par Martin Masse
Une fois n'est pas coutume, mais le journaliste Antoine Robitaille cite dans Le Devoir de ce matin mon essai sur le capitalisme publié il y a quelque temps dans la revue Argument, dans un article sur l'anticapitalisme à l'occasion de la Fête des travailleurs (ou plutôt la Fête du socialisme).
On pouvait cependant lire des propos libertariens bien plus intéressants hier dans le même journal sous la plume de... Lise Payette! Après avoir critiqué le dernier budget du gouvernement du Québec, elle donne quelques pistes pour une «vraie réingénierie» qui lui permettrait de «faire ses compressions sans fouiller encore dans nos poches comme il n'hésite pas à le faire chaque fois qu'il est en difficulté».
Je pourrais suggérer au gouvernement de supprimer totalement ses dépenses en publicité. Les deux bras me sont tombés quand j'ai appris que pour réduire ses dépenses, il se proposait d'en couper 25 % seulement pour l'an prochain. S'il a quelque chose à nous dire, le gouvernement, au lieu de faire faire le message par des agences, il n'aura qu'à nous parler directement. (...)
Tout le monde reconnaît que pour faire de vraies économies, sortir le Québec du rouge, repartir à neuf, il faut avoir le courage de couper gros. Je pense avoir trouvé la solution.
Je suggère qu'on coupe complètement et totalement le ministère de l'Éducation, ce monstre dont tout le monde a perdu le contrôle, y compris la ministre responsable. Autant ce ministère paraissait essentiel dans les années 1960, autant il est devenu un poids qui empêche le monde de l'éducation d'avancer. Ça fait déjà plusieurs générations que ce ministère assassine les jeunes avec tous ses brillants fonctionnaires qui ont le pied sur le tuyau d'oxygène. Avides de pouvoir, bien décidés à ne pas en céder une parcelle aux autorités des écoles, les fonctionnaires du MELS imposent leur formidable prétention du haut de leurs certitudes.
De réforme en réforme, on aura réussi à bousiller plusieurs générations sans jamais rien proposer qui redonne l'envie d'apprendre, la curiosité de découvrir et le besoin de bien s'équiper pour affronter la vie qui vient devant. Il y a longtemps que plus personne ne parle de hausser la barre. On se contente de la descendre pour faire croire que tout baigne. On s'est d'abord assuré d'«écoeurer» à tout jamais une armée complète d'enseignants chez qui on a éteint toute velléité d'éveiller des jeunes à la connaissance, puis on a «écoeuré» les jeunes avec des éteignoirs de rêves qu'on a multipliés à profusion.
C'est sûr qu'il y aurait de belles économies à faire de ce côté. Fermer un ministère. Mettre la clef sur la porte. On peut imaginer qu'un nombre important de fonctionnaires rentreraient à la maison, car il faudrait éviter de les recaser ailleurs où ils ne manqueraient pas de refaire le même dommage que ce qu'ils ont réussi à faire à l'éducation. Le résultat immédiat serait une augmentation du taux de chômage dans la belle ville de Québec, mais comme il n'est actuellement que de 4 %, on ne sentirait pratiquement pas l'augmentation.
Qu'est-ce qu'on ferait des écoles? On les laisserait s'administrer, une par une. Ce qui permettrait de savoir rapidement lesquelles vont bien et où il faut faire des changements.
Un ministère en moins! Une ministre en moins, et un chauffeur et une voiture... Beaucoup d'économies. Un vrai coup d'air pur.
Je sens que je suis à la veille de me réveiller... mais pendant que je dors encore, qu'est-ce qui m'empêche de fermer un autre ministère? Que diriez-vous qu'on voie s'il est possible de faire la même chose à la santé... Complètement fou? Pas tant que ça. Pensez-y.
Euh, est-ce que j'ai raté quelque chose?!! Mme Payette, que je lis rarement et dont je ne pourrais pas décrire en détail la pensée profonde, m'a toujours paru être une représentante assez conventionnelle de la gauche nationaliste. Ce texte ne semble par ailleurs pas du tout teinté d'ironie. Le plus drôle, c'est que les lecteurs du Devoir, normalement clairement orientés vers la gauche bien-pensante, trouvent ça «rafraîchissant» et en remettent dans les commentaires sous l'article!
Je vois bien que les analyses libertariennes sont de plus en plus présentes dans les médias (lors du panel à l'émission Les coulisses du pouvoir la semaine dernière, le commentateur politique Michel C. Auger parlait de l'impact du discours de Maxime Bernier «dans les blogue de droite, qui incidemment sont les plus intéressants à lire ces temps-ci (...) c'est libertarien comme droite, le moins de gouvernement possible, et tout ça»), mais quand même. Nos idées sont-elles vraiment en train de se répandre à ce point? Voilà des suggestions que même des gens qui s'identifient à la mouvance libertarienne n'oseraient pas faire de manière aussi directe, de peur de paraître trop radicaux.
