Je suis un Français qui séjourne depuis bientôt trois ans à Montréal. Je me permets de livrer ici à mes amis libertariens quelques réflexions inspirées par mes observations de la société québécoise. Quelques-unes pourront agacer mais je me suis efforcé de respecter une certaine objectivité.
Indépendamment de tous les aléas politiques habituels dans une société démocratique à l'occidentale, le Québec traîne un fardeau de plus: le français, qui est sa langue officielle. Depuis plus de 50 ans, la prise de conscience du rôle identitaire de la langue s'est radicalisée. Les tentatives d'indépendance ont échoué mais de nombreuses mesures et lois (entre autres la loi 101) ont cherché, au prix de dépenses publiques et de coûts économiques considérables, à «forcer le destin» d'un Québec résolument francophone.
Outre la volonté politique d'encourager l'enseignement en français, des incitations financières ont voulu promouvoir la littérature québécoise et les spectacles en langue française. Les résultats de cette politique ne semblent pas avoir été à la mesure des efforts consentis. En effet, l'apparente vitalité de l'édition francophone québécoise ne peut masquer le fait que la majorité des ouvrages publiés n'ont qu'un lectorat infime, peu de notoriété à l'étranger et n'existent qu'avec l'aide de subventions d'État. Quant à l'enseignement du français. chacun s'arrache les cheveux et ne sait plus qui est responsable de la situation: les parents, l'État, les enseignants, les élèves, les immigrés, la concurrence des cégeps anglophones, le manque régulièrement allégué de subventions, etc.
Les faits sont d'ailleurs éloquents qui montrent que la destination de la diaspora québécoise est principalement tournée vers les pays anglophones et que les jeunes préfèrent souvent s'exprimer en anglais. Détourné de son usage normal, le français alimente les antagonismes. Or, les défis que doit affronter le Québec ne concernent pas que sa vie linguistique, mais son développement économique et social auquel la langue pourrait contribuer si elle cessait d'être utilisée comme un barrage vers l'extérieur et comme une manipulation affective de la population.
Un rejet de l'immigration francophone
La meilleure preuve qu'il s'agit d'un faux débat, c'est que bien que les pouvoirs politiques aient mis en place depuis de nombreuses années une ouverture à l'immigration francophone, les Québécois n'en veulent pas et rendent l'application de cette idée inopérante en pratique. Comment? En ne jouant pas la carte de l'intégration, en particulier en rendant l'accès au marché de l'emploi quasi impossible aux «maudits Français» et autres francophones allogènes, surtout quand ces derniers sont fortement éduqués et formés.
En effet, la plupart des diplômes étrangers, y compris européens et notamment français, ne sont pas reconnus par les instances professionnelles québécoises, ce qui empêche les immigrants d'exercer des professions qualifiées et voue à l'échec la politique d'immigration francophone «par le haut».
Cet immobilisme au service d'intérêts corporatistes s'appuie en fait sur un puissant soutien de la population, dont la profonde méfiance vis-à-vis de l'étranger, à laquelle s'ajoute une tenace et fort ancienne rancune à l'égard de la France, constitue un trait frappant. En témoigne le degré d'autosatisfaction générale quant à l'excellence supérieure de tout ce qui est québécois et l'a priori négatif envers tout ce qui est européen par exemple, y compris l'expérience professionnelle. Est-il sage et judicieux de refuser une source de développement par l'apport de connaissances et de matière grise, méthode qui a tant réussi aux États-Unis, dont la majorité des lauréats Nobel ne sont pas nés américains? Ainsi est actuellement condamnée l'expansion scientifique, universitaire et industrielle par recrutement exogène... au profit du développement anglophone, pragmatique par essence.
Il est vain de pratiquer la critique des moeurs et habitudes culturelles d'un peuple, mais il est possible d'en anticiper les conséquences historiques.
Le «vase clos» de la société québécoise francophone affronte dès à présent les conséquences de ses préférences, dont la moindre n'est pas d'accuser toujours l'«autre» des malheurs présents: les riches, les USA, les provinces anglophones, la concurrence des immigrés, l'État-providence qui n'en fait pas assez. Dans cette optique étroite, il n'est pas étonnant que la majorité des Québécois protestent contre une éventuelle augmentation des tarifs d'Hydro-Québec, mais qu'ils soient nettement moins de la moitié à s'opposer à une forte augmentation des droits universitaires, car la majorité d'entre eux n'est pas directement concernée. Le manque de vision à long terme est une des conséquences de la politique politicienne dont la population québécoise paye le prix.
Une bouffée d'air
Le débat sur la place du français dans la vie sociale occulte la réalité d'un fonctionnement social et économique perverti qui aurait bien besoin d'une grande bouffée d'air de vrai libéralisme, dont profiterait sûrement la langue si chère au coeur des francophones. Tant que les administrations du gouvernement social-démocrate québécois, en synergie avec les principales instances privées complices (les ordres professionnels par exemple) domineront le fonctionnement de la société québécoise, ils étoufferont la libre concurrence, combineront les méfaits de l'étatisme à ceux des monopoles et bloqueront toute évolution.
Or il est selon moi évident que le Québec, tant par sa taille que par ses ressources, tirerait les plus grands avantages d'un apport de francophones fortement motivés, désireux d'y bâtir un avenir plus enthousiasmant que celui proposé dans leurs pays d'origine.
En conclusion, le débat sur le français n'est qu'un faux nez.
@Daniel Jagodzinski
J'ai un peu envie de vous dire... arrivez en ville; ou déménagez en Ontario ;-)
http://www.immigrer-contact.com/
Rédigé par : Pierre-Yves | 30 mars 2010 à 06h23
Les québécois oublient vite leur histoire. C'est totalement faux de dire que nous ne sommes que des descendants de Français. Il y a 4 peuples fondateurs au Québec (c'est même inscrit au plafond de l'assemblée natioanle)
Francaisd, anglais, irlandais et écossais. Et c'est sans compter les acadiens, les loyalistes, les amérindiens. Nous sommes une terre d'immigrants, résumer l'histoire du Québéc à une petite colonie française de 20 personnes est ridicule.
Rédigé par : Christian Rioux | 30 mars 2010 à 08h30
Ça manque de chiffres.
Rédigé par : Angus | 30 mars 2010 à 10h39
''Les québécois oublient vite leur histoire. C'est totalement faux de dire que nous ne sommes que des descendants de Français. Il y a 4 peuples fondateurs au Québec (c'est même inscrit au plafond de l'assemblée natioanle)
Francaisd, anglais, irlandais et écossais. Et c'est sans compter les acadiens, les loyalistes, les amérindiens. Nous sommes une terre d'immigrants, résumer l'histoire du Québéc à une petite colonie française de 20 personnes est ridicule.''
Vous avez parfaitement raison, de mon expérience personnelle malgré que je suis considéré un ''pur-laine'' avec mon ancêtre venu en 1667, j'ai de la descendance Acadienne, Écossaise, Irlandaise et Autochtone.
Or, l'idée de la petite colonie est davantage une image romantisée à mon avis plus qu'autre chose. Ça serait comme à la limite de uniquement considérer l'immigration américaine à partir du Mayflower.
Prenez aussi l'exemple de l'Estrie ou de l'Est Ontarien, où je connaîs moi-même des familles qui s'appellent Ross, Conway, Johnson ou Ryan qui ne parlent pas anglais.
Rédigé par : Mathieu NV | 30 mars 2010 à 12h14
@Matthieu NV
D'accord avec vous, et impossible de s'y retrouver dans ces complexités si on ne prend pas en compte un certains nombre d'aléas historiques tels ceux mentionnés par Christian Rioux. Je pense en particulier que l'émigration loyaliste et les évènements traumatique qui y ont été associés ont eu au moins autant d'influence que la colonisation française, y compris au Québec.
Rédigé par : Pierre-Yves | 30 mars 2010 à 13h15
"C'est totalement faux de dire que nous ne sommes que des descendants de Français."
Personne ne prétend cela, tout le monde sait qu'il y a des Johnson francophones. (Il y a aussi des noms allemands comme Wilhelmy, certains Berger, Hamel : http://www.livresquebecois.com/livre.asp?id=isdugpepepeisdab&/les-mercenaires-allemands-au-quebec-1776-1783/jean-pierre-wilhelmy)
Mais ce qui est vrai c'est que la masse des Québécois francophones est d'origine française. Est-ce que c'est mal dans un monde de métissolâtrie ?
