par Martin Masse
Michaëlle Jean a été nommée gouverneure générale du Canada pour une seule raison: c'est une femme noire francophone qui a du charme et qui s'exprime bien. Elle n'avait aucune autre qualification spécifique pour remplir le rôle constitutionnel lié à la fonction de chef de l'État canadien. Mais elle avait the right demographics comme disent nos compatriotes anglophones.
Depuis, la GG passe une bonne partie de son temps, comme il se doit, à visiter les coins les plus reculés du pays et à déblatérer des insignifiances. Mais on aurait tort de croire qu'elle joue son rôle d'une façon politiquement et idéologiquement neutre, comme il se doit d'un chef de l'État (ou, pour être plus précis, de la représentante de notre chef de l'État, Élizabeth II) au-dessus de la mêlée politique. Michaëlle Jean ne se gêne pas en en effet pour se servir des fonds publics et la visibilité que lui confère sa fonction pour faire de la propagande collectiviste.
Il faudrait évidemment être naïf pour croire que la dame n'a pas d'opinion politique. On se souviendra de la controverse qui a suivi sa nomination concernant les possibles sympathies séparatistes manifestées par elle-même et par son mari, le cinéaste Jean-Daniel Lafond. Et puis, le couple vice-royal a un pedigree tout à fait typique des membres de l'élite bien-pensante gauchiste du Plateau: elle, journaliste grassement payée pour faire de la propagande étatiste à à la télévision d'État; lui, cinéaste grassement subventionné pour réaliser des films à l'Office national du film. Deux parasites donc, qui vivent littéralement depuis des décennies aux frais de la reine, et pas uniquement depuis quatre ans en tant que représentants de celle-ci.
Hier, la GG a donné un discours à Rideau Hall à l'occasion de l'inauguration de la première Conférence Jeanne Sauvé sur le thème de l'«l'engagement des jeunes au 21ième siècle : un appel au changement à l'heure de la mondialisation». Dans quelle sorte de «changement» les jeunes sont-ils appelés à s'engager, selon la GG? Ils doivent lutter contre «les forces impersonnelles du marché», le «chacun pour soi» et «l'obsession du profit», et pour «le bien commun et l'altruisme», une «mobilisation en faveur de buts communs», une revitalisation de la «sphère publique», une «éthique du partage», une «mondialisation des mouvements de solidarité» etc. En bref, contre tout ce que la gauche caviar illettrée économique considère être les effets néfastes du «néolibéralisme», et pour les bienfaits présumés du socialisme et de l'altermondialisme.
La logique du parlementarisme britannique, sur laquelle s'appuie notre système politique, nécessite évidemment l'existence d'un chef de l'État, qui représente la permanence et la continuité de la souveraineté nationale au-delà des gouvernements qui n'occupent que temporairement le rôle de conseiller du souverain (dans le jargon politique d'Ottawa et dans tous les documents officiels, le conseil des ministres par exemple est «le gouverneur général en conseil»). Tant qu'on n'aura pas changé ce système, il faudra bien qu'une personne occupe le poste.
Mais est-on obligé de nommer une parasite de la gauche caviar qui pourra tirer profit du prestige et du budget associés à sa fonction pour nous faire des leçons de morale et promouvoir ses croyances en faveur du parasitisme à grande échelle? Pourquoi, lorsque son mandat devra être renouvelé dans quelques mois, ne pas renvoyer Michaëlle Jean à ses micros et nommer plutôt une personne ayant accompli quelque chose de pertinent dans sa vie, qui pourra remplir dignement et sobrement (et, pourquoi pas, modestement) une fonction qui n'a plus vraiment d'importance dans la mécanique politique canadienne?
Voici quelques extraits éloquents du discours, qu'on pourra lire dans son entièreté sur le site Web de la gouverneure générale:
(...) Il faut cultiver et approfondir ce savoir et s'en servir dans un processus dynamique et créatif pour aller de l'avant.