Comme quoi le gros bon sens peut prendre le dessus parfois, même chez ceux qui ont tendance à voir l'intervention de l'État comme la solution à tout. J'encouragerais maintenant Mme Payette à poursuivre sa réflexion un peu plus loin: au lieu de militer pour qu'on se débarrasse complètement d'un de nos niveaux de gouvernement (le fédéral) et d'une partie de l'autre (quelques ministères provinciaux), pourquoi ne pas réclamer l'abolition des deux? Tant qu'à y être! Bienvenue dans la mouvance libertarienne Madame Payette!
C'est assez incroyable cet article, jamais de mon vivant je n'aurais cru voir ça. Mais je crois que vous vous excitez trop rapidement (sans vouloir paraître insolent).
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/288190/le-capitalisme-cancer-incurable
Rédigé par : Bobjack | 01 mai 2010 à 15h35
@ Bobjack,
C'est le même article d'Antoine Robitaille auquel je réfère dans mon billet.
C'est clair que la gauche étatiste est encore là et ce n'est pas demain qu'on assistera à un changement de paradigme généralisé, j'en suis bien conscient. Mais il y a clairement une multiplication des analyses et commentaires d'inspiration libertarienne, ou qui font référence au courant libertarien, autant sur les blogues que dans les médias québécois.
N'oubliez pas que quand j'ai lancé le QL il y a 12 ans, et pendant bien des années par la suite, nous étions très marginaux et complètement isolés. Ce n'est plus du tout le cas aujourd'hui. Je disais il y a quelques années dans un débat ici sur ce que les libertariens devraient faire qu'il fallait "gagner non pas des votes, mais des esprits" http://www.leblogueduql.org/2005/06/il_faut_gagner_.html . On en voit maintenant les résultats.
Rédigé par : Martin Masse | 01 mai 2010 à 15h57
Well Martin,
C'est en grosse partie une récompense de tes efforts, à la quantité de gens qui sont en contact avec cette philosophie depuis... quoi 10 ans? Tu vois enfin un peu d'espoir?
Mes félicitations ;))
Kevin
Rédigé par : Kevin | 01 mai 2010 à 17h29
C'est pour quand que Lise Payette prends la place de Pauline Marois et deviens la première femme première ministre du Québec et fait le grand ménage de printemps et jette à la poubelle toute cette stupide bureaucratie. Vive un Québec vraiment libre,efficace et décentralisé!
Jean-Claude Michaud
Rédigé par : Jean-Claude Michaud | 01 mai 2010 à 18h49
@Martin Masse
Il est vrai que d'un autre côté vous m'avez aidé à comprendre bien des choses et je ne suis pas le seul (d'ailleurs je vous en remercie), je ne suis peut-être pas assez age pour apprécier la différence du changement (a 11 ans je me foutais un peu des libertariens et ce ne sont pas mes professeurs qui m'en aurait parlé !).
Cela me rappel mes cours d'économie de secondaire 5 (dans lesquels je passais le plus clair de mon temps a programmer des jeux et logiciels de TI-82 tellement la théorie était .......) pour faire une histoire courte ce n'est pas grave si on monte le salaire des fonctionnaires car le gouvernement reprend tout en impôt et en taxe à la consommation, bon je me demandait dans ce cas pourquoi on ne fixait pas le salaire a +infinit mais de tel sophisme ne m'allumait pas tant que ça.
En gros tout ça pour dire que grace au QL je suis un peu moins cons qu'avant.
Longue vie au QL.
Rédigé par : Bobjack | 01 mai 2010 à 19h13
Oui, c'est encourageant mais ne sous-estimez pas le lavage de cerveau permanent que les élèves continuent à subir dans les écoles et plus tard dans la plupart des universités. Il faut faire de gros efforts en famille pour démonter les âneries qui leurs sont enseignées en matière d'économie et de société ene général. Et encore, gare à ceux qui s'en retournent à l'école en faisant état de deux ou trois notions à tonalité libertarienne entendues de leurs parents. C'est le boycott assuré.
Rédigé par : Marianne | 01 mai 2010 à 20h20
Ben voyons, Lise Payette libertarienne!
Mme Payette est l'exemple vivant de la nationaliste-étatiste-féministe-environmentaliste-antitoutiste. Elle écrit maintenant pour le Devoir puisqu'elle ne veut plus écrire pour un journal soit en grève soit en lock-out.
Elle a nationalisé la partie des dommages corporels des société d'assurances et a créé la SAAQ.
Elle le dit bien dans son texte: elle rêve.
Nous on ne dort pas madame Payette, on vit dans l'univers cauchemardesque que vous avez contribué à créer.
Rédigé par : Philippe Texier | 01 mai 2010 à 21h31
N'empêche qu'il me semble aussi que nous sommes en train de faire une percée. Je crois qu'enfin nos idées ne tombent pas toujoues dans les oreilles des sourds.
Rédigé par : Philippe David | 01 mai 2010 à 21h43
"S'il a quelque chose à nous dire, le gouvernement, au lieu de faire faire le message par des agences, il n'aura qu'à nous parler directement. (...)"
