Ce texte est la version française d'un article paru la semaine dernière dans le Financial Post.
Anniversaire de la Banque du Canada: 75 ans de contrefaçon
Par Martin Masse
Un bon point de départ pour comprendre la véritable nature des banques centrales est le slogan qui dit «Ne volez pas, le gouvernement déteste la compétition!». La principale raison d'être de cette structure bureaucratique est en effet de nous voler.
Comment fait-elle cela? En imprimant toujours plus d'argent (ou, de nos jours, en le créant sur des ordinateurs à partir de bits électroniques) et en gonflant la masse monétaire, ce qui a pour effet de diminuer la valeur de la monnaie en circulation et de faire grimper les prix.
Lorsque vous allez sur le site de la Banque du Canada, il est écrit: «Nous sommes la Banque centrale du Canada. Nous nous employons à préserver la valeur de la monnaie en maintenant l'inflation à un niveau bas et stable.» Faites toutefois quelques recherches sur ce site et vous découvrirez que depuis le début des opérations de la Banque il y a 75 ans, le dollar canadien a perdu environ 94% de sa valeur. Un panier de biens et services qui coûtait 100$ en 1935 coûterait aujourd'hui 1600$. Comme travail de préservation, on a déjà vu mieux!
La contrefaçon est, à juste titre, une activité illégale et réprimée par la justice. Les banquiers centraux la pratique pourtant constamment, à la différence près qu'eux ont la loi de leur côté pour forcer tout le monde à accepter leur papier-monnaie — ce qu'on appelle le cours légal — en plus d'avoir les moyens de déployer une propagande considérable pour le rendre légitime.
Les intérêts en jeu sont énormes. L'inflation est une façon détournée pour les gouvernements de dépenser davantage sans avoir à imposer directement les citoyens. Une banque centrale est un élément essentiel d'un gros gouvernement dépensier et interventionniste.
Enfin, les banques centrales protègent les pratiques imprudentes des institutions financières, qui prêtent de l'argent qu'elles n'ont pas sur la base du système frauduleux de réserves fractionnaires. Parce qu'elles ont toujours la possibilité de se tourner vers un prêteur en dernier ressort qui peut créer de la monnaie sans limite, les institutions financières sont plus enclines à prendre des risques indus. Comme on l'a vue récemment, elles peuvent toujours compter sur des injections gigantesques de fonds en provenance des banques centrales pour se maintenir à flot et continuer de faire des profits.
Il est intéressant de lire dans Le dollar canadien : une perspective historique, un court volume publié par la Banque du Canada, que la raison qui a motivé la suspension de l'étalon-or au Canada en 1914 était la volonté du gouvernement de venir à la rescousse de banques commerciales en détresse. «Le 3 août 1914, le gouvernement et l'Association des banquiers canadiens tinrent une réunion d'urgence à Ottawa pour discuter de la crise. Le jour même, la promulgation d'un décret venait protéger les banques menacées d'insolvabilité, en donnant cours légal aux billets des banques. Cela permit à ces établissements de répondre aux demandes des déposants en leur remettant leurs propres billets plutôt que des billets du Dominion* ou de l'or.» Prenez mon argent, sinon...
Cette décision a constitué l'une des étapes importantes vers la création de la Banque du Canada en 1935 et la nationalisation complète de la monnaie au Canada.
Tout le baratin qu'on désigne aujourd'hui sous le nom d'«économie monétaire» vise essentiellement à dissimuler le fait que les opérations des banques centrales ont pour effet de nous appauvrir. Les archives Web de la Banque du Canada contiennent une pléthore d'études sur les façons de calculer la masse monétaire, sur des règles sophistiquées permettant de manipuler les taux d'intérêt, etc. Toutes ces études ont prétendument pour but d'aider les bureaucrates de la Banque à mieux «préserver la valeur de la monnaie» alors qu'en réalité, c'est son existence même qui est la cause de sa dévaluation constante.