Car nous vivons dans un monde où les espaces de débat critique, de réflexion et d'action citoyenne sont de plus en plus menacés par les séduisantes sirènes que sont les gratifications éphémères et la conformité culturelle.
De plus en plus, les forces impersonnelles du marché influencent la vie publique, tandis que les notions du bien commun et de l'altruisme reculent devant l'éthique du «chacun pour soi ou pour son clan».
Dans l'esprit de plusieurs personnes, aujourd'hui, la mondialisation est associée à la logique de l'accumulation de la richesse, ce qui diminue la capacité des citoyennes et des citoyens, voire de sociétés entières, de s'attaquer aux enjeux de leurs collectivités, de leur pays et du monde.
Il est donc urgent pour nous, en tant que collectivité mondiale, de commencer à nous poser quelques questions fondamentales.
En cette ère de mondialisation :
Comment pouvons-nous rétablir le lien entre les citoyens et leur pouvoir intérieur et collectif d'opérer des changements?
Comment redonner vie aux principes universels de fraternité, de dignité humaine, de compassion, de justice et de liberté?
Comment réintroduire l'objectif qui consiste à mobiliser les gens en faveur de buts communs?
Comment faire pour revivifier la «sphère publique», pour employer l'expression de Jürgen Habermas?
Croyez-moi, pour chacune de ces questions, j'ai vu des centaines de jeunes se poser les mêmes et mettre en ouvre des solutions concrètes.
(...)
Il est peut-être difficile d'y croire, alors que tant de jeunes sont considérés comme étant hypnotisés par la doctrine de la «consommation à outrance», ou prisonniers de la mentalité du «chacun pour soi».
Or, une génération de jeunes ayant une mentalité tout à fait nouvelle s'approprient en fait les instruments mêmes de la mondialisation pour en faire des outils d'engagement fondamentaux, redonnant une nouvelle pertinence au très ancien concept du civisme.
Prenons par exemple le mouvement mondial des arts urbains et du hip-hop auquel j'ai collaboré par l'intermédiaire des Forums des arts urbains et des Dialogues jeunesse de la gouverneure générale.
J'ai voulu rencontrer les jeunes dans leur milieu et dans ce qu'ils aiment faire.
Tandis que le hip hop est devenu une industrie du spectacle qui rapporte des milliards de dollars et qui glorifie souvent la violence contre les femmes, l'homophobie et le crime, j'ai découvert qu'un nouveau mouvement émerge.
De millions de jeunes, partout dans le monde, travaillent maintenant dans leurs barrios, leurs favelas, leurs ghettos, leurs quartiers et d'autres espaces pour se réapproprier les arts urbains aux dépens des impératifs commerciaux et en faire des instruments de transformation sociale, donnant ainsi une voix aux sans-voix.
Pour eux, la création artistique n'est pas une simple question d'esthétique ou de profit.
L'art, c'est semer des graines d'espoir là où sévissait la mentalité du «chacun pour soi».
Car les jeunes artistes utilisent les outils de la communication mondiale pour échanger leurs idées et collaborer avec leurs pairs d'autres pays, ce qui aurait été impossible il y a cinquante ans.
Et combien de jeunes m'ont dit, «Excellence : les arts m'ont sauvé la vie.»
Ce nouvel «habitus», pour citer Pierre Bourdieu, produit des résultats intéressants.
(...)
Un mouvement mondial qui mise sur les nouvelles technologies d'information pour faire circuler des idées et créer des liens solides qui vont au-delà des frontières, de l'espace, du temps, de la culture, de la religion et de la langue.
Et ce faisant, ils participent à ce que je décrirais comme étant «la mondialisation des mouvements de solidarité».
La mondialisation des mouvements de solidarité, ce sont les citoyens qui disent non à un monde où la survie du plus fort détermine les relations sociales.
Qui disent non à un monde où l'obsession du profit rend aveugle à la souffrance.
