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16 août 2010

Commentaires

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Maxime Lamontagne

Amazon est une mine d'or pour les petites librairies indépendantes. Il suffit que ces librairies mettent tous leurs livres en catalogue sur Amazon.

L'année dernìère, j'ai acheté un livre de 2 dollars d'une librairie indépendante de l'Oregon, via Amazon. Je m'attendais à recevoir le livre six mois après, avec la moitié des pages détachées. Le livre est arrivé dix jours plus tard, en condition presque parfaite: Je n'étais que le deuxième ou le troisième à avoir ouvert ce livre.

Ce que n'aiment pas certains, c'est qu'il soit devenu si facile de se procurer des livres.

Prenons Pessoa, déjà mentionné dans les commentaires. Avant, pour quelqu'un qui voulait se procurer toutes les oeuvres de Pessoa, il fallait, pendant des années, visiter régulièrement les petits libraires, en espérant que quelqu'un veuille bien y amener une édition usagée de Pessoa. Les plus riches avaient accès aux libraires de Paris, les plus chanceux étaient devenus amis avec le libraire du coin. Ces derniers pouvaient se constituer une collection complète de Pessoa en 5 ou 6 ans, au lieu de 10 à 15 ans pour les autres.

Aujourd'hui, il suffit d'une connexion Internet pour avoir toute la collection de Pessoa à sa porte, en deux semaines (1 semaine si on veut payer pour une livraison rapide).

Acheter un livre de Pessoa sans connaître le libraire du coin? C'est inacceptable pour certains, qui préfèrent un monde où seulement quelques individus, bien connectés, peuvent se procurer certains livres.

L'engagé

@ Marianne et à ceux qui suivent encore le fil...

Les Islandais sont des lecteurs exigeants, sans doute les plus exigeants de la planète et ils sont en outre férus de culture, la participation de l'État étant d'ailleurs forte pour soutenir la production de ce pays singulier. L'individu est tributaire du social, je ne suis pas étonné que votre Islandais soit populaire, merci pour la suggestion en passant.

C'est triste pour votre ami, j'espère qu'il sera édité, mais j'aimerais d'abord comprendre les raisons pour lesquelles vous avez écrit cette phrase : «Je suis désolée de le dire mais ce que je vois de la littérature québécoise n'est pas attirant : très auto-centrée, axée sur le passé, ou gauchiste gnangnan» Vous avez fait une thèse en littérature comparée sur le sujet, qu'est-ce qui vous donne cette froide assurance?

On n'est justement pas un très gros marché, mais la culture est une richesse, elle est source d'innovation. L'innovation et l'efficience sont les piliers d'une bonne compétitivité, la culture, la littérature, les arts, ce n'est donc pas une dépense, c'est un investissement.

Smith lui-même, dans «La richesse des nations» ne dit pas le contraire quand il caractérise la dite richesse autrement qu'en terme mercantile. Par ailleurs, il est un adage économique qui prétend que la mauvaise concurrence chasse la bonne. J'entends trop souvent l'argument voulant que «les politiques et les interventions ruinent le libre-marché», comme si le marché était possible sans une quelconque forme d'organisation politique, il n'y a jamais eu d'espèce d'utopie d'un libre-marché parfait s'organisant uniquement selon la loi de l'offre et de la demande et tendant vers l'équilibre pour le bénéfice de tous. C'est une fiction, une expérience de pensée.

Quitte à avoir des politiques et à régir l'économie, autant chercher les meilleurs effets. En fait vous critiquez que le prix unique soit une bonne mesure, mais son rôle est précisément de créer un certain équilibre. S'il est vrai que lorsque le livre est entre nos mains chez un «gros» (certains font une fixation sur Costco alors qu'il s'agit d'un exemple, remplacez-le par Archambault), nous aurons moins tendance à y aller si nous savons que notre libraire offre les même prix.

Ce qu'on perd avec les super-escomptes, on le gagne en gardant des acteurs, lesquels permettent une concurrence qui n'est plus seulement liée aux prix, mais à l'expérience qu'offre la librairie, à son offre éditoriale si l'on veut.

Enfin, vouloir aider sa culture nationale n'est pas économiquement préjudiciable quand on sait que la culture américaine profite littéralement d'un dumping culturel : des circonstances historiques lui ont permis de profiter des deux guerres pour prendre un essor et de constituer de puissants oligopoles cinématographiques, musicaux, médiatiques et techniques pendant que l'État les aidait fortement à partir à l'assaut des marchés étrangers. Dans le contexte de l'hégémonie culturelle américaine, encourager sa culture est une façon de permettre à ses propres entrepreneurs d'avoir des idées singulières et à la société de se réfléchir et par là, indirectement, d'être compétitive.

Sébas

@ L'engagé :

"L'innovation et l'efficience sont les piliers d'une bonne compétitivité, la culture, la littérature, les arts, ce n'est donc pas une dépense, c'est un investissement."

Eurk, eurk, eurk.

Là j'en ai vraiment marre ! Je viens sur CE site, justement parce que je ne suis plus obligé de lire ce genre de vomi presque PARTOUT (i.e. dans les médias du troupeau). C'est incroyable comme vous faites le perroquet de TOUTES les idées mainstream. J'espère que vous ne pensez pas que vous êtes un "libre penseur", car là, ça serait le comble...

Faites au moins un effort pour réfléchir aux concepts que vous régurgiter !

Ce sont des idées (si belles en apparence, mais si destructrices et anti-démocratiques en réalité), comme ça, qui sont en train de tout détruire.

Et NON, non et non, acheter un livre EST une dépense. Payer pour de l'art EST une dépense, etc. J'le'sais que ce n'est pas exactement ce que vous dites, mais justement, vous changez toujours la réalité pour qu'elle "fitte" dans votre idéologie...

Et ceux qui disent que la "Cullll-turrrre" (HYPER soutenue pas l'état!), est "un pilier d'une bonne compétitivité"(sic), sont presque tous des étatistes/marxistes/corporatistes. Je n'arrête pas de lire ça un peu partout. Mais rien n'est plus faux, surtout si cette culture n'est que divertissement insipide ou toujours "idéologiquement orientée" sans UN sens: l'étatisation/collectivisation de nos vies.

Moi je ne veux PAS payer pour la décadence "occimentale", ai-je le droit de le dire? Oui, mais cela ne change rien à rien, car nous sommes dirigés par des p'tits dictateurs marxistes/corporatistes bien-pensants...

Ayez le courage de soumettre vos idées à un référendum "populaire" et vous allez voir fondre vos subventions plus vite que vos théories réchauffistes.

Et dans notre système étatique:

Construire une route EST une dépense (qui va en plus, directement sur la dette!).

Le "système" de "maladie" EST une dépense.

L'assurance médicaments EST une dépense (en déficit de quelques milliards!).

Etc.

Ah je m'arrête ici avant de devenir franchement méchant...

Sébas

Bon, je suis un peu plus calme...
;-)

Revenons à la BASE de LA réalité (si vous croyez encore qu'elle existe....):

Dans le "monde" INTANGIBLE, invisible, intérieur, etc, "se cultiver" peut être considéré comme un investissement sur soi. Comme la prière/méditation, etc.

MAIS CELA RESTE UN ACTE PERSONNEL/INDIVIDUEL, sinon cela devient toujours -sans exception- du brainwash au service D'UNE OU DE PLUSIEURS idéologies.


Et nous sommes AUSSI des humains, avec un corps...
Donc, dans le monde platement matériel, une dépense EST et restera TOUJOURS UNE DÉPENSE. Et non je ne suis pas un pauvre plouc égoïste/égocentique qui ne comprends pas vos concepts soi-disant pour le bien commun'iste... ou qui ne comprends pas l'être humain... ou le fonctionnement d'une société.

Au contraire, je comprends justement trop bien pourquoi vous pensez comme vous le faites, car je pensais exactement comme ça(et comme vous et comme les bien-pensants dans les médias), avant de comprendre la triste et plate réalité. Mais en lisant ça, ne pensez surtout pas que je pense que nous ne pouvons pas essayer d'améliorer notre monde, mais pour se faire, il faut poser les bons diagnostics, sinon, les solutions ne vont qu'empirer la situation.

Continuons:

Un INVESTISSEMENT dans le monde matériel, a comme but les profits(mot diabolique ET très mal compris par nos étatistes/marxistes).

Dans un état collectivisé comme le nôtre, TOUT ce qui est DÉPENSÉ par le gouvernement, reste une dépense. L'investissement est un concept qui ne devrait jamais s'appliquer à tout ce que l'état fait (sauf pour des cies comme Hydro... même si leur situation de monopole ne les incite pas trop-trop à rester hyper compétitif), car son but (subvenir/répondre à TOUS les besoins?), n'est pas du tout le même qu'un entreprise, une coop, etc.

D'ailleurs, n'avez-vous pas remarqué que tous ces concepts erronés (ou déconnectés de LA réalité), sont en train de mettre l'occident face à un mur? Le mur de la triste et plate réalité... financière?

Je continue:

Le libre marché EST naturel et n'est PAS une système inventé à partir d'une théorie (comme le pense tous les marxistes/étatistes). Mais nous ne vivons presque plus dans un tel marché.

Etc.


Mathieu NV

C'est toujours le même argument, les Américains font du dumping culturel. Si on sort un peu du monde occidental, on réalise que les films d'Hollywood ne sont pas si populaires que cela. Même que les États-Unis ne sont pas vraiment présents dans plusieurs régions du monde.