Depuis plusieurs décennies, la domination de la propagande en faveur du contrôle étatique de la monnaie est devenue telle au sein de la profession des économistes que quiconque soulève une objection se fait rapidement traiter d'excentrique. Les débats sur la politique monétaire sont monopolisés ici comme ailleurs par une poignée d'économistes utilisant un jargon incompréhensible. La presque totalité d'entre eux travaillent dans une banque centrale ou une institution financière ou sont reliés d'une façon ou d'une autre au réseau de bénéficiaires de fonds de recherche, stages et autres récompenses distribués par les banques centrales, comme des recherches l'ont montré aux États-Unis.
Ce qui surprend le plus, c'est qu'à part une minorité de ceux qui adhèrent à l'École autrichienne, même la plupart des économistes qui prétendent défendre le marché libre approuvent l'existence et les interventions des banques centrales, en particulier en période de crise. Pourtant, même s'il était vrai qu'on pouvait relancer une économie en «inondant les marchés de liquidités», une telle action implique nécessairement une violation fondamentale des droits de propriété et devrait suffire à la rendre inacceptable.
Les époques qui nous ont précédés comprenaient cette réalité beaucoup mieux que la nôtre, comme l'attestent par exemple les débats houleux qui ont marqué la création et l'abolition des deux premières banques centrales des États-Unis**. Dans un monde rationnel, les activités des banques centrales seraient vues comme une expropriation et on y mettrait fin sans délai. Espérons qu'un jour viendra où les étudiants de science économique apprendront de nouveau à pousser un raisonnement jusqu'à sa conclusion logique.
__________
*Le Canada était à l'époque décrit comme un «dominion» de l'empire britannique, plus autonome qu'une colonie mais pas tout à fait indépendant.
**La première Banque des États-Unis a duré de 1791 à 1811 et la seconde de 1816 à 1841. L'actuelle banque centrale américaine, la Réserve fédérale, a été créée en 1913.
Bonjour Martin,
Comme je te le disais par mail, voilà un complément à ton article qui sera peut-être utile aux lecteurs du QL qui, comme moi, ne connaissent strictement rien à la banque centrale, aux réserves fractionnaires, à la monnaie fiduciaire, et autres gros mots, qui, comme moi, n'ont pas lu Mises, Hayek, Rothbard, etc... :
http://www.dantou.fr/banques.html
Rédigé par : Christophe VINCENT | 30 mars 2010 à 05h41
Bravo Martin
ton aspect je la partage mais comment réctifier au mieux la situation...
Dan
Rédigé par : Dany Dignard | 02 avril 2010 à 10h21
Ok, cest rare que j'ecris dans un blog mais je dois rectifier des propos qui me font froid dans le dos. La banque du canada cest un peu comme le feu: on peut batir ou detruire des empires avec. La Banque du Canada a ete fondee en 1934 pour fournir un moyen au Canada de se sortir de la depression, malheureusement au debut ce n'etait qu'une autre banque privee, mais en 1938 McKenzie King en a fait une societe de la couronne. Resultat: le Canada, avec sa propre banque pouvait creer l'argent necessaire pour payer ses infrastructures et les services indispensable au citoyen. Comment le gouvernement a payer pour creer le systeme de sante? Eh oui il a imprimer lui meme l'argent avec sa propre banque. Le plus beau la dedans 0% d'interet car il n'y a pas de tiers partie. Biensur le probleme cest que creer de l'argent a partir de rien produit un autre probleme: l'inflation. Cependant, le gouvernement a le pouvoir de maitenir la quantite d'argent en circulation par deux simples moyens : taxe et impot. Trop d'argent dans le systeme = baisse de la valeur de l'argent. Solution: plus de taxe = moins d'argent dans le systeme = augmentation de la valeur de l'argent. Pour reinjecter des fonds dans le systeme, le gouvernement se fait demandeur d'offre pour des services et infrastructures. Tout ce petit systeme a fonctionner a merveille jusqu'en 1974 - la dette du gouvernement federale se situait au alentours de 18G$. (les reste de la dette de la deuxieme guerre mondiale en grande partie) Puis le gouvernement decide d'arreter d'utiliser sa banque et de se financer en utilisant les banques privees (decision politique dont je ne peut trouver de justification et qui me laisse sans voix quand aux motivations de ceux qui nous dirige): Resultat nous nous sommes finace par des prets avec interet (entre 4 et 18%) alors que nous pouvions creer nous meme cet argent sans intermedaire, sans interet et sans dette... Aujourdhui cest une dette de plus de 518G$ qui nous empoisonne la vie... Une large partie de l'imposition des canadiens va directement au paiement de cette charge.
