par Martin Masse
Dans une région comme l'Estrie où ils sont très nombreux, ce n'est pas tout le monde qui aime les chevreuils (ou cerfs de Virginie pour nos lecteurs français). Le gouvernement ayant nationalisé l'environnement et la faune il y a longtemps, il n'y a pas de droits de propriété sur ces animaux, ni de gestion privée. Ce sont donc des décisions politiques qui déterminent leur nombre. Et qui dit décisions politiques dit pression de la part de lobbies et mécontentement assuré des parties.
Les chasseurs et les amateurs de nature et de plein air souhaiteraient voir leur nombre augmenter, mais les agriculteurs les considèrent comme une nuisance parce qu'ils se promènent dans les champs et endommagent les récoltes. L'UPA fait donc pression pour qu'on puisse en tuer davantage.
Quoi qu'il en soit, les chevreuils ne semblent pas du tout en voie de disparition dans notre coin. Durant l'été et l'automne, nous en voyions parfois quelques-uns dans les champs aux alentours, y compris parfois derrière la maison. Mais ces derniers jours, c'est une véritable invasion. Ils profitent peut-être de la fonte des neiges lors des températures chaudes d'il y a deux semaines pour sortir de la forêt et venir brouter dans les champs, littéralement par troupeaux de dizaines de têtes.
Lors d'une promenade il y a quelques jours, nous avons dû en voir une centaine en tout sur le rang des Maurice (canton de Bedford) et le chemin Guthrie (St-Armand), à trois minutes de voiture de chez nous. J'en ai profité pour prendre les quelques photos reproduites sur cette page.
Ces bêtes sont tellement nombreuses que les accidents de voiture impliquant des chevreuils font partie du folklore régional. Le chroniqueur Foglia de La Presse relatait un accident qui venait d'arrivait en novembre dernier alors qu'il se promenait à bicyclette à Dunham. Selon notre ami Ralph Maddocks de Cowansville (un chroniqueur de la première heure du QL, qui fêtera d'ailleurs ses 80 ans samedi prochain), pratiquement tout le monde qu'il connaît dans la région en a déjà frappé un. Un résidant de St-Armand nous a raconté avoir frappé huit bêtes au cours des 25 dernières années.
Notre seule mauvaise expérience pour le moment est survenue à l'automne alors que nous roulions sur l'Interstate 89, de retour d'un concert à Burlington. Il faisait déjà sombre et il y avait une automobile arrêtée au bord de l'autoroute avec une voiture de police derrière. Puis, nous avons aperçu des objets sur la route et des taches de rouge, et ça a fait boing boing sur quelques mètres. Arrivés à la maison, nous avons constaté qu'il y avait encore du sang et des morceaux de chair sur les roues.
Ça dépend si vous en avez déjà frappé un avec votre voiture!
Rédigé par : Cyrus | 07 février 2010 à 20h20
Si vous trouvez qu'il y en a trop sur votre terrain l'automne prochain, je proposes mes services et ceux d'un ami pour aller faire le "menage" (legalement et) gratuitement!
Bonne journée ;)!
Rédigé par : Mattiew | 08 février 2010 à 07h35