-Et les Indiens avec Bollywood qui est roi et maître chez des milliards de personnes?
-Et les Brésiliens (et on pourrait aussi ajouter les Coréens dans le monde Asiatique et les Égyptiens et les Libanais dans le monde Arabe) dont leurs téléromans sont exportés dans une centaine de pays?
-Et les Japonais et l'industrie de l'Anime?
-Sans oublier le Cirque du Soleil qui est probablement l'entreprise du cirque la plus grosse au monde. Soit dit, les nationalistes sont très contents de voir une entreprise de chez eux réussir partout au monde. Pourquoi devrait-on se fermer aux autres entreprises venant d'ailleurs?

Ah oui, c'est vrai, tout cela est considéré comme exotique...


@M. Lamontagne:

Je suis à 100% d'accord avec vous sur ce point. Sur Amazon, il est très facile de choisir de qui on veut acheter notre livre. En fait, malgré que j'ai souvent une préférence aux livres reliés de bibliothèque en mylar, je dois dire que le fonctionnement d'Amazon semble inconnu pour beaucoup de gens.

@Sébas:

Tu viens de mettre le doigt sur le bobo. Le problème est que si on réfléchit davantage sans répéter des trucs entendus ailleurs, on réalise que:

-Pourquoi devrait-on subventionner une telle oeuvre culturelle au lieu d'une autre selon des méthodes arbitraires. Est-ce que nos goûts sont tous différents ou doivent-ils venir selon les goûts de certaines personnes?

-Je vois rien de mal de dire que la culture est importante mais doit-on dire que c'est très peu durable d'avoir une culture qui est basée sur le corporatiste. Or, à voir ceci le milieu culturel devient totalement connecté de la réalité, où son seul but est au lieu d'assurer son indépendance, il tente de quêter à l'état.

Le problème vient que l'étatisation de la culture amène au phénomène contraire comme pour l'étatisation de la charité. Pour moi, la culture est autant écouter du country dans un bar western que lire du Sartre. Malheureusement, il existe certaines élites culturelles qui ne réalisent pas que les goûts culturels sont individuels, tout comme le fait de nos goûts par rapport à la nourriture car nous ne mangeons pas tous la même chose.

Sébas

Ouais Mathieu NV,

Nous sommes des hérétiques:

nous sommes que des égoïstes/individualistes qui insistons sur les droits et la liberté individuelle, car nous savons que c'est uniquement ce genre de société qui donne la vraie solidarité, et qui peut durer dans l'temps. Et n'est-ce pas vrai que le collectivisme forcé nous rend tous de plus en plus individualistes, égoïstes et "uniformes".

Bonne formule ?

COLLECTIVISATION FORCÉ = égoïsme = individualisme = uniformité = décadence.

PROTECTION DE L'INDIVIDUALITÉ et des DROITS SACRÉS = générosité = solidarité = originalité = vertu

***

@ Tous les engagés (avec l'argent de NOS taxes et NOS impôts) de ce monde:

Etes-vous pour que l'état "investisse" dans les radios poubelles (sic) de ce monde ?

Si demain matin je demande des subventions pour ouvrir une radio "franchement" de droite (selon vous et tous les étatistes/marxistes de ce monde), vais-je avoir même un rendez-vous?

Etes-vous pour la subvention des écoles "franchement" confessionnelles?

Etes-vous pour que l'état-nounou subventionne tous ces écrivains:

COLLABORATEURS

Adam Allouba
Christopher Awuku
Jayant Bhandari
Paul Beaudry
Mathieu Bréard
Jean-Louis Caccomo
Pierre Desrochers
Yvon Dionne
André Dorais
Francis Dumouchel
Bogdan C. Enache
Sean Gabb
Marc Grunert
Jasmin Guénette
Randy Hillier
Carl-Stéphane Huot
Daniel Jagodzinski
Mathieu Laine
Jean-Hugho Lapointe
Chris Leithner
Pierre Lemieux
Jean-Luc Migué
Rep. Ron Paul, MD
Michel de Poncins
Erwan Quéinnec
François-René Rideau
Jérémie T. A. Rostan
Serge Rouleau
Pascal Salin
Gennady Stolyarov II
Harry Valentine
Christophe Vincent
Edward W. Younkins


http://www.quebecoislibre.org/


***


"Comme qui'disent" en anglais:

I REST MY CASE !

Sébas

p.s.

"Etes-vous pour que l'état-nounou subventionne tous ces écrivains... et que leurs livres soient distribués dans nos écoles étatiques / collectivistes, AUTANT que les livres des marxistes / socioconstructivistes / etc ?

L'engagé

À Sébas,

Parce que vous ne faites pas le perroquet?
vous croyez que 132 blogues ne rabâchent pas les mêmes rengaines?

On n'est plus en 1771, la valeur de l'argent n'est plus inscrite dans un support matériel, la richesse est pour ainsi dire virtuelle.


Vous écrivez : «Le libre marché EST naturel et n'est PAS une système inventé à partir d'une théorie (comme le pense tous les marxistes/étatistes).»

J'aimerais bien connaitre vos fondements. Friedrich von Hayek, un économiste que les gens de droite aiment bien citer, dit pourtant dans «scientisme et science sociale» que la manie des sciences sociales d'imiter les sciences pures est une bêtise :« Cette ambition d'imiter la Science dans ses méthodes plus que dans son esprit allait, pendant quelque cent vingt ans, dominer l'étude de l'homme, mais elle a dans le même temps à peine contribué à la connaissance de phénomènes sociaux.» Sans vouloir vous faire de la peine, l'économie est une science sociale.

On voudrait faire des lois économiques des lois aussi sacrées que la loi de la gravitation, qu'on lance une pierre en l'air, elle va toujours retomber, qu'on la lance sur quelqu'un, on aura pas toujours la même réaction, l'image provient de Jacques Généreux, dont j'ai déjà parlé.

En somme, vous vous méprenez entre le prix d'une chose, d'une action et la valeur que celle-ci représente. Le cout de production d'une route peut effectivement être mis sur le compte des dépenses, mais la valeur réelle de la route, c'est à dire son utilité n'est pas quantifiable, c'est un bien public qui n'a pas à être vendu et par là, ne peut s'insérer dans un mécanisme de spéculation.

En excluant qu'il soit possible de produire de la richesse autrement que par la création de biens, et ensuite par les échanges vous vous assurez sur ces biens, vous impliquez automatiquement que toute intervention étatique soit forcément tributaire d'une ponction de ces dits biens, à la manière d'un parasite, mais ce n'est pas le cas. Observez par exemple les mécanismes boursiers, telle entreprise arrive à créer une image forte, par l'entremise de concepts publicitaires géniaux, et vent des chemises 12 fois le prix coutant et par cet incroyable coup, voit sa valeur boursière augmenter. D'après votre sacro-sainte loi du marché, la valeur désormais décuplée de la dite entreprise est réelle parce qu'il y a une réelle demande pour ses actions, son succès étant remarquable. Je vous pose la question, entre le moment du lancement de la campagne et celui de la vente des actions dont le prix monte, l'entreprise n'a-t-elle pas acquis de la valeur?

D'après les thèses néoclassiques, la valeur a augmenté. D'où vient donc la valeur? Le coton est le même, les machines sont les mêmes, mais quelque chose persuade les investisseurs qu'il y a beaucoup de dividendes avec cette entreprise. Qu'elle est cette chose? Avant la dite campagne qui a lancé les vente dans notre exemple fictif, la valeur était uniquement un potentiel dans l'espace des «créatifs» chargés de concevoir ladite campagne, à la rigueur, elle était intrinsèque, liées directement au savoir-faire des concepteurs.

Alors, d'où ont-ils pris la leur valeur? On en arrive à cette idée de culture, on a transmis «quelque chose» à des individus et par là on les a rendu compétent à créer de la valeur. Pour que cette «chose» soit transmise, on a besoin d'institutions, construire, entretenir ces institutions, voilà un rôle pour la société, mais peut-elle y parvenir si on a des monades désorganisées en compétition? Non, on a besoin d'un minimum d'ordre, les fameuses structures et conventions politiques et économiques.

Cette histoire permet de comprendre le rôle de la culture, des institutions culturelles, c'est vrai pour la pub, c'est vrai pour le gars qui travaille chez Shell, c'est vrai pour le gestionnaire qui met au point un nouveau modèle ou pour le citoyen qui se met soudain, après une lecture touchante, à s'impliquer dans sa communauté. Nous sommes tributaire des effort que met l'État (c'est-à-dire nous même en tant que société) à garantir l'éducation et l'instruction.

Dans l'idéal, on lit du Sartre (je reprends un exemple donné plus haut) ET on écoute du country. À la lumière du fait que ce sont les humains et leurs innovations qui font croitre la richesse, les mesures susceptibles d'augmenter chez ces mêmes humains l'aptitude à l'innovation et à l'efficience ne sauraient être considérées comme de vulgaires dépenses.

En ce sens, il suffit d'un Cotsco (pour reprendre cet exemple) pour augmenter la «valeur» de la société, 122 Cotsco, en dehors de l'activité brute, n'augmentent pas cette valeur intangible que j'ai identifiée chez mon publicitaire, car ces Cotscos sont tous pareils, ce sont des matrices à conformisme, tandis que 122 librairies (ou autres commerces) indépendantes seront différentes.

On a besoin de plusieurs idées pour s'en faire une bonne. Les bonnes idées, voilà la véritable richesse... En définitive, les États qui arrivent à équilibrer leur budget avec une fiscalité souple et légère sont peut-être nuls s'ils n'arrivent pas à créer des mécanismes, des institutions pour faire croitre les richesse, contrairement à des États dont la fiscalité est plus costaude, mais qui arrivent à augmenter la capacité de leurs citoyens à avoir de bonnes idées et de les réaliser.

Le prix du livre unique participe à ce genre d'intervention, bien qu'il s'agisse d'une mesure coercitive, ses effets sont socialement prompts à mousser la diversité et donc les potentiels de croissance de richesse.