La banque du canada est une honte pour une simple et unique raison: nous ne l'utilisons pas comme un outils pour aider les canadiens. Une banque centrale est une bonne chose seulement si elle est publique et si le gouvernement en place favorise la population en generale et non une elite. Si les americains se sont battu avec autant de force contre les banques centrale cest que celles ci n'etaient pas des banques publiques mais belle et bien un cartel privee de banquiers, malheuresement pour eux ils on succede en 1913 avec la federal reserve est tout aussi federale que federal express ;) Woodrow Wilson lui-meme avoue son erreur d'avoir succombe au demande des banquiers.
Dernier element: S'il est vrai que la banque du canada augmente l'inflation lorsquelle produit de l'argent; il faut noter qu'aujourdhui le principal fournisseur de devise dans l'economie: se sont les banques privees. Elle generent 95% des devises sous forme de pret a tout les niveaux (gouvernementale -> au pret personnel) si vous voulez etre scandalise voye comment les banques genere ces devises : http://www.youtube.com/watch?v=vVkFb26u9g8&feature=related
L'economie et l'argent est tout aussi mysterieux pour les gens d'aujourdui que la sexualite pour les victoriens (je ne me rappel plus de qui viens la citation)
Simon
Rédigé par : Simon Bouchard | 06 avril 2010 à 13h52
@ Simon Bouchard,
En effet, l'économie et l'argent semblent très mystérieux pour beaucoup de gens, y compris vous... Le mystère pour moi, c'est pourquoi il y a tant d'étatistes comme vous qui croient que le gouvernement peut créer des ressources par la magie. Votre commentaire est truffé de faussetés et de sophismes, probablement glanés dans le vidéo "Money as debt" que vous proposez, dont nous avons déjà parlé ici, et qui est particulièrement confus.
-Les déficits gigantesques sont apparus dans les années 1970 non pas parce que les gouvernements empruntaient aux banques, mais parce qu'ils dépensaient plus qu'ils engrangeaient de revenus.
-Les banques privées ont toujours eu le pouvoir de créer de l'argent grâce au système frauduleux des réserves fractionnaires, il n'y a rien de nouveau là-dedans.
-Les banques centrales peuvent créer de l'argent et financer les déficits des gouvernement de la même façon aujourd'hui que quand elles prêtaient directement aux gouvernements; elles achètent simplement des bons du trésor des institutions privées (et injectent par le fait même de l'argent dans le système financier) qui elles les avaient achetés du gouvernement. Ça revient au même. C'est pour cette raison que le bilan des banques centrales a énormément grossi depuis le début de la crise. Si les banques centrales n'injectaient pas de l'argent de cette façon, il ne pourrait y avoir de hausse aussi soudaine et considérable de la masse monétaire.
-Des taux d'intérêt à 0%, ça ne peut pas exister. C'est un prix artificiel imposé par une organisation étatique. Dans la réalité, toute épargne réelle est prêtée à un taux d'intérêt positif. L'argent créé par la banque centrale n'est évidemment pas de l'épargne réelle, il ne correspond à aucune ressource non consommée et mise de côté. D'une façon ou d'une autre, quelqu'un paie pour les ressources que le gouvernement accapare en créant de l'argent à partir de rien, et ce sont ceux qui vont payer plus cher pour les mêmes ressources devenues plus rares.
