par Gilles Guénette
«Ouverte en 1937, la librairie Blais de Rimouski ferme ses portes aujourd'hui même, à 17h. Pour toujours. Pourquoi elle ferme? Je vous réponds par une question: Où avez-vous acheté Millénium? Chez Costco? Je le savais. Et Le Petit Larousse? Chez Costco aussi. Ben voilà, c'est pour ça que les librairies indépendantes ferment. Oui, oui, je sais, le Millénium chez Costco: 24,95$. Le même Millénium chez Blais, ou dans n'importe quelle librairie indépendante de la province: 34$. Comme me disait une amie, quand t'achètes du steak haché chez Costco tu peux penser qu'il sera moins bon que si tu l'avais acheté chez Milano, mais pour Millénium, c'est exactement le même que chez Olivieri, la librairie des intellos sur Côte-des-Neiges. [...] pourquoi ne pas régler cette question une fois pour toutes? Un prix unique pour chaque livre, comme en France. En France, par décret, Millénium vaut le même prix à la FNAC que chez Costco (ou l'équivalent) et à la petite librairie du boulevard Saint-Germain.»
C’était Pierre Foglia dans La Presse de samedi. Selon le chroniqueur, c’est de notre faute à tous si la librairie Blais de Rimouski ferme ses portes. C’est parce que nous avons trop suivi nos bas instincts de consommateurs en achetant nos bouquins dans des grandes surfaces (ou sur amazon) plutôt que dans de petites librairies de quartier.
Ce que veut Foglia en fin de compte, c’est que tout le monde paie plus cher ses livres pour que monsieur puisse continuer d'acheter les siens dans de petites librairies indépendantes complètements dépassées par leur époque. Il dénonce le fait que plus personne ne lit les classiques, des trucs songés, et en même temps, il veut que l'État force tous les commerces à vendre leurs bouquins plus cher. Il se fout bien de savoir si les personnes qui achètent présentement leurs livres chez Costco vont continuer d’acheter des livres si les prix grimpent.
Lorsqu'une entreprise a besoin d'une béquille comme le prix unique pour continuer d’offrir ses services, c'est signe qu'il est temps qu'elle laisse sa place à d’autres. C'est signe qu'elle n'est plus performante et qu'elle ne répond plus aux exigences de son temps. Si les consommateurs trouvent leur compte ailleurs, c'est qu'elle n'a pas su les attirer.
La seule chose pertinente qui pourrait être fait pour aider ces libraires à devenir vraiment indépendants et plus viables serait sous la forme d'un désengagement de l'État, i.e. abolir les corporations.
Ceci dit, la position de Foglia est grotesque et s'apparente à du bolchévisme culturel. Non, mais quelle idée saugrenue! Laissons les gens choisir ce qu'ils veulent lire, les vendeurs choisir à quel prix ils veulent les vendre, et abolissons les copyrights pour accroître la liberté des lecteurs et des créateurs, et passer au numérique une fois pour toutes!
Rédigé par : David Gendron | 16 août 2010 à 12h06
J'ai justement lu cet article et je me suis dit que cela me fait rire de voir quelqu'un faire cette allusion avec Costco, surtout que Costco a un choix relativement limité de livres.
Le problème vient que certaines personnes ne réalisent pas que certaines librairies indépendantes sont capables de survivre tout comme que le marché a connu une grosse transformation même dans des villes comme New York. Honnêtement, cependant, cela n'est pas une question de prix (lire: protectionnisme et lobbying comme avec la Loi Lang), car Costco a un nombre très réduit de livres.
La grosse question est qu'arrive t-il d'Amazon et d'autres sites où que les livres sont vendus selon la loi de l'offre et de la demande? Va-t-on interdire Amazon quitte à censurer Internet?
En passant, j'ai fait un petit paragraphe sur l'économie du livre vendu en ligne pour expliquer le faux mythe du jeu de la somme nulle en économie.
-D'un côté il y a la loi de l'offre et de demande dans un marché libre. Les prix sont basés en fonction de cela et la compétition est carrément féroce. Certaines entreprises vont se spécialiser dans la vente à grande échelle alors que d'autres entreprises vont se spécialiser dans le marché des livres plus rares.
-De l'autre côté, il y a la question de la satisfaction, si je veux m'acheter un livre d'occasion à 0,01$ pour faire des économies, autant dire que celui qui le vend va être content car cela va lui permettre de liquider certains articles dans son entrepôt. Tout comme l'OSBL (bibliothèque publique ou autre organisme) qui décide de vendre ses livres par un grossiste tout en réduisant les ennuis logistiques en retour d'une commission. Même que plusieurs gros réseaux de bibliothèques réalisent que le ratio coût-bénéfices est beaucoup plus grand de cette façon.
Rédigé par : Mathieu NV | 16 août 2010 à 12h08
En effet, il est encore plus saugrenu d'affirmer que Costco est un véritable danger pour les librairies dépendantes.
Ce ne vous fait pas penser à certains dépendants (incluant les multinationales) de l'essence. Vous savez, le fameux cas du Costco de Saint-Jérôme...
Rédigé par : David Gendron | 16 août 2010 à 12h21
Foglia, c'est vraiment la « gauche caviar » dans ce qu'elle a de pire : narcissique et arrogante... Si les « petites librairies indépendantes » sont en train de disparaître, et bien l'explication est fort simple pour Piètre Foglia : c'est la faute du sale capitalisme sauvage qui permet à Costco et d'autres grandes surfaces de vendre les best-sellers moins cher que dans les « petites librairies indépendantes », snif...
Derrière ce mépris de Costco, il y a aussi, comme il se doit, le mépris pour les grandes surfaces et la vie de banlieue constant dans le discours du petit milieu néo-bourgeois auquel appartient Foglia.
Les « petites librairies indépendantes » sont en train de disparaître ? J'aurais presque le goût de dire, au risque de choquer bien des belles âmes : et alors ? Cette disparition fait-elle obstacle à la diffusion du savoir ? Aucunement.
D'une part, à l'heure d'Internet, le livre imprimé n'a plus l'importance qu'il avait auparavant. On peut dorénavant se cultiver, oui se cultiver ! sans passer par le livre.
D'autre part, comme le souligne très justement Mathieu NV, les grandes surfaces ne font pas directement concurrence aux « petites librairies indépendantes », puisque on n'y trouve effectivement qu'un choix très limité de livres. Quel est le « produit » exclusif aux « petites librairies indépendantes » ? Et bien c'est la littérature dite « sérieuse », dont la production est fortement subventionnée. Or, si l'on excepte le milieu des études littéraires, cette littérature n'intéresse pas grand-monde. On peut le déplorer, peut-être, mais c'est un fait. Le « prix unique » va t-il permettre de régler cette situation ? Peu probable.
Pourquoi faudrait-il obliger ceux qui subventionnent déjà l'édition, par leurs taxes et leurs impôts, à payer plus cher les livres qui les intéressent rien que pour sauver le petit monde un peu retardataire des « librairies indépendantes » ? Dans un contexte de prix réglementé, par ailleurs, peut-on encore parler « d'indépendance » ?
P.S. On peut trouver « Madame Bovary » et d'autres grands classiques dans les boutiques de livres usagés et même dans des ventes de garage (j'ai déjà acheté « L'Odyssée » pour 25 cents...). Ciel ! Qu'est-ce qu'on attend pour imposer un « prix plancher » à la vente de livres usagés ?
Rédigé par : B. Vallée | 16 août 2010 à 13h19
Pierre Foglia est un snob hautain et imbu de sa personne. Il ne veut absolument pas aller chez Costco qu'il considère comme étant une entreprise "capitaliste" qui veut "faire du profit" au détriment des pauvres d'afrique etc.
Il veut pouvoir continuer à s'acheter ses livres dans des librairies obscures et faire un intellectuel gauchiste élitiste de lui-même.
Il ne veut pas se mêler au pauvre monde ni au monde ordinaire. Il fait partie de l'élite lui et il devrait même avoir sa propre bibliothèque personnelle subventionnée par le gouvernement.
Rédigé par : Libre Entreprise | 16 août 2010 à 16h33
Prenez un livre distribué en France,
retournez-le. Que verrez-vous sur la quatrième de couverture à côté de l'ISBN?
Un prix!