Jean Charest rétorquerait avec sa face béate de corporatiste étatiste que des emplois dans la publicité pourraient être en jeu si on coupe trop.
Vive le corporatisme étatique Johnny!!!
Rédigé par : Tym Machine | 01 mai 2010 à 22h10
@PT,
"Elle a nationalisé la partie des dommages corporels des société d'assurances et a créé la SAAQ"
Ah les méchants avocats capitalistes qui ne pensent qu'au profit.
Même discours aux USA avec Obama lorsqu'il parle des vilaines compagnies d'assurance afin de les mettre au pas avec son healthcare bill.
Fascisme étatique quand tu nous tiens...
Rédigé par : Tym Machine | 01 mai 2010 à 22h12
ATTENTION MAIS ATTENTION.
Le tout est bien beau ce discours, les idées sont formidable,
mais le tout est pour aller chercher les votes de la droite et des libertariens.
Ce sont les pires étatistes.
C'est exactement du Obama tout craché.
Le tout n'est pas crédible, elle n'a jamais vendu ses valeurs là et encore moins ''ma tante PauPau'.
Une fois au pouvoir, ils diront ont est trop mal pris on ne pas faire ce que nous avons dit.
Ce parti québecois de ''PAUPAU'' est du vrai fascisme et corporatisme. L'état à les mains partout. Ensuite le PQ sera au pouvoir et se sera la séparation quoi de neuf. Même ''PauPau'' l'autre jour faisait un discours pour diminuer le rôle de l'état qu'elle belle HYPOCRITE.
Rédigé par : Johanne | 02 mai 2010 à 00h34
@Martin Masse
Je vous félicite tout de même M Masse pour continuer de faire passer le message.
Rédigé par : Johanne | 02 mai 2010 à 00h36
Il faudrait faire du bruit pour se faire entendre, comme une radio pirate libertarienne qui émettrait à partir des eaux internationales.
Il faudrait rallier des figures vedettes comme Maxime Bernier et autres sous la bannière libertarienne et leur faire des entrevues, des articles de journaux.
Vraiment talonner le système et ne jamais se taire. Ça finirait bien par faire du chemin et ça tombe bien puisque nos adversaires politiques sont présentement en situation de faiblesse et de perdition.
L'état-nation se doit pratiquement l'âme tellement est elle endettée, les infrastructures nous tombent sur la tête, l'économie va mal, il y a des guerres dans le monde, le système de santé est morbide.
Tous des éléments qui permettraient de constamment pointer du doigt l'état-nation.
On porrait aussi offrir d'appuyer les tentatives libertariennes de mise en marché comme le fameux fromage Brie du monopole, etc.
Il faut être acharné et ne pas se contenter d'un petit article dans le devoir.
C'est Gobbels qui disait qu'à force de répétition, on finit par s'imposer.
C'est à notre tour de prendre la parole et de répéter la vérité à propos de l'étatisme.
Rédigé par : Libre Entreprise | 02 mai 2010 à 10h46
Je suis bouche bée.
;-)
Rédigé par : Sébas | 02 mai 2010 à 12h20
@libre Entreprise.
Vous avez entiérement raison. Voici la façon de faire. Les voix libertarienne doivent parler plus fort.
radio à Québec avec Sylvian Bouchard
radio de Jean Francois Plante
Passer dans les médias ce qui sera difficile mais LE MOMENT EST OPPORTUN. Si nous avions tous des articles à Dumont 360, RDI économie, etc même si ces derniers comme nous le savons tous ont un agenda caché, mais si la population ne cesse d'envoyer le même message qui devrait selon moi être trés bien composé le tout pourrait passer.
Il me semble qu'il y a de plus en plus de gens qui commencent à voir la réalité mais certains sont encore ''brainwashé'' et croient que notre beau gouvernement va les sortir de la noirceur qui s'en vient. Ce n'est pas tout à fait de leurs fautes, il faut comprendre qu'ils n'ont jamais entendu la vérité. Mais avec des gens comme vous qui savent trés bien écrire de façon à conscientiser les citoyens le tout est possible sûrement.
Il est très vrai que la théorie de Goebel fonctionne voir ce qui se passe aux US, ne pas oublier Edwards Bernays ce que Mme Payette et Mme Marois sont justement en train de pratiquer non?
Rédigé par : Johanne | 02 mai 2010 à 13h12
@ Johanne
Je vous comprends d'être hyper craintive. Un chat échaudé craint l'eau froide.
;-)
Pour ma part, je prends tout ce qui passe de positif... car il est vraiment minuit moins une.
J'abhorre le PQ autant que vous.
Tellement de promesses non-tenues, tellement de promesses vagues, tellement de gaffes, tellement de projets étatistes et socioconstructivistes, qui me donnent vraiment pas/plus le goût de voter pour eux...
