par Gilles Guénette
«L'ONF rêve de grands espaces». Je savais en lisant le titre de l’article sur Cyberpresse que l’ONF avait les yeux sur notre portefeuille. En effet, on apprend ce matin, sous la plume d’Anabelle Nicoud, que «Tom Perlmutter rêve de déménager l'ONF dans le Quartier des spectacles. Inspiré par les bureaux de Google dans le monde et par l'édifice de l'Art Gallery of Ontario, Tom Perlmutter voit le futur de l'Office national du film dans un espace accessible aux créateurs comme au grand public.» S'il n'en tenait qu'à lui, ça nous coûterait effectivement très cher.
Tom Perlmutter, c’est le 15e commissaire du gouvernement à la cinématographie et le président de l'Office. Jamais entendu parler de lui? Moi non plus, avant aujourd’hui. «J'aimerais un site plus accessible aux créateurs et au grand public, créer un espace vivant, explique-t-il. On parle avec la Ville de Montréal: ce serait beaucoup plus intéressant, par exemple, d'être dans le Quartier des spectacles, avec les Montréalais, de créer un espace créatif.»
Selon M. Perlmutter, l’actuel bâtiment qui héberge les bureaux de l'Office depuis 1956 n'est plus adapté aux besoins de l'ONF. Situé dans un coin perdu de l’ouest de la ville (au 3155 chemin de la Côte-de-Liesse), il s’agit d’un enchevêtrement de longs couloirs menant à une multitude de petits bureaux, ou studios délaissés par l'Office: «On n'a pas besoin de tout ça», dit le fonctionnaire qui voudrait un édifice où il y aurait «une architecture intéressante et vivante».
L'espace dont rêve Tom Perlmutter serait ouvert, ludique et convivial – on n’est qu’à quelques jets de pierre du sacro-saint «festif». Il abriterait tous les créateurs nationalo-gauchistes de la province, un café, un cinéma accessible au grand public. «Fondamentalement on veut revenir à un espace créatif et d'échange avec les créateurs et le grand public, dit-il. On veut devenir une source de fierté pour les Montréalais et créer un centre mondial d'innovation, un espace d'expérimentation du numérique.»
C’est-y pas beau ça?! Le ciel est la limite. M. Perlmutter est en poste depuis bientôt trois ans. Il a manifestement des idées de grandeur. Et nul doute, il vit sur la même planète que les gens du Plateau. Personne ne lui a dit que l’ONF avait été complètement oublié de la très grande majorité des Canadiens. Personne ne lui a dit qu’à part lui et quelques intellos de la pellicule nostalgiques de la grande époque de l’ONF, plus personne ne court voir les documentaires de l’ONF.
Qu’on laisse mourir le dinosaure sur Côte-de-Liesse – ou qu’on le privatise. La grande époque de l’ONF est révolue. La bonne nouvelle, c’est que grâce aux nouvelles technologies, elle a été préservée et est accessible.
"Qu’on laisse mourir le dinosaure sur Côte-de-Liesse – ou qu’on le privatise"
Demolissez moi ca, ca ressemble au veilles manufactures de Northern-Electric. Ferait un superbe terrain de stationnement juste a cote de Spinelli Toyota. Et au moins, la ca rapporterait quelque-chose.
Rédigé par : Pierre-Yves | 27 avril 2010 à 14h51
Mis à part certaines élites, la plupart de la population ne connaît quasiment rien de l'ONF a part avoir peut-être vu un ou deux de leurs films. Les origines de l'ONF sont évidemment très nébuleuses car ils est évident que leur but premier était de faire des films de propagande.
Le problème est qu'au lieu d'évoluer l'ONF est encore dans les années 70 en proposant des genres de trucs dont qui sont malheureusement souvent là à cause qu'ils font l'affaire d'un fonctionnaire.
Or, j'ai rien contre ceux qui vont n'importe quel genre du septième art (et je dois dire que l'ONF a de bons films comme des films qui sont de véritables navets à saveur marxiste et collectiviste), mais il est évident que le fait que les subventions sont souvent accordées de manière arbitraire, ce qui me fait dire qu'on devrait enlever le cinéma étatique tout en sachant que le numérique a beaucoup changé la donne et l'accessibilité dans ce domaine.