Voilà, c'est le prix unique. 10 pays européens en plus du Japon ont une telle politique. Il ne s'agit donc pas de pays communistes!
Vous oubliez mes chers libertariens qu'un livre n'est pas un produit neutre, remplaçable par un autre, or les postulats de la libre-concurrence supposent, pour fonctionner une parité entre les produits, ce n'est pas le cas du «marché du livre». Par ailleurs, tout plein d'acteurs, parfois publics, interviennent dans cette filière. Les postulats du capitalisme étant d'office déréglés dans cette dernière, rien n'interdit de privilégier un segment de l'industrie pour compenser les iniquités d'un marché qui ne connaitra jamais «l'équilibre».
Les prix uniques, en empêchant un écart trop grand entre les «gros» et les «petits», permettent aux «petits» de survivre, et permettent par là une ligne éditorial diversifiée.
Sinon, nos lectures seraient limitées par l'offre restreinte, votre petit libraire vous permet de faire des découvertes inusités, il peut donc se permettre de tenir une grande variété, mais en petite quantité.
C'est donc la garantie d'une liberté pour le lecteur : le gouvernement intervient pour garantir l'offre. Ça n'a rien d'un snobisme, au contraire, ça permet justement une valorisation de la culture, laquelle profite à toute les classes.
Maintenant, si vous ne comprenez pas, vous pouvez toujours lire «Les vraies lois de l'économie» de Jacques Généreux, disponible partout pour 13,5 euros...
Et enfin, la culture n'est pas une marchandise. Je doute qu'on trouve facilement du Pessoa («Le livre de l'intranquillité», par exemple) en usagé ou chez Cotsco...
Rédigé par : L'engagé | 16 août 2010 à 17h19
Je doute qu'on trouve facilement du Pessoa («Le livre de l'intranquillité», par exemple) en usagé ou chez Cotsco...
En français:
68$
http://www.amazon.com/Livre-lintranquillit%C3%A9-%C3%A9dition-int%C3%A9grale/dp/2267015161/ref=sr_1_2?s=books&ie=UTF8&qid=1281993864&sr=1-2
En anglais:
12$
http://www.amazon.com/Book-Disquiet-Penguin-Classics/dp/0141183047
10$
http://www.amazon.com/Book-Disquiet-Serpents-Tail-Classics/dp/1846687357/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1281993984&sr=1-1
Oui , vraiment , ces livres sont abslument introuvables!
Rédigé par : Yan | 16 août 2010 à 17h29
Oops, plutôt 46$ en français, neuf, et livré gratuitement à ma porte:
http://www.amazon.ca/Livre-lintranquillit%C3%A9-Fernando-Pessoa/dp/2267015161/ref=sr_1_fkmr0_1/187-7147515-7929359?ie=UTF8&qid=1281994293&sr=8-1-fkmr0
Rédigé par : Yan | 16 août 2010 à 17h32
Il est aussi drôle à la fois de dire que la culture n'est pas marchandable alors que l'on veut instaurer un prix plancher en même temps. Pourquoi ne pas simplement obliger par la lois les écrivains de toute sorte à rendre disponible gratuitement une version électronique de leur oeuvre tant qu'à y être.
Ainsi no artistes pourraient faire preuve d'altruisme et démontrer à quel point la culture n'a réellement pas de prix pour eux.
Rédigé par : Yan | 16 août 2010 à 17h35
C'est toujours le même discours du livre, ou de la culture en général, qui ne seraient pas des marchandises, moyennant quoi les gauchistes de tout poil ne voient pas d'inconvénient à créer sur le dos de la "culture" des strates de fonction publique, de comités, de direction de ceci ou de cela, de délégation générale de je ne sais pas quoi pour légiférer, surveiller, quadriller, définir, normaliser, etc, c-à-d en fin de compte des fonctionnaires et/ou des parasites comme s'il en pleuvait. En d'autres termes des gens prospérant sur l'argent du contribuable. Je dirais qu'au contraire peu de domaines marchands peuvent être à ce point réglementés que le livre dans certains pays dont la France.
J'espère bien que le Québec ne cèdera pas à la sirène du prix unique du livre. Le prix unique va également de pair avec les immanquables subventions de certaines littératures et de certains auteurs que le contribuable n'a pas à soutenir. Avec Amazon, ou comme l'indique justement B. Vallée, avec les librairies vendant de bons livres d'occasion (au passage je recommande à MTL Le Marché du livre, angle Maisonneuve et Ste-Catherine - excellente adresse avec un grand choix y compris de livres usagés à l'état neuf), on peut très bien se débrouiller. Chacun fait ce qui lui plait de son argent. Si je souhaite acheter Millenium au meilleur prix, vive Cosco ! Si j'ai envie de livres plus raffinés, je m'arrangerai pour trouver mon bonheur. Qu'ai-je à faire, sous prétexte de sauvegarder de petites librairies, d'un système administratif lourd qui décide à ma place comment dépenser mon argent ? Si un livre est bon, je l'achète. S'il est mauvais, comme 90% de la production soi-disant de qualité proposée par certaines petites librairies, je ne l'achète pas, c'est tout. Inversement, j'ai confiance dans le bouche à oreille et dans mon opinion et je soutiens avec plaisir au moyen de mon porte-monnaie ceux qui publient et vendent de bons livres. Au fond c'est très simple : qu'ils fassent de bonnes œuvres et on trouvera toujours à les acheter.
Rédigé par : Marianne | 16 août 2010 à 18h45
En passant la boucherie chez Costco est excellente, et les prix aussi. Bien meilleur qu'au metro :)
Rédigé par : M-A-T | 16 août 2010 à 19h32
@ David
«Ce ne vous fait pas penser à certains dépendants (incluant les multinationales) de l'essence.»
C'est exactement cela: indépendants = dépendants (de l'État) dans tous les secteurs de l'économie.
@ L'engagé
«Je doute qu'on trouve facilement du Pessoa («Le livre de l'intranquillité», par exemple) en usagé ou chez Cotsco...»
en anglais: http://www.abebooks.com/servlet/SearchResults?an=Pessoa&sts=t&x=61&y=10
en français: http://www.abebooks.com/servlet/SearchResults?an=Pessoa&kn=intranquilit%E9&x=61&y=10
Pour ce qui est de trouver du Pessoa chez Costco, personne ne pense la chose possible.
Rédigé par : Gilles Guénette | 16 août 2010 à 19h33
Comment une personne intelligente (et une personne qui aime la lecture) peut-elle s'opposer à Amazon ?
Les livres sont moins chers (donc plus accessibles).
Le choix est infini (donc plus varié).
La disponibilité est quasi assuré pour tout les ouvrage (donc plus pratique).
Et surtout, la qualité du service est IMBATTABLE.
Avant d'acheter un livre on peut lire les commentaires des autres lecteurs (on sait donc à quoi s'attendre), on peut lire des extraits du roman (pour se faire sa propre idée) et surtout, Amazon nous fait des suggestions qui sont presque toujours pertinentes. Je ne compte plus le nombre de découvertes littéraires que j'ai faite grâce au service d'Amazon.
Flâner sur Amazon est toujours une expérience agréable, principalement à cause de la variété de choix et de la justesse des suggestions de lecture.
Désolé, mais vouloir sauver les petites librairies c'est comme si lors de l'arrivée de l'automobile on avait voulu sauver l'industrie des carrioles.
Rédigé par : David Gagnon | 16 août 2010 à 20h55
Il existe encore aujourd'hui une poignée de fabricants artisanaux de carrioles en Amérique du nord.
Mais on espère seulement le choix des gens qui vont faire affaire avec eux n'est pas subventionné par les autres ou que des règles ne viennent pas nuire à ceux qui font un choix différent.
Ce serait comme de dire qu'il faut fixer le prix du chariot et des voitures modernes à 200 000$ (du moment que ça a 4 roues, c'est l'État qui en fixe le prix), soit au plus bas prix auquel l'artisan qui prend son temps et qui fait tout à la main veut bien nous vendre son produit.
Ça n'a rien de snob... Non... Bien que les gens y perdraient en pouvoir d'achat.
P.S.: Depuis quand la personne «à gauche» veut-elle réduire le pouvoir d'achat du peuple, des pauvres comme de la classe moyenne?
Que pensez-vous de la Nano, faite industriellement et vendue à bas prix aux masses? Doit-on interdire, limiter ou fixer le prix artificiellement haut à ce qui profite aux plus démunis?