Rédigé par : Angus | 30 mars 2010 à 13h30
@Angus:
"Mais ce qui est vrai c'est que la masse des Québécois francophones est d'origine française. Est-ce que c'est mal dans un monde de métissolâtrie ?"
Pas du tout, et non-seulement cela mais on sait très bien que ces Québécois descendent d'un nombre assez restreint d'individus, cependant ce fait n'est certainement pas ce qui détermine l'indentité du Québécois moyen, le prétendre équivaut à supposer un déterminisme génétique simpliste et absurde.
Quant à la langue française, c'est presque un accident historique à la limite. En fait le Québécois "de souche" est beaucoup plus métissé culturellement que génétiquement - alors que chez le Français "de souche", c'est plutôt l'inverse - quoi qu'en pense Jean-Marie LePen.
Rédigé par : Pierre-Yves | 30 mars 2010 à 15h03
Et c'est quoi votre solution? Baisser les bras et se laisser assimiler? Et après vous vous demandez pourquoi certains vous traitent de colonisés?
J’admire les Juifs : eux n’ont pas hésité à défendre leur identité avec vigueur et ont ressuscité une langue morte, l’hébreu. Je suppose que vous considérez que c’était un combat inutile?
Rédigé par : Caligula | 30 mars 2010 à 18h26
@Caligula
Il faut l'État pour l'imposer sinon on se laisse assimiler ? Ensuite en quoi le fait d'être un "assimilé" est plus mauvais que d'être un bon Québécois pure laine Francophone ?
Les Québécois sont des imbéciles, ils ne peuvent décider leur langue par eux-même, ne peuvent faire leur choix eux-même, une élite éclairée et bien pensante, pardons, bienveillante ce doit de guider cette populace médiocre et lui imposer (par la violence si nécessaire) une langue. On ne peut tolérer que les choix individuels des individus de la province aient la possibilité d'aller à l'encontre des desseins de nos élites éclairés qui représentent l'âme de notre collectif indivisible.
Si l'État Québécois est représentatif des Québécois, par son engineering sociale ou ses politiques, alors soyons assimilés ou faisons un suicide collectif ça presse.
Rédigé par : Bobjack | 30 mars 2010 à 19h43
@Caligula:
L'idée est de dire qu'il existe une différence entre la langue, la culture, l'état et le nationalisme (chose qu'un oublie souvent). Lorsque c'est rendu que l'on étatise une langue comme nulle part ailleurs dans le monde, avec des fonctionnaires, cela se rend compte que le problème vient que l'on met ensemble le concept d'état, de nation et de culture ensemble, et avec ce paradigme cela donne un parfait prétexte de vivre dans un état totalitaire, où que l'état va dire comment vivre ta vie et même communiquer.
Justement que le problème vient que le collectiviste est à l'antipode du libéralisme. Soit dit, n'oubliez pas que la langue n'est pas quelque chose d'aussi statique que beaucoup de gens laissent savoir. Peut-être que dans 200 ans, la langue internationale sera l'espéranto ou le mandarin.
''Et après vous vous demandez pourquoi certains vous traitent de colonisés?''
Le but des nationalistes ressemble beaucoup à ceux des fascistes et des communistes qui est celui de discrétiser et de diaboliser tout ceux qui ne pensent pas comme eux. Il importe peu de faire avancer ses idées, mais bien celui d'entrer dans une imperméabilité.
Et après vous vous demandez qu'un nombre de penseurs disent que le nationalisme est du tribalisme. Le plus ironique est que les nationalistes comme vous sont pour un état grandissant à condition qu'il va selon vos intérêts et pour le bien de la nation. Or, Trudeau et Parizeau ont tout en commun sauf pour le lieu de la capitale nationale.
''J’admire les Juifs : eux n’ont pas hésité à défendre leur identité avec vigueur et ont ressuscité une langue morte, l’hébreu. Je suppose que vous considérez que c’était un combat inutile?''
Les défenseurs du Yiddish ne sont pourtant pas de cet avis! Et encore, l'état d'Israël a aussi l'arabe comme langue officielle.
Rédigé par : Mathieu NV | 30 mars 2010 à 19h47
Se laisser assimiler est une renonciation de son identité. Pourquoi ceux qui comme moi ne veulent pas renoncer à leur identité devraient-ils se laisser faire? Désolé, mais on est encore majoritaires au Québec.
Vous dites que les Québécois sont des imbéciles… Je serais d’accord si vous aviez parlé de certains Québécois. Ceux-là qui pensent que les Anglais sont supérieurs à tous et qu’il faut les imiter en tout. Et ne vous méprenez pas, je suis anglophile. Mais ça, ça ne signifie pas que je veuille devenir un Anglais. Je laisse ce fantasme aux fédérâleux.
Savez-vous que plusieurs immigrants choisissent le Québec justement parce qu’on y parle français? C’est le cas de beaucoup qui viennent d’Amérique latine, entre autres. Je ne comprends pas ceux qui, comme vous, détestent à ce point leurs différences qu’ils tiennent absolument à les gommer pour mieux se fondre dans la masse.
Rédigé par : Caligula | 30 mars 2010 à 19h57
À Daniel Jagodzinski
Vous posez des questions intéressantes, concernant l'avenir du français et la liberté. En effet, on peut se demander si des politiques linguistiques plutôt tatillonnes et contraignantes (comme la sacro-sainte loi 101) et des subventions massives à la médiocrité cultureuse servent vraiment le français au Québec. Est-il approprié de soustraire la « culture québécoise » à toute forme de concurrence ? Est-il raisonnable de vouloir occulter, purement et simplement, le visage anglophone de Montréal ? Les lois linguistiques et les subventions protectionnistes à la culture québécoise auraient-elles un effet repoussoir ? Après tout, une « culture » subventionnée devient en quelque sorte une « culture » officielle, et la culture « officielle » n’intéresse pas grand monde, c’est le moins qu’on puisse dire… Malgré tous les beaux projets de « développement culturel » menés à grands coups d'argent (et de verbiage !) par l'état québécois, la culture populaire anglophone (qu'il s'agisse du cinéma américain ou du rock britannique) continue d'exercer un immense attrait auprès de la majorité des Québécois... En plus d'être anti-libérales, les manies protectionnistes québécoises sont souvent idiotes et contre-productives, comme le refus de reconnaître la formation acquise dans d'excellentes universités européennes...
Pendant deux cents ans, le français a progressé au Québec sans l'aide de lois linguistiques ou de subventions à la culture. Et le plus grand revers subi par le français au Québec a été causé par la sottise d'une certaine élite (cléricale principalement) qui, en voulant garder les Québécois à la campagne, loin de la ville et de ses « tentations », a forcé des centaines de milliers de Québécois à s'exiler aux USA pour ne pas crever de faim... Quant à la francophobie d'un bon nombre de Québécois, elle est certes déplorable. Mais quelques exemples spectaculaires de frimeurs et de beaux parleurs venus de France pour exploiter la crédulité de la bonne bourgeoisie québécoise (le dernier en date étant Clotaire Rapaille...) ont souvent contribué à l'alimenter...
À Caligula
« Ceux-là qui pensent que les Anglais sont supérieurs à tous et qu’il faut les imiter en tout. Et ne vous méprenez pas, je suis anglophile. Mais ça, ça ne signifie pas que je veuille devenir un Anglais. Je laisse ce fantasme aux fédérâleux.»
Hein ? Y a-t-il encore quelqu'un qui pense comme ça, AUJOURD'HUI ? On n'est plus en 1950, et je pense que vous vous imaginez des choses...
Mais j'ai une petite question pour vous : faut-il réglementer l'identité ? C'est un peu ça qui a été fait, au Québec, depuis 30 ans... À partir du moment où la « différence » a besoin d'être protégée (voire même imposée !) par la force de la loi, et bien elle n'a plus rien d'une « différence » : elle devient pratiquement une norme. Mais refuser qu'on réglemente les questions d'identité c'est pour vous, assez bizarrement, vouloir « gommer » les différences. Vous êtes sans doute trop subtil pour moi : je n'y comprends rien...