-Vous prétendez que les gouvernements ont contrôlé l'inflation en retirant de l'argent de la circulation par les taxes, ce qui est absurde. Les recettes du gouvernement ne disparaissent pas dans un trou noir, le gouvernement dépense cet argent qui continue donc de circuler. Si votre explication était la bonne, il n'y aurait de toute façon aucune raison pour le gouvernement de créer (avec sa banque centrale) de l'argent, générant ainsi de l'inflation, qu'il contrôlerait ensuite en haussant les taxes: la solution serait simplement de taxer et d'utiliser cet argent pour financer ses dépenses, ce qui serait pas mal plus simple. En fait, nous avons depuis des décennies de l'inflation ET des taxes qui augmentent pour financer nos gouvernements en constante expansion. Le gouvernement nous vole des deux façons (ou, de votre point de vue étatiste, le gouvernement "aide les Canadiens" des deux façons!).
-Etc.
Rédigé par : Martin Masse | 06 avril 2010 à 14h56
Une chose dont j'ai jamais compris est le comment qu'il font pour choisir un taux d'intêret qui est basé simplement sur une prémisse fausse que l'on peut contrôler les flux monétaires (et l'inflation) simplement en changeant les taux d'intérêts. Ont-ils une boule de cristal ou un méga-ordinateur que le seul la Banque du Canada peut avoir?
''Resultat: le Canada, avec sa propre banque pouvait creer l'argent necessaire pour payer ses infrastructures et les services indispensable au citoyen.''
Je suis désolé mais on ne peut créer de l'argent (ou toute autre unité d'échange) à partir du néant avec une baguette magique car cela revient simplement à de l'escroquerie pur et simple. Ça serait comme s'il serait tout à fait légal par la loi de photocopier du papier-monnaie pour utiliser cela comme monnaie.
Rédigé par : Mathieu NV | 06 avril 2010 à 15h53
Je vois en Simon Bouchard une personne qui en connaît un peu plus que le Québécois moyen au sujet de l'économie (la personne moyenne ne sait pas qu'imprimer de l'argent créer l'inflation des prix). Cependant, sa solution revient à dire qu'imprimer de l'argent amène la prospérité. Je lui suggererais fortement d'étudier le cas du Zimbabwe et du Weimar. Si financer des services publiques grâce à l'impression de l'argent était la clez du succès, tout les pays l'adopteraient. L'ensemble des citoyens seraient des fonctionnaires (car c'est là que l'argent serait) et la pauvreté disparatraît grâce aux services publiques sans fin. Toujours selon lui, on aurait qu'à imposer le monde plus ou moins tout dépendant du taux d'inflation des prix. L'argent des taxes ne serait pas dépensé par les politiciens pour se faire réélire! Les politiciens ne dépensent jamais l'agent des autres chers lecteurs du QL! Voyons! L'argent serait soigneusement détruite afin de ne pas enfler les prix. Point à la ligne.
Rédigé par : Steven | 06 avril 2010 à 19h41
Bon point Steven, imprimer de l'argent sans retenue est la clef pour engendrer l'hyperinflation: le zimbabwe en est plus recent exemple. Maintenant nous n'avons qu'a essayer de comprendre la 'vrai' cause. Le zimababwe a principalement imprime de nouvelles devises non pas pour financer de nouveaux developpements ou service ou meme encore pour maintenir ceux existant, mais pour en tres grande partie augmenter le salaire des fonctionnaires et militaires 600% a 900% et payer la dette exterieure et ce sans rapport relatif a la production interieure. Resultat les preteurs internationnal ne peuvent plus prendre au serieux la dollars du zimbabwe et les locaux qui se trouvent avec juste plus d'argent mais sans rien de nouveau par ailleur. Chaque nouvelle devise imprime emprunte une fraction de la valeur des autres devises deja en circulation: cest la base de l'inflation et de la deflation.