Rédigé par : Mathieu | 16 août 2010 à 21h09
@ l'engagé qui écrit « la culture n'est pas une marchandise. »
Le livre ne serait donc pas une marchandise. Pourtant, si le contenu du livre est du domaine de l'esprit de l'auteur, son existence physique en fait une marchandise.
Allons-y dans l'ordre. Il y a d'abord l'éditeur qui s'entend avec un auteur par un contrat très formel, qui achoppe généralement sur les clauses monétaires. Le livre est par la suite révisé, corrigé et mis en page par des ouvriers spécialisés selon des échéanciers rigoureux. On est ici en plein taylorisme.
Les livres sont fabriqués dans une usine qu'on nomme imprimerie. Un camion transporte les palettes de livres vers un entrepôt où un forklift les juche sur un rayon à 30 pieds dans les airs, comme n'importe quelle marchandise.
Un représentant visite la librairie pour pousser ses livres, pour que ceux-ci occupent le meilleur espace de vente. Il en profite pour offrir au libraire un présentoir et une banderole créés par des gens de marketing. La commande du libraire transite directement par commerce électronique avant que le département de comptabilité ne transmette la facture.
Enfin, après avoir bouquiné (magasiné), le client au comptoir sort de l'argent de son portefeuille pour, quel vilain mot, acheter le livre.
Après cela, comment peut-on affirmer que le livre n'est pas une marchandise?
–
Les gauchistes culturels verront dans ce qui précède au mieux un mal nécessaire, au pire une abomination. Ils sont trop obtus pour réaliser que c'est l'industrialisation et le commerce du livre qui ont permis une plus grande diffusion de la culture. Preuve qu’industrie, commerce et culture ne font pas si mauvais ménage.
La presse de Gutenberg n'est pas une oeuvre culturelle, mais bien une innovation technologique qui a permis de faire du livre une marchandise et par le fait même, de le rendre accessible au plus grand nombre.
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À propos de la librairie Blais de Rimouski mentionné par Foglia, elle est à about 3 heures et 43 minutes (308 km) du Costco le plus près!
http://maps.google.ca/maps?f=d&source=s_d&saddr=librairie+Blais+Rimouski&daddr=costco+sainte-foy&hl=en&geocode=&mra=ls&sll=48.453001,-68.526878&sspn=0.085503,0.183506&ie=UTF8&ll=47.543164,-69.927979&spn=2.877525,5.872192&z=8
Rédigé par : Pasquinel | 16 août 2010 à 22h30
@David Gagnon:
Costco est uniquement une excuse car il est évident que Costco et Wal-Mart ont un stock très limité de livres tout comme que les grandes chaînes ont relativement les mêmes prix dans le livre neuf que les petites ou moyennes librairies indépendantes. Sans vouloir entrer dans la démagogie, la vraie motivation de ces gens est un trouver un moyen politically correct d'essayer d'aller vers le protectionnisme en essayant de s'attaquer aux vendeurs de livres en ligne.
Les protectionnistes ne réalisent pas une chose, c'est que Amazon, Abebooks ou les librairies en ligne sont leur pire cauchemar. Sur ce, je vais surtout sur Amazon ou Abebooks pour acheter des livres usagés dont je trouve un choix excellent surtout que j'ai beaucoup collectionner les livres qui sont élagués des différentes bibliothèques partout au monde.
Par ailleurs, il existe évidemment des substituts au livre papier qui prennent de plus en plus de place.
À ceux qui sont pour le prix fixe, pourquoi ne pas bloquer Amazon (un autre prétexte pour censurer Internet et ajouter au protectionniste étatique) et forcer tout le monde à aller acheter leurs livres dans une librairie mandatée par l'état. Aussi, pourquoi ne pas interdire la revente de livres d'occasion, n'est-ce pas bien mal qu'un commerçant fasse un profit sur quelqu'un d'autre?
Je me demande quelle serait la réaction de ceux qui vendent des livres d'occasion si l'état leur mettrait un prix qui irait hors du paradigme de la loi de l'offre et de la demande, dont la logique du prix du prix dans la livre d'occasion est dictée.
Rédigé par : Mathieu NV | 17 août 2010 à 00h02
On ne parle pas de sauver Amazon, mais du prix unique pour le livre neuf.
L'usagé, dans les pays où il se pratique n'est pas touché, maintenant tous ceux qui m'ont trouvé des liens pour acheter Pessoa, comment pensez-vous qu'il serait possible de les trouver s'il n'existait pas une offre éditoriale diversifiée que sont les librairies indépendantes et qui par là même, rend attrayant pour des distributeurs d'avoir des livres dont la demande est autrement plus rare, mais néanmoins réelle? S'il n'existait pas de librairies indépendantes, quantité d'oeuvres ne seraient pas édités ou commandées et il serait impossible pour vos fournisseurs web de vous les offrir à bas prix.
J'ai écrit que la culture n'était pas une marchandise, on m'a répondu que son support lui l'était, or si c'est précisément l'esprit qui est dans le livre qui contribue à lui conférer de la valeur, vous devrez reconnaitre que le lieu qui en concentre une grande variété à une qualité autrement plus grande que celle qui préfère la quantité et peu de variété.
On écrit ici que la librairie indépendante est l'équivalent de la carriole, mais personne ne penserait avoir dans sa bibliothèque que 1000 exemplaires du même livre. Pour la même raison, Cotsco ne se permettrait pas d'offrir un gros rabais, avec de grosse commande pour tout l'inventaire d'une librairie indépendante. Un tel processus conduit inévitablement à une «bestsellerisation» et à une diminution de la variété. C'est ce que le ministre Lang a compris lorsqu'il a instauré le prix unique en France et je dois ajouter que cette mesure fait aujourd'hui consensus.
S'ils ne peuvent obtenir de meilleurs prix ailleurs que dans les librairies, ils restent fidèles à leurs librairies (il y a quand même un 5% de jeu), oui c'est une mesure interventionniste, mais elle vaut la peine : elle garantit une grande diversité, c'est un gage démocratique important.
Mais bon, du moment que vous lisez, je suis bien content.
Rédigé par : L'engagé | 17 août 2010 à 00h19
Foglia -la marxiste- a raison !!! (je dis ça pour choquer, mais il y a -en partie- raison)
C'est ça le drame dans notre faux système de libre marché. Nous sommes dans un dynamique malsaine et personne en parle (sauf moi, le fatiguant...).
La dynamique (et la rhétorique est à l'avenant), est la suivante:
Notre système est conçu pour favoriser la concentration du capital (les costco/wallmart de ce monde ne pourraient probablement pas survivre dans un véritable libre marché, tout comme les petites librairies non-compétitives), et ni la gauche, ni la droite étatiques en parlent...
Les IEDM, David Descôteaux, David Antagoniste, Reason TV, Penne & Teller, OMC, etc, de ce monde n'expliquent JAMAIS cette dynamique malsaine...
Au contraire, ils la valorise, ce qui donne toujours plus d'arguments (par tjrs parfaits, mais certains sont valables), aux étatistes de gauche...
La dynamique -malsaine- actuelle est ce qui donne des arguments à la gauche étatique pour collectiviser/étatiser/nationaliser/contrôler/etc, secteur après secteur. Je ne dis pas que leurs solutions sont meilleures, mais que certains de leurs arguments sont valables. Les grandes inégalités, la concentration du capital entre quelques mains, etc, ne sont non seulement pas des phénomènes désirables, ils tuent carrément -à terme- les bienfaits d'un véritable libre marché... libertarien.
Au Québec (et en Occident en général), cette dynamique a commencé par le secteur de l'éducation et de la santé (dans les années 60), et à ce moment, les Foglia de ce monde utilisaient exactement les mêmes arguments: "notre santé n'est pas une marchandise"; "l'état doit intervenir pour rétablir un équilibre", etc.
Dans notre système de faux libre marché et de fausse monnaie, c'est normal -mais vraiment pas désirable- que quelques "gros" (dans tous les domaines, certains plus rapidement que d'autres), finissent par "occuper" tout le marché et qu'ils finissent pas tuer la -saine- compétition/innovation, que donne un véritable le libre marché. Et ce n'est pas en abolissant les corpos (comme le voudrait David Gendron -voir premier commentaire), qui règlerait le problème. Mais en reconnaissant qu'elles (les corpos), n'évoluent pas dans un libre marché. Il faut donc abolir tout, mais vraiment tout ce qui tue ce libre marché... (à commencer par la fausse monnaie étatique).