Rédigé par : B. Vallée | 30 mars 2010 à 20h35
Mathieu
*** L'idée est de dire qu'il existe une différence entre la langue, la culture, l'état et le nationalisme (chose qu'un oublie souvent). ***
Et alors? Je n’ai rien contre le fait de défendre notre langue par des moyens politiques : l’État. Avec la loi 101, le français avait pris beaucoup de vigueur en peu de temps à Montréal… jusqu’à ce qu’elle soit charcutée par la cour suprême de la nation canadienne. Merci à eux, c’est gentil. Yeah.
*** avec ce paradigme cela donne un parfait prétexte de vivre dans un état totalitaire ***
J’aime bien Orwell moi aussi, mais des fois je me demande s’il n’a pas engendré une génération de paranos. Le totalitarisme est à nos portes, c’est ça? Oui il faut le combattre. Mais là où il est, pas sous votre lit.
*** Peut-être que dans 200 ans, la langue internationale sera l'espéranto ou le mandarin. ***
Ouin, pis? Au lieu d’apprendre l’anglais comme langue seconde, nos descendants apprendront l'espéranto ou le mandarin. Vous souhaitez l’uniformisation de la planète? Pourtant, l’uniformatisation est une dérive de tous les régimes totalitaires, non? En tout cas Big Brother lui en raffole.
*** Le but des nationalistes ressemble beaucoup à ceux des fascistes et des communistes qui est celui de discrétiser et de diaboliser tout ceux qui ne pensent pas comme eux. ***
Wow! Là vous vous surpassez. Dans la même phrase vous m’accusez de vous diaboliser et ensuite vous me traitez de fasciste et de communiste… Merci pour celle là, elle fait ma journée.
*** Le plus ironique est que les nationalistes comme vous sont pour un état grandissant à condition qu'il va selon vos intérêts et pour le bien de la nation. ***
On se connaît? Je souhaite l’abolition d’environ 200 organismes et ministères au provincial, et l’abolition complète du pallier fédéral dans la vie des Québécois. Par contre touche pas à ma langue. Elle est belle, je l’aime et j’en suis fier.
Rédigé par : Caligula | 30 mars 2010 à 20h45
B. Vallée
*** Mais j'ai une petite question pour vous : faut-il réglementer l'identité ? ***
Non, bien sûr que non. Les gens ont droit de prendre l’identité qu’ils veulent. D’ailleurs c’est déjà le cas. Combien à Montréal ne se considèrent pas Québécois? S’ils ne se considèrent pas comme tels, on n’a pas à les forcer à l’être. Mais voulez bien me dire, vous, pourquoi quelqu’un qui ne de considère pas Québécois tient-il tant à vivre et avoir droit de vote dans la société à laquelle il ne veut pas adhérer?
Pour ce qui est de la langue, j’estime légitime que la majorité décide de la défendre par ses institutions. C’est ça la démocratie, même si ça ne fait pas l’affaire de tous. Et dites-vous que si on avait la démocratie directe, la société serait bien plus à droite que maintenant, et le français serait bien mieux protégé. Regardez la Suisse et les minarets : le peuple est toujours plus radical que ses élites.
Rédigé par : Caligula | 30 mars 2010 à 21h03
Libertariens, vos idées vont passer la rampe au Québec à la seule condition de ne pas vous attaquer à la langue. Si vous faites ça vous êtes cuits.
Et ne faites pas non plus l'erreur de confondre nationalisme et patriotisme. Ce qu'on appelle le nationalisme québécois n'a rien à voir avec celui d'Europe mais tout en commun avec le patriotisme américain. Les fédés s'en rendraient compte s'ils réussissaient à franchir les barrières de leur mépris.
Rédigé par : Caligula | 30 mars 2010 à 21h14
Puis-je me sentir dithyrambique en parlant de la loi 101? Non bien sûr, puisqu'il ne s'agit que d'un instrument dont seule une société coloniale peut avoir à se doter.
La loi 101 n'est qu'une béquille législative qui m'apparait toujours foncièrement humiliante.
Rédigé par : René Lévesque, dans mon autobiographie (Québec/Amérique 1994, p. 388) | 30 mars 2010 à 21h20
Le problème vient qu'une société qui règlemente son ''identité'' y vient de créer un certain paradigme où que l'état vient se considérer supérieur aux besoins des individus. Or, vous savez autant que moi que l'état ne représente pas les individus pas plus en France qu'outre-Atlantique. D'un certain sens, pour des raisons que l'on sait bien, le Québec essaie d'entrer dans le même paradigme que la France à ce sujet.
@Caligula:
Je vous recommande de lire le livre de Martin Masse à ce sujet et j'aimerais bien que Martin y explique sa thèse ayant oeuvré lui-même comme insider au PQ pendant quelque temps. L'indépendance du Québec est peut-être possible dans un certain sens mais à condition qu'on y enlève toute dimension nationaliste et étatiste tout en y mettant une décentralisation très forte avec la quasi-autonomie pour les régions anglophones et autochtones. N'avez-vous pas remarqué cependant qu'il est ironique que le gouvernement du Québec s'intéresse à la langue française malgré que son aide pour les langues autochtones est très limité.
''Et alors? Je n’ai rien contre le fait de défendre notre langue par des moyens politiques : l’État.''
Peu d'états le font et il est évident que dans un contexte libertarien ou même libéral classique cela démontre une vision très contradictoire, qui est celle de dire où l'on donne des droits différents d'un point de vue civique. Si une personne met une affiche d'un commerce uniquement en Viêtnamien ou en Italien, est-ce que cela donne le droit à l'état d'aller lui démontrer son illégalité. Or, nos chartes disent évidemment qu'il est interdit de discriminer quelqu'un en matière de langue.
Aussi, lorsque vous parlez d'uniformiser la société, le contexte est de dire que d'un point de vue microstructurel, on tente depuis plusieurs années d'uniformiser le Québec, avec un gouvernement du Québec qui est extrêmement centralisé en son ensemble. Je doute que peu importe la situation constitutionnelle étatique du Québec, le but est malheureusement de faire un état centralisateur et jacobin.
''Le but des nationalistes ressemble beaucoup à ceux des fascistes et des communistes qui est celui de discrétiser et de diaboliser tout ceux qui ne pensent pas comme eux''
Le problème est qu'il est évident que beaucoup de gens ont l'impression que le mouvement nationaliste particulièrement au Québec est devenu avec le temps quelque chose de très ambivalent, et dire que je connais des ex-nationalistes (étant même d'ex-députés de formations nationalistes) qui ont compris qu'il y avait une différence irréconciliable entre la base de pur-et-durs et celle qui est davantage pragmatiste. Je compare cela d'une certaine façon avec le communisme pour le simple raison que le mouvement nationaliste tente d'atteindre un idéal qui n'est pas forcement pragmatiste ou réaliste en son ensemble. Or, lorsque j'entends certains nationalistes parler du ''grand jour'' et inventer une espèce d'utopie après ''ce grand jour'', ça ressemble beaucoup à certains communistes français.
Rédigé par : Mathieu NV | 30 mars 2010 à 21h55
@Caligula
Je suis
programmeur,
électronicien amateur,
libertarien,
je parles Français/Anglais,
j'aime StarCraft,
je suis intolérant au gluten,
je suis née à l'Hôpital de Lévis,
j'aime Wikipedia etc ...
Voilà, une partie de mon identité, je n'ai pas besoin de l'État pour le définir, je pourrais continuer cette liste infiniment.
Si je renonce à une partie de cette liste pour l'État, alors je serais vraiment un assimilé et là mon identité ne vaudra plus grand chose.
Certaines choses sont là et je ne peux les changer, mais je vis avec et tout le reste dépend de mes actions.
Aucune loi 101, aucune mesure politique ne vaudra jamais plus que ça.
C'est simple.
Rédigé par : Bobjack | 30 mars 2010 à 22h01
''Libertariens, vos idées vont passer la rampe au Québec à la seule condition de ne pas vous attaquer à la langue. Si vous faites ça vous êtes cuits.''