Pour Mathieu voici ta phrase corrige (desole pour les majuscules;) :
ON PEUT créer de l'argent (ou toute autre unité d'échange) à partir du néant avec une baguette magique car cela revient simplement à de l'escroquerie pur et simple. Une monnaie FIAT c'est ca: une devise base seulement sur la confiace des gens en celle-ci
C'est l'exercise comptable que fait ta banque tout les jours en creant des hypotheques et avec une moyenne de 1:358 de reserve depuis la dereglementation (reduction legal a 0% de reserve sur certaines categorie de pret)gratieusement offerte par les conservateur-progressistes de mulrowney. C'est une pure escroquerie tu a tout a fait raison, pour citer Henry Ford: "Si les citoyens savaient comment fonctionnent les banques il y aurait une revolution avant le leve du soleil" (traduction approximative de ma part;) )
Se que croient les gens en general: La population (A) depose de l'argent a la banque(B), celle-ci prend l'argent de plusieurs particuliers le consolide pour en faire des pret a d'autres individues (C). (C) en echange promet de rembourser le principale plus interet a (B) qui elle meme redistribue une partie de cet interet a (A) qui en fait est le detenteur du capital: Le capitalisme parfait (C) a un besoin (A) a une "ressource" a vendre et (B) met en relation un client et un acheteur, (C) recoit sont produit, (A) et (B) une remuneration pour le service. C'est tres simple, facile a comprendre et tout a fait logique .... sauf que cest faux!!!
Le model courant ressemble plus a ceci (Ok cest tellement revoltant que je suis certain que personne ne voudra me croire, et vous faites bien ayez un peu d'esprit critique et faites vos propres recherches (pas simplement internet) allez voir votre banquier et demande lui de vous expliquer comment le processus hypothequaire fonctionne, il vous donnera probablement le premier exemple d'abord, ensuite demande lui comment fonctionne les reserves fractionnaires et leur lien avec les prets hypothequaires. Echangez entre amis pour savoir les differentes versions des banquiers...fin de la grande paranthese :) )
Modele le plus simple avec une banque et 3 individus (fonctionne avec une infinite de banques et d'individu mais est super long a demontrer si vous voulez je prendrez 2 ou 3 pages pour vous faire la description avec 5 banques et 100 individus)
Le deposant (REJEAN) depose un 100$ dans la banque (BANQUE).
La personne (JOE) va a la banque pour emprunter 1000$ pour acheter un produit a une personne (BOB).
(BANQUE) ajoute 1000$ au compte de (JOE) dans les actifs et 1000$ dans les passifs.
(JOE) achete le produit a (BOB).
(BANQUE) transfert 1000$ des actifs de (JOE) vers les actifs de (BOB).
(JOE) rembourse le principal plus interet a (BANQUE) sur une periode donnee (1% sur un an pour notre exemple).
Si (BOB) a besoin de sortir de l'argent la banque, elle lui donne l'argent de (REJEAN) (cest pour cette raison que les depots sont appeler RESERVE).
Si (BOB) et (REJEAN on besoin de sortir plus de 100$ de la (BANQUE) en meme temps celle-ci se retrouve devant un phenomene appeler "BANK RUN".
Si le gouvernement ou une tiers banque/personne ne renfloue pas la (BANQUE) "BAILOUT" celle-ci fait faillite, (REJEAN) et (BOB) perdent tout un tiers parti rachaitera probablement l'hypotheque de (JOE) pour quelques sous/dollars.
Dans le cas ou tout fonctionne normalement (JOE) rembourse 1000 dollars et paye 10$ en interet la banque en donne une fraction a (REJEAN) soit 2$.
Resultat monetaire:
(BOB) +1000$ -Bien
(REJEAN) +102$
(JOE) -10$ +Bien
(BANQUE) +8$
... +1000 -Bien +102 -10 +Bien +8 -100(argent du depart) = +1000
hey oui sans creer rien la banque vient de faire apparaite a partir du neant, comme vous le dites, avec sa baguette magique 1000$ virtuels.
Biensur l'equation nest pas si simple les interet ne sont pas redonner a (JOE) pour eponge sa dette, celui ci devra probablement remprunter, car la banque dans son tour de magie ne produit que le principal, jamais les interet ;) Plus de 95% de l'argent sur le marche canadien est ainsi creer par les banques privees.
Pour Steven: ce que je dis ne reviens pas a faire de tout les citoyens des fonctionnaires. Seulement, le gouvernement prendrait une plus grande place en tant que donneur d'ordre de chantiers publique d'envergure importante. A l'exception que s'il controle l'argent, a chaque fois qu'un nouveau projet serait lancer celui-ci constituerait un atout pour aller d'avant et non un un nouveau fardeau fiscale pour les generations a venir. Le probleme n'est pas d'imprimer de l'argent (nous le faisons deja au rythme de milliard de dollars (251G$ cette annee dans le budget 2010) par l'emission de bon du tresor et obligation d'epargne (qui est exactement la meme fraude que decrite plus haut (tres long a expliquer:) )) mais qui imprime cet argent et a quel prix.