Qui disent non à un monde où la prospérité nuit à l'environnement.
Et qui disent oui à un monde où nous comptons les uns sur les autres et ouvrons main dans la main à l'édification de sociétés où tous et toutes, partout, ont les mêmes chances de réaliser leur plein potentiel.
Je crois profondément que l'humanité progresse quand cesse l'indifférence et lorsque les forces se conjuguent pour réaliser l'impossible.
Il m'arrive aussi de penser que nous entrons dans une nouvelle ère où commence à prévaloir une formidable éthique du partage.
Vous savez, je me demande bien si le problème vient plus du contenant que du contenu. Oui, Mme Jean cadre bien dans l'emploi en n'étant pas quelqu'un qui n'était en fait pas beaucoup dans la politique partisane, mais je dois dire que la job de GG est le signe le plus débile de ce que nos amis anglophones appellent, un sinecure appointment.
Or, (et je considère le GG comme le président de pays comme l'Inde ou de l'Irlande dans une logique de chef d'état et des forces armées ayant une fonction protocolaire soit les différences entre les deux sont minimales), doit-on dire que le problème vient plutôt du fait qu'on a tendance à nommer soit des journalistes d'une institution étatique comme CBC/Radio-Canada (Clarkson, Jean) ou des amis du parti au pouvoir (Sauvé, Hnatyshyn, Leblanc).
Conclusion, je dois dire cependant que le problème vient que la job de gouverneur général est un peu comme celle de juge à la cour suprême, soit une job où les règles établies tant dans la nomination que dans le protocole relèvent davantage du domaine de l'ésotérique qu'autre chose.
Rédigé par : Mathieu NV | 19 février 2010 à 19h35
C'est toujours avec beaucoup de plaisir que je lis tes textes.
Quoique que cela ne modifie en rien la justesse de tes propos, mais à moins que je ne me trompe, Michaëlle Jean a été nommé par Paul Martin dans un effort ultime pour acheter les votes des allophones?
Rédigé par : serge rouleau | 19 février 2010 à 19h36
@ Serge,
Effectivement, vérification faite, elle a été nommée par Paul Martin quelques mois avant l'élection des conservateurs, et non par Stephen Harper. Comme quoi tout finit par se mélanger dans notre esprit avec les années qui passent...! J'ai ajusté le texte, merci pour la correction.
Rédigé par : Martin Masse | 19 février 2010 à 19h48
> ce que nos amis anglophones appellent, un sinecure appointment.
Il me semble que sinécure est aussi un mot français…
Rédigé par : Bob | 19 février 2010 à 20h43
Ces socialistes de merde qui brainwash nos jeunes.
Lénine avait un nom pour cela, il les appelait les idiots utiles (useful idiots).
Quoi de mieux que de bourrer le crâne de jeunes qui ne connaissent rien, n'ont rien vécu de la vie et de leur modeler l'esprit pour en faire de futurs esclaves du système qui se battront à mort pour sauver le cul de la reine?
Obama fait la même cristi d'affaire aux USA en passant par les programmes scolaires où l'on incite des jeunes qui ne connaissent rien de la vie à tenter de convaincre leurs parents que leur révolution est merdique et qu'ils devraient se conformer comme des robots et "voter du bon bord".
On en connait des de même au Québec, un pis un autre... Comme disait Falardeau pour les "Grattons", il en meure un, dix autres sont là pour prendre sa place.
Rédigé par : Tym Machine | 19 février 2010 à 21h58
"Pourquoi, lorsque son mandat devra être renouvelé dans quelques mois, ne pas renvoyer Michaëlle Jean à ses micros et nommer plutôt une personne ayant accompli quelque chose de pertinent dans sa vie, qui pourra remplir dignement et sobrement"
Shippez là à V pour qu'elle ait à se battre pour les cotes d'écoutes sinon se faire vulgairement flusher si elle est trop plate ou trop poche.