Je m'attaque plutôt aux formations politiques nationalistes, qui ont l'impression que leur plate-forme nationaliste se doit d'avoir un état dirigiste économique et social. Par contre, j'aime beaucoup un type comme Brassard car il dit ce que la garde rapprochée du mouvement nationalisme n'aime pas entendre. Je commence de plus en plus à comprendre que le problème vient du consensus gauchiste-étatiste depuis 40 ans au Québec que la simple question nationale. Prenez Gilles Duceppe, qui a un discours tellement peu cohérant de nos jours que je commence à croire qu'il est simplement un gauchiste étatique plus qu'autre chose.
Rédigé par : Mathieu NV | 30 mars 2010 à 22h02
à Caligula
« Mais voulez bien me dire, vous, pourquoi quelqu’un qui ne de considère pas Québécois tient-il tant à vivre et avoir droit de vote dans la société à laquelle il ne veut pas adhérer? »
Qu'entendez-vous par là ? Y a-t-il beaucoup d'intervenants, sur ce blogue, qui ne se considèrent pas Québécois ? Le français est une très belle langue, je ne vous contredis pas là-dessus. Vous faut-il des serments d'allégeance, ou quoi ? D'ailleurs, je suis certainement un « mauvais citoyen » puisque je me considère comme un invididu avant de me considérer comme un Québécois... Ma souveraineté « personnelle » passe avant la souveraineté « nationale ».
« Et ne faites pas non plus l'erreur de confondre nationalisme et patriotisme ».
Mais c'est quoi exactement, ce verbiage ? Et pensez-vous sérieusement choquer quelqu'un, ici, en parlant des « fédés » ?
Mais il est vrai que la « société » est une chose très collante : on y « adhère » généralement bien malgré soi, et sans même y penser, par la naissance. Il faudrait créer un « Office de l'adhésion » afin d'évaluer « l'adhésion sociale » des individus. Et expulser comme ils le méritent les mauvais sujets dont « l'adhésion » laisse à désirer... Joli programme...
Rédigé par : B. Vallée | 30 mars 2010 à 22h09
@B. Vallée
Voir le projet de Citoyenneté Québécoise.
Rédigé par : Bobjack | 30 mars 2010 à 22h11
« Mais voulez bien me dire, vous, pourquoi quelqu’un qui ne de considère pas Québécois tient-il tant à vivre et avoir droit de vote dans la société à laquelle il ne veut pas adhérer? »
Il est évident que malgré que ce certains personnes peuvent penser notre adhésion personnelle peut-être très différente par rapport à l'état que l'individu habite ou le gouvernement que l'on paye nos impôts ou que l'on vote, surtout que les gens se déplacent de plus en plus pour vivre d'un pays ou région à une autre. Par exemple, je connais des gens qui se rattachent davantage à une origine ethnique non-étatique (Acadienne, Brayonne), à une ville (je suis Montréalais avant tout) ou à une région (je suis Beauceron ou du Saguenay).
Exactement que de vouloir réduire notre identité à un simple état-nation, entre dans une logique qui est beaucoup trop simpliste à mon avis.
Prenez la France, par exemple qui a démontré comment un état centralisateur et jacobin a des limites évidentes auprès des populations régionales.
Rédigé par : Mathieu NV | 30 mars 2010 à 22h44
Un peu brouillon, mais je crois que tout y est:
1)
Question:
Pourquoi le Québec a-t-il "besoin" (sic) d'autant d'immigrants?
Réponse:
Parce que l'état-providence doit pouvoir "survivre".
2)
Question:
Est-ce la seule raison?
Réponse:
Non, il y a aussi tous les économistes-étatiques qui affirment (même si c'est totalement faux), que "l'immigration est nécessaire à notre croissance". Voir réponse # 8
3)
Question:
Pourquoi l'identité Québécoise serait-elle menacée?
Réponse:
Parce qu'ici (avec le Canada) l'état-providence décide de tout (avec les inévitables distorsions/conséquences que cela amènent), et c'est ici que l'on accueille le plus d'immigrants au monde!
4)
Question:
Est-ce la seule cause qui menacerait l'identité Québécoise?
Réponse:
Non, voir réponses #1 et #2 (i.e. les justifications idéologiques du #3)
5)
Question:
Pourquoi personne ne parle des études qui démontrent que Toronto/l'Ontario/le Canada ou le Québec, accueillent beaucoup trop d'immigrants (pour leur capacité d'accueil)?
Réponse:
Parce que l'immigration de masse est devenue un dogme, autant pour les économistes-étatiques, que pour les sociaux-démocrates. Voir aussi réponses #1 et #2
6)
Question:
Est-ce la seule raison?
Réponse:
Non, il y a aussi le fait que quiconque parle de ça, se fera traiter de xénophobe, raciste, etc.
7)
Question:
Si l'état-providence n'existait plus, est-ce possible que le dogme #1 devienne caduc?
Réponse:
Voilà le problème: La poule ou l'oeuf? La poule se nourrit de ses propres œufs ! L'état-providence invente des milliers de programmes, et il doit avoir des "âme$" pour se garder en vie.
8)
Question:
D'accord, mais si le dogme #1 "tombait" parce que l'état-providence n'existait plus(ou pratiquement plus), le dogme #2 garderait encore tout son sens?
Réponse:
Pas vraiment, là, c'est le libre marché (i.e. les compagnies qui engagent des immigrants-employés ou des immigrants-investisseurs uniquement, qui développent leurs propres emplois/compagnies), lui-même qui déciderait de la quantité d'immigrants optimale, et ces immigrants seraient automatiquement intégrés de façon saine.
9)
Question:
Mais vous dites n'importe quoi!
Réponse:
Peut-être, mais si vous cessez de "penser" avec les dogmes actuels, mon idée n'est pas si folle. Nous pourrions seulement garder la loi sur la langue de fonctionnement de -ce qui reste- de l'état. Et étant donné que l'état-providence n'existe plus(ou pratiquement plus), l'augmentation naturelle des naissances se rapprocherait du taux de renouvellement des générations. Et les immigrants qui viendraient ici, ne serait qu'un "bonus", et non des piliers de l'état-providence et de notre économie -fortement étatisée.
10)
Question:
Très beau tout ça, mais qui va "bousiller" cette logique circulaire qui détruit le Québec et l'Occident ?
Réponse:
Personne. Le Québec et l'Occident sont foutus ! Il n'y a pas de réelle démocratie ici. Ce que nous appelons "démocratie", n'est qu'une dictature "soft", où les individus peuvent choisir leurs dogmatiques, euh, j'veux dire: leurs élus, une fois aux 4 ans.
Rédigé par : Sébas | 30 mars 2010 à 22h51
Petite précision:
3)
Question:
Pourquoi l'identité Québécoise serait-elle menacée?
Réponse:
Parce qu'ici (avec le Canada) l'état-providence décide de tout (avec les inévitables distorsions/conséquences que cela amènent), et c'est ici OÙ l'on accueille le plus d'immigrants au monde (EN % DE NOTRE POPULATION)!
Rédigé par : Sébas | 30 mars 2010 à 23h02
Avant les années 1930, il n'existait pas d'état-providence en Amérique du Nord, et alors la politique d'immigration était franchement du laissez-faire. L'état te donnait parfois une terre et c'était tout!
À cette époque, les gens qui allaient en Amérique du Nord s'attendaient à avoir bien peu d'aide de l'état.
Aujourd'hui, le problème est malgré qu'un bon nombre d'immigrants arrivent au pays pour améliorer leur qualité de vie en favorisant le travail et l'éducation, il en existe un nombre qui sont plus là pour le système qu'ils savent très bien utiliser et exploiter au maximum que pour les opportunités qui étaient souvent inconnues dans leur pays d'origine.
Rédigé par : Mathieu NV | 30 mars 2010 à 23h06
Mathieu NV:
J'aimerais ça pouvoir en savoir plus sur la question de l'immigration, avant notre ère dite de "grande-clarté-providentielle-étatique".
***
"il en existe un nombre qui sont plus là pour le système qu'ils savent très bien utiliser et exploiter au maximum"
-Mathieu NV
Ouais, mais "nous" (i.e. les oppresseurs), ne pouvons pas parler des inévitables conséquences malsaines de l'omniprésence de l'état-providence dans nos vies et dans le libre marché, surtout si cela touche aux immigrants (i.e. les éternelles pauvres victimes)...
Même s'ils sont autant victimes que nous, des politiques étatiques d'immigrations.