Il en faut BEAUCOUP plus aux individus comme moi, pour même considérer voter pour eux. Surtout pour Madame Marois. Au-delà de ses beaux discours[médiatiques] et de ses belles intentions(?), sa philosophie actuelle (que nous retrouvons en entier dans ses promesses -encore hyper étatiques- du dernier congrès péquiste!), tout 'ça', reste pour moi quelque chose de vraiment horrible à mes yeux et partout où elle a passé, ce fut encore plus de bureaucratie et toujours plus de contrôles étatiques et toujours, toujours, plus de taxes (et de dettes), et toujours, toujours, toujours plus de 'tout' ce qui fait que le Québec est dans la dèche actuellement.
Et les Libéraux ne sont pas mieux...
Par contre, si de plus en plus de Péquistes parlent/réfléchissent comme Madame Payette, s'ils votent des résolutions FERMES concernant la fermeture du ministère de la [sous] éducation, le ministère de la 'maladie et de l'attente' et S'ILS promettent (par une autre résolution ferme), de passer le tout à un référendum [gagnant?... pour une fois!), là et seulement là, je vais peut-être voter pour eux.
En attendant, ce vent de fraîcheur est pour moi un baume... sur mon coeur de libertarien (qui saigne depuis trop longtemps...).
;-)
Rédigé par : Sébas | 02 mai 2010 à 13h39
Peu importe, je considère vraiment que malgré que je me doute beaucoup de certains points de certaines personnes, je considère que le libertarisme pourrait faire une percée, non au niveau politique, mais au niveau des idées (et je crois que cela est beaucoup plus intéréssant).
À un moment donné, Martin, vous avez parlé du mouvement écologiste qui a pris beaucoup de vigueur malgré qu'aucun Parti Vert n'a jamais gagné des élections pour gouverner seul.
Par contre, comme la quasi totalité des gens ici, j'ai une grande méfiance envers nombre de gens dans les partis étatiques comme le PQ. Or, bien que des gens comme Brassard et Facal ne soient pas nécessairement des sociaux-démocrates et ont une certaine ouverture aux idées libertariennes, 90% des gens associés au PQ sont soit des étatistes socialistes ou bien des étatistes lorsque cela est fait pour le bien de la nation.
Rédigé par : Mathieu NV | 02 mai 2010 à 14h25
@ Mathieu NV:
Je fais faire mon Bernard Derome-météorologue:
'Si la tendance se maintient', un vent chaud [libertarien], risque de faire fondre une bonne part de la glace étatiste (i.e. 'ton' 90%), qui fige le Québec et qui s'accumule depuis les 40 ans dernières années...
C'est pendant les crises politiques que les individus réfléchissent le plus...
Le 'réchauffement politique' : la nouvelle menace pour les étatistes.
;-)
*
Bon, je sors (avec mon optimisme qui fatigue les réalistes?!) et laisse les autres commenter.
Rédigé par : Sébas | 02 mai 2010 à 14h39
Personnellement, je pense que cela pue l'ironie nationaliste à plein nez comme l'avait fait Pierre Foglia dans sa chronique sur le sommet de Copenhague il y a quelques mois (10 décembre 2009).
En fait, Monsieur Foglia avait litéralement énuméré plusieurs arguments de droite dans son texte (qu'il ne croyait vraisemblablement pas). D'ailleurs, il avait prit soin de choisir les arguments les moins défendables et les plus simples, réflétant probablement le peu de profondeur de sa pensée économique. Dans sa chronique suivante, il se bidonait de voir tous les gens de droite qui l'avaient félicité sur son blogue.
Peut-être que je me trompe, mais je doute vraiment de la sincérité de Mme Payette dans cette chronique. Toutefois, je dois dire qu'elle va beaucoup plus loin dans la qualité de son texte. J'aimerais grandement me tromper et qu'elle croit vraiment ce qu'elle a écrit.
Je suppose que nous le saurons bientot.
Rédigé par : David M. | 03 mai 2010 à 11h05
@David M.:
J'ai pensé comme vous ce matin, que ce devait être sarcastique (comme Foglia l'a fait)... peu après lui avoir laissé aussi un commentaire pour la féliciter de ce réveil rationnel et libertarien.
Il y a quelques mois, elle écrivait un article pour s'affirmer snob, pour dire qu'elle était de ceux qui connaissent le bon goût, qui savent décider des bonnes décisions...
Mais, sait-on jamais, même les étatistes les plus finis - comme j'ai pu l'être dans le passé - peuvent changer après beaucoup de temps passé à réfléchir et à débattre (Est-ce que les journalistes débattent sur le bien-fondé de leurs convictions ou s'ils s'y enferment?).
Il y a 50 ans, c'était les gens athés qui étaient traités en hérétiques par la majorité et par les politiciens - croyants et mariés devant l'Église.
Le rationalisme athé a pris du temps à se propager mais la religion autant que les autres croyances farfelues reculent progressivement.
Rédigé par : Mathieu | 03 mai 2010 à 12h52
@ Mathieu:
Sauf que même si vous n'êtes pas croyant comme moi, il faut reconnaitre que dans ce temps-là, l'oppression n'était pas étatique et donc, 100x moins pire qu'aujourd'hui. Les croyants comme moi (qui n'aiment pas beaucoup la foi/pratique 'sociale'), sont les meilleurs 'amis' des libertariens, car je suis pour le respect total de la liberté individuelle que m'enseigne mon Dieu (Jésus) et ma religion.