Sébas

@ L'engagé qui écrit:

"Parce que vous ne faites pas le perroquet?
vous croyez que 132 blogues ne rabâchent pas les mêmes rengaines?"

*

Hahahahahahahahahaha
Celle-là c'est la meilleure de l'année!

Est-ce que nous vivons en démocratie, parce ce que nos "zélites" le disent sans arrêt?

Et vous essayez d'inverser les rôles, là. NOUS, LES BLOGUEURS, NE SOMMES PAS PAYÉS, PAS AUSSI PUISSANTS QUE LES MÉDIAS DE MASSE, etc. Alors, svp, soyons sérieux 2 secondes ! Vous, vous répétez les idées mainstream de nos élites marxistes ou corporatistes (de droite), et nous les blogueurs, représentons ce que MONSIEUR ET MADAME TOUT LE MONDE PENSENT vraiment, mais ils n'ont pas -pour la plupart- le temps et/ou l'envie/patience et/ou le talent pour combattre le vomi mainstream -et omniprésent- actuel. A un moment donné, trop de vomi, donne le goût de vomir.

Je répète mon idée:

Ayez le courage de soumettre TOUTES les idées mainstream actuelles à des référendums populaires ("populistes", comme nos zélites déconnectés aiment les appeler!), et vous allez -enfin- connaitre la signification du mot: HUMILITÉ ou du mot DÉMOCRATIE "par le peuple, pour le peuple"...

Merci bonsoir.

***

Vous dites:

"On n'est plus en 1771, la valeur de l'argent n'est plus inscrite dans un support matériel, la richesse est pour ainsi dire virtuelle. "

Ouais, mais les intérêts, doivent être payés, eux... sinon, un beau p'tit policier viendra vous y contraindre.

Bienvenue dans la triste RÉALITÉ, étatique, actuelle (qui n'a plus rien à voir avec un véritable marché ou avec la démocratie par le peuple, pour le peuple: TOUT EST DÉCIDÉ PAR UNE PETITE ÉLITE ET NOUS VOYONS OU TOUT ÇA EST EN TRAIN DE NOUS MENER!).


***

Pour le reste, je m'abstiens, car je vais vraiment devenir méchant. Je n'ai plus autant de patience qu'avant(DSL POUR LES MAJUSCULES, EN PASSANT), pour rester poli devant autant de "perroquage".

Sébas

@ L'engagé qui écrit:

"J'aimerais bien connaitre vos fondements. Friedrich von Hayek (...)"

*

Je vais être TRÈS honnête avec vous:

Je n'ai LU AUCUN des grands penseurs libertariens -à part Ayn Rand. Mais seulement après avoir compris les bases de la pensée libertarienne. (et j'ai lu des extraits de plusieurs auteurs et ce, souvent, mais pas leurs livres au complet).

C'est la logique pure /réalité pure (elles existent ou pas selon vous?), qui mène ma vie, intellectuelle.

POINT.

p.s.
Si vous répondez -directement et honnêtement- à ma(mes) question(s) du 18 août 2010 à 20h44 et à celle du 18 août 2010 à 20h51, je vais prendre le temps de discuter un peu plus avec vous.

Mathieu NV

@L'engagé:

Je vous recommande de lire sur la théorie de l'école Autrichienne de l'économie. À mon avis, à la limite il faut différencier la macro-économie qui est davantage une science sociale que la micro-économie. Par exemple, en micro-économie, la loi de l'offre et de la demande est vraiment quelque chose de très important pour expliquer les relations commerciales et structurelles dans une sphère donnée limitée, sinon d'expliquer des choses qui sont loin d'être strictement économiques.

Le problème vient justement que les états tentent justement d'essayer de trouver des règles économiques pour essayer de justifier leur rôle de pouvoir planifier l'économie. Or, le problème est la valeur est selon ce qu'elle veut selon la loi de l'offre de la demande et non selon une supposée valeur de travail dont plusieurs écoles d'économie. Par exemple, si je passe des centaines d'heures à construire un truc avec de la ferraille dont personne ne veut, cela veut peut-être avoir une valeur en terme de temps mais non sur la loi de l'offre et de la demande. Tout comme, qu'à l'inverse, si une personne qui a un talent incroyable (disons en musique) va faire des milliers de dollars pour un concert qui dure seulement quelques heures.

En parlant de Costco, je voulais simplement mentionner que les biens que l'on retrouve dans un Costco au Canada, au Mexique, à Taiwan ou au Japon sont totalement différents.

Derteilzeitberliner.wordpress.com

Alors comme ça, les Islandais font des bons livres parce qu'exigeants et férus de culture, donc si les Québécois en font de médiocres parce qu'ils s'en foutent, il faut quand même les subventionner?

Faute de trouver la donnée 2010, en 2009 le budget alloué à la culture en Islande a été de 10.5 milliards de couronnes islandaises sur un budget total de l'État de 555.6 milliards. Certes, n'excluont pas le financement local mais 2% des dépenses de l'État, je n'appelle pas cela "gras".

On pourrait même pondérer le tout, à la lecture de l'enquête sur la consommation de la culture par les Islandais (Ici en islandais: http://www.menntamalaraduneyti.is/media/MRN-pdf/Islensk_menningarvog_skyrsla.pdf) que les gens se déplacent pour les évènements, achètent livres et disques en masse. Alors, au moins, on ne subventionne pas dans le vide...

On ne méprise pas non plus la culture populaire, personne ne snobbe les artistes qui exportent leur travail, par exemple en chantant en anglais. Et, dans les grands festivals, on oublie les omniprésentes commandites étatiques et compagnie, les grandes entreprises prennent les devants.

C'est presque insultant d'affirmer que la nationalisation est le salut d'une culture dont le produit le plus reconnu a été crée il y a mille ans, à une époque où cette société était un modèle de libertarianisme.

Mathieu NV

Pourtant comment expliquer que les Québécois ne sont pas ceux qui dépensent le plus en Amérique du Nord pour les musées, les spectacles et les livres? Pourtant, l'Alberta est en tête de liste malgré tous ces stéréotypes sur plusieurs éléments quant à la culture.

Or, à la longue, la nationalisation de la culture amène la même logique qu'avec la charité. L'individu donne moins à cause qu'il considère que l'état s'en charge.

Rémi

@ L'engagé qui écrit: "En somme, vous vous méprenez entre le prix d'une chose, d'une action et la valeur que celle-ci représente. Le cout de production d'une route peut effectivement être mis sur le compte des dépenses, mais la valeur réelle de la route, c'est à dire son utilité n'est pas quantifiable, c'est un bien public qui n'a pas à être vendu et par là, ne peut s'insérer dans un mécanisme de spéculation."

C'est faux. Il est possible d'estimer la valeur réelle de la route. Combien seriez-vous prêt à payer pour utiliser la 40 entre Québec et Montréal? Multiplié par le nombre de voyages et vous avez sa valeur. Ce n'est pas parce que l'état monopolise les routes et que les utilisateurs n'ont aucune idée de la valeur du service que la route n'a pas de valeurs.

Avec une vrai compétition, le voyageur évaluerait les coûts des différents mode de transports et choisirait celui qui lui convient le plus, en fonction du temps, du coûts, de la sécurité, du trajet etc.... Qui sait? Peut-être que le train s’avérerait moins cher dans la majorité des cas.

Mais l'état, en cachant le coût réel des autoroutes, rend impossible de connaitre la vraie valeur des différends mode de transport.

L'engagé

À Derteilzeitberliner :

Les budgets du Québec, de 2001 à 2005, alors que le Ministère de la culture et des communications n'était pas encore amalgamé à celui de la condition féminine montrent clairement que le financement par le gouvernement du Québec est de moins de 1 % du budget, on oscille entre 0,97 et 0,98% (source Plan budgétaire, Finances Québec 2005). Si vous trouvez que le financement islandais n'est pas gras, dites-vous que c'est néanmoins le double du nôtre.

Quant à la société libertarienne idéale dont vous parlez, s'agit-il de l'oligarchie par laquelle quelques familles ont contrôlé un large pan des terres au treizième siècle?

À Rémi :

Vous ne trouverez pas de consensus chez les économistes pour trouver le modèle et la méthode pour calculer la valeur de votre route. Son prix va varier en fonction du nombre de voyage, mais ce dernier dépend de facteurs économiques, politiques et sociaux qui ont parfois peu à voir avec la route elle-même. La route, en tant qu'axe de communication essentielle au commerce aura une influence propre et des effets insoupçonnés. La route vaut plus que la somme donnée de ceux qui auraient hypothétiquement payé pour l'utiliser. Inversement, si vous mettez à faire en sorte que ce soit désormais les usagers qui l'amortissent, un nombre impressionnant d'entreprises pourront s'en détourner et vous pourriez voir se manifester des effets pervers. Penser seulement aux travailleurs qu'ils faut embaucher, aux experts qu'ils faut former, à leurs salaires et à leurs dépenses et vous voyez que la route est un rouage économique par sa seule conception.

C'est d'ailleurs précisément le genre d'infrastructures que même les fondateurs des économies libérales laissent à l'État en raison des couts énormes qu'elles engagent. La concurrence et le libre-marché sont d'ailleurs connus, même chez les économistes de droite, pour être créateurs d'externalité et ne pas être les plus efficients en terme de conservation des ressources.

Votre calcul est une simplification, non seulement il est impossible de faire une estimation correcte, mais vous ne caractérisez que la valeur marchande et non la valeur économique de votre route.