***
Ceci est apparu par inadvertance sur mon écran:
"Il y a un problème grandissant dans la région de Montréal, celui des immigrants issus du tiers-monde qui ne travaillent pas et qui gonflent quotidiennement les rangs de l'aide sociale à vie.
Les statistiques en dénombrent plus de 66 000 dans la seule région de Montréal, un chiffre en hausse constante qui croît en proportion des arrivées.
Comme il en rentre 55 000 par année, nous avons l'équivalent d'une année entière de gens qui sont déjà entrés et qui surchargent le système.
Les 66 000 immigrants assistés sociaux nous coûtent $ 50 000 000.00 par mois en supposant une prestation mensuelle de $ 800.00 Nombreux sont ceux qui retirent des suppléments de toutes sortes.
Au total, cela donne la somme astronomique de $ 600 000 000.00 par année."
http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec/actualites/quebec/archives/2010/01/20100105-220614.html
Rédigé par : Sébas | 30 mars 2010 à 23h23
Il n'y a pas d'identité Québécoise. C'est une fiction politique inventée par le pouvoir. Comme c'est une fiction, c'est par définition menacée, et donc le pouvoir doit maintenir l'identité Québécoise dans sa fiction.
Rédigé par : Stranger | 30 mars 2010 à 23h37
"Il n'y a pas d'identité Québécoise"
Alors il n'y a pas d'identité juive ou autochtone(s) ?
Et voir ça:
http://www.leblogueduql.org/2010/01/le-fil-de-discussion-libre-de-janvier/comments/page/1/#comments
Commentaires:
Rédigé par: Sébas | 06 janvier 2010 à 20h54
et
Rédigé par: Sébas | 11 janvier 2010 à 17h31
***
"donc le pouvoir doit maintenir l'identité Québécoise dans sa fiction."
-Stranger
Selon moi, le véritable problème, c'est ce qui incite les pouvoirs à "protéger" cette identité (qui existe et qui n'est pas une mauvaise chose en soit ou une chose à combattre en soit), c'est les dogmes # 1 et #2 de mon message ci-dessus (celui du 30 mars 2010 à 22h51)
Rédigé par : Sébas | 30 mars 2010 à 23h53
"Les Québécois sont des imbéciles, "
Sympa.
À mon avis, s'il y a bien un cas où il doit y avoir un droit collectif et territorial c'est pour la langue, ne fût-ce que pour des raisons pratiques : l'administration d'un territoire ne peut communiquer dans la langue de tous ses administrés (une soixantaine de langues à Montréal ?). C'est impossible, il faut choisir et sur une base territoriale.
Rédigé par : Angus | 31 mars 2010 à 01h55
Concernant la loi 101, elle n’aurait pas besoin d’être dans un Québec souverain.
Vous voulez un État minimal? Que les Québécois vivent selon leurs moyens? Et vous voulez que ça arrive en restant dans le Canada? Bonne chance! La seule raison pour laquelle une bonne partie des Québécois trouve refuge dans l’État est la présence du fédéral. Enlevez l’État fédéral et les Québécois vont prendre leur distance avec l’État provincial.
@Mathieu
*** Je vous recommande de lire le livre de Martin Masse à ce sujet et j'aimerais bien que Martin y explique sa thèse ayant ***
Je vous arrête tout de suite. La plupart des Québécois ne veulent rien savoir des grandes théories développées par des intellos quand il est question de la survie du français. C’est une question qui concerne les trippes, et tant que vous allez mépriser ce fait, vous ne rejoindrez jamais une majorité.
*** Je vous recommande de lire le livre de Martin Masse à ce sujet et j'aimerais bien que Martin y explique sa thèse ayant ***
C’est une erreur. On devrait donner aux autochtones les mêmes droits qu’on réclame au fédéral depuis des années (droit de veto, nombre minimal de juges garantis aux plus hautes instances, etc.).
*** le but est malheureusement de faire un état centralisateur et jacobin. ***
Non. Le but est de faire l’indépendance et ensuite pouvoir enfin avoir un vrai débat gauche-droite. J’ai confiance en la démocratie. Et je sais que le meilleur moyen d’obliger les Québécois à vivre selon leurs moyens est de les responsabiliser. Et on ne se responsabilise pas quand on reste le cul bien au chaud sous les jupes de maman-Canada. C’est si angoissant la perspective d’être maître de son destin?
*** Or, lorsque j'entends certains nationalistes parler du ''grand jour'' et inventer une espèce d'utopie après ''ce grand jour'', ça ressemble beaucoup à certains communistes français. ***
Ho boy… Jamais entendu un nationaliste dire ça. Faut dire que je ne me tiens pas avec des anciens hippies, vestiges des années 60. Vous leur donnez beaucoup d’importance. Combien sont-ils ces abominables terreurs?
@B.Vallée
*** pensez-vous sérieusement choquer quelqu'un, ici, en parlant des « fédés » ? ***
Non. Pourquoi quelqu’un serait choqué par un simple diminutif?
@stranger
*** Il n'y a pas d'identité Québécoise. C'est une fiction politique inventée par le pouvoir ***
C’est drôle, mais une fois au Mexique j’ai entendu un Québécois parler… J’ai tout de suite su que c’était un Québécois. Pourquoi donc, s’il n’a pas d’identité? Pourquoi je ne l’ai pas confondu avec un Français ou un Belge?
Aussi, j’ai déjà rencontré un Canadian au Mexique. Au début j’étais incapable de savoir s’il était Américain, Australien ou autre… J’ai su qu’il était Canadian quand il me l’a dit. Je considère que cet homme n’a pas une identité très marquée, comparé à un Québécois dont la différence saute aux oreilles.
@Sebas
Au lendemain du référendum de 95, un fédé du parti libéral dont j’oublie le nom a dit que le problème québécois (sic) serait réglé par l’immigration. Beau programme, n’est-ce pas?
Rédigé par : Caligula | 31 mars 2010 à 07h26
Mathieu
*** le Québec essaie d'entrer dans le même paradigme que la France à ce sujet. ***
Tant qu’à moi, la France, on devrait l’envoyer paître. On a pas besoin d’elle. Et j’espère que nos bonzes souverainistes vont prendre leurs distances suite à l’attitude de Sarko.
Rédigé par : Caligula | 31 mars 2010 à 07h34
Stranger:
"Il n'y a pas d'identité Québécoise. C'est une fiction politique inventée par le pouvoir. Comme c'est une fiction, c'est par définition menacée, et donc le pouvoir doit maintenir l'identité Québécoise dans sa fiction."
Je pense comme vous: le communisme, c'est les Soviets + l'électricité; la soi-disant "identité québécoise", c'est l'identité canadienne-française + le collectivisme (ou moins la liberté, comme vous préférez). Un label de marketing inventé pour faire asseoir le monde sous la botte de l'État. En quel part Jack Kerouac incarne beaucoup plus pour moi la réalité française en Amérique, que les fachos au petit pied qui se pavanent à l'assemblée de Québec.
Rédigé par : Pierre-Yves | 31 mars 2010 à 08h28
@ Caligula:
Tout ceux qui détestent ou nient la RÉALITÉ, vont aimer cet autre "déconnecté" (payé avec nos taxes), qui prône l'immigration "débridée", même si cela cause beaucoup plus de torts que de bien:
***
"Manifestement, la préoccupation identitaire des Québécois est plus forte que dans le reste du Canada.
(...)
Il croit plutôt à la force des choses. Quand Montréal comptera un aussi haut pourcentage d’immigrants que Toronto, ces questions ne se poseront plus avec autant d’acuité, croit-il
(...)
Il faut changer de peuple. Et, grâce à l’immigration, il est en train de changer. Grâce aussi, faut-il préciser, à l’interprétation que fait la Cour suprême d’une Charte des droits"
- Le très sympathique et intello, Daniel Weinstock
http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/accommodements-vers-la-deculpabilisation/274/
***
La même folie se passe en Angleterre:
"Labour let in migrants 'to engineer multicultural UK'
By Daily Mail Reporter
24th October 2009
Huge increases in immigration over the past decade were a deliberate attempt to engineer a more multicultural Britain, a former Government adviser said yesterday.
Andrew Neather, a speechwriter who worked in Downing Street for Tony Blair and in the Home Office for Jack Straw and David Blunkett, said Labour's relaxation of controls was a plan to 'open up the UK to mass migration'."