Si les libertariens -qui se disent non-étatiques- ne comprennent pas ou n'expliquent pas cette dynamique... qui nous poussent tous vers le marxisme (ou le corporatisme étatique) et ce, dans tous les domaines, alors nous sommes tous foutus et jamais nous réussirons à démontrer à ceux qui ne comprennent pas les bienfaits d'un tel marché, que nous ne nous trompons pas. Selon moi, pour être de bons andragogues, lorsque nous dénonçons -avec raison- une intervention étatique malsaine, il faut *AUSSI* toujours expliquer (par des exemples et beaucoup de détails), quels seraient les "fruits" d'un véritable libre marché et c'est là et uniquement là que beaucoup vont embarquer avec "nous", par milliers...
Tant que les libertariens n'oseront pas aborder cette -malsaine- dynamique de front, la gauche étatique aura certains arguments valables pour demander que l'état intervienne. Car nous ne sommes pas dans un marché libre et les distorsions que nous voyons et que la gauche étatique utilisent pour demander toujours plus d'interventions étatiques, sont réelles, mais n'émanent pas d'un libre marché, mais toujours de d'autres interventions étatiques. SANS EXCEPTIONS.
Dans un véritable libre marché, des milliers et des milliers d'entreprises se feraient une saine compétition et ce dans tous les domaines, ce qui garderait les prix très bas, tout "l'temps"... (d'ailleurs, comme Yan le démontre, quelques bons éléments/fruits de ce véritable libre marché existent sur internet -assez libre des interventions étatiques-, malgré l'existence de la fausse monnaie et des autres interventions de l'état, ailleurs...)
p.s.
Je ne suis donc ni d'accord avec Foglia, ni avec les étatistes de droite (faux libertariens?), qui ne parlent jamais de cette dynamique malsaine et de ses conséquences malsaines sur le libre marché et surtout sur nos vies.
Rédigé par : Sébas | 17 août 2010 à 00h50
@ L'engagé
C'est Amazon (et autre service en ligne) qui offre la "politique éditoriale" la plus diversifié.
Alors de quoi se plaint-on au juste ?
Tu est contre cette abondance de choix ?
Rédigé par : David Gagnon | 17 août 2010 à 00h52
J'ajouterai autre chose: indépendant ne veut pas dire "anti-capitaliste".
La plus grande librairie berlinoise est indépendante, il n'en existe qu'une seule succursale de 5 étages et qui s'appelle rien de moins que "le grand magasin de la culture". Pire encore pour la gauche, le propriétaire est à l'avant-plan dans le combat pour la libéralisation des heures d'ouverture des commerces!
Met la "Librairie Blais" en face du Kulturkaufhaus et on verra qu'un indépendant est plus fort que l'autre. Est-ce que c'est un crime ou c'est correct parce que Dussmann, ce n'est pas Costco ou Amazon?
Anyway, le billet pose exactement les questions qui me concernent: les gens qui achètent Millenium chez Costco achèteraient-ils des livres s'il n'en avait pas là? Est-ce vraiment la faute des magasins si la "Littérature" est moins populaire auprès des masses?
Et puis, perso, entre des petits indépendants élitistes et des grandes surfaces populistes, j'annule mon vote et je prends Amazon. Il y a là des milliers de titres introuvables au coin de la rue (surtout en anglais!).
Rédigé par : Derteilzeitberliner.wordpress.com | 17 août 2010 à 02h54
@ Derteilzeitberliner:
Je "vote" comme vous.
;-)
(j'avoue par contre que les magasins de livres usagés sont mes favoris, même si cela fait longtemps que je n'y vais plus)
Par contre, si vous comprenez bien mon message du 17 août 2010 à 00h50, dans un véritable marché libre (ce qui existe de façon tout à fait naturelle et saine, lorsque l'état n'intervient pas du tout, sauf pour garantir certains droits), il y aurait des centaines, voire des milliers "d'Amazon", et peut-être aussi -si elles arrivent à concurrencer avec les bas coûts d'internet-, des librairies ayant pignon sur rue (de toutes les grandeurs)... mais jamais (sauf si l'état intervient d'une façon ou d'une autre, et ce, directement ou indirectement), quelques "gros" qui "bouffent" tous les autres, comme c'est le cas actuellement.
La même chose s'applique -par exemple- au secteur des terres agricoles ou à n'importe quel autre secteur, comme la santé, où, sans AUCUNES interventions de l'état qui distorsionnent ce libre marché, il y aurait des milliers de coops, d'entreprises à but lucratif ou non, pour servir TOUT le monde.
C'est ÇA ET UNIQUEMENT ÇA un monde 100% libertarien. Et tout le monde, de toutes tendances politiques/idéologiques s'y retrouverait... sauf -bien sûr- les corporatistes-égoïstes, de gauche OU de droite.
Mausus que David Antagoniste et les autres IEDM de ce monde, sont pourris pour expliquer ça...
;-(
Notre système est EXACTEMENT basé sur les mêmes règles qu'un jeu de Monopoly. Et comment se termine la partie? Et qui a inventé ce jeu, si ce n'est de faux "apôtres" d'un véritable libre marché?
Un libertarien qui ne comprends pas ça (ou n'explique pas ça SANS ARRÊT)), n'a rien compris et ne réussira jamais à démontrer à un étatiste de gauche (ou de droite), les bienfaits d'un marché vraiment libre (ou vraiment libertarien).
10-4 ?
;-)
Rédigé par : Sébas | 17 août 2010 à 04h52
Petit ajout:
"Si elles arrivent à concurrencer les bas coûts d'internet *OU* à offrir un service qui répond à un besoin de la clientèle (comme moi par exemple, qui aimait feuilleter les livres... ou bouquiner -en bon français de France)"
Rédigé par : Sébas | 17 août 2010 à 05h02
SVP,
Arrêtez de dire de gauche ou de droite et de refuser de vous situer sur l'axe gauche-droite.
D'habitude, les gens qui refusent de s'identifier sur l'axe gauche-droite sont des gauchistes qui ont honte de se révéler gauchiste ou des droitistes qui ont honte ou ont peur de s'affirmer.
En tant que libertarien, il appert que la liberté économique compte beaucoup pour moi, plus même que les libertés civiles.
Les libertés économiques comptent plus pour moi que les libertés sexuelles ou religieuses par exemple. En tant que libertarien de l'école Autrichienne, je comprends que toutes les autres libertés sont tributaires de la liberté économique.
Donc, bien que je voudrais dire que je ne suis ni de gauche ni de droite, si j'ai un choix à faire ce sera toujours envers les droitistes car ce sont eux seuls qui proposent plus de libertés économiques.
Tout comme un bout de fer n'est pas aimanté et n'attire pas le fer, si on approche un aimant alors le fer deviendra aimanté.
Même chose en politique. Je suis un homme pratique et je vais toujours voter pour celui qui me représente le mieux. En l'occurence les conservateurs de Stephen Harper.
Je suis de droite car je n'aime pas le brouhaha culturel et religieux dans lequel on baigne et j'ai toujours été militariste dans l'âme. On vit dans un monde dangereux et il faut être prêt à nous défendre.
Voilà. Je m'affirme. Dans un monde parfait je serait neutre, ni de gauche ni de droite et pour les pleines libertés civiles et économiques.
Mais dans le monde dans lequel on vit, je prends le bord de la droite car elle me représente beaucoup mieux que la gauche. Je fais un choix parmi ceux qu'on m'offre.
Je suis d'avis que toute l'offre politique est médiocre et que je préfèrerais une offre libertarienne, mais comme il n'y a pas de telle offre, je prends l'offre que je juge la meilleure.
Je vois la gauche comme une bande de rapaces qui s'acharnent sur Harper et sur les contribuables et qui veulent tout contrôler. La gauche veut contrôler à la fois l'économie et les libertés civiles. La liberté d'expression et le droit à l'autodéfense efficace sont interdites par la gauche.
La gauche est donc plus liberticide que la droite. La gauche est obsédée par l'homosexualité. Pour la gauche la seule liberté possible est la liberté d'être homosexuel. Le reste, la liberté économique, la liberté politique, la liberté religieuse n'existe pas. La gauche va faire la promotion de l'Islamisme et du féminisme mais va condamner tout le reste, spécialement le christianisme.