Les pires oppressions (qu'elles proviennent d'idéologies athées ou de croyances religieuses), se basent TOUJOURS sur l'appareil répressif de l'état, même lorsque la religion ou une idéologie athée domine partout (comme au Moyen Âge, dans les régimes étatiste-communistes ou dans les états islamiques d'aujourd'hui).
Un extrait d'un texte de Martin Masse, que j'aime beaucoup:
« Il est indéniable que l’Église catholique a toujours eu des privilèges immenses comme institution en Nouvelle-France et au Québec. Sauf qu’il y a tout de même une distinction importante à faire entre pression sociale et coercition légale, distinction que les anticléricaux militants qui prétendent que les curés dominaient tout et que les évêques n’étaient que de petits dictateurs ont intérêt à brouiller. Dans une société où la majorité est composée de fervents catholiques et où la religion exerce une très forte influence intellectuelle, culturelle, morale, sociale et même politique, ceux qui refusent de suivre le troupeau vont se faire dénoncer le dimanche à l’église et ostraciser par la bonne société. Sauf qu’il n’y a pas un homme armé de l’État, comme mon ami Pierre Lemieux se plaît à le dire, au bout du processus de « répression », comme lorsqu’il s’agit de faire respecter les lois du gouvernement. Il y a simplement des excommunications, des dénonciations, des airs bêtes de voisins et de parents, des dénis d’inhumation en terre consacrée, des contrats perdus, etc. D’un point de vue libertarien, la différence est cruciale et devrait être faite. Ceux qui ont subi cet ostracisme n’arrêtent pas de nous parler du Québec traditionnel comme d’une société totalitaire, sauf que dans la loi, les gens étaient plus libres que nous et pouvaient tout de même décider de ne pas suivre le troupeau et les mandements s’ils étaient prêts à en payer les coûts social et économique. Cette exagération du pouvoir de l’Église – et la confusion qui en découle – est à la source de bien des problèmes d’interprétation historique ».
-Martin Masse
Québécois Libre.
http://www.quebecoislibre.org/001209-14.htm
Rédigé par : u | 03 mai 2010 à 13h05
Sur son blogue Antagoniste, David Gagnon a rendu un hommage indirecte a votre blogue de QL: C'est en lisant et en argumentant sur QL que David Gagnon est passé de gauchiste à la droite, puis au Libertariens. En créant Antagoniste, il a créer l'un des meilleurs blogue d'information francophone en Amérique du nord et encore, d'après ce que je vois de l'origine des participants, probablement au monde. Si l'élève a dépassé le maître et que de plus en plus de gens s'intéressent aux idées Libertarienne, c'est grâce à la persévérance de gens comme vous, M. Masse, Maxime Bernier, Nathalie Elagrably, etc... Même si le chemin est ardu, ne LÂCHEZ SURTOUT PAS. Quand la faillite des systèmes publiques ce sera avéré, je crois que des gens comme moi ce souviendrons de cette grande idée que des hommes libres et indépendants peuvent aussi faire de grandes choses.
Rédigé par : solon_101 | 03 mai 2010 à 13h52
En connaissant ce site, j'ai découvert que j'étais libertarien dans l'ame, apres avoir lu beaucoup sur le communisme, je me suis rendu compte qu'un état uniformisé et une population qui ne pense plus par elle-meme n'est pas une chose a souhaiter. On sait ce que l'allemagne a fait lorsqu'elle ne pensait plus par elle-meme...
De plus, je me rends compte de plus en plus que je paye de l'impot dans le vide, ou je me fait littéralement voler par un état qui prend en charge beaucoup d'irresponsables de la société, et ou ces irresponsables ne voient que comme issu l'État qui les materne et les infantilise.
Pourquoi pas un ministere en moins, celui de l'immigration, pour faire les choses 1 à la fois j'aurais d'abord supprimé la culture, car la culture se trouve en chacun de nous, et non dans l'état. L'idée que chaque école s'administre elle-meme est une excellente idée. Le ministere met en place des normes que tout le monde est obliger de subir, la sublimation de la pensée administrative locale, une diversité d'idée d'ou peut en surgir une excellente, mais comme il faut qu'elle passe par un ministere pour etre appliquée localement, cela rend toute initiative impossible, ou peu probable.
Meme chose pour les hopitaux, défaire la FIQ, conserver un minimum d'employés defendant leurs droits au niveau local, et ou on ne serait plus obliger d'intervenir avec des ministres buckés, mais bien avec des administrateurs locaux qui connaissent bien ce qui se passe chez eux.
Il n'y aurait plus de front commun qui clament a l'injustice d'une surtaxe a cause d'un état trop gourmands qui pigent dans leurs poches. Mais ce que ces travailleurs ne comprennent pas, c'est que plus ils réclament au gouvernement, plus il se feront voler par ce dernier en bout de ligne.