***
Tous des étatistes avec de sombres "agendas"...
-Ils se foutent que les salaires des immigrants (et non-immigrants), baissent sans cesse.
-Ils se foutent que la qualité de vie de tous, baisse -aussi- sans cesse.
-Ils se foutent des tensions sociales.
-Ils se foutent que l'immigration massive grève le finances publiques
-Etc.
Non, tout ce qui compte, c'est leur foutu dogme du métissage-à-tout-prix et au diable la dépense et "phoque" la vie des individus (immigrants ou non) qui subissent leurs folies...
Rédigé par : Sébas | 31 mars 2010 à 11h54
@ Caligula:
Je ne suis vraiment pas d'accord avec ça:
"Vous voulez un État minimal? Que les Québécois vivent selon leurs moyens? Et vous voulez que ça arrive en restant dans le Canada? Bonne chance! La seule raison pour laquelle une bonne partie des Québécois trouve refuge dans l’État est la présence du fédéral. Enlevez l’État fédéral et les Québécois vont prendre leur distance avec l’État provincial."
*
Je suis FIER de mon identité. Et j'ai vraiment très longtemps pensé comme vous. Mais LÀ, la priorité des priorités, c'est de mettre fin à la dé-responsabilisation généralisée des individus, indépendance ou non. Et même si je ne vote plus, si jamais il y a un référendum, je vais -peut-être- voter oui. Mais avant, je veux que l'état sorte de mes bobettes. Je ne veux plus rien savoir de tous ces fanatiques-de-l'indépendance. Plus ils parlent comme vous (je lis votre discours depuis un certain temps sur qq blogues), moins j'ai le goût de voter oui. Et c'est sincère.
Rédigé par : Sébas | 31 mars 2010 à 12h09
@Angus
Il me semble avoir été assez explicite, c'était de l'ironie.
Rédigé par : Bobjack | 31 mars 2010 à 17h25
Sébas
*** Mais LÀ, la priorité des priorités, c'est de mettre fin à la dé-responsabilisation généralisée des individus, indépendance ou non. ***
Okay… Vous voulez la responsabilisation. Très noble comme but. Mais comment y arriver avec des éternels Tanguy? Un homme de 40 ans qui habite encore chez ses parents, désolé, mais jamais il ne se responsabilisera tant que ses vieux ne le mettront pas à la porte.
Je me rappelle l’époque où j’habitais chez mes parents. Ça ne me coûtait pas cher. Et je n’avais pas besoin de me forcer le derrière pour gagner plus d’argent, il n’y avait pas urgence.
Quand je suis finalement parti, je regardais tout ce que j’avais à payer (loyer, hydro, épicerie, assurances, etc) et je me voyais en arracher comme un damné. Mais c’est le contraire qui s’est produit. Je suis devenu plus riche. Pourquoi? Parce que je ne comptais que sur moi-même et que je devais me débrouiller par mes propres moyens. J’ai pris mes responsabilités car je n’avais pas le choix.
Vous, ce que vous voulez, c’est que les Québécois prennent leurs responsabilités même s’ils ont encore le choix de ne pas les prendre. Conditions perdantes, mon vieux.
Avec l’indépendance c’est un formidable coup de maturité politique et économique que les Québécois prendront en pleine gueule. Mais ce coup n’arrivera pas tant que le fédéral se posera en bouclier protecteur.
P.S. êtes-vous Sabs qui a été banni d’Antagoniste? Si oui c’est dommage, j’aimais bien vous y lire, même si on a eu des différends. Ce David n'est qu'un petit lâche incapable de supporter l’eau chaude et qui censure quand il subit trop de pression ou que ces arguments sont démolis. Il se dit libertarien mais son blogue est clairement de droite.
Rédigé par : Caligula | 31 mars 2010 à 17h45
''Bon enfin... si après ce genre de discussion l'immigrant qualifé moyen ne comprend pas qu'il n'y a vraiment, mais vraiment rien à tirer de cette société calcifiée, étatisée à l'os, et culturellement agonisante qu'est le Québec, et bien c'est sans espoir. Ne venez pas perdre votre temps les boys, y'a rien à voir.''
J'ai beaucoup de difficulté avec des discours basées sur des idées marxistes. Malheureusement, il est évident que l'histoire du Québec et donc la logique de beaucoup de courants nationalistes dans le monde issus des années 60-70 sont basés sur cette théorie qui est celle de considérer l'indépendance d'une structure étatique comme une finalité en soi. On pourrait facilement critiquer le projet indépendantiste Québécois de par son association à une nation - et donc à un mouvement qui peut sembler prôner la collectivité avant l'individu.
Le problème est évidemment de dire qu'il existe un certain nombre de gens, qui considèrent que la véritable indépendance qui donne le plein épanouissement à l'individu est davantage individuelle ou microstructurelle, soit celle de vivre dans une société donnée qui donne le maximum de libertés individuelles pour nous, notre famille et notre communauté tout en assurant une démocratie la plus directe, représentative et de proximité, chose qui n'est malheureusement peu étendu dans le paradigme Québécois où certaines personnes ont la fâcheuse habitude de critiquer le gouvernement fédéral tout en ne réalisant pas que même le gouvernement du Québec est un état très centralisé et jacobin en somme toute. Le problème que l'histoire nous dit que contrairement aux États-Unis, le mouvement nationaliste Québécois est un mouvement basé sur la collectivité, avec l'individu qui doit se fondre en quelque sorte dans une identité commune.
''êtes-vous Sabs qui a été banni d’Antagoniste? Si oui c’est dommage, j’aimais bien vous y lire, même si on a eu des différends. Ce David n'est qu'un petit lâche incapable de supporter l’eau chaude et qui censure quand il subit trop de pression ou que ces arguments sont démolis. Il se dit libertarien mais son blogue est clairement de droite.''
Vous entrez dans la même logique que ceux de la ''gauche'' et de la ''droite'' en disant cela. Les qualifications ''gauche'' et ''droite'' sont que de la frime dans notre société. Soit dit, c'est le blogue privé à David et il est imputable à personne, donc il est évident que cela est de ces affaires comme sur mon blogue. Cependant, il est évident que j'ai moi-même beaucoup de difficulté à comprendre la différence qu'une personne veut faire entre la différence entre la ''droite'' (qui est un terme dépassé à mon avis) et le libertarisme. Antagoniste est davantage selon moi un blogue small ''l'' libertarian qui propose un nombre relatif d'idées et de capsules libertariennes depuis un certain temps. Évidemment, et David s'en cache pas, il suit une certaine évolution dans son cheminement idéologique.
Rédigé par : Mathieu NV | 31 mars 2010 à 21h42
Mathieu
*** Le problème que l'histoire nous dit que contrairement aux États-Unis, le mouvement nationaliste Québécois est un mouvement basé sur la collectivité, avec l'individu qui doit se fondre en quelque sorte dans une identité commune. ***
Z’êtes sérieux là? Je ne me suis jamais fondu dans la communauté, chaque Québécois est un être unique qui a sa propre couleur. C'est quoi cette vision des choses? Tant qu’à ça les Juifs sont fondus dans leur communauté. Et les Suisses, et les Allemands… Plus le droit d’être un peuple maintenant? Vous considérez-vous Québécois? Ou bien comme Pierre-Yves, qui n’est plus Canadien depuis la Conquête mais Canadien-français?
Canadien-français… Pourquoi un nom composé? Pourquoi pas juste Canadien? Ha, c’est vrai. Vos maîtres à penser vous ont volé votre identité il y a plus de cent ans… Ce sont eux maintenant les Canadiens. Pas les English-canadians, non. Les noms composés c’est pour les citoyens de deuxième classe. Du moins dans leur esprit.
Rédigé par : Caligula | 31 mars 2010 à 22h16
Mathieu
Aussi, vous me reprochez de parler de gauche et de droite, des concepts que vous jugez dépassés… Mais juste avant vous me parlez d’État Jacobin et de collectivité... Quelle cohérence. Quand on parle de vieilles idées… La jeunesse d’aujourd’hui n’a rien à voir avec les boomers. Nos idées sont modernes. Et l’indépendance on ne la veut pas pour avoir un CRTC québécois, mais pour pas de CRTC du tout.