Alors si je pèse le pour et le contre, on a plus de libertés totales avec la droite qu'avec la gauche. Je suis donc obligé de prendre le bord de la droite. Je m'affirme, je n'en ai pas peur et je n'ai pas peur des mots.
DROITE !!!!
Rédigé par : Libre Entreprise | 17 août 2010 à 07h17
C'est bien beau tout ça Libre Entreprise. Il y a juste un problème: c'est faux que la droite propose plus de liberté économique ou de liberté quelconque. C'est pourquoi les libertariens ne se situent pas sur cet axe, nous ne pouvons pas blairer les crackpots de droite qui se disent pro-liberté alors qu'ils sont pro-guerre, pro-répression, pro-corporatisme.
Rédigé par : Sergio | 17 août 2010 à 11h14
"Sinon, nos lectures seraient limitées par l'offre restreinte, votre petit libraire vous permet de faire des découvertes inusités, il peut donc se permettre de tenir une grande variété, mais en petite quantité."
Ha ha. Bonne chance si vous voulez trouver un livre de Murray N. Rothbard ou le plus récent de Walter Block préconisant la privatisation du système routier dans une librairie "indépendante" gau-gauche caviar.
Les librairies indépendantes sont comme les médias de masse "old school" (radio, TV, etc.): des engins de censures.
Vive eBay, Amazon, etc.
Rédigé par : FrancisD | 17 août 2010 à 11h23
Je reviens sur Amazon car certains ont l'air de ne pas voir le lien : par quels mécanismes, directs et indirects pensez-vous qu'Amazon puisse offrir une offre aussi vaste? Les exemplaires rares qu'on y trouve le sont parce que leur production a reposé sur une distribution locale (et par une promotion de celle-ci, par l'entremise du libraire) sans elle, vous ne retrouverez plus cette offre incroyable.
D'autre part, j'aimerais que vous compariez un peu les librairies à des cavistes, ceux qui sont contre le prix du livre unique sont sans doute contre les SAQ, bien que ce soit par des mécanismes économiques différents, SAQ et Costco (voire Renaud-Bray)visent les mêmes objectifs, les économies d'échelles : des tablettes pleines de Candidato.
Ensuite, je comprends les idéaux libertariens, mais pour les rendre opérables, il faudrait faire une véritable tabula rasa : tant qu'il existe des domaines où l'État intervient, où des monopoles se constitues et surtout ou l'information n'est pas largement disponible (je vous le rappelle, pour avoir un véritable équilibre sain entre l'offre et la demande, les acteurs doivent avoir un accès libre aux informations sur le marché, les produits et les prix), par ailleurs, lorsque la demande baisse, l'offre devrait diminuer ses prix, tout simplement, vous remarquerez que d'ordinaire, les producteurs, diminuent plutôt les couts... C'est fou comme les ténors de l'économie ne choisissent que ce qui fait leur affaire.
Bref, depuis le début du capitalisme moderne, les États et les détenteurs du capital ne se sont pas ménager pour intervenir, qu'il s'agisse de répression des travailleurs ou du démembrement de leur organes de résistance. À d'autres moments, d'autres gouvernement sont intervenus pour des raisons inverses, pour protéger des citoyens ou des travailleurs d'un déséquilibre.
Le prix unique est donc effectivement une intervention, en cela, elle choque l'orthodoxie libertarienne, mais il faut voir l'effet qu'elle vise à provoquer dans un marché foncièrement déséquilibré. Vous me direz que l'on ne corrige pas un déséquilibre par un autre déséquilibre, je vous répondrai qu'on est tellement loin de l'idéal libertarien qu'on n'est dans une économie où ce sont les hommes qui décident en fait de la teneur des principes économiques, d'où la nécessité, dans le cas de la culture, d'évaluer à l'aune des résultats pour les humains ou pour la société plutôt que pour les détenteurs de richesse.
Enfin, pour celui qui m'a parlé d'une super librairie berlinoise, Berlin compte 3,5 millions d'habitants et a une tradition littéraire et culturelle assez impressionnante, le Québec compte 7 millions d'habitants et commence à se créer une culture, vous comparez des pommes à des citrouilles.
Je vous invite à discuter avec le Libraire Rolland de la petite «Librairie Outremont» ou encore avec Martin du «Port de tête» puis d'aller chercher la même expérience chez Indigo. Faite d'ailleurs attention si vous mettez les pieds chez Olivieri, vous pourriez assister à une conférence... pourquoi pas sur le prix unique!
Rédigé par : L'engagé | 17 août 2010 à 14h01
@L'engagé
"par ailleurs, lorsque la demande baisse, l'offre devrait diminuer ses prix, tout simplement, vous remarquerez que d'ordinaire, les producteurs, diminuent plutôt les couts... C'est fou comme les ténors de l'économie ne choisissent que ce qui fait leur affaire. "
Pourquoi assumez-vous avoir raison sur ce point ? Une observation empirique assez rapide vous prouvera être dans l'erreur.
Rédigé par : FrancisD | 17 août 2010 à 14h26
@L'engagé: En fin de compte ce que je veux ce sont les livres qui m'intéressent pour le moins cher possible. J'en ai rien à faire que des librairies ferment si cela me permet d'avoir ce que je veux et encore plus.Le prix unique est une fausse solution à un faux problème qui ne changera rien au fait que les Québécois ne lisent pas. Ce n'est pas en augmentant artificiellement la diversification de l'offre des livres (en supposant que cela se produise) qu'il y aura du changement. En imposant le prix unique, on instaure la hausse des prix et on repousse la lecture pour ceux pour qui cette activité n'a toujours par d'intérêt. En augmentant artificiellement le prix des livres, on diminue la vente de ceux-ci et de par le fait même on rend l'accès aux nouveaux producteurs encore plus difficile.
J'ai presque 400 livres en ma possession dans ma petite chambre, presque tous achetés neufs, et avec le fameux prix unique cela aurait été impossible. En contraste, j'ai environ 5000 livres sur mon livre électronique et ils ne m'ont couté que le prix de ma connection internet.
Si l'on veut réellement préserver de vieux/rares ouvrages, que ceux-ci soient numérisés et divulgués sur internet afin qu'ils ne puissent jamais disparaitres.
Rédigé par : Sam | 17 août 2010 à 16h27
@Sergio,
Les droitistes sont pro-guerre, pro-répression, pro-corporatiste, mais ils réussissent à faire cela en infligeant moins de taxes, moins d'interventions économiques et moins de réglementation.
Voilà pourquoi je choisis la droite.
Mais je suis d'accord pour dire que la droite c'est 5 fractures par rapport à la gauche qui en est 6. Je crois en effet qu'on pellete les nuages.
Mais même s'il existe une petite différence entre la gauche et la droite, je choisis quand-même cette petite différence.
Le choix des conservateurs d'abolir le recensement long est un coup d'épée dans l'océan mais c'est quand même mieux que rien, même si c'est presque rien.
Rédigé par : Libre Entreprise | 17 août 2010 à 16h35
Le problème vient que Foglia amène un faux problème car il sait très bien que Costco et Wal-Mart vont vendre une offre très limitée de livres. Ce qu'il vaut réellement c'est s'en prendre au marché du livre en ligne car il est évident que nombre qui sont des gros consommateurs de livres achètent en ligne. Or, il est très facile d'acheter un best-seller moins cher en ligne qu'à Wal-Mart et Costco selon la loi de l'offre et de la demande.
Aussi, comme Derteil mentionne dans son allusion à Berlin, on fait la fausse allusion que les librairies indépendantes entrent automatiquement dans une logique anti-capitaliste. Or, si une personne va à New York (avec plusieurs librairies indépendantes qui sont en ligne comme le Strand) ou même à Toronto (avec Book City et BMW Books, par exemple), elle va voir que les principales librairies indépendantes ont tous d'être une véritable moyenne entreprise et non un espèce de truc mystifié comme Foglia mentionne. Or, ironiquement, si on regarde le cas dans certaines villes au Québec, les librairies indépendantes ont en quelque sorte un choix équivalant à Chapters.