À Radcan et à TéléQuébec, on est bien de trop péteux et au dessus de la mêlé pour s'abaisser à tenter d'attirer le petit peuple bien de trop attiré par les 3S. Alors qu'on diffuse pour une personne ou 2000, à la télé d'état, on s'en sacre comme dans l'an 40.
Je suis tannée de cette péteuterie gau-gauche caviar qui ont le culot et le front de nous dire comment penser et se servent de notre argent pour tenter de gérer nos vies. Ils gèrent des milliards de dollars alors que la vaste majorité des entrepreneurs (ceux avec au moins la moitié d'un cerveau à 95%) auraient de sérieuses réticences à leur laisser les clés d'un dépanneur-station-service. Allez voir vous autres...
Rédigé par : Tym Machine | 19 février 2010 à 22h04
''On en connait des de même au Québec, un pis un autre... Comme disait Falardeau pour les "Grattons", il en meure un, dix autres sont là pour prendre sa place.''
Ironiquement, on pourrait associer ce paradigme a n'importe quelle idéologie politique qui est moindrement populaire et cela avec leur bande de ''suiveux'' qui ne font que répéter certains mantras de leurs ''gourous''. Or, vous serez surpris de voir comment notre société et nos bons médias font un exercice constant qui font que la population n'est pas capable de penser pour elle-même.
Pensez par exemple au climategate, au supposé Virus H1N1...
Rédigé par : Mathieu NV | 19 février 2010 à 22h11
Michaelle Jean est une femme remarquable à bien des égards, un échantillon de "ce qui se fait de mieux" dans la Caraibe. Alors au fond ce que je trouve le plus triste dans son histoire c'est qu'elle illustre la maxime qu'il n'y a rien de plus efficace pour tuer une homme (une femme), en tout cas moralement et intellectuellement, que de le (la) payer à ne rien faire.
La cage est peut-être dorée, mais vu d'ou elle vient, c'est un retour à une forme d'esclavage. Décevant quand on connait la dose de ténacité, d'indépendance d'esprit et (dans le cas d'Haiti par exemple) de pur héroisme dont ont du et doivent encore faire preuve tant de noirs antillais pour se libérer de leur condition de colonisés - y compris de colonisés intellectuels.
Dans chaque plantation il y'avait un "nègre blanchi", un mulâtre instruit qui jouait le rôle de factotum et d'administrateur pour aider le maître à garder le contrôle sur son cheptel de nègres. Michaelle Jean joue ce rôle pour les Canadiens noirs francophones.
Rédigé par : Pierre-Yves | 20 février 2010 à 10h24
Je suis déçu : madame Jean a oublié de citer Chomsky...
Plus sérieusement, je dirais que cette charmante dame (car il faut bien avouer qu'elle est charmante !) nous livre un extraordinaire échantillon de cette bien-pensance à saveur de collectivisme renouvelé qu'on trouve partout dans les grands syndicats, les universités, le milieu culturel et une certaine frange des médias (au Devoir, par exemple). Ces milieux où l'économie de marché est devenue synonyme d’irresponsabilité, d'injustice et d'aliénation... Dans son discours pétri d’abstractions toutes plus positives les unes que les autres, madame Jean ne cache pas sa nette préférence pour cette « sphère publique » soi-disant si « altruiste » où l'individu devient trop souvent quantité négligeable. Notre gouverneur-générale représente à merveille cet « empire du bien » (pour reprendre les mots du regretté Philippe Muray) que les belles âmes socialistes veulent à tout prix nous imposer. Son discours n’est rien d’autre, finalement, qu’une gentille déclaration de guerre à l’humanité réelle, c’est-à-dire à l’homme du commun, à l’individu anonyme qui n’est jamais assez altruiste, assez généreux, assez désintéressé, assez engagé, assez sensible, assez « humain » en somme, aux yeux de l’élite « politisée ». Elle nous livre un discours si convenu, si plein de bonnes intentions qu’on ne peut, à toute fin pratique, le contester sans passer pour un réactionnaire ou un égoïste. Tout cela dégage, comme dirait l’essayiste français Pierre-André Taguieff, « un agréable parfum moral ». Et pourtant, c’est le genre de discours éthéré dont pourraient bien, à terme, s’autoriser les pires tyrannies.