Arrêtez de penser que les idées souverainistes sont celles de la « clique du Plateau ». Ici en région on veut du moderne et les fédéralistes sont minoritaires. Le Québec c’est pas juste Montréal.
Rédigé par : Caligula | 31 mars 2010 à 22h27
à Caligula
On est toujours « différent », par la force des choses, de celui qui se vante de l'être, et qui étale grossièrement ses prétentions d'identité « marquée ». Autrement dit : la « différence », c'est toujours relatif...
L'accent est une caractéristique physique immédiatement audible, et souvent une donnée régionale. Soit dit en passant, il y aussi des accents très « marqués » dans le monde anglophone. Un « Aussie » ne parle pas comme un Torontois, qui ne parle pas lui-même comme un Texan ou un Londonien... Quant à « l'identité nationale », c'est effectivement, dans une large mesure, une construction imaginaire échafaudée par les politiques culturelles de l'état. Je n'ai personnellement aucune difficulté à admettre que je suis, par la force des choses, Québécois, puisque je suis né au Québec et que j'aime y vivre. Mais je ne sens pas le besoin de m'accrocher à cette « identité » comme à un objet de fierté « culturelle », d'en faire le prétexte d'une constante revendication politico-nationaliste ou, pire encore, un motif de ressentiment... Et si ça fait de moi un affreux « colonisé », et bien tant pis...
Par ailleurs, un Québécois originaire de France ou du Maroc n'a pas l'accent typiquement « québécois » des « pure laine » (en fait, il parle souvent un meilleur français...). Faut-il en conclure qu'il n'a pas une identité québécoise suffisamment « marquée » ?
« La jeunesse d’aujourd’hui », dites-vous.
Dieu que ça fait vieilli comme expression !
à Pierre-Yves
Je vous cite : « Bon enfin... si après ce genre de discussion l'immigrant qualifé moyen ne comprend pas qu'il n'y a vraiment, mais vraiment rien à tirer de cette société calcifiée, étatisée à l'os, et culturellement agonisante qu'est le Québec, et bien c'est sans espoir. Ne venez pas perdre votre temps les boys, y'a rien à voir. »
En effet, il n'y a plus grand-chose à voir. Ça se répète, et ça se répète, et ça se répète depuis quarante ans... Au point où j'en arrive parfois à souhaiter l'indépendance du Québec rien que pouvoir enfin passer à autre chose. Mais quand on entend (et qu'on lit !) ce qui se « pense » de ce côté-là, ça n'a rien de séduisant.
Et puis j'admettrais facilement avec vous, Pierre-Yves, que si on veut attirer des immigrants compétents et entreprenants au Québec, il vaut mieux ne pas leur montrer certaines statistiques comme le taux de suicide, le temps d'attente aux urgences, ou le pourcentage assez troublant de jeunes hommes qui décrochent de notre magnifique système d'éducation... J'imagine le commerçant nouvellement arrivé de Mumbai effaré de découvrir le nombre impressionnant de Québécois francophones pour qui l'anglais et le vulcain, c'est sensiblement la même chose... Pas trop trop encourageant, en effet...
Dans son excellent texte, Daniel Jagodzinski disait que le Québec aurait besoin d'une « grande bouffée d'air de vrai libéralisme ». Il ne se doutait sans doute pas que le « débat » (sic) qui suivrait sur ce blogue démontrerait aussi clairement ce besoin...
Rédigé par : B. Vallée | 02 avril 2010 à 17h42
L'idée est de dire que tous les individus sont différents sur cette planète, mais il est évident que le concept d'état-nation (particulièrement par rapport au modèle Québécois malgré que cela s'applique à bien d'autres ''nations'') essaie d'uniformiser d'une certaine manière une société donnée, dont on lui met l'épithète de nation (un parfait prétexte pour grossir la taille de l'état lorsque cela se fait pour le supposé bien de la nation), surtout que même la majorité du territoire entier du Québec n'est même pas peuplé par des francophones, catholiques considérés comme pur-laines.
Je critique donc d'une certaine manière le fait qu'on considère l'état-nation comme un ensemble où l'on tente de vouloir collectiviser le tout et cela souvent à des fins strictement politiques.
Pour la langue, j'ai l'impression que beaucoup de gens ne réalisent pas que même l'accent est quelque chose qui peut être même strictement régional ou même différer selon l'endroit ou le quartier où l'on habite dans une même ville!
Pour revenir au concept que le nationalisme vient avec le ''coeur'' ou les ''tripes'' autant dire que cela peut-être un véritable couteau à double tranchant, car il est évident qu'il est très facile de tomber dans l'extrémisme politique hors de toute rationalité relative si l'on pense seulement avec nos tripes. Or, malheureusement cela me penser à certains régimes (comme le Troisième Reich) où une certaine impulsion combiné à un ''mob rule'' relatif a véritablement amené de véritables conséquences sans équivoque qui est celui de mettre un appui inconditionnel pour une partie relative de la population (et je considère que ces régimes avaient une certaine ferveur populaire) pour un régime qui était en quelque sorte ouvertement pour un état totalitaire et ultra-dirigiste.
Rédigé par : Mathieu NV | 02 avril 2010 à 23h44
La loi 101 est inutile. Le Quebec est bilingue, et tout de meme, tout commerce prive devrait avoir le droit d'afficher le languages qu'ils VEULENT. Chinois, Arabe, Japonais, Allemand... C'est ca la liberte.
Mais bien sur, pourquoi un commerce ferait-il cela? Les repercussions seraient simplement de perdre une clientele precieuse, et ultimement de reduire ces profits.
Le debat du francais et cette peur ridicule de l'assimilation est une blague. Vous aurez toujours le choix de parler peu importe le language que vous voudrez. Vous prendrez aussi la decision d'enseigner le language que vous voulez a votre enfant, et choisirez l'ecole avec le language qui vous convient. On peut seulement gagner a avoir une societe heterogene, et beneficier des cultures des autres.
Pour clarifier un commentaire plus haut, l'immigration aide evidemment a contrer le taux de denatalite, le viellissement de la population et surtout le systeme de sante socialiste qui risque de s'aggraver dans les vingt prochaines annees.
Certain de vous devrait relire (lire) les ecrits d' Henry Hazlitt et Frederique Bastiat.
Excusez mon francais, ce n'est pas mal langue preferee.
Rédigé par : Heartless Libertarian | 03 avril 2010 à 01h25
À Daniel Jagodzinski,
À Montréal, Nous avons quatre universités :
McGill (anglophone), Un. de Montréal (francophone), Un. du Québec à Montréal(francophone), Concordia (anglophone).
La plus prestigieuse et la plus financée est McGill. Pourtant seulement 18% des Montréalais sont de vrais anglophones. La différence provient des immigrants allophones.
Nous avons des hôpitaux anglophones et francophones. Ainsi qu'un hôpital italophone (Santa Cabrini) et un hôpital chinois. Nous allons contruire à grands frais deux grands centres de gaspillages de fonds publics que seront les CHUs du CSUM (McGill) et CHUM (Un. de Mtl).
La moitié des stations de radios de Montréal, sinon plus, émettent en anglais.
La loi 101 est une fiction. Le bilinguisme nous est coûteux en effet.
Mais pourquoi le français devrait abandonner tout le terrain ?
Les anglophones sont une minorité choyée. Une caste qui fait l'Establishment.
Leurs forces se retrouvent dans les secteurs corporatifs, bancaires et industries de services continentaux, notamment. D'où le bilinguisme forcé.
Car la langue de travail dans ces milieux est plus souvent l'anglais, même avec les francophones de souche.
Vous vous sentez refusé en tant que francophone ?
Et vous croyez que c'est la faute de la loi 101 ?
Décidemment, vous ignorez encore beaucoup sur le Québec.
Votre cerveau a été lavé au savon de la propagande fédérale.
Rédigé par : Red Fox | 03 avril 2010 à 20h16
@ Caligula qui écrit:
"Okay… Vous voulez la responsabilisation. Très noble comme but. Mais comment y arriver avec des éternels Tanguy?"
*
Dans la majorité des cultures du monde, un enfant qui reste à la maison n'est pas méprisé comme ici. Cette idée est typiquement nord-américaine.
Pire encore, ici au Québec, nous ne cessons d'entendre nos 'preachers' d'opinions, dire que les individus sont irresponsables, individualistes, égoïstes, etc et etc.