Rédigé par : Mathieu NV | 17 août 2010 à 17h12
@Tous:
Faites un tour dans une librarie dite indépendante. Vous allez trouver beaucoup de texte nationalistes, socialistes, collectivistes et marxistes.
Mais enfin, essayer de trouver du von Mises, Rothbard, Batisat ou même du Toqueville ou du Hayek dans une librairie indépendante.
Soit dit, j'ai aucun problème avec cela quitte à ce que cela est expliqué par la loi de l'offre et de la demande. Mais de grâce et je parle à Foglia, évitez de considérer ceux qui ne vont pas dans certaines libraires comme des êtres impurs tout en sachant que vous êtes allergiques au fait que les individus sont capables de faire leurs propres choix en matière littéraire. Si une personne veut acheter un best-seller rapidement en achetant sa viande chez Costco, tout comme le type qui veut acheter un livre de collection datant du 19ème siècle sur Abebooks, autant dire qu'ils ont chacun leurs raisons. Ceux qui veulent mettre le prix unique dans une logique protectionniste ne réalisent pas qu'il existe des substituts au livre neuf en format papier (soit le faire venir en ligne, le livre électronique sur Kindle ou en format pdf). L'ironie du sort est que je vais parfois à Oliveri, tout comme j'aime aller chez Chapters ou tout comme j'achète en ligne des trucs neufs ou usagés qui sont carrément inconnus dans même les libraries indépendantes.
Rédigé par : Mathieu NV | 17 août 2010 à 17h30
Désolé Bastiat et non Batisat.
Rédigé par : Mathieu NV | 17 août 2010 à 17h32
@ L'engagé
«Le prix unique est donc effectivement une intervention, en cela, elle choque l'orthodoxie libertarienne, mais il faut voir l'effet qu'elle vise à provoquer dans un marché foncièrement déséquilibré.»
Qui a dit que le marché foncièrement déséquilibré? Le marché fonctionne bien puisqu'il permet des Amazon, des libraries et des commerces de livres usagés.
C'est justement ce genre d'intervention (le prix unique) qui déséquilibre un marché. Je serais porté à croire qu'en France, plusieurs autres mesures et protections fiscales ont été introduites par l’État pour corriger les effets négatifs du prix unique…
Rédigé par : Gilles Guénette | 17 août 2010 à 19h31
Je vous rappelle que l'Allemagne, contre-exemple utilisé contre mon soutien au prix unique, a une politique du prix unique.
Les déséquilibres proviennent également des autres marchés, aucun ne fonctionne en vase clos. Un marché équilibré sous-tend un équilibre entre l'offre et la demande rendu possible par la transparence de l'ensemble des acteurs, ce n'est malheureusement pas le cas dans les économies libérales (malgré ce qu'on veut bien nous faire croire). Ce n'est pas parce que le marché fonctionne qu'il fonctionne bien, les théoriciens du libre-marché entendaient qu'un marché qui fonctionnait bien produisait des externalité positives pour la société civile.
La balance des externalité que génère les prix des cotscos et cie est négative.
Rédigé par : L'engagé | 17 août 2010 à 20h15
@L'engagé:
Les inégalités dans le marché sont souvent produites par l'état elle même. Vous croyez réellement que l'état est transparent? Il a pourtant un monopole par la force dans plusieurs domaines.
La base du corporatisme et de l'interventionnisme étatique (comme avec la politique du prix unique) est justement cela pour créer des politiques qui avantagent certains groupes.
Certains socialistes et dirigistes économiques ne réalisent que beaucoup des crises qui sont supposément causées par le libre marché sont causées par l'état.
Rédigé par : Mathieu NV | 17 août 2010 à 21h15
@Mathieu NV
"Faites un tour dans une librarie dite indépendante. Vous allez trouver beaucoup de texte nationalistes, socialistes, collectivistes et marxistes.
Mais enfin, essayer de trouver du von Mises, Rothbard, Batisat ou même du Toqueville ou du Hayek dans une librairie indépendante."
C'est exactement le point que j'ai fais dans mon commentaire ci-haut. Parfaitement d'accord.
Rédigé par : FrancisD | 17 août 2010 à 22h50
Pour être honnête, je n'ai rien lu ou à peu près de commentaires précédents. Seulement l'article de départ.
J'ai choisis d'intervenir, car je suis POUR un prix unique sur les livres et pour une législation de TOUTE l'industrie de livres et de ses COMMERÇANTS.
Dans l'industrie du livre au Québec, sur le prix total d'un livre vendu en librairie, un maigre 10% va au créateur, 20% à l'éditeur, 40% à la librairie (oh, horreur) et le reste va au distributeur. "Oh horreur" que je dis, néanmoins, votre CHER COSTCO n'embarque pas dans cette entente sur l'industrie du livre et conserve environ 60%.
Alors oui, les prix sont moins chers sauf que l'argent est redistribué de façon bien différente! En passant par costco, le livre et ses travailleurs perdent de l'argent, du travail et même de leur utilité. Ça vient, en quelques sortes, pourrir l'industrie du livre.
Par ailleurs, si les librairies plus indépendantes, voire même les Archambault et Renaud-bray de ce monde (car ils sont bel et bien des librairies avec les prix des librairies) ferment leurs portes : on peut dire adieu à l'industrie du livre québécois, car SURPRISE, costco ne vend que TRÈS peu de romans québécois.
Pourquoi? Costco veut faire des profits, des ventes. Pour faire des ventes, ça prend des best-sellers. Un best-seller québécois est un livre vendu à 5000 exemplaires, pas 500 000...Et ce, dans TOUT LE QUÉBEC...Admettons que Millénium, Twilight, True blood et tous ces dérivés best-sellers permettent de faire bien plus de ventes! Alors, BASTA le livre québécois...Quoi que, si Nelly Arcan se suicide, ça va vendre, on peut peut-être faire un petit coin, quelques semaines, à son "ciel ouvert".
Donc, un best-seller québécois a une influence moindre sur les ventes du costco et EN PLUS le livre québécois est beaucoup plus diversifié. Il ne contient pas que des best-sellers, mais aussi des essais, de la poésie, du théâtre, etc...Les librairies ont donc leur importance, car elles leur permettent d'être publiés. Les librairies indépendantes encore plus.
Au costco, à bas la diversité!
Que costco vendent des livres, je m'en contre-fou. Mais que l'industrie du livre en soit pénalisée à cause de leur choix, de leur prix et de la distribution du prix de vente du livre, ça m'énerve!
Les livres sont la culture, le reflet d'une société, l'étude de l'être humain à travers les âges. S'il n'y a plus de COSTCO pour vendre à bas-prix, qui sait, les livres retrouveront probablement leur valeur sans que l'industrie ait à lutter pour survivre dans un monde où les magasins à grandes surfaces la bouffent littéralement!
Je suis pour le partage de la culture à tous les niveaux, et non pas pour l'étouffement de celle-ci à cause du capitalisme. La personne désireuse de lire un livre trop cher peut aller à la bibliothèque. Le meilleur truc des étudiants et en plus, c'est GRATUIT. De là, si le livre est vraiment WOW, le prix prendra sa valeur.
Bonne journée
Rédigé par : M-e | 18 août 2010 à 00h56
@ L'engagé et M-E
Vous partez du postulat que Costco fait de la concurrence déloyale et causera la fermeture des librairies.
Votre postulat est faux, donc votre raisonnement qui suis aussi. Je n'ai même pas besoin d'expliquer pourquoi il est faux, c'est aussi imbécile que de dire que McDo fait concurrence déloyale au Concorde à Québec. C'est pas la même clientèle, osti.
"Les livres sont la culture, le reflet d'une société, l'étude de l'être humain à travers les âges. S'il n'y a plus de COSTCO pour vendre à bas-prix, qui sait, les livres retrouveront probablement leur valeur sans que l'industrie ait à lutter pour survivre dans un monde où les magasins à grandes surfaces la bouffent littéralement!"
hahahahahahahahaha... whatever
Rédigé par : Kevin | 18 août 2010 à 01h13
Je le répète pour une troisième fois, Costco est uniquement un faux prétexte car il vend peu de livres tout en étant un arrangement basé sur le membership sur le volontariat. En plus, il n'existe même pas de Costco à Rimouski.
Or, la vérité est que les adeptes veulent trouver un moyen de s'attaquer aux vendeurs en ligne tout en essayant de considérer d'une certaine manière ce qui est admis ou pas dans le marché. C'est une forme de censure tout comme le fait qu'il s'agit d'une forme involontaire d'élitisme.