Enfin, Sebas

«Un INVESTISSEMENT dans le monde matériel, a comme but les profits», faux. Un investissement dans un contexte d'affaire, dans la recherche immédiate de rendement correspond certes à votre définition, mais nous ne sommes pas, «dans le monde matériel» tous le temps des «homo-économicus», nous ne sommes pas constamment des sujets en interactions marchande en but de tirer un bénéfice. Comme l'a si bien dit Aristote, l'homme est un animal social... Les sociétés, les collectivités, les familles peuvent très bien investir sans chercher un profit, du moins pas un profit pécuniaire. Tout dépend en somme de votre définition du «profit» et cela est politique. Une société peut décider d'encourager la justice sociale pendant que l'autre préfère favoriser l'enrichissement des particuliers. Ainsi une société peut privilégier une vision «État-providence» avec des citoyens moins riche, mais de superbes bibliothèques et piscines gratuites, pendant qu'une autre permet à ses citoyens de s'acheter un «BBQ» souvent et encourage les citoyens à afficher leurs réussite avec la voiture de l'année.

Pour que votre libre-marché soit autre chose qu'une jungle avec une guerre perpétuelle de rapports de forces dont les plus petits font les frais, vous avez besoin de mécanismes régulateurs (lois, contrat, monnaie, conventions, services, etc.), ce sont ces derniers qui lui permettent d'exister, d'où la nécessité de l'État. Vous le voulez minimal, je comprends, mais d'un autre côté il y a des choses qui doivent demeurer un bien public et pour lesquelles quelqu'un n'a pas à faire un profit. Par exemple, la paix sociale est importante et pour l'obtenir, il faut qu'il soit possible de faire une ascension sociale, sinon ceux qui sont dépourvus de cette chance vont simplement se révolter et ça n'aidera certainement pas le commerce.

Quant à vos questions, je résume ma position par cette proposition : je souhaite que les gens se saisissent de l'État, qu'ils ne le laissent pas entre les mains des regroupements d'intérêts (je pense ici particulièrement à aux fédérations des chambres de commerces et au Conseil du Patronat et aux «big shots», je préfère que ce soit la société civile qui occupe les centres de pouvoir. Je pense que nous avons des structures démocratiques, mais que nous participons pas assez à ces dernières, je suis donc favorable à toute politique qui prend d'abord en compte l'intérêt public, qui encourage le débat social et qui fait connaitre nos institutions, bref qui redonne le pouvoir au citoyen. Ce qu'on enlève à l'État permet au privé de s'engouffrer et ce n'est pas toujours pour le bénéfice du citoyen, pourquoi? Le privé cherche son profit propre, ce n'est pas nécessairement corolaire au bien de tous, je trouve farfelu les théories utopistes qui imaginent un marché parfait où le privé est docile alors qu'on peine, avec tous nos moyens à discipliner les voyous.

Je préfère plutôt que ce soit les citoyens qui bâtissent les politiques, en occupant un maximum toutes les sphères démocratique existantes (et en créant de nouvelles sphère quand il faut) que de leurs soumettre des idées par référendum si ce sont les mêmes vieux intérêts corporatistes qui décident des questions et de modalité de la consultation.

Ainsi, avant que de voir les gens dans la rue pour exiger des référendums, j'aimerais les voir poser des questions lors des assemblées municipales, s'investir dans les centre de décisions de leur communauté et appeler leurs députés de temps en temps. Je crois que quand il existe de véritables forum pour le débat social, les référendums ne sont que rarement nécessaire, je suis absolument contre des référendum s'il n'est pas possible de diffuser l'information nécessaire à la prise de position et s'il est difficile de permettre une critique accessible et constructive des diverses options proposées.

Pour cela, il faut des citoyens informés, je ne suis donc pas contre la création de nouveaux médias et non, je n'aime pas les écoles confessionnelles si leur financement est public, s'il est privé à 100%, les gens peuvent bien envoyer leurs enfant chez Raël dans ces conditions (c'est un exemple), je le déplore, mais je ne m'en mêle pas.

On est bien loin du prix du livre unique, mais vous aurez compris que j'encourage cette mesure à l'aune de ses effets et non en fonction d'une grille idéologique. Des pays où la culture est valorisée et où elle est un moteur respecté de l'économie l'ont adopté, nous devrions nous demander pourquoi.

Merci de votre bienveillance.


Sébas

@ L'engagé:

Très content de lire votre réponse. Je ne suis en assez "en forme" pour vous répondre maintenant.

Steven

@L'engagé

On peut calculer le prix que vaut une route comme on peut calculer le prix que vaut à peu près tout bien et services. Ce n'est pas parce que l'État monopolise ce service et force les citoyens à payer un prix que les routes n'ont pas de prix réels. Même chose pour les livres.

Le prix réel d'un bien ou d'un service est ce que les consommateurs sont prêts à payer pour l'obtenir. Un marchand privé peut jouer facilement avec un prix et trouver celui où les consommateurs achètent son bien (ou service) en nombre suffisant mais pas trop. Si le marchand met son prix trop bas, il y aura pénurie car le bien (ou service) sera surconsommé par des gens n'en voulant p-ê même pas beaucoup mais le prenant à cause du bas prix. C'est donc du gaspillage. Si le prix est trop élevé, il aura de la difficulté à vendre son bien ou son service. L'État n'est pas un marchand car il utilise la coercition lorsqu'il transige avec les citoyens. Il force les dispenseurs de ses services à le vendre à un prix unique et il ne déroge presque pas de lui sauf lorsque les distortions deviennent très sévères. À ce moment, il met en place des commissions et des comités afin d'évaluer les prix non selon ce que les consommateurs sont prêts à payer mais selon certains critères bizarres utilisés seulement par lui.

Lorsqu'on regarde les programmes tels que les CPE, l'électricité et l'universalité des soins de santé, il y a de fortes distortions créer par l'intervention et/ou la prise en charge complète (nationalisation) de ces services. Ils sont en pénurie constante. Pourquoi? Parce que les prix bas ou la gratuité entraine une surconsommation de ces services. Ici, on a le pire des 2 mondes, on donne l'illusion de gratuité au peuple car il paye quand même ces programmes au travers des taxes et impôts. En même temps, le gouvernement injecte beaucoup plus d'argent des contribuables dans ces services que ce que les contribuables paieraient s'ils achetaient ses biens et services individuellement. La même chose s'applique pour les routes, l'illusion de gratuité fait que la population utilise beaucoup plus les routes que si elles étaient privées. Cependant, le gouvernement paie le gros prix pour les maintenir en bon *sic* état. Des routes privées seraient en meilleurs états et moins chères au total.

En gros, les Québécois (et bien d'autres citoyens d'autres pays) s'appauvrissent collectivement en confiant au gouvernement la gestion de ces biens et services. L'État dilapide beaucoup plus d'argent pour des résultats médiocres que ce que les citoyens paieraient au total pour des meilleurs services.

Dans le cas du livre, si on met un prix unique, on forcera les citoyens à payer davantage pour les livres. La conséquence sera une diminution de la consommation des livres. En tant que gauchiste favorisant l'éducation universelle du peuple, ça va avoir l'effet contraire de ce que vous escomptez. Les éditeurs seront tout simplement un groupe s'enrichissant au détriment du peuple (et des commerçants de livre) au moyen de la coercition étatique. De plus en plus de gens voulant s'instruire se tourneront vers le marché noir du livre. Je peux déjà voir de plus en plus de livres étant scannés et mis sur internet.

P.S SVP ne pas me donner l'exemple des USA comme un modèle de libre-marché pour les soins de santé. La plupart des soins sont privés mais fortement réglementé par l'État. Ceci cause des distortions de prix importantes. Ne pas confondre "privé" avec "libre-marché" comme bien des personnes le font.

Sébas

@ L'engagé qui écrit:

"«Un INVESTISSEMENT dans le monde matériel, a comme but les profits», faux. Un investissement dans un contexte d'affaire, dans la recherche immédiate de rendement correspond certes à votre définition, mais nous ne sommes pas, «dans le monde matériel» tous le temps des «homo-économicus», nous ne sommes pas constamment des sujets en interactions marchande en but de tirer un bénéfice. Comme l'a si bien dit Aristote, l'homme est un animal social...

(...)
pendant qu'une autre permet à ses citoyens de s'acheter un «BBQ» souvent et encourage les citoyens à afficher leurs réussite avec la voiture de l'année."

*

Ma réponse:

Je suis tout à fait d'accord avec vous que l'homme n'est pas uniquement un «homo-économicus».
(d'ailleurs lorsque je ne lis pas/discute pas, je prie/médite... donc environ 50% de mon temps)

Je l'ai d'ailleurs mentionné (voir message du 18 août 2010 à 20h05):

"Dans le "monde" INTANGIBLE, invisible, intérieur, etc, "se cultiver" peut être considéré comme un investissement sur soi. Comme la prière/méditation, etc.

MAIS CELA RESTE UN ACTE PERSONNEL/INDIVIDUEL, sinon cela devient toujours -sans exception- du brainwash au service D'UNE OU DE PLUSIEURS idéologies."

*

Mais cette réalité n'invalide pas mon autre idée (voir message du 18 août 2010 à 20h05):

"Un INVESTISSEMENT dans le monde matériel, a comme but les profits(mot diabolique ET très mal compris par nos étatistes/marxistes).

Dans un état collectivisé comme le nôtre, TOUT ce qui est DÉPENSÉ par le gouvernement, reste une dépense. L'investissement est un concept qui ne devrait jamais s'appliquer à tout ce que l'état fait (sauf pour des cies comme Hydro... même si leur situation de monopole ne les incite pas trop-trop à rester hyper compétitif), car son but (subvenir/répondre à TOUS les besoins?), n'est pas du tout le même qu'un entreprise, une coop, etc.

D'ailleurs, n'avez-vous pas remarqué que tous ces concepts erronés (ou déconnectés de LA réalité), sont en train de mettre l'occident face à un mur? Le mur de la triste et plate réalité... financière?"