Rédigé par : J. Boulay | 03 mai 2010 à 14h07
@ Philippe Texier,
"Elle le dit bien dans son texte: elle rêve."
Je ne pense pas non plus que Mme Payette soit devenue libertarienne. C'est peut-être une blague à la Foglia, comme l'écrit David M., mais j'en doute. Je suis plutôt enclin à croire que dans un moment de candeur, elle a exprimé une préoccupation qu'elle a réellement (de même que ses lecteurs du Devoir dans les commentaires qui suivent l'article): celle de la bureaucratisation extrême de notre société et de la sclérose que cela entraîne.
La solution qu'elle envisage dans son "rêve" est une solution purement libertarienne: on abolit la structure bureaucratique et on redonne le pouvoir aux acteurs sur le terrain. Elle ne parle pas de privatisation ni de marché, mais sa phrase sur le fonctionnement du système d'éducation implique un mécanisme de concurrence (Les écoles? "On les laisserait s'administrer, une par une. Ce qui permettrait de savoir rapidement lesquelles vont bien et où il faut faire des changements.").
Ce n'est probablement pas comme ça qu'elle le conçoit dans son esprit. Elle le voit peut-être comme une façon de "remettre le pouvoir au peuple", ce qu'elle imagine être une solution de gauche, sans comprendre que c'est aussi ce que nous proposons, puisque "le peuple" a bien plus de pouvoir sur sa propre vie dans un système de libre marché que dans un système bureaucratisé. N'oubliez pas que Mme Payette a été très déçu de son passage en politique et a publié après son départ un livre très amer, "Le pouvoir? Connais pas."
Pensez au cinéaste Denys Arcand, lui aussi un nationalo-étatiste tout à fait représentatif de l'élite bien-pensante du Plateau-Outrement, qui a pourtant fait deux films (Les invasions barbares, L'âge des ténèbres) absolument dévastateurs sur la bureaucratisation extrême et la déliquescence des valeurs dans la société québécoise.
On entend cette critique partout ces temps-ci. Tiens, dans La Presse, Mario Roy signait un éditorial aux accents clairement antiétatistes samedi dernier ( http://www.cyberpresse.ca/place-publique/editorialistes/mario-roy/201004/30/01-4275917-linebranlable-etat.php ). On me dit que Claire Joly de la Ligne des contribuables (qui a débuté sa "carrière" de personnalité publique en tant que collaboratrice au QL) est passée pour la première fois à la radio de Radio-Canada en fin de semaine pour critiquer la nouvelle taxe sur l'essence. Même l'aristosocialocrate Pauline Marois qui disait il y a quelques jours vouloir dégraisser l'État. Peut-être n'est-elle pas sincère, je n'en sais rien, mais on peut être certain que si elle dit cela, c'est parce qu'elle considère que c'est rentable politiquement de le dire.
Il y a toujours eu une partie importante de la population qui pensait de cette façon, mais elle n'était pas organisée, n'avait pas de porte-parole cohérent, n'avait pas d'espace où s'exprimer. La différence avec il y a 15 ans est qu'aujourd'hui nos idées sont plus connues et prises au sérieux, qu'elles sont devenues incontournables sur le Web, et qu'elles ont des représentants publics cohérents, alors qu'à l'époque l'élite pouvait les ignorer sans problème.
Rédigé par : Martin Masse | 03 mai 2010 à 16h51
Le problème avec nos policiens est que le discours à l'opposition n'est pas le même que celui au pouvoir.
Pour revenir à Denys Arcand, j'ai l'impression que son dernier film (qui a été grandement critiqué par les médias étatistes comme dans la société étatisée qu'est la France) pouvait présager une perception de certaines idées face au libertarisme.
Rédigé par : Mathieu NV | 03 mai 2010 à 17h04
Alors là!!! Lise Payette, libertarienne? Vaut mieux entendre ça que d'être sourd.
Rédigé par : Pierre-Yves | 03 mai 2010 à 17h15
@Matthieu NV
"Pour revenir à Denys Arcand, j'ai l'impression que son dernier film (qui a été grandement critiqué par les médias étatistes comme dans la société étatisée qu'est la France) pouvait présager une perception de certaines idées face au libertarisme."
Tout à fait, d'ailleurs l'ensemble de l'establishment journalistique "étateux", en France comme au Québec, a carrément destesté et littéralement descendu en flammes ce film - qui pourtant ne dépare pas l'oeuvre de celui qu'on pourrait considérer comme le plus grand réalisateur québécois vivant. Il y'a des vérités qu'on aime pas entendre sans doute. Mais au fond, les prémonitions de Denys Arcand ne sont qu'une observation affûtée du présent. Arcand dans son domaine démontre à mon avis qu'il y'a de la place pour les idées libertariennes au Québec.