Le courant d’idées soutenu si passionnément par madame Jean correspond assez bien, je crois, à ce que Pierre-André Taguieff appelle le « néo-communisme ». Je le cite :
«L’effondrement du communisme soviétique, en 1990-1991, a paradoxalement ouvert une période où l’utopisme révolutionnaire n’a plus de témoins gênants, en Europe tout au moins. Les preuves les plus visibles de la nocivité des fantasmes révolutionnaires ont disparu. Les dictatures communistes d’Europe de l’Est avaient jusque-là fonctionné comme repoussoirs et garde-fous. Elles contenaient le déploiement et la dissémination de l’illusion communiste-révolutionnaire.
Depuis le milieu des années 1990, une vague de néo-communisme, hors des vieux appareils construits sur le modèle soviétique, s’étend dans les pays occidentaux. Les visages du néo-communisme sont multiples, mais tendent à se regrouper autour du mouvement anti-mondialisation (dirigé contre la « mondialisation néo-libérale ») : l’alter-mondialisme semble porter l’avenir du communisme, ou de ce qu’il en reste dans les passions protestataires.»
(http://www.nouveau-reac.org/textes/pierre-andre-taguieff-laltermondialisme-pourrait-bien-etre-lavenir-du-communisme/)
Voilà qui résume, et SITUE, merveilleusement le discours de madame Jean.
À Mathieu NV
L'allusion au (peu) regretté Falardeau me semble inappropriée dans les circonstances. Si Falardeau détestait madame Jean, et la traitait de tous les noms (avec sa subtilité coutumière) c’est parce qu’elle s’était, selon lui, « vendue » aux « oppresseurs du peuple québécois ». Mais sur le fonds des choses, le courant dominant, à l’intérieur du mouvement nationaliste québécois, pense exactement comme madame Jean. On peut très bien imaginer un Bernard Landry, par exemple, livrer sensiblement le même discours, en le mâtinant de quelques allusions flatteuses à l’état-nation comme « rempart » face aux « dérives » de la mondialisation… À quoi j’ajouterais que l’état ultra-interventionniste et keynésien, peu importe sa couleur « nationale », n’a évidemment rien à craindre des altermondialistes : pour ces derniers, l’état n’est jamais ASSEZ interventionniste…
Dans son discours, madame Jean pose une importante et sérieuse question : « Comment redonner vie aux principes universels de fraternité, de dignité humaine, de compassion, de justice et de liberté? »
J’ai une réponse toute simple pour elle : en faisant un peu plus confiance aux humains comme INDIVIDUS !
Rédigé par : B. Vallée | 20 février 2010 à 13h46
S'il y a des fonctions qui sont occupées par des parasites, c'est bien celles des lieutenants-gouverneurs provinciaux et de Gouverneur Général du Canada ainsi que les sénateurs nommés par l'État fédéral bien que certains sénateurs sont des personnes honorables. Les premiers amendements à faire à la constitution canadienne devrait être pour transférer les fonctions des lieutentants-gouverneurs et du gouverneur général aux présidents des assemblées qui pourraient bien signer les lois et remettre les médaille et abolir le sénat canadien. Ensuite on abolit la péréquation et une bonne partie des autres transferts et on transfére des points d'impôts pour permettre aux provinces une autonomie fiscale des revenus et une transition harmonieuse. Par la suite, ce sera aux premiers ministres provinciaux d'assumer leurs dépenses et de baisser ou d'augmenter les taxes des contribuables en étant responsable devant leurs électeurs. Cela mettera fin à bien des chicanes sur le partage des compétences en plus d'éviter la perte de temps à calculer et négocier les méthodes de calcul de la péréquation que seul les fonctionnaires comprennent. Dans un tel système, les citoyens seront libres de se déplacer vers la province qui offre le genre de services et de taxes qui leurs plaisent. C'est la seul façon de maintenir la liberté de circulation pan-canadienne. Pour ce qui est des discours de Madame Jean, l'humanisme, c'est très bien mais je crois que c'est le travail du premier ministre de faire des discours sur les valeurs universelles etc.