Aussi, jouer la carte du protectionnisme culturel (Trudeau faisait aussi exactement la même chose) est ridicule en soi car on pourrait passer des lois carrément anti-constitutionnelles avec cet argument. Ayant même connu des gens qui ont voulu publier pour réaliser comment l'argument de la supposée diversité est un simple mirage, ils ont réalisé rapidement qu'il souvent plus facile de publier ailleurs (soit en Europe Occidentale, en Australie ou aux États-Unis). Tant qu'à y être pourquoi ne pas bloquer tout livre aux douanes qui n'est pas payé à ce prix fixe?
Enfin, au lieu de vouloir innover comme beaucoup de commerces, les librairies indépendantes utilisent la béquille de l'état malgré que je connais moi-même des libraires qui ont honte de ces politiques. Je suis contre le corporatisme, également autant du soi-disant BS de luxe aux grosses entreprises qu'aux règlements comme le prix unique qui sont souvent une raison de plus de faire du lobbying politique, surtout que le financement des partis politiques est fortement parlé de ces-temps ci. Je me prononce donc contre la culture étatisée, car on oublie souvent que le fondement de la culture originale de se retrouve pas dans les subventions (autant à des gros festivals que d'autres choses), mais bien dans des individus qui veulent faire partager leur savoir-faire et leur passion à d'autres individus. C'est cela en quelque sorte dont je considère que beaucoup de sociétés occidentales sont devenus communistes en ce sens.
"Les livres sont la culture, le reflet d'une société, l'étude de l'être humain à travers les âges. S'il n'y a plus de COSTCO pour vendre à bas-prix, qui sait, les livres retrouveront probablement leur valeur sans que l'industrie ait à lutter pour survivre dans un monde où les magasins à grandes surfaces la bouffent littéralement!"
Êtes-vous déjà allé au Costco, au Zellers ou au Wal-Mart? Disons que leur choix de livres ne fait pas trop compétition aux librairies traditionnelles. C'est comme comparer le restaurant du Zellers au Pied du Cochon.
Mais est-ce que cela veut dire que l'état va devoir règlementer les livres sur Kindle, les livres en Pdf et les livres achetés en ligne car il m'arrive même d'acheter des livres francophones avec un libraire en ligne basé en Indiana? On arrive ici au fait que l'état va devoir faire la police pour censurer le web! La France s'heurte à ce gros problème, surtout qu'elle veut faire partie de l'Union Européenne sans en vouloir suivre les règles.
Rédigé par : Mathieu NV | 18 août 2010 à 01h45
Costco ne tueras jamais le livre Québécois ou les librairies. Pour les même raison que costco n'a pas tué les magasins de linges, les vendeurs de pneus, les magasins d'électronique, les épiceries, les postes à essences, les pharmacies etc... Costco répond à un besoin général. Pour les produits plus spécialisé, il faut obligatoirement aller voir un magasin qui se spécialise.
Je comparerais ça au fastfood vs les bons restaurants. Les deux ne répondent pas aux même besoins. Et c'est précisement pour ça que le fastfood ne coûte pas cher.
Je crois qu'on devrait imposer un prix minimum pour les repas aux restaurants.
Interdit de servir des déjeuner à moins de 10$. Les dîner ne devront pas se vendre sous les 20$ et les souper à moins de 40$
Penser à ça, plus jamais un bon restaurant va devoir subir la concurrence des multinationales de la restauration. Après tout, les traditions culinaires font également partis de la culture d'une société, ils faut les préserver.
Rédigé par : Rémi | 18 août 2010 à 02h14
"Le Québec ne fait que commencer à avoir une culture"... quel élitisme!
Oui, j'ai connu le prix unique en Allemagne. Et alors? Je n'en retiens pas grand chose en faveur du maintien des librairies.
Pourquoi? Parce qu'à prix égal, on a encore (au moins) une variable: l'accessibilité.
Dans mon exemple berlinois, supposons que je vais faire mon marché chez Real au Ring Center et que je tombe, en entrant dans l'hypermarché, sur le dernier Jamie Oliver et que j'ai envie de l'acheter. Je l'ai dans les mains, pourquoi aller le chercher ailleurs? Surtout que je ne sauverai pas un euro en allant chez "Thalia.de" (chaine style Renaud-Bray) ou au petit libraire du coin.
[Inversement, à Saguenay, l'indépendant est dans le centre d'achats mais pas le Archambault ni le Costco.]
Il y a aussi toute la question de segmentation du marché. Je me souviens qu'à Berlin, j'avais vu une étagère complète de traductions d'Arnaldur Idriasson et je m'étais exclamé, tout surpris, "WOW des livres islandais traduits, c'est pas en français qu'on va avoir ça"... Je me suis trompé, simplement parce que normalement je ne vais pas dans les sections "policiers".
Et même en France, je doute que les rayons de livres chez Carrefour soient les mêmes qu'à la FNAC ou encore chez des petits commerçants.
Parce que les comportements d'acheteurs sont différents, parce que les goûts ne sont pas à discuter... je vois plusieurs raisons de croire que le prix unique n'est pas la panacée qui empêchera certaines librairies de fermer, ni plusieurs livres de sécher sur les tablettes.
P.S.: Parlant de sécher sur les tablettes, flashback universitaire... Un prof qui dit "Je ne suis pas comme certains collègues, vous forcer à acheter mes livres qui autrement resteraient invendus"
Rédigé par : Derteilzeitberliner.wordpress.com | 18 août 2010 à 02h23
Il y a beaucoup de bons arguments. Je retiens celui-ci: c'est internet qui "tue" les librairies "indépendantes", plus que les costco de ce monde.
@ Libre Entreprise:
Ouais, je suis désolé pour mon message d'hier: j'ai été raide avec vous et comme vous j'étais content que le parti conservateur abolisse *l'obligation* de répondre au recensement long.
@ Gilles Guénette qui écrit:
"Qui a dit que le marché foncièrement déséquilibré? Le marché fonctionne bien puisqu'il permet des Amazon, des librairies et des commerces de livres usagés."
MOI !
(la tête de cochon qui crie -inutilement- dans le désert?)
;-)
Ce que vous dites n'est en rien une preuve que nous vivons dans un libre marché...
S'il en subsiste des traces (de ce libre marché et de ses fruits), c'est en dépit de toutes les distorsions qu'il subit.
Je ne veux pas UN Amazon, je veux des milliers d'Amazon; pas vous?
Connaissez-vous les règles du jeu de Monopoly?
Selon vous, cela bon et normal que de plus en plus de secteurs se fassent "monopoliser" par quelques multinationales ? Ou que 90% des la richesse occidentale se retrouve dans les poches d'environ 10%(et moins), de personnes? Cela est un processus normal selon vous? Dans un véritable libre marché, cela serait-il mathématiquement possible?
Je trouve que ceux qui font l'apologie des mosanto (qui -par son lobbying actuel- veut interdire les jardins privés aux États-Unis! Oui! OUI!!!), ou les wallmart de ce monde (qui, sans toutes les interventions de l'omc et autres folies de ce genre, ne pourrait pas exister sous sa forme actuelle), aussi inconscients que ceux qui font l'apologie de l'interventionnisme étatique pour -toujours- augmenter les règles de ce jeu malsain (au lieu de vouloir changer de 'jeu' et revenir à une monnaie constitutionnelle, donc à un état qui ne donnera plus d'emprise à quelque groupes/idéologies que ce soit, pour dénoncer ces dérives), dans le but de toujours grossir cet état (un jour, nous aurons tellement de fonctionnaires, que cela sera ridicule et très néfaste! Et je crois que ce jour est déjà là!), et le nombre de lois/règlements, comme cette dernière folie sur le prix des prix.
Au fond, j'essaye seulement d'unir tout le monde "ordinaire" (Nous visons pas mal tous le même BUT, mais presque personne est d'accord sur le moyens pour y arriver), autour de LA réalité ;
J'aimerais que nous arrêtions TOUS de nous taper sur la tête ou de nous diviser:
"La méfiance de la « gauche » envers les entreprises et celle de la «droite» envers le gouvernement doivent être combinées afin de créer une confiance envers le «peuple». Bientôt les étudiants se joindront aux manifestations et les questions qui préoccupent le Tea Party et d’autres mouvements semblables pourront être élaborées et précisées."