***


Pour ça:

"Pour que votre libre-marché soit autre chose qu'une jungle avec une guerre perpétuelle de rapports de forces dont les plus petits font les frais, vous avez besoin de mécanismes régulateurs (lois, contrat, monnaie, conventions, services, etc.), ce sont ces derniers qui lui permettent d'exister, d'où la nécessité de l'État. Vous le voulez minimal, je comprends, mais d'un autre côté il y a des choses qui doivent demeurer un bien public et pour lesquelles quelqu'un n'a pas à faire un profit. Par exemple, la paix sociale est importante et pour l'obtenir, il faut qu'il soit possible de faire une ascension sociale, sinon ceux qui sont dépourvus de cette chance vont simplement se révolter et ça n'aidera certainement pas le commerce."

Ma réponse:

Voilà !

"Tout" est presque là (ou tous nos malentendus y sont). De 1, le libre marché "libertarien", n'existe plus. Et 2, ce que vous entendez par libre marché rime presque automatiquement avec: "grosses cies méchantes qui profitent du pauvre monde"... d'où l'insistance de la gauche pour un état "fort" qui viendra rééquilibrer le tout. (ce qui se défend, mais c'est aussi cette dynamique qui nous mènent tous vers un état tentaculaire/totalitaire, car plus les cies grossissent et monopolisent/oligopolisent les secteurs les uns après les autres, plus les gauchistes ont des arguments pour augmenter les interventions de l'état).

D'où mon insistance quasi pathologique concernant la fausse monnaie virtuelle de Monopoly (étatique) -et autres interventions étatiques-, qui CRÉENT ou FAVORISENT CETTE MONOPOLISATION DES MARCHÉS, donc cette dynamique DROITE-GAUCHE ÉTATIQUE, qui est carrément infernale...

Et le but ultime des libertariens, ce n'est pas: "sortir l'état de nos vies". Le but ultime c'est que chaque être humain vive dans le bonheur (M. Bachand: sortez de mon corps!).

Sérieux, dans un libre marché, il y a possibilité d'avoir des milliers et des milliers de coops, d'entreprises à but non-lucratif, etc, qui s'occupent à 100% sainement -par exemple- de la santé des gens et de l'éducation de nos enfants. Comme c'est le cas actuellement -mais imparfaitement, car le libre marché est pervertit par la fausse monnaie et les autres interventions de l'état- pour notre alimentation et nos habitations. Donc, bye bye gros ministères et bureaucraties... et -vous allez aimer- bye bye grosses corpos qui -par exemple- augmentent sans cesse leurs ventes de médicaments, grâce à des patentes comme l'ass. médicaments étatique ou cies d'ass privées qui peuvent monopoliser/oligopoliser le marché, grâce à d'autres interventions étatiques.


---> SI VOUS N'ÊTES PAS UN DE CES NOMBREUX SYNDICALISTES QUI PARCOURENT LE OUÈBE EN PRÉTENDANT ÊTRE DE VALEUREUX PROTECTEURS DE LA VEUVE ET DE L'ORPHELIN, j'espère que vous allez au moins essayer de comprendre ce que j'essaye de vous démontrer.

Pour moi, il n'y a rien -dans le monde matériel- de plus important à comprendre, que cette malsaine dynamique droite-gauche (ayant tjrs comme source ultime: l'état).


***

Pour ça:

"Quant à vos questions, je résume ma position par cette proposition : je souhaite que les gens se saisissent de l'État, qu'ils ne le laissent pas entre les mains des regroupements d'intérêts (je pense ici particulièrement à aux fédérations des chambres de commerces et au Conseil du Patronat et aux «big shots», je préfère que ce soit la société civile qui occupe les centres de pouvoir."

Ma réponse:

Dans un marché/monde libertarien, tous ces groupes (les puissants syndicats, groupes de pressions/sociaux et professionnels inclus), ne seraient pas en lutte pour avoir tjrs plus de privilèges de L'ÉTAT.

Tout part de là... (i.e. de la malsaine dynamique droite-gauche -tjrs étatique).

Tous ces groupes pensent bien faire en tirant la couverture de leur bord (droite ou gauche... étatique), mais ils ne réalisent pas que ladite couverture est de plus en plus "déchirée" et "mince"...

En d'autres "maux": ils devraient TOUS MÉDITER la citation qui se trouve en haut de ce blogue:

« L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde. »

– Frédéric Bastiat, 1848


***

Pour ça:

"Je pense que nous avons des structures démocratiques, mais que nous participons pas assez à ces dernières"

Ma réponse:

PAS MOI!

Il n'y a ni démocratie vraiment représentative (les députés sont liés par la ligne de parti), et encore moins de démocratie directe, comme -par exemple- en Suisse et comme dans plusieurs états américains.

Dans notre système soi-disant démocratique, le premier ministre -une fois élu- a presque des pouvoirs dictatoriaux:

-Il nomme les ministres du conseil des ministres et dirige ce dernier d'une poignée de fer.
-Il nomme les juges de tous les paliers.
-Il nomme les "boss" des sociétés publiques.
-Etc

Il n'y a plus de "sénat" Québécois depuis 1968. Ce n'était pas parfait, mais au moins c'était un contre-pouvoir...

[ Le Conseil législatif du Québec était la chambre haute du Parlement du Québec. Il a existé de 1867 à 1968. (source: Wikipédia) ]


Et dans notre système de partis politiques, ce sont ces derniers qui choisissent les futurs députés "populaires", qui seront présentés devant les électeurs... jamais vous ou moi.

Je sais que cela peut paraitre banal comme constat, mais pour moi, ça ne l'est pas.


******

Pour ça:

"je suis donc favorable à toute politique qui prend d'abord en compte l'intérêt public, qui encourage le débat social et qui fait connaitre nos institutions, bref qui redonne le pouvoir au citoyen. Ce qu'on enlève à l'État permet au privé de s'engouffrer et ce n'est pas toujours pour le bénéfice du citoyen, pourquoi? Le privé cherche son profit propre, ce n'est pas nécessairement corolaire au bien de tous, je trouve farfelu les théories utopistes qui imaginent un marché parfait où le privé est docile alors qu'on peine, avec tous nos moyens à discipliner les voyous.

Je préfère plutôt que ce soit les citoyens qui bâtissent les politiques, en occupant un maximum toutes les sphères démocratique existantes (et en créant de nouvelles sphère quand il faut) que de leurs soumettre des idées par référendum si ce sont les mêmes vieux intérêts corporatistes qui décident des questions et de modalité de la consultation."

Ma réponse:

Euh, qu'est-ce que "l'intérêt public" et selon qui? Vous, moi, le premier ministre? Des groupes "d'oppressions" (de gauche OU de droite), tjrs en faveur de plus d'interventions étatiques ? Québec Solidaire? L'ADQ ? Le parti Québécois? Les libéraux ? Qui?

Selon moi, au point où nous en sommes rendus, seuls des référendums pourraient;

- redonner aux politiciens leur légitimité aux yeux des électeurs;
- ÉLIMINER LE CYNISME QUI ATTEINT DES SOMMETS, ici, comme ailleurs en Occident...

Et les questions doivent pouvoir être -aussi- choisies par les électeurs, comme en Suisse (si un nombre suffisant -à déterminer- de signatures est amassées)... justement pour éviter ce que vous dites:

"les mêmes vieux intérêts corporatistes qui décident des questions et de modalité de la consultation"(sic)


***


Pour ça:

"Ainsi, avant que de voir les gens dans la rue pour exiger des référendums, j'aimerais les voir poser des questions lors des assemblées municipales, s'investir dans les centre de décisions de leur communauté et appeler leurs députés de temps en temps. Je crois que quand il existe de véritables forum pour le débat social, les référendums ne sont que rarement nécessaire, je suis absolument contre des référendum s'il n'est pas possible de diffuser l'information nécessaire à la prise de position et s'il est difficile de permettre une critique accessible et constructive des diverses options proposées. "

Ma réponse (un peu trop courte à mon goût, mais c'est "ça qu'y'est ça" pour l'instant):

Perte de temps et c'est exactement le discours de Québec Solidaire. Pas que je sois contre parce que c'est eux qui tiennent ce discours, mais tout simplement, parce que cela est -selon moi- une vraie perte de temps, car le "vrai" pouvoir n'est pas vraiment là. Donc, amuse-gueule pour naïfs... ou garderie pour idéalistes...


***

Pour ça:

"Pour cela, il faut des citoyens informés, je ne suis donc pas contre la création de nouveaux médias et non, je n'aime pas les écoles confessionnelles si leur financement est public, s'il est privé à 100%, les gens peuvent bien envoyer leurs enfant chez Raël dans ces conditions (c'est un exemple), je le déplore, mais je ne m'en mêle pas."

Ma réponse:

Si vous êtes contre les écoles subventionnées privées, êtes-vous aussi pour l'abolition complète du monopole de l'éducation et des commissions scolaires, qui s'occupent des écoles étatiques, 100% subventionnées?
;-)

Pour les nouveaux médias: NOUS SOMMES D'ACCORDS... pour UNE fois.
;-)

***

Pour ça:

"On est bien loin du prix du livre unique, mais vous aurez compris que j'encourage cette mesure à l'aune de ses effets et non en fonction d'une grille idéologique. Des pays où la culture est valorisée et où elle est un moteur respecté de l'économie l'ont adopté, nous devrions nous demander pourquoi."

Ma réponse:

Euh, vous avez beau écrire: "et non en fonction d'une grille idéologique", tout ce que vous écrivez part D'UNE idéologie; que le libre marché existe, qu'il est en soi porteur d'exagérations et d'injustices et qu'il faut donc que l'état agisse pour "rétablir l'équilibre"...

C'est justement ça -qui est selon moi- la plus grande illusion actuelle.

