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31 mars 2010

Commentaires

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David Gendron

Désolé, j'ai présumé de votre opinion en fonction de celle de la majorité des commentateurs ici.

"Ce contre quoi je suis, mais seulement en mon nom personnel, serait de vivre dans un Québec indépendant fonctionnant sur le modèle actuel, c'est à dire grosso-modo une oligarchie de corporations, syndicats et autre parasites socio-politiques tenant la classe moyenne en otage, une société collectiviste."

On s'entend là-dessus. Cependant, rien ne démontre que ce sera le cas pour longtemps. Regardez ce qui s'est produit dans la grande majorité des territoires devenus indépendants.

"Sauf à vivre sur la Lune, si vous faites des sous vous payez des taxes, alors autant les payer là ou on vous en demande moins. Ne soyons pas absolutistes."

En effet, mais il y a d'autres façons de payer moins de taxes et ce, même s'il y a un déménagement hors-Québec.

Pierre-Yves

@David Gendron:

"On s'entend là-dessus. Cependant, rien ne démontre que ce sera le cas pour longtemps. Regardez ce qui s'est produit dans la grande majorité des territoires devenus indépendants."

Il faudrait tout de même fournir des exemples plus précis.

Un gros bobo du mouvement sécessioniste québécois (auquel je ne suis pas du tout opposé par principe, je le répète), c'est que ses partisans sont beaucoup plus étatistes que la moyenne de leurs contrepartistes dans le reste du Canada.

Le seul rayon d'espoir, si l'on peut dire, c'est qu'un Québec indépendant ne pourrait continuer sur cette voie bien longtemps et se trouverait rapidement dans la situation de la Grèce, ce qui nécessiterait des changements draconiens.

Sauf que... ça fait longtemps que la Grèce est dans cette situation et on ne voit toujours pas de changement à l'horizon, pourquoi en serait il différent dans un Québec indépendant?

Ce sont là des interrogations légitimes et vous ne pouvez pas demander au monde de faire l'impasse là dessus en prétendant qu'une fois l'indépendance acquise, il se produirait un miracle qui transformerait derechef quelques centaines de milliers de parasites gouvernementaux en agents économiques productifs. Le miracle, va falloir prouver qu'il peut se produire AVANT. Or, c'est mal parti...

En fait, tant que cette preuve là n'est pas faite le mouvement indépendantiste québécois n'a aucune chance.

Mathieu NV

@Pierre-Yves:

Martin Masse a traité longuement cette question en disant que le mouvement nationaliste (et il faut ajouter que la majorité du mouvement indépendandiste est issu de ce mouvement nationaliste) est un mouvement qui est généralement étatique dans le cas du Québec.

Donc, à vrai dire, malgré que je ne suis pas contre les mouvements indépendandistes, j'ai beaucoup de difficulté avec le fait qu'on essaie de vendre la salade du nationalisme étatique Québécois (et cela malgré que j'ai absolument aucune objection avec le nationalisme personnel) avec une logique qui fait souvent dire qu'il faut un gros état pour justement soutenir ce nationalisme en question qu'il soit de Parizeau ou de Trudeau, qui sont deux types très similaires si ce n'est comme différence le lieu de la capitale nationale.

Il est aussi très difficile de trouver des gens qui ne sont pas des étatiques convaincus dans le mouvement indépendantiste Québécois. Ils sont considérés l'exception à la règle.

Cependant, en temps de crise, il y a toujours deux voies à suivre:

-Le voie facile, en mettant un absolutiste au pouvoir qui va promettre le pain et le beurre en retour qu'on enlève toutes nos libertés.
-La voie difficile, en dé-étatisant notre société en faisant un gros ménage et en changeant la matière de penser des gens par rapport à l'état providence.

La grosse question est cependant que je doute bien qu'il existe un fort nombre d'individus qui sont prêt à choisir la première solution.