Par exemple, autant dire que autant qu'ils existe une panoplie de films de l'ONF avec des idéaux socialistes, marxistes et collectivistes, le libertarisme et la responsabilité individuelle ne sont pas des sujet très intéressants chez nos étatistes de service.
Rédigé par : Mathieu NV | 27 avril 2010 à 16h11
Tiens donc, l'ONF je pensais qu'ils ne faisaient que des dessins animés soit disant instructifs pour enfant... En ayant vu en moyenne deux par mois à la petite école dans les années quatre-vingt... Bon, même pour l'époque, l'enfant que j'étais c'est bien aperçu que quelque chose clochait, genre la qualité était bien pire que astro le petit robot et les stchroumfs...
Que des souvenirs d'enfance, vous rappellez vous des quatre ou cinq films que les institutrices nous repassaient chaque année juste sur l'eau...
Bon je ne pensait même pas que l'onf avait passé le cap des années deux milles....
Rédigé par : Louisl | 28 avril 2010 à 00h30
@Louisl, l'ONF avait aussi fait des dessins animés autres qu'instructifs, comme ce film de Noël dans le Far-west datant de 1963 http://www.youtube.com/watch?v=CvK7uJ45W0Q ce film avait été dans mon école plus populaire que les films sur l'eau (à un certain moment, on comprendra vite pourquoi ;-) ou encore "le Chandail" basé sur une histoire de Roch Carrier.
Rédigé par : Stéphane Dumas | 29 avril 2010 à 07h21
Je suis allé à une exposition de communications graphiques et entre-autres ils y exposaient une des premières presses de Guttenberg.
Lorsqu'on me parle de l'ONF, la première idée qui me vient à l'esprit c'est la presse de Guttenberg, c'est à dire totalement démodé et ancien.
Comparer l'ONF au monde moderne, c'est comme comparer la presse de Guttenberg à Twitter, Facebook ou Youtube.
Rédigé par : Libre Entreprise | 30 avril 2010 à 12h02
@Libre Entreprise:
Voici un article intéressant sur les presses de Gutenberg qui ont joués un rôles similaires à internet de nos jours pour la liberté d'expression et la mise à jour des manipulations des grands dirigeants.
http://www.thedailybell.com/764/Gutenberg-Press.html
Rédigé par : Stéphane | 30 avril 2010 à 18h32
L'ONF oublié de tous ? peut-être de vous cher monsieur mais plus de 4 millions de visionnage de films en ligne depuis un an 1/2 sur ONF.CA on été effectués pour voir des films gratuit.
La mémoire des anges, Le peuple invisible, Visionnaires planétaires, Le monde selon Monsanto, bacon le film, L'erreur boréale...ça vous dit quelque chose ...y,a de l'ONF là dedans....
Et que quelqu'un rêve de grandeur, une vision de création et d'accessibilité c,est vrai que ça peut faire peur au québécois qui sont né pour un petit pain...j'en convient.
Rédigé par : mcl | 15 juillet 2010 à 10h58
@mcl:
Pourquoi ça devrait être payé des contribuables et aussi pourquoi la direction artistique devrait être décidée par des fonctionnaires? Va-t-on voir un film qui critique le gaspillage de l'état (ou bien le socialisme) à l'ONF? L'histoire de l'ONF nous le dit très bien, ça a commencé comme organisme de propagande étatique et il existe encore des facettes de cette organisation qui me font voir cela.
Pourtant, de très bons documentaires ont été faits sans subventions.
''Et que quelqu'un rêve de grandeur, une vision de création et d'accessibilité c,est vrai que ça peut faire peur au québécois qui sont né pour un petit pain...j'en convient.''
Pour moi quelqu'un qui est né pour un petit pain est quelqu'un qui considère que l'état devrait être la solution à tous ces problèmes, soit dans ce cas un espèce de parasite dépendant d'une quasi-clique artistique.
Rédigé par : Mathieu NV | 15 juillet 2010 à 13h23