Car, comme je l'ai écrit ci-dessus:

"D'où mon insistance quasi pathologique concernant la fausse monnaie virtuelle de Monopoly (étatique) -et autres interventions étatiques-, qui CRÉENT ou FAVORISENT CETTE MONOPOLISATION DES MARCHÉS, donc cette dynamique DROITE-GAUCHE ÉTATIQUE, qui est carrément infernale..."

Je suis 100% contre votre idée de "prix du livre unique", car ce n'est qu'une autre étape vers l'étatisation complète de nos vies.

Et enfin:

Merci pour votre "ouverture" et votre humilité. Je vous demande pardon pour mes impatiences. Je suis très imparfait...
Pour ma défense, il faut que j'vous dise que j'connais et lis vos idées (c'était aussi les miennes anciennement), depuis tellement d'années, que j'suis plus que tanné d'me répéter. J'pense que j'patauge la-dedans depuis trop longtemps... Et je trouve que les droitistes sont aussi souvent "dans les patates", eux aussi. En tout cas, des vacances 'intellectuelles' me ferait du bien (et à mes "détracteurs" aussi...)
;-)

L'engagé

@ Steven :

En intervenant dans l'histoire de route de Rémi, vous confondez la fixation du prix dans le cadre des théories de l'équilibre entre l'offre et la demande et ce dont parle : la valeur d'un bien public dans le système économique d'une société.

L'argument libertarien est que tout ce qui est une dépense du gouvernement ne peut être considéré comme un investissement : il y a une quantité limitée de richesse qui circule et toute forme de ponction de cette richesse la diminue pour les particuliers. Les dépenses de ces impôts étant consacrées à des infrastructures et non à de la nouvelle richesse, les dépenses gouvernementales sont négatives. Cette vision, élégante pour sa simplicité, ne tient pas compte de la complexité des échanges du monde moderne ni du cout des institutions et des mécanismes pour que fonctionne le libre marché.

Par ailleurs, la rentabilité du privé dans le cadre d'un libre-marché dont on fait l'éloge ne tient compte que des propriétaires des entreprises et de la satisfactions des consommateurs, la rentabilité publique réelle pour la société d'une entreprise dépend des EXTERNALITÉS qu'elle génère, c'est-à-dire des effets indirects qu'occasionne son existence et ses activités. Ainsi, une minière peut offrir un bon rendement, mais laisser un désastre (santé des travailleurs, pollution, restauration des sites).

«Les individus font leurs choix de production et de consommation en tenant compte des couts du privé et de l'avantage privé (pour eux seuls), et non du du cout social et de l'avantage social (qui eux comprennent l'effet privé plus l'effet des externalités). En conséquence il y aura sous-production de biens à externalités positives par rapport à l'optimum collectif.» (GÉNÉREUX, Jacques. Les Vraies Lois de l'économie, Paris, Seuil, 2001, p.87)

Je vous invite à lire «L'histoire populaire des États-Unis» de Howard Zinn pour en savoir un peu plus sur les distorsions et les coercitions : rien ne garantit que votre libre-marché est collectivement avantageux.

«En gros, les Québécois (et bien d'autres citoyens d'autres pays) s'appauvrissent collectivement en confiant au gouvernement la gestion de ces biens et services. L'État dilapide beaucoup plus d'argent pour des résultats médiocres que ce que les citoyens paieraient au total pour des meilleurs services.» Votre paragraphe est simplement une croyance, tout comme votre analyse des effets du prix unique, vous appliquez vos postulats sans avoir véritablement enquêté sur la question. Les pays qui ont un IDH le plus élevé sont précisément ceux qui s'accommodent bien d'une mixité publique/privée.

Je ne suis pas sûr que vous compreniez bien ce qu'est le prix unique, non plus que son incidence sur la consommation, c'est généralement l'éditeur qui fixe le prix et il empêche par là le distributeur d'augmenter indument sa marge (par de trop grosse quantités soldées comme par un prix trop élevé), le Breton paye le même prix que le parisien et l'existence de nombreuses librairie participe de la valorisation de la culture et de la lecture.

Si vous n'aimez pas l'exemple des USA pour les soins de santé, prenez les USA pour le système d'éducation. Est-ce le système qui permet une meilleure démocratisation des études supérieures? C'est un bon système pour celui qui peut se le payer, mais seulement pour eux. C'est un bon exemple d'une bonne mesure pour l'individu, mais d'une mauvaise mauvaise pour la société.


L'engagé


À Sébas

Je viens de vous lire. On peut en rester là pour «vos vacances intellectuelles», on reprendra le débat sur un autre sujet, ça ne manque pas.
Je ferais bien moins de lecture sans les gens comme vous qui m'obligent à me cultiver sur l'économie ;)

Sébas

@ L'engagé:

Non, svp, pas si vite... mon cerveau est fatigué et ma patience est usée, mais je ne suis pas encore 'invalide'.
;-)

Et si pour moi l'économie est simple, c'est que je pars toujours d'un principe: TOUT OU PRESQUE EST MENSONGE OU DÉFORMÉ. Moins notre cerveau est encombrée par des théories quasi occultes, plus nous avons de chance de saisir la réalité. Et pas seulement en économie. Le mot démocratie aussi me torture l'esprit depuis plusieurs années...

Et avant c'était le féminisme et avant ça... ah... que mon cerveau est fatigué...
;-)

En tout cas, votre idée de prix unique pour les livres est mauvaise, pas qu'elle ne soit pas motivée par de bonnes ou nobles intentions, mais parce que -comme toutes les interventions étatiques et pas seulement en économie- elle ne va pas à la source du problème: LE LIBRE MARCHÉ EST MORT ET ENTERRÉ DEPUIS LONGTEMPS. Il n'en reste que quelques "miettes". Votre idéal et mon idéal sont identiques, mais VOS DIAGNOSTICS sont inexacts, car ils ne vont jamais à la source de tous nos problèmes.

Kevin

@ L'engagé

THE LAW OF UNINTENDED CONSEQUENCES...

au lieu de lire n'importe quoi pour vous conforter dans vos fantasmes constructivistes, allez donc lire Bastiat..

Marianne

Une chose m'a amusée dans les réponses de l'Engagé : quand il m'a demandé si j'avais un diplôme de littérature comparée me permettant de dire que la majorité de la littérature québécoise actuelle me semble mauvaise, car ça, c'est encore un exemple de vision collectiviste. Peu importent mes diplômes en l'occurrence, ne croyez-vous pas que l'expérience du lecteur qui a l'habitude de lire est suffisante ? L'acte d'acheter un livre, de l'aimer ou non, est individuel, ainsi que l'opinion générale que tout lecteur qui a un peu d'expérience peut se faire de la littérature qui lui est proposée. On peut se tromper, bien sûr, ici ou là mais cela n'a pas à passer par des avis d'experts, des cautions de diplômes, ni bien sûr par des subventions décidées par tel ou tel comité.

Individuel, voilà le mot le plus étranger à la pensée collectiviste.

NB : Encore une fois, ne pas croire que je joue à la Française condescendante : 90% de ce qui est publié en France est aussi de la crap.

Sébas

Pas condescendante, mais française tout de même:

C'est "Scrap" en "algonquin-québécois."
;-)

p.s.
D'accord, je sors ---»

Marianne

C'est rigolo, j'ai deux copines ici qui disent "crap". C'est vrai qu'on est à Montréal : plus vraiment 100% québécois ?? (LOL)

Sébas

Oh, je viens de réaliser que crap veux dire de la m**de en anglais...

Or, vos copines Montréalaises sont peut-être plus françaises (dans le sens qu'elles utilisent le bon terme anglais pour désigner avec exactitude ce dont-il s'agit ici), que les "algonquin-québécois"...
;-)

Ah, je crois que je suis déjà "dépassé" par les nouveaux termes "à la mode"...

En tout cas, pas certain que l'Office Québécois de le langue 'frâânçaizzze' va approuver tout ça...


***

Un comité interministériel devra se pencher sur cette question d'une importance capitale pour préserver notre culture unique (face au rouleau compresseur hollywoodien), et devra donc "investir dans notre avenirrrr" en "fixant le terme unique" approprié. (l'Engagé a pris possession de mon clavier---» aidez-moé!)

;-)

L'engagé

@ Marianne :

Je vous ai parlé de diplômes parce que vous écriviez d'un ton si méprisant à propos de la littérature québécoise que seule une autorité émérite en la matière aurait pu se permettre un jugement aussi sec sans le justifier un tant soit peu. Votre affirmation n'est pas soutenue par un raisonnement ou par un appel convaincant à l'autorité. Il me suffit d'évoquer Courtemanche, Barbe, Kokis ou alors le petit dernier, Charles Bolduc ou la petite dernière, Marie-Renée Lavoie, pour démentir votre caractérisation de notre littérature. Vous avez absolument le droit de ne pas aimer et de ramener votre appréciation à une question de gout. Cependant, les Islandais sont des insulaires et leur langue est singulière, prendre l'exemple d'un de leurs succès pour en faire une généralisation sur la «bonne» littérature et signifier par là que nos auteurs ont juste à être «bon» et ils n'auront pas besoin de soutien c'est négliger justement comme je le faisais remarquer plus haut que le budget du ministère de la culture islandais était proportionnellement le double du nôtre. Si des nations importantes utilisent précisément l'État pour valoriser leur culture, leur littérature, je ne vois pas comment le peuple Québécois, en minorité dans le Canada et marginal aux États-Unis, pourrait se passer d'une intervention qui est perçue comme nécessaire ailleurs. Je vous rappelle que vous avez écrit : «Je suis désolée de le dire mais ce que je vois de la littérature québécoise n'est pas attirant : très auto-centrée, axée sur le passé, ou gauchiste gnangnan.» Trouvez-vous que «Millenium» n'est pas auto-centré? Ça se passe en Suède et ça met autant en scène la capitale, IKEA que la campagne, ça concerne le passé trouble de la Suède, son rapport à la marginalité et au rôle du 4e pouvoir, si c'est pas gauchiste gnangnan, je ne sais pas ce que c'est. Non seulement vos critère pour disqualifier notre littérature sont désuets, mais même s'ils ne l'étaient pas, Millenium nous montre bien que s'y conformer ne produit pas de la mauvaise littérature, car c'est un succès. Nous avons commencé à nous scolariser en masse à partir des années 70, je pense que le reste du monde occidentalisé a une petite longueur d'avance sur nous, que nous commençons à rattraper. Nous aurons des Millenium nous aussi, ne n'est qu'une question de temps.