Pierre-Yves

@Mathieu NV:

"La grosse question est cependant que je doute bien qu'il existe un fort nombre d'individus qui sont prêt à choisir la première solution."

On en revient toujours au même constat: la seule façon de soutenir la souveraineté, c'est de saboter l'État-souverainiste (qu'il soit libéral ou péquiste) là ou ça fait mal, en étranglant ses revenus fiscaux. La dépendance ne mènera jamais à l'indépendance.

David Gendron

@Pierre-Yves

"Un gros bobo du mouvement sécessioniste québécois (auquel je ne suis pas du tout opposé par principe, je le répète), c'est que ses partisans sont beaucoup plus étatistes que la moyenne de leurs contrepartistes dans le reste du Canada."

En effet!

"Le seul rayon d'espoir, si l'on peut dire, c'est qu'un Québec indépendant ne pourrait continuer sur cette voie bien longtemps et se trouverait rapidement dans la situation de la Grèce, ce qui nécessiterait des changements draconiens."

Voilà!

"Sauf que... ça fait longtemps que la Grèce est dans cette situation et on ne voit toujours pas de changement à l'horizon, pourquoi en serait il différent dans un Québec indépendant?"

Ne pas oublier que la Grèce fait encore partie d'un État fédéral, la zone Euro (certes moins centralisateur que le Canada, sauf pour la surveillance des budgets). Sans zone Euro, ils auraient été obligés de changer plus drastiquement leur situation. Évidemment, la situation risquerait de perdurer si un Québec indépendant faisait partie d'une zone monétaire Canada, ou d'une zone monétaire améro, sauf qu'il faut aussi tenir compte du fait qu'il sera difficile pour un Québec indépendant de ne pas faire comme ses voisins américains qui sont dans une situation moins précaire que les voisins Européens de la Grèce.

"Ce sont là des interrogations légitimes et vous ne pouvez pas demander au monde de faire l'impasse là dessus en prétendant qu'une fois l'indépendance acquise, il se produirait un miracle qui transformerait derechef quelques centaines de milliers de parasites gouvernementaux en agents économiques productifs. Le miracle, va falloir prouver qu'il peut se produire AVANT. Or, c'est mal parti...

En fait, tant que cette preuve là n'est pas faite le mouvement indépendantiste québécois n'a aucune chance. "

En effet, du côté de la vente de ce projet séparatiste, c'est nul. Mais de toute façon, on est condamné à l'étatisme en restant dans le Canada. Le PSDLQ est fédéraliste et ce n'est pas chic non plus! Il faut faire la distinction entre le séparatisme et le nationalisme étatiste, qui est une idéologie fascisante que j'abhorre.

Pierre-Yves

@David Gendron:

"Mais de toute façon, on est condamné à l'étatisme en restant dans le Canada."

Pourquoi? Aucune raison. Rien d'inéluctable à cela. Je vois que Maxime Bernier par exemple avance des pistes intéréssantes et des idées fortes pour s'y attaquer.

Je ne me fais pas d'illusion non plus, mais bon, la seule façon dont le Québec va pouvoir gagner son indépendance c'est en prouvant au Canada qu'il n'a pas besoin de lui - pas en passant son temps à quémander et à chialer.

Mais le Québec en est il capable? Quand je vois ce club de petits vieux, de féministes obèses et rassies, de bureaucrates incompétents et corrompus, de parasites patentés, de bull-shitteurs professionnels, tous les éléments productifs ayant foutu le camp pour faire carrière aux US, en Asie, en Afrique, ou en Amérique du Sud, je me pose la question.

En 30 ans j'ai connu au Québec un tas de gens brillants et entreprenants dotés d'un fort leadership. Mais il n'y en a quasiment plus aucun qui vive au Québec aujourd'hui. Ça s'appelle voter avec ses pieds tant qu'a moi...

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Citations

  • « L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde. »

    – Frédéric Bastiat, 1848

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