Rédigé par : Pierre-Yves | 03 mai 2010 à 17h22
@Martin Masse:
"Pensez au cinéaste Denys Arcand, lui aussi un nationalo-étatiste tout à fait représentatif de l'élite bien-pensante du Plateau-Outrement"
Oui, et non; certes il est issu du sérail, mais à la différence de ses congénères aux méninges embaumées dans le formol fleurdelysé, perdus dans la contemplation béate de leur nombril bleu-pourdre, Arcand est capable de douter, de se poser des questions, et même de changer douloureusement d'avis. D'ailleurs au fond son oeuvre ne parle que ce ça...
Rédigé par : Pierre-Yves | 03 mai 2010 à 17h26
@ Pierre-Yves:
Ah que j'ai hâte que tes cours finissent... pour pouvoir critiquer tes textes publiés sur le Québécois Libre...
*ici* : sourire avec des cornes.
;-)
Sérieux, difficile d'être plus négatif que toi ces temps-ci.
Tu sais que les crises (personnelles, politiques, économiques, etc), sont souvent des occasions pour que TOUS puissent se questionner et tous puissent remettre en question certaines perceptions, certains dogmes/croyances, etc...
S.t.p., attendons donc la suite avant de se prononcer trop négativement...
Et en passant, une autre analyse vraiment incroyable:
http://www.ledevoir.com/culture/livres/288079/le-mensonge-national-des-quebecois
Texte complet ici:
http://www.vigile.net/Le-mensonge-national-des-Quebecois
p.s.
la signature 'u' = Sébas
Rédigé par : Sébas | 03 mai 2010 à 17h50
@Sébas:
'Sérieux, difficile d'être plus négatif que toi ces temps-ci.'
Mais je ne suis pas négatif au sujet d'Arcand, au contraire. Si un type comme ça commence à penser que, peut-être, il s'est fourvoyé, et bien cela signifie qu'il y'a de l'espoir. Par contre Lise Payette... bon, je me retiens.
Rédigé par : Pierre-Yves | 03 mai 2010 à 17h53
P-Y:
Ouais, mais bon, n'est-ce pas vrai que seuls les fous ne changent jamais d'avis ?
Je fais référence à ça:
'et même de changer douloureusement d'avis'
Par ton attitude, tu me fais penser aux progressistes et étatistes des années 60, qui désespéraient et qui ne pouvaient même pas imaginer les changements à venir.
Mais tout ça n'est pas ben-ben grave et je suis peut-être trop optimiste?
En tout cas, espérons que cette fois-ci, nous n'allons pas remplacer une oppression par une autre, encore pire.
p.s,.
As-tu lu l'article de Jean Larose et les commentaires suite à son article?
http://www.ledevoir.com/culture/livres/288079/le-mensonge-national-des-quebecois
Rédigé par : Sébas | 03 mai 2010 à 18h07
Personnellement, je prendrai au sérieux ce "virage à droite" de Lise Payette quand elle désavouera sa propre invention: la SAAQ.
Rédigé par : Derteilzeitberliner.wordpress.com | 03 mai 2010 à 20h18
Lise Payette a donnée une entrevue dernièrement au 98,5 à Isabelle Maréchal et elle allait encore plus loin. Je crois en sa sincérité, cette femme est capable de remises en question.
Rédigé par : Caligula | 04 mai 2010 à 09h20
@Caligula:
"Je crois en sa sincérité, cette femme est capable de remises en question."
Les fanatiques sont toujours sincères... Payette est une illustration parlante de l'épigramme attribué à Horace Walpole, "The World is a comedy for those who think, and a tragedy for those who feel."
Enfin bon, après les 'conversions' de Lise Payette et de Denys Arcand, reste plus qu'à attendre celles de Gérald Larose et quelques autres. La liberté en marche... ou plutôt, en marchette, vue la moyenne d'age des 'convertis'.
Rédigé par : Pierre-Yves | 04 mai 2010 à 10h56
Pierre-Yves
Non, je ne crois pas que les fanatiques soient sincères. Ils ont toujours un agenda caché. Et Lise Payette a toujours jouée franc-jeu. Ce n,est pas une hypocrite.
Rédigé par : Caligula | 04 mai 2010 à 11h05
Pierre-Yves
Aussi je trouve pas mal exagéré d'affubler Lise Payette de l'étiquette fanatique. Avoir des convictions et les défendre avec des moyens démocratiques n'a rien de fanatique.
Je suis content de voir l'establishment souverainiste se rapprocher de la position de René Lévesques qui faisait passer les libertés individuelles avant les collectives.
Rédigé par : Caligula | 04 mai 2010 à 11h23
@Caligula:
"Aussi je trouve pas mal exagéré d'affubler Lise Payette de l'étiquette fanatique."
Et bien mettons nous d'accord pour ne pas être d'accord là-dessus. L'interminable litanie de déclaration et positions sexistes, misandres et haineuses qu'on peut attribuer à Mme Payette en font pour moi l'exemple type d'une fanatique; une fanatique qui s'avance masquée sans-doute, mais une fanatique pareil. Je ne vois vraiment pas comment on peut accorder la moindre confiance ou le moindre crédit à un tel personnage. Et je n'attendrai pas qu'elle ait passé l'arme à gauche pour dire ce que j'en pense.