Prétendre qu'une littérature est médiocre pour signifier qu'elle ne doit pas être soutenue est un argument à double tranchant. Vous devez être capable de de défendre votre jugement, voilà pour ma référence polie à votre expertise.

L'engagé

À Sébas

Il semble que nous en soyons rendus au point où chacun accuse l'autre de voir le monde avec les travers d'un grille...

Sauf que vos arguments font référence à une expérience de pensée, une utopie : le libre-marché que vous préconisez existe dans votre tête, dans celle de vos amis et dans des théories, tandis qu'avec ma grille de «centriste» ou de «gauchiste» (ne m'envoyez pas à l'extrême gauche) je puis vérifier certaines de vos assertions à même la réalité. Ainsi, même avec un État musclé et somme toute démocrate, il est ardu de contraindre les voyous corporatifs à agir correctement. Entendez-moi, vous trouvez que notre État est trop imposant, et il n'arrive pas à faire plier le privé quand celui-ci magouille. Ma connaissance du comportement humain me porte à croire que poussé par la cupidité, l'humain écoute d'abord son intérêt, le monde compétitif issu d'un système libertarien mettrait beaucoup de gens sur le carreau, gens qui avant que d'apprendre à se débrouiller dans le système, verrait que les richesses sont possédées par les plus malins.

Le système actuel est peut-être lourd, mais il permet une certaine redistribution des chances. Cela m'amène à mon deuxième argument : si vous voulez vivre dans un monde libertarien, il faut, d'une façon où d'une autre que vous rameniez le pendule à zéro. En effet, un monde ou l'État perd son droit d'intervention est un monde où ceux qui possèdent ont déjà un avantage grandiose sur ceux qui n'ont rien, la suppression de tout frein décuple de facto leur capacité à s'enrichir, n'est-ce pas bénéficier de l'avantage d'une moindre concurrence? Ensuite, un monde libertarien est un monde où il faut forcément être «marchand» pour gagner sa vie, les gens, pour survivre seront forcés de choisir cette filière, est-ce qu'on ne perd pas là l'occasion de former des gens selon leurs rêves et leur aptitudes, est-ce que ça ne fait pas un monde où la compétition, le calcul est exacerbé, cette lutte consacrant la vie comme une activité économique constante?

Bref, pour que ça marche, il faut faire «tabula rasa» et donner, comme au monopoly la même somme de départ et on «recommence», sinon, vous n'êtes pas juste. L'autre solution est de dérèglementer et réduire l'État peu à peu, sauf que cette mesure encourage à son tour le remplacement de l'État par des corporations puissantes, ou pire, regardez comment la 'Ndrangheta, la Cosa Nostra et la Comora ont pris le contrôle d'entreprise communiste à la chute du mur de Berlin, comment elles s'installent en Espagne. Le néolibéralisme et la mondialisation ont comme corollaire la «criminalisation» de l'économie, la dérèglementation et l'augmentation des échanges ouvrant des sources énormes de blanchiment alors que l'ouverture des marché multiplie les occasions d'échanges criminels. Si nous ne cautérisons pas cette plaie, il est impossible pour moi d'envisager un recul de l'État.

Personne n'est d'accord avec le principe de «tabula rasa» et la diminution de l'État et la dérèglementation, elle, s'accompagnent d'effet aussi insoupçonnés que pervers. Et en définitive, créer un changement dans la nature du rôle de l'État dans un système donné, n'est-ce pas justement une intervention? Les autres marchés ne sont-ils pas désavantagés lorsqu'un marché est dérèglementé, à leur détriment?

Voilà les raisons très sérieuses qui me font préférer ma grille, en plus de la question des externalités que j'ai déjà abordée au dernier commentaire, mon argument central... que vous ne remettez jamais en question.

On en est donc rendu à analyser vos réponses :
0. Votre libre marché naturel n'a jamais existé sinon qu'avant l'apparition de la monnaie, c'est une fiction et vous comparez la réalité à cette dernière.

1. Vous avez peu réfléchi à la notion d'intérêt public, vous oubliez d'ailleurs complètement la notion de «débat social» et « de la connaissance des institutions», comment, sans ces aspects ne serez vous pas à la merci des lobbys qui feront leurs propres démarches, contre l'intérêt de la majorité de la population, mais en la manipulant pour leur faire avaler leur salade?

2. Où est le «vrai pouvoir»? Si lorsque la société civile occupe les institutions et les centres de pouvoirs, qu'elle ne dirige pas, c'est que le pouvoir est concentré ailleurs. S'il est entre les mains de puissants qui tirent déjà les ficelles (ex. Desmarais), je n'ai pas l'intérêt de favoriser une diminution du rôle de l'État qui va lui profiter plus qu'à nous.

3. Il y a plein de structures civiques et démocratiques, mais il faut les occuper. Si vous ne vous occupez pas de petite politique, je ne vois pas comment vous pouvez influencez la «grosse». La démocratie, c'est avoir la chance de vivre dans un État où on a la chance de la vivre et de la voir à l'oeuvre à l'occasion. La démocratie, ça veut dire être dans tel ou tel comité à son travail qui cherche à changer les choses, c'est participer à l'orientation de l'école où on envoie ses enfants, c'est écrire à son député, aux journaux, c'est enquêter, prendre position et militer. Tout ce que vous trouvez à dire c'est que c'est une perte de temps, et pourtant, vous parlez d'éliminer le cynisme et de religitimiser les politiciens. Votre position est paradoxale!

Conclusion :

En somme vous voudriez pouvoir confier votre volonté à des exécutants par le biais de référendums et nommer des représentants fidèles, mais au fond, vous choisissez le projet, mais vous perdez le contrôle de son exécution ou alors vous donnez le mandat au gérant d'estrade de frapper d'ostracisme ceux qui échouent. Je présume que vous êtes insatisfait de la marche de la société et que si seulement elle correspondait plus à votre idéal, vous pensez que tout irait mieux, et sans doute mieux pour vous. Je soupçonne franchement derrière ces critiques souvent acerbes de la gauche ou de l'État un ressentiment et je me demande parfois ce qui ne va pas dans les destinés singulières de ceux et celles qui pourfendent l'interventionnisme, est-ce parce qu'ils ne sentent pas qu'ils en profitent?

J'avais un patron (entrepreneur propriétaire de sa propre entreprise) qui débattait avec moi, il critiquait sans cesse l'État et gaspillait pourtant l'eau pour climatiser et optimiser son système de réfrigération. Il était pro-américain, mais un jour, il a eu une grosse opération à coeur ouvert et ensuite son père a subit la même. Constatant la gratuité effective de notre système, s'il est devenu beaucoup plus modéré, il n'a pas changé son gaspillage...

Je pense que vous devriez cibler une ou deux choses qui vous énervent dans votre collectivité, dans votre milieu et essayer la méthode «perte de temps» que vous décriez. Vous allez peut-être découvrir que notre société n'est pas si mal, vous allez au moins connaitre un peu mieux nos institutions.

Pour moi, votre phrase de Bastiat est plutôt une boutade, il me suffit de savoir qu'il l'a sans doute écrite lors de la Monarchie de Juillet, une période très contraignante, en économie, en politique, où les journaux étaient censurés, les rassemblements interdits : j'aurais à l'époque été un libéral radical ou un anarchiste.

Ne vous en faites pas, je vais finir par le lire, tout comme je vous conseille de reconsidérer votre vision du prix unique du livre. Au lieu de condamner au nom de principes qui n'ont malencontreusement jamais fait leur preuve, regardez concrètement les effets.

Pour terminer cet échange, je ne saurais trop vous recommander de lire «Histoire populaire des États-Unis» de Howard Zinn, vous allez voir que le gouvernement américain a carrément été l'instrument de l'enrichissement éhonté du capital, au mépris de la dignité, de la santé et de la vie de la population. La méfiance envers l'État est naturelle et justifiée, mais elle doit s'accompagner d'une aussi grande suspicion à l'encontre de ceux qui se sont servis de l'État pour s'enrichir. Par ailleurs, vous vous en remettez aux principes et à votre raisonnement pour défendre vos idées. Vous rejetez la nécessité de lire des économistes actuels. Vous gagneriez pourtant en crédibilité.

Mathieu NV

@L'engagé:

D'accord, vous faites la compréhension que tout va bien dans notre société et que les libertariens sont uniquement des rêveurs qui courent après des moulins à vent. On doit avoir un état qui contrôle nos vies selon des décisions arbitraires et la société doit être basée en fonction de cet état. Sur ce, vous ne réalisez même pas que vous vous contredisez, Hayek (et il a vécu dans un régime totalitaire) a en effet mentionné exactement votre thèse.