Rédigé par : JEAN-CLAUDE MICHAUD | 20 février 2010 à 18h48
@B. Vallée:
C'est en fait Tym Machine qui a parlé de l'exemple de Falardeau et non moi!
La notion même du néo-communisme est justement pour cela que je trouve le mouvement nationaliste au Québec (et au Canada) carrément pitoyable car il se base sur du contenant au lieu du contenu en ayant simplement un emballage différent avec le même message.
Or, lorsque que le nationaliste Québécois moyen commence moindrement à parler d'économie ou du rôle de l'état, je vois qu'il veut en fait faire une indépendance à l'africaine. J'ai pourtant jamais vu Falardeau venter le libre marché et je suis certain qu'il était incapable d'avoir un discours où qu'il allait au-délà de sa vision marxisante de l'histoire. Ironiquement, la grande majorité des nationalistes critiquent Trudeau, alors que lui et plusieurs figures du mouvement nationaliste (comme Parizeau ou Landry) ont tout en commun avec les idées de ce type, à part le lieu de la capitale nationale.
En passant, je me demande ce sont qui les réactionnaires modernes de nos jours?
Rédigé par : Mathieu NV | 20 février 2010 à 19h24
@Mathieu Nv
'Ironiquement, la grande majorité des nationalistes critiquent Trudeau, alors que lui et plusieurs figures du mouvement nationaliste (comme Parizeau ou Landry) ont tout en commun avec les idées de ce type, à part le lieu de la capitale nationale.'
Absolument exact.
@B.Vallée: très belle analyse tout de même.
@JEAN-CLAUDE MICHAUD: ben voyons; comme si changer la langue maternelle des incompétents allait régler quoi que ce soit! On vit actuellement grace aux J.O. une belle démonstration de nationalisme canadien débile, mais ça ne rend pas le nationalisme québécois plus digeste pour autant.
Si un parti indépendantiste veut avoir les votes des Québécois, qu'il promette donc de crisser dehors la moitié de la fonction publique dès son arrivée aux affaires, comme ça ce monde là devra se trouve de vraies jobs et les finances publiques pourront se rétablir.
Asteure cette fonction publique est devenue un terrain de stationnement pour potiches mono-parentales, soutenues par quelques token-males au statut incertain vu qu'il faut bien que quelqu'un se tape le maigre boulot, j'imagine que c'est supposé compenser pour la pénurie de place en CPE.
Un cirque et un cauchemar à la fois.
Rédigé par : Pierre-Yves | 21 février 2010 à 08h44
A B. Vallée
Merci pour avoir si bien resitué la vraie nature du supposé "altermondialisme", autrement dit un nouveau masque pour l'idéologie communisante dans ce qu'elle a de pire. Il n'y a qu'à voir le pedigree de nombre de ses représentants les plus éminents.
Merci aussi pour la référence à ce cher Ph. Muray ... comme toujours tellement d'actualité.
Rédigé par : Marianne | 21 février 2010 à 10h00
@B. Vallée,
"L'allusion au (peu) regretté Falardeau me semble inappropriée dans les circonstances"
L'allusion à Falardeau n'était pas pour son point de vue personnel sur la GG du Canada mais bien plutôt par rapport au proverbe "il en meure un, il y en a 10 pour le (la) remplacer." et dans ce cas-ci, je parlais en effet des socialistes étatistes.
Désolé pour la confusion engendrée.
Rédigé par : Tym Machine | 21 février 2010 à 14h34