Rédigé par : Pierre-Yves | 04 mai 2010 à 12h49
Pierre-Yves
D’accord qu’on n’est pas d’accord. Mais pour les propos supposément durs de mme Payette envers les hommes… permet moi de ne pas m’en sentir menacé. Seuls les masculinistes veulent qu’on voit les hommes comme des pauvres victimes du matriarcat québécois (mdr). Les femmes ne sont pas une menace pour les hommes, sauf pour les faibles.
Mme Payette a connue une époque où les femmes étaient vraiment rabaissées. Normal qu'elle ait été dure dans ses propos. Voyons mon Pierre-Yves, as-tu peur d'être bousculé par une femme? Le monde des adultes est impitoyable, personne ne fait de cadeau à personne, homme ou femme. Faut avoir la couenne dure mon Pierre-yves. Sinon on va pas loin. Prends ta place et joue du coude, c'est le seul moyen. Les femmes prennent leur place et jouent du coude elles aussi. Faut faire avec.
Rédigé par : Caligula | 04 mai 2010 à 14h21
@Caligula
Vous vous méprenez sur mes motifs: alors Mme Payette a connu une époque ou les femmes étaient rabaissée, et par conséquent ça justifie tous les dérapages dont elle nous a gratifiés depuis sont entrée dans la vie publique (que ce soit comme auteure ou comme politicienne)?
Voilà justement le genre d'argument collectiviste qui est complètement à côté de la plaque. Alors, parce que mes ancêtres juifs ont été maltraités, je dois détester tous les goys? Parce que mes ancêtres africains ont été réduits en esclavage, j'ai le droit aujourd'hui de réclamer des 'faveurs spéciales', traitement particuliers et invoquer toute sortes d'excuses à mes propres insuffisances? Parce que les gays ont été persécutés dans de nombreuses sociétés, je dois aujourd'hui rabaisser tous les hétérosexuels?
Bien sûr que non. Et le fait que des femmes injustement traitées dans le Québec de naguère ne justifie en rien le féminisme haineux de Lise Payette. Si en tant qu'homme vous êtes disposé à vous laisser marcher dessus par une telle idéologie, c'est votre probléme, mais je ne vois rien de particulièrement adulte là-dedans, et définitivement je ne vois pas comment ça fait de Miss Féministan une icône libertarienne: c'est elle à mon avis qui aurait besoin de mûrir un peu, malheureusement à son age elle risque de pourrir avant.
Rédigé par : Pierre-Yves | 04 mai 2010 à 15h10
Pierre-Yves
Tu vas loin pour rien. C’est juste normal qu’on ressente de la frustration quand on est discriminé. Mme Payette ressentait vraisemblablement beaucoup de frustration. Aujourd’hui elle semble plus sereine. Inutile de chercher plus loin, sinon tu entres dans son jeu. Moi ses propos passés ne m’ont jamais atteint, je ne me sentais pas visé ni menacé en tant qu’homme.
Quand quelqu’un nous insulte il y a deux réactions possible : soit on s’offusque, soit on reste indifférent. Pour ma part je suis complètement imperméable aux insultes des féministes. Elles ne me touchent pas et personne ne me marche dessus, sauf dans leur tête.
Rédigé par : Caligula | 04 mai 2010 à 15h34
@Caligula
"Quand quelqu’un nous insulte il y a deux réactions possible : soit on s’offusque, soit on reste indifférent."
Je vous suis tout à fait sur ce point, et en parfaite connaissance de cause.
Mais si je pousse le bouchon, c'est simplement pour souligner que les Lise Payette de la province vont devoir en ramer un boutte avant que l'on ne prenne leur nouvelle chanson au sérieux - surtout quand elle est relayée par ce bulletin paroissial nationalo-collectiste qu'est Le Devoir.
Cela annonce t'il, comme on l'a discuté plus haut, une prise de conscience de (certaines) élites sur le fait que la société franco-québécoise s'en va dans le mûr avec son modèle maffieux-collectiviste, et qu'on commence enfin à 'allumer' sur des analyses comme celles de Johanne Marcotte dans l'Illusion Tranquille? Que le spectre d'un 'near-death experience' d'une société bâtie sur la pensée maquique peut enfin secouer ces consciences encroutées?
Et bien espérons-le, mais je vais attendre un peu avant de porter le chèque à la banque - parce que j'ai l'impression qu'il pourrait bien rebondir.
Rédigé par : Pierre-Yves | 04 mai 2010 à 15h45
mes felicitations on semble faire une percée dans montréal a bien y penser ces gens n'entendent pas souvent ces propos que ce soit en ironie ou non.Il y a un début a tout.
Rédigé par : modom | 07 mai 2010 à 20h45
Les gens n'ont pas de mémoire. La fin du ministère de l'éducation, c'est la fin du nationalisme.
Le seul objectif de la centralisation de l'éducation est l'acculturation à la société politique en place. Sans ministère de l'éducation, il n'y a plus de société québécoise.
Rédigé par : Darcy | 16 mai 2010 à 21h07