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=20649
Suis-je trop naïf?
Suis-je dans l'erreur?
Rédigé par : Sébas | 18 août 2010 à 05h04
@ Sébas
La SAQ, Loto-Québec et Hydro-Québec sont des monopoles, Amazon n'en est pas un. Il faut faire la différence.
Une autre entreprise, disons BeluBooks, peut ouvrir demain et détrôner Amazon. Aucune ne peut détrôner nos trois monopoles de l'alcool, du jeu et de l'électricité.
Pour ce qui est d'avoir des milliers d'Amazon, je ne vois pas la pertinence.
Rédigé par : Gilles Guénette | 18 août 2010 à 06h50
@Sébas,
"Ouais, je suis désolé pour mon message d'hier: j'ai été raide avec vous et comme vous j'étais content que le parti conservateur abolisse *l'obligation* de répondre au recensement long."
J'ADORE discuter avec vous. Vous avez des opinions tranchées et percutantes et vous êtes toujours passionné et énergique dans vos interventions. Vous n'êtes pas tiède, vous êtes bouillant, j'adore ça. On sent qu'il y a tout plein de vie, d'idées et de passions en vous.
Rédigé par : Libre Entreprise | 18 août 2010 à 08h07
@Sébas,
"Au fond, j'essaye seulement d'unir tout le monde "ordinaire" (Nous visons pas mal tous le même BUT, mais presque personne est d'accord sur le moyens pour y arriver), autour de LA réalité ;"
Justement, il y a une chose que je n'ai jamais compris. Le monde ordinaire, ceux qui vont travailler et paient des impôts, ce monde là constitue la majorité.
Comment se fait-il qu'un toute petite minorité d'enturbanés ou d'enkirpanés arrivent à se faire entendre haut et fort dans les médias qui courrent après eux comme des paparazzis obsédés et qu'ils arrivent à faire bouger le gouvernement, changer des lois, accélérer les choses.
Regardez comment ils ont réussi à faire accepter le Kirpan. Regardez Maher Arar et ses beaux 11 MILLIONS $$$. La grande majorité des gens faussement emprisonés au Québec ne reçoivent même pas 11 mille !!! Maher Arar a reçu 11 Millions seulement parce qu'il est membre d'une "communauté culturelle".
Pourquoi alors que les contribuables, qui sont majoritaires, n'arrivent pas à former un solide groupe de pression et à se faire entendre ?
Aiment-ils tous tant que cela payer trop d'impôts et travailler pour rien ?
Rédigé par : Libre Entreprise | 18 août 2010 à 08h14
@Gilles Guénette,
"La SAQ, Loto-Québec et Hydro-Québec sont des monopoles, Amazon n'en est pas un. Il faut faire la différence."
La différence est plus subtile que vous ne le croyez. Amazon vend des produits maudits par toutes sortes de lois sur la propriété intellectuelle. Aux USA le commerce inter-états et international est régi par des lois strictes.
Si les lois sur la propriété intellectuelle n'existaient pas, bon nombre de "ti-counes" pourraient ouvrir leur propre site internet et distribuer toutes sortes de contenu vidéo, livres électroniques, médias et faire concurrence au Kindle et au Ipad.
Amazon ne peut exister que dans le cas d'une stricte réglementation sur la propriété intellectuelle, sinon il y aurait des milliers de Amazon pour le bonheur de tous.
Ceci étant dit, j'ai toujours trouvé les livraisons d'Amazon rapide et ses prix concurrentiels.
Rédigé par : Libre Entreprise | 18 août 2010 à 08h19
@Rémi,
"Costco ne tueras jamais le livre Québécois ou les librairies. Pour les même raison que costco n'a pas tué les magasins de linges, les vendeurs de pneus, les magasins d'électronique, les épiceries, les postes à essences, les pharmacies etc..."
Non, mais Costco a réussi à tuer mon envie de magasiner chez eux.
Avec leur arrogance et leur suffisance au sujet de la carte de membre et la façon dont ils sont bureaucratique et autoritaire concernant la carte et les critères pour être membre fait en sorte qu'ils peuvent aller se faire foutre.
J'achète de la nourriture pas chère en gros, alors Loblaws et Maxi font très bien l'affaire.
Costco ne veulent pas de ma clientèle et ils ne l'auront pas.
Rédigé par : Libre Entreprise | 18 août 2010 à 08h22
Les commentaires montrent bien à quoi tend en fait la défense du prix unique. Finalement, c'est de subventionner les "petits" éditeurs qu'il s'agit, plus que les petites librairies. Avec de grands mots à la clé : sauvegarder la démocratie, le reflet de la société (sic), etc. Et au passage l'avis que la tradition culturelle au Québec est trop faible, ou trop récente, et qu'il faut l'épauler. On reconnait les arguments, toujours les mêmes, condescendants : il faut nous aider malgré nous. Il faut que l'acheteur, cet ignorant, soit taxé pour le bienfait d'une cause dont il ne prend peut-être pas la mesure. Cela me dérange profondément. Pour moi, les bons ouvrages trouvent leurs lecteurs ; à chacun de se débrouiller pour les trouver au meilleur prix, ce qui est tout à fait possible. De plus, la plupart des ouvrages des petites maisons d'édition subventionnées n'ont aucun intérêt, ou remâchent les vieilles doctrines gauchistes. Pas étonnnant que personne n'en veuille. Je ne vois pas pourquoi le prix d'achat d'un livre qui m'intéresse devrait servir à les faire vivre.
Quant à dire que le prix unique est nécessaire parce que les ouvrages québécois ne tirent qu'à 5 000 exemplaires, c'est prendre encore le problème à l'envers. Les romans d'A. Indridasson, dont parle Teilzeitberliner, sont écrits en islandais. Il y a encore moins d'Islandais que de Québécois francophones, pourtant ses ouvrages sont traduits dans toutes les langues. La raison ? Parce qu'ils sont BONS ! Je suis désolée de le dire mais ce que je vois de la littérature québécoise n'est pas attirant : très auto-centrée, axée sur le passé, ou gauchiste gnangnan. Si elle était plus intéressante, elle pourrait se vendre aussi en France, ce qui élargirait son marché. Les Français adorent les livres venus d'ailleurs ...
Voilà une anecdote qui illustre bien la paresse de certains "petits" éditeurs québécois. Un de mes amis - français - a écrit un petit livre très sympathique où il est beaucoup question de pêche et de chasse. Bien que sans rapport direct avec le Québec, il avait pensé qu'il pourrait trouver un éditeur ici. Je me suis chargée des contacts pour lui. Le résultat a été édifiant. Ceux qui ont daigné retourner mes appels ont dit la même chose : est-ce un auteur québécois ? Non. Alors cela ne nous intéresse pas. Mais le contenu est vraiment ... Pas la peine d'aller plus loin, le contenu n'intéressait personne. Finalement l'un d'eux a quand même bien voulu se donner la peine d'expliquer : nous recevons des subventions à condition d'éditer des auteurs québécois, si je publie votre bonhomme je perds ma subvention.
Rédigé par : Marianne | 18 août 2010 à 11h03
Sur le site de Costco, il n'y a aucune section réservée aux livres: http://www.costco.ca/browse/mainshop.aspx?cat=22366&eCat=BCCA%7C22366&lang=fr-CA&whse=BCCA&topnav=&sl=true
Et lorsqu'on fait une recherche avec «livre», on obtient 3 entrées: le Livre électronique WISEreader N518, à 199,99 $, le Livre de reçus numérotés Blueline, à 24,49 $, et le Livre d’adresses Blueline, à 8,99 $.
Avec «roman», on obtient 2 entrées (pas rapport): Table de massage Roma de MasterMC, à 239,99 $, et la Collection de literie Roma...
Très menaçant pour l'industrie du livre québécois indeed ;-)
Rédigé par : Gilles Guénette | 18 août 2010 à 11h44
Pour Amazon, on oublie que beaucoup de petits vendeurs (et même des particuliers) utilisent ce site pour avoir une vitrine pour vendre leur livres à l'image d'Abebooks.
Un vendeur assez connu par exemple est Better World Books qui a un stock incroyable de livres usagés.
Rédigé par : Mathieu NV | 18 août 2010 à 13h54