Il n'y a qu'un point sur lequel je ne puisse tenir mon argumentation et qui detruit tout mes dires: Tout ce que j'avance comme benefice par un controle monetaire d'un etat souverain n'est possible qu'a une seule et unique condition: Des politiciens honnetes... Je sais, ne riez pas ... mais ici je ne parle pas de gens simplement honnete ou bon de coeur ou patriote... mais de gens completement incoruptible. Remettre le controle du pouvoir de l'argent entre les mains des canadiens c'est s'attaquer a l'une des industrie les plus puissante et les plus prospere de notre societe. Croyez vous que ceux ci se laisserait deposseder du droit ultime du controle monetaire sans se battre griffe et dents? Imaginez que vous ayez se pouvoir, que vous vous appretiez a une loi pour rendre le controle de l'argent au peuple et que l'association des banquiers venait vous voir la veille au soir pour vous proposer disons 1 millions pour oblier l'affaire. Certainement, vous etes homme (ou femme) d'honneur et refusez. Maintenant, 10 millions... 100 millions. Impossible, l'argent ne peut vous achetez!!! (je reconnais qu'ici on aurait deja perdu 99% des gens ;) ) Bon, en plus de l'argent nous garantissons la securite de votre famille... je pense qu'ici seul les plus idealistes pourrons ressiste a une telle offre ... seule une pousse d'une majorite de lapopulation qui comprend le probleme peut faire changer les choses...
Rédigé par : Simon Bouchard | 07 avril 2010 à 11h23
Bonjour Martin,
Je suis bien content que quelqu'un critique ouvertement mes affirmations. Car c'est tres difficile de faire avancer les idees lorsque personne ne met rien en doute et accepte tout sans se poser de questions. J'aimerais bien savoir lesquelles de mes arguments sont si faux?
Vous avez raison les deficits des annees 70 sont en grande partie le resultat de depenses inconsiderees, je ne peut etre plus d'accord avec vous. C'est la dette qui elle est la consequence du mode de financement de ces deficites (cest la subtilite) :P
Les banques on toujours eut le pouvoir de creer de l'argent par le fractionnement. Je suis d'accord, les premieres banques l'on fait des le debut et la banque d'angleterre s'est vue officiellement legaliser le droit en 1640 je crois...
Bon du Tresor et Obligation, ici j'avoue humblement que l'image totale du systeme m'echappe et je serais heureux si vous pouviez me corriger, je vais essayer de decrire se que j'en comprend. Le Tresor emet ces bons et obligations aux banques privees qui elles les achetent (versement de devises des banques vers le gouvernement) contre une promesse d'un remboursement de capital + interet. Apres X periode de temps le gouvernement redonne aux banques le capital + l'interet qu'il pige lui-meme de ses recettes (taxe+impot). Si ces recettes ne sont pas assez importante il fait un nouvel emprunt sous forme de bons et obligations pour eponger sa dette. La question est comment la banque fait pour acheter daussi importante sommes de bons et obligations ???
Et non ce n'est pas le meme resultat si on ne passe pas par le mode bons et obligations on sauve tout de meme les interet ;)
Les taux d'interet a 0% ... et bien cest marrant parce que ce fut la norme de 350 AD a 1300 AD. bon je dois avouer peut etre pas l'epoque la plus glorieuse de l'humanite surtout pour la chretiente. Interdiction dans le monde chretien et arabe de preter a interet et pour les juifs interdiction de preter a interet a d'autre juif juste aux etrangers (les ancien juifs consideraient le pret a interet comme une arme aussi importante que l'aspect militaire ou diplomatique).
