si on parle d'une espérance de vie d'un mois de moins, c'est autre chose. Peut-être même que le fait de ne pas avoir à pelleter 20cm de neige préviendrait un arrêt cardiaque à 70 ans...
Rédigé par : Steven | 11 décembre 2009 à 09h15
La neige qui ne tombe pas à Montréal tombe ailleurs. Il faut aussi s'inquiéter des conséquences sur l'environnement d'un tel projet. Qu'est-ce que l'on préfère, exposer les habitants de la campagne à un produit mauvais pour la santé de plus ou pelleter sont entré? Les Russes ne sont pas connus pour faire attention à l'environnement ou à leurs citoyens.
Rédigé par : noname | 11 décembre 2009 à 09h55
Qu'est-ce que je disais... ;)
Rédigé par : Francis St-Pierre | 11 décembre 2009 à 21h17
"Qu'est-ce que je disais"
En effet, c'est une bonne satire, on s'y croirait. Cependant, il est troublant qu'une telle satire soit si près de la réalité, même si l'exagération est visible.
Rédigé par : noname | 11 décembre 2009 à 22h08
Mais enfin, vous vous énarvez pour rien! Le climat se réchauffe, la preuve:
http://blogues.cyberpresse.ca/copenhague/?p=11
"le climat change, puisque l’ouverture du mont Saint-Sauveur a été retardé de quelques jours cette année…"
Vaut mieux lire ça que d'être aveugle.
Rédigé par : Pierre-Yves | 12 décembre 2009 à 15h28
Très drôle ce texte, monsieur Guénette !
Mais votre description loufoque de tous les lobbys voulant « sauver notre bel hiver » a été rattrapé par la réalité.
Il y a quelques jours, en effet, un groupe d'athlètes olympiques (oh, non, un nouveau lobby !) s'est manifesté, très sérieusement, afin d'exiger du gouvernement Harper des mesures plus « contraignantes » contre les émissions de GES.
Ces dadais sportifs, spécialisés dans les sports d''hiver, craignent en effet pour l'avenir d'activités typiques de notre beau pays comme le ski, la planche à neige et... la pêche sous la glace (!), si le « réchauffement » se poursuit.
Après les scientifiques, les politiciens et les « artistes », même les athlètes y vont maintenant de leur petite contribution à la bien-pensance climatique... Oui, le gouvernement doit prendre des mesures extrêmes, s'il le faut, pour qu'on puisse continuer à bénéficier du merveilleux privilège de se geler le cul six mois par année... Tout le monde nous envie notre bel hiver blanc, c'est connu. Surtout les Européens...
Mais les changements climatiques, c'est un peu comme Noël : à force d'en entendre parler partout si souvent, on s'en écoeure...
Rédigé par : B. Vallée | 12 décembre 2009 à 21h08
Protégeons le froid, protégeons la neige, protégeons le climat, même combat ?
Rédigé par : Max | 13 décembre 2009 à 04h03
L'histoire etait tellement absurde que pendant un bon bout du texte, j'ai presque cru que c'etait vrai !
C'est dire quel point la politique est devenu ridicule dans notre belle province.
Rédigé par : Mattiew | 13 décembre 2009 à 13h28
"Jean Charest, toujours à l’affut de façons de couper les coûts sans toutefois couper les dépenses – et dans un effort constant de réduction du fardeau de la dette"
Parlons ici simplement de réduction de déficit avant de pouvoir effectivement parler de réduction de la dette.
Consolons-nous en se disant que si le PQ rentre en 2012, ça va vraiment financièrement nous achever et nous mettre en faillite totale.
Rédigé par : Tym Machine | 13 décembre 2009 à 22h24
En parlant de climat. Dans la nuit du 13 au 14 décembre, Edmonton a établi un nouveau record pour la nuit la plus froide en Amérique du nord: -46,1 celcius. On ne parle pas avec le vent mais bien de la vraie température.
Rédigé par : Steven | 14 décembre 2009 à 12h46
Étant en Ontario à ce moment là, et donc encore plus coupé qu'à l'habitude de notre ramassis de journaliste socialistes j'ai y est presque cru tantôt en lisant le texte. Et c'est là le problème, c'est que l'on peut pratiquement croire des sornettes de la sorte tellement ceci rentre dans le "pattern" usuel de la politique québécoise.
Moi j'aurais ajouté une intervention de Léo-Paul Lauzon, nous disant que la neige contribuait à élever le niveau de vie des québécois puisqu'elle fournissait plein d'emplois syndiqués à 30$ de l'heure, et le topo aurait été complet.
Rédigé par : Guillaume Girard | 02 janvier 2010 à 12h23