Ce discours provient surtout de la part d'étatistes qui polluent nos ondes radiophoniques; qui noircissent les pages des journaux, qui enseignent dans des universités étatiques, etc, et ils sont presque tous des individus qui vouent un culte à l'état.
Et pourtant, qui d'autre que l'état rend les individus égoïstes, si ce n'est l'état qui nous encouragent à envoyer nos enfants et nos BÉBÉS ('sti' qu'on est malade !), dans des CPE aux horaires 'frigides'. Qui d'autre que l'état encourage les enfants de parents âgées, de placer ceux-ci dans des mouroirs? Qui d'autre que l'état socioconstructiviste a érigé le travail de tous (et donc de la surconsommation qui s'ensuit), comme une libération ? Qui d'autre que l'état fait augmenter le prix des maisons (donc des dettes aussi), en assurant les hypothèques et en permettant 0$ comptant. ?
La liste est sans fin.
Je sais, je parle en mandarin pour certains, mais un jour, avec la mondialisation complétée, vous allez tous comprendre.
Rédigé par : Sébas | 03 avril 2010 à 21h27
@ Red Fox:
Aux États-Unis, il a des milliers et des milliers de fondations et d'organismes qui offrent des bourses aux étudiants qui démontrent des aptitudes à aller à l’université. Mais les communistes de Québec Solidaire (avec l’argent des autres et avec l’état dans nos 'bobettes'), ou les Lucides Étatiques, n’aiment pas ça lorsque les individus sont libres et n’aiment pas les inégalités (et pourtant, pour avoir de « l’excellence », il FAUT des inégalités: Oh mon dieu, quelle découverte !).
Dans le restant de l’Occident, c’est l’égalité IMPOSÉ par l’état, et cela conduit toujours à un nivellement par le bas. Un diplôme universitaire d’hier, vaut -au moins- 2-3 bacc d’aujourd’hui. J’ai été à l’université, et il faut chercher longtemps avant de trouver des individus vraiment aptes à y être. Autant chez les étudiants que chez les profs. Ils ne savent/comprennent presque rien du monde dans lequel ils vivent ! Surtout les plus spécialisés.
Finalement, des pays comme l’Allemagne et le Japon, encouragent moins leurs jeunes à aller faire des études "universousterres" et ils leurs font moins croire que c’est le nirvana. Des techniques, pour la majorité !
Alors le problème des universités, c'est encore une fois les interventions de l'état. Et votre discours 'nationaliste', passe à côté de tous ces problèmes.
Les mêmes idées et concepts s'appliquent aux hôpitaux.
Rédigé par : Sébas | 03 avril 2010 à 21h36
À Red Fox
Vous dites à Daniel Jagodzinski, (à qui vous avez sans doute tant de choses à apprendre...) : « Votre cerveau a été lavé au savon de la propagande fédérale. »
Hou... C'est vrai ça. Personne n'y avait pensé : la propagande, la propagande, la propagande ... Ça explique tout, n'est-ce pas ? Et puis les immigrants ne devraient pas avoir le droit de critiquer le Québec, n'est-ce pas ?
Et pour ce bel effort de « réflexion », vous vous méritez des applaudissements ... de dérision.
Rédigé par : B. Vallée | 04 avril 2010 à 21h06
À B. Vallée,
Daniel Jagodzinsky n'est pas un immigrant, mais un visiteur qui fit un séjour de trois ans.
Si j'ai bien compris son texte, pourquoi faire tant d'efforts pour protéger une langue et une culture. Laissons-nous allez avec le courant, quitte à nous nous noyer.
Vous me trouvez ridicule ?
Dommage que je ne puis dire de vous, ce que je peux dire de Daniel Jagodinsy :
"Votre visite nous fait toujours plaisir. Si ce n'est pendant votre séjour, ce sera à sa fin."
Rédigé par : Red Fox | 04 avril 2010 à 23h19
@ Red Fox:
Qui est le mieux placé pour favoriser cette identité?
Un État qui nous infantilisent tous, ou chacun d'entre nous ?
Et ici ( http://www.leblogueduql.org/2010/02/climatologuescredibles.html?cid=6a00d8341cb44a53ef0120a90a7867970b#comment-6a00d8341cb44a53ef0120a90a7867970b ) vous disiez :
"Je suis pour la responsabilité individuelle."
***
Et qui est le mieux placé pour assurer notre santé, nous éducation, etc ?
***
Et si vous voulez absolument beugler contre le fédéral, je vous invite à contester la loi FÉDÉRALE sur l'assurance-hospitalisation OBLIGATOIRE de 1958 et la loi FÉDÉRALE sur l'assurance-maladie OBLIGATOIRE de 1968. Vous savez comme moi que selon la constitution, le domaine des soins de santé est réservée aux provinces.
Et si vous n'avez toujours pas compris ce que j'essaye de vous transmettre comme message, j'aimerais bien que vous alliez lire ce texte. Il concerne tous les étatistes, dont les nationaliste-étatistes;
http://www.leblogueduql.org/2010/04/le-fil-de-discussion-libre-davril.html?cid=6a00d8341cb44a53ef0133ec75d737970b#comment-6a00d8341cb44a53ef0133ec75d737970b
Rédigé par : Sébas | 05 avril 2010 à 01h03
À Sébas,
Je ne puis soutenir les frais d'avocats pour soutenir ce combat.
Le meilleur moyen reste l'indépendance.
Le gouvernement fédéral bénéficie d'un rapport de forces qui permet d'embrouiller les pouvoirs. Et ce que vous m'écrivez remonte à avant 1981. Trop tard.
C'est comme la frontière du Labrador.
"Et si vous voulez absolument beugler contre le fédéral, je vous invite à contester la loi FÉDÉRALE sur l'assurance-hospitalisation OBLIGATOIRE de 1958 et la loi FÉDÉRALE sur l'assurance-maladie OBLIGATOIRE de 1968. Vous savez comme moi que selon la constitution, le domaine des soins de santé est réservée aux provinces."
Cela me fait remarquer que nous devons cotiser annuellement pour l'Assurance-Santé depuis le dernier budget provincial, en plus du prélèvement d'impôt provincial qui ne diminuera point. C'est une taxe par tête de pipe.
Paul Arcand a rappelé que jadis, la caisse de l'Assurance-Maladie prélevait sa part dans une case différente de l'impôt sur le revenu sur nos chèques de paie. Ce serait le ministre Garneau sous le régime Bourassa qui aurait fusionné la caisse d'Assurance-Maladie avec le Fonds Consolidé de la Province.
Bref, on paie doublement pour un système hors de contrôle.
Et le Fédéral nous fait le même genre de coup avec la Caisse d'Assurance-Chômage qui devient un autre impôt fédéral.
Rédigé par : Red Fox | 05 avril 2010 à 01h59
@Red Fox
"Daniel Jagodzinski n'est pas un immigrant, mais un visiteur qui fit un séjour de trois ans."
Je me vois forcé de démentir ce point qui semble faire partie de votre argumentation. Je ne suis pas un visiteur temporaire ou un "expat" de passage promenant un regard distant sur la société québécoise. Je suis résident permanent.
Qui plus est, je n'attribue pas à la loi 101 la responsabilité du rejet des francophones. Ainsi que l'écrivait Lévi Strauss in Tristes Tropiques : "Loin que les systèmes politiques déterminent la forme d'existence sociale, ce sont les formes d'existence qui donnent un sens aux idéologies qui les expriment …" En d'autres termes, les populations ont les systèmes politiques qu'elles méritent… et les lois qui en découlent.
Une pensée anthropologique naïve me laissait penser que la population réduite du Québec, établie sur un territoire immense, entretenait un privilège historique de liberté. Et que cette liberté pouvait éventuellement se percevoir dans une langue qui soit autre que celle de la nostalgie, mais plutôt celle du dynamisme de ses utilisateurs.
Le Québec n'est pas le seul pays multilingue dont les difficultés politiques se reflètent dans le débat linguistique et où le sort des différentes langues apparaissent comme intrinsèquement lié à celui des populations qui les emploient. L’avenir des unes comme des autres tient naturellement davantage aux initiatives des hommes qu’à une volonté politique asservissante.
Rédigé par : Daniel Jagodzinski | 05 avril 2010 à 11h56