Finalement j'aimerais bien que vous m'expliquie la facon dont l'argent est cree au Canada, les relation entre gouvernement, banques privees, banque du canada. Honnetement je suis certains que je ne comprend tout et fort probablement certaines de mes certitudes sont fausses. Si quelqu'un pouvait expliquer le systeme complet ca serait merveilleux
Simon
Rédigé par : Simon Bouchard | 07 avril 2010 à 12h22
@Simon Bouchard:
Intéréssant rappel historique sur l'interdiction de l'usure; il faut cependant ajouter que cette interdiction a justement stimulé le développement d'un véritable 'marché noir' du prêt à intérêt, qui a permis (entre autres) aux nations européennes de financer leur expansion coloniale... et aux banquiers qui participaient à ce marché de s'enrichir.
En fait dans cette perspective l'interdiction de l'usure a été le moteur de l'exploitation colonialiste, créant un marché noir financier au même titre que les absurdes réglementation sur le financement des partis politiques ont été le moteur de la corruption au Québec - puisque la première commodité vendue sur un marché réglementé, c'est généralement... l'administration réglementatrice.
Rédigé par : Pierre-Yves | 07 avril 2010 à 13h57
Bonjour Pierre-Yves
Vrai, le marche noir en 1300 etait d'une incroyable force, ce qui a meme pousser certains souverains (angleterre et france) a decreter l'obligation des juifs de sortir du territoire. Philip le bel alla meme jusqua exterminer les templiers ces banquier sous couvert religieux. Il faut dire que l'exercise n'avait point d'autre but que de recuperer ce pouvoir pour le souverain en place ... et ce fut un echec lamantable en terme de performance ... ce qui poussa le pouvoir a revoir ses bases et a s'associer ses banquier ingenieux ;)
La grande epoque coloniale coincide avec l'acceptation de l'europe du systeme bancaire. Selon Franklin, l'interdiction du gouvernement britanique a laisser ses colonies imprimer leur devise et a les obliger a acheter cet argent a la banque d'angleterre fut la principale cause du soulevement americain. ... petit anecdote comique: les americains se sont finance en imprimant l'argent et l'angleterre en l'empruntant a la banque d'angleterre (qui est privee) les americains on gagne et rembourse leur dette tandis que les anglais n'ont jamais reussi a essuyer completement cette perte ... il est vrai que l'amerique fut devaste economiquement par l'inflation (sur impression et fausse facon anglaise)
Peut etre que je me trompe mais je serais plus prompt a dire que le moteur de l'exploitation coloniale fut les banques qui a cette epoque avait droit de commerce
Pour la reglementation sur le financement des partis politiques...
Je pense que le financement "privee" des partis politiques est le moteur de la corruption...
Remettons l'ensemble dans un cadre plus simple: personnelement en position de force, vous-meme, qui auriez vous le plus tendance a favoriser: Une personne inconnue, dont vous n'avez aucune idee de sa vie, sa situation ... ou bien quelqu'un qui vous donne a intervale regulier des sommes d'argent qui vous permette de continuer votre "projet". L'un est un "no name" l'autre probablement votre "ami" ?
Simon
Rédigé par : Simon Bouchard | 07 avril 2010 à 14h53
''Je pense que le financement "privee" des partis politiques est le moteur de la corruption''
Je ne suis pas du tout de votre avis là-dessus car le problème vient plutôt de la corporatisation du modèle étatique. Si quelqu'un ne voit pas d'intérêts à avoir des faveurs étatiques de l'état parce qu'elles n'existaient pas, le financement politique mafieux va grandement diminuer. Ironiquement, il est même le cas que ce ne sont pas les partis qui considèrent de ''gauche'' qui ont le plus de financement venant de contribuables ordinaires, mais bien l'ex-Parti Réformiste qui avait une machine de financement venant du grassroots du parti qui était carrément incroyable tout comme la campagne présidentielle de Ron Paul qui a connu un effort de financement qui était carrément inouï surtout grâce à Internet.
Le problème est aussi que le financement public est simplement insuffisant pour un parti politique qui veut gagner une élection quelle soit sa couleur. Or, le marché noir entre exactement dans ce cas dans le même paradigme que lors de la prohibition de l'alcool.
Rédigé par : Mathieu NV | 07 avril 2010 à 15h31