D'accord, je comprends que vous êtes nationaliste avec vos propos et que vous pronez le status quo de nos institutions étatiques car cela est probablement fait pour le bien de la «nation» à l'image de Trudeau qui est pourtant l'ennemi des nationalistes Québécois. De plus, probablement en tant que nationaliste Québécois vous critiquez le gouvernement actuel. Or, n'est-ce pas le fait qu'il existe un état providence très avancé au Québec, où il est bien plus facile de le corrompe, et cela peu importe le parti au pouvoir. Par exemple, l'administrateur ici du QL à été proche du PQ au début des années 90 pour ensuite réaliser que ce parti proposait en réalité la même soupe que la plupart des autres partis malgré ses apparences. Pour revenir à la culture, il faut se mettre à l'idée qu'une culture s'enrichit à l'aide de ses individus et non pas à l'aide de subventions basés sur des critères arbitraires et d'une étatisation qui vont amener à la longue à des conséquences néfastes. Malheureusement, pourquoi est-ce que les Québécois ne sont pas les gros consommateurs de livres, de musées, de films et de musique en Amérique du Nord si ceux veulent autant de la culture.

Or, il est évident que le problème revient avec le paradigme suivant qui est celui que vous utilisez l'image des États-Unis comme une image fausée, du fait que les États-Unis ne sont pas vraiment une terre de libertés depuis bien des décennies (du moins depuis Wilson), du moins cependant avec le fait que le mouvement libertarien est relativement bien implanté. Or, on oublie évidemment que beaucoup d'éléments qui sont moins reluisants sont directement dû au contrôle étatique.

Sur ce, si vous comprenez l'anglais, je vous recommande d'écouter la série en quatre parties du Juge Napolitano nommé History of Liberty qui est très dur envers le consensus étatique Américain en qualifiant les Démocrates et le GOP d'un «seul parti».

http://www.youtube.com/watch?v=R4Cx91CaaXE

Par contre, ayant justement The People's History of the United States devant moi il est évident que Zinn mentionne très peu le fait que Hoover était tout aussi interventionniste que Roosevelt et surtout du fait que certains programmes de FDR étaient carrément des programmes corporatistes à saveur fasciste. Aussi, il ne parle le plus gros raquet de l'histoire des États-Unis qui est la Fed. Ironiquement, vous avez encore choisit un livre qui reflète votre point de vue anti-libre marché et pro-étatique.

Sur ce, les étatistes sont forts à critiquer les supposées grosses compagnies mais réalisent-ils que cela serait bien plus bénéfique si les subventions et «cadeaux» à ces compagnies seraient coupées pour assurer un libre marché juste et durable, tout comme le fait que les différents états dans le monde sont responsables de milliards de morts de diverses façons ce qui est bien plus que toutes les compagnies réunies sur cette planète. Or, je considère évidemment à ce point que les régimes totalitaires sont tous identiques peu importe leur idéologique, quant au fait que l'individu est uniquement un corolaire de l'état ou de la «nation» dans ces régimes.

Sans vouloir être pessimiste, j'aurais une pensée pour vous le jour où nous allons effectivement vivre dans un état totalitaire dirigé par une clique de technocrates bien-pensants avec ses supposées bonnes intentions. Je suis peut-être dur en disant cela mais l'état Québécois et Canadien n'est pas vraiment un exemple d'innovations dans plusieurs domaines qui sont pourtant étatiques (comme la santé ou l'éducation).

En passant, c'est quoi la définition d'intérêt public? J'ai l'impression qu'elle est toute aussi différente d'une personne à l'autre.

«Vous rejetez la nécessité de lire des économistes actuels. Vous gagneriez pourtant en crédibilité.»

Oh oui, faut lire Krugman et Stizlitz qui sont probablement eux-mêmes responsables de la crise économique actuelle avec leur règlementation.

http://www.quebecoislibre.org/08/081115-12.htm

Faut vraiment être Keynésien, Marxiste ou Monétariste pour dire de telles choses et j'ai moi-même lu la majorité des livres de Keynes. En fait, en écoutant Radio-Canada et en lisant la Presse ou le Devoir, probablement que personne ne vous jamais parlé de l'école Autrichienne. Vous savez, j'espère que vous n'êtes pas considéré comme un libre penseur, car cette réfutation de la théorie libertarienne est probablement l'attaque la plus débile que j'ai jamais entendu. Soit dit, même dans un monde libre, rien de vous empêche de vivre en servitude même si vous le désirez.

Derteilzeitberliner.wordpress.com

J'ajouterai une autre chose que l'on n'a pas encore parlé: le protectionnisme. Un acte mille fois pire que la subvention selon moi.

Le Québec est emprisonné dans ses quotas de musique francophone à la radio, de productions canadiennes à la télé, de doublages locaux au cinéma. Ce qui, ultimement, nous prive de bonne musique faite chez nous parce qu'en anglais, envoie des séries prisées partout ailleurs sur des canaux câblés de deuxième ordre et fait en sorte que des tonnes de films n'aboutiront jamais ici. Pire encore, à force de loi, on essaie de vider les tablettes des marchants de jeux vidéos et de DVD car ils ont le malheur de ne pas être en français. Je suis même certain que plusieurs livres étrangers traduits en français ne sont pas distribués ici à cause de l'isolationnisme culturel des distributeurs.

À l'opposé, malgré la vigueur du financement public, l'Islande ne s'emmure pas. Il est certes illégal de ne pas traduire le matériel audio-visuel importé mais le sous-titrage, ça ne coûte pas cher. À la radio, le public se fixe une cible de 40% de musique d'Islande, pas nécessairement en islandais. Quant à la télévision, voici le tableau: http://www.hagstofa.is/temp/Dialog/Print.asp?Matrix=MEN04007&timeid=2010821503242&lang=3 Même si les cotes d'écoutes des émissions islandaises sont supérieures, ça n'a jamais été assez pour inverser les proportions car l'argent n'est pas là.

En édition, les traducteurs sont subventionnés alors qu'ici, parce qu'ils ne sont pas des créateurs, on les tasse en faveur de produits originaux d'ici. Et on est même protectionnistes envers la France!

En somme, le milieu culturel québécois (et son auditoire!) vit sans aucune conscience de ce qui se passe autour de lui, sinon un cliché menaçant.

Les protectionnistes nous disent pourtant qu'ils font cela pour garantir la diversité. Mais où est-elle? On ne la voit jamais!

Mathieu

Je crois que L'Engagé n'a pas compris.

Il n'y a pas de libertariens qui se respectent qui peuvent défendre des gros autant que des petits lobbys qui se lient aux politiciens pour, eux aussi, avoir un meilleur accès aux fonds publics.

Autant on peut être révolté lorsqu'une Loi sur la protection du territoire agricole rend la propriété accessible qu'aux plus riches et plus connectés au pouvoir (Pensons à Paul Martin, qui lui avait l'argent pour payer des spécialistes disant que son golf privé n'allait pas nuire à la production agricole), autant les libertariens ne peuvent supporter qu'un lobby de libraires viennent soumettre les autres à leur Loi, se soustrayant à la libre-concurrence qui prévaudrait sans État ou avec un petit État peu envahissant, en fixant à leur avantage les prix, passant par les coulisses du pouvoir et les consultations privées avec les ministres et leurs lobbyistes pour forcer même le plus humble des Québécois à payer artificiellement plus cher, pour son seul bénéfice.

Vous avez lu partiellement la citation du haut:
« L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde. » – Frédéric Bastiat, 1848

Elle s'adresse autant aux petits qu'aux gros parasites. Contrairement à ce que vous faites, disant que les petits tyrans, ça passe, moi, je trouve que ça manque de cohérence.

Vous remarquerez aussi que plus un État est puissant et criminalise tout ce qui bouge, plus vous aurez de corruption (pour les mêmes services qu'avant) et plus vous aurez de criminalité.

Parce que, c'est simple, une multiplication de lois créent aussi une foule de nouveaux criminels dans ce qui était auparavant légal et qui pouvait très bien ne pas nuire à la liberté de quiconque.

Mathieu NV

@Derteil:

Comme pour le doublage qui est cela un signe que l'on prend la population pour des épais. J'ai l'impression qu'un cinéma pourrait facilement choisir entre le sous-tirage et le doublage selon les désirs de sa clientèle.

On passe parfois des films français (ou Tchèques, ou Espagnols, ou Portugais, ou Allemands, ou Polonais, ou Russes, ou Asiatiques) dans un cinéma de répertoire dans ma ville, où le fait qu'ils soient sous-titrés me fait plaisir pour comprendre le sens du dialogue peu importe la langue originale.

«En somme, le milieu culturel québécois (et son auditoire!) vit sans aucune conscience de ce qui se passe autour de lui, sinon un cliché menaçant.»

Comme pour le système de santé (où que le Canada a probablement le régime le plus bizarre en matière de soins de santé dans le monde occidental en étant un système carrément mur-à-mur) et celui d'éducation. Même qu'en prime, l'état élève tes enfants dès la naissance!

Mathieu NV

Certains commentaires ici iraient bien avec notre ami correspondant Tramin Assem.

http://www.leblogueduql.org/2008/01/un-autre-exempl.html

Kevin

@ L'engagé

Bon ok ça doit faire 5 fois depuis vos interventions sur ce sujets que je commence à écrire un message mais j'abandonne à chaque fois. Vous êtes un autre beau socio-constructiviste qui se fait de la belle masturbation mentale sur des beau modèles d'intervention pour "humaniser" l'économie.

Vous dites que Sébas vous place à l'extrême gauche? Pantoute, il vous traite d'étatiste. Gauche, droite.. comme si on pouvait résumer une position et des valeurs sur un axe à une seule dimension.... Vous êtes un bel étatiste qui regarde un problème et s'imagine une belle solution tellement plus meilleure... (ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas)(vous êtes tellement brillant je vous laisse deviner le lien avec ma dernière phrase)

Vous accusez Marianne d'être méprisante alors qu'elle ne fait qu'émettre une opinion sur la majorité des oeuvres de littérature québécoise. Je fais le même constat ce qui ne m'empêche pas de faire de belles découvertes... et elle aussi j'en suis certain. Je vous rassure que la condescendance ne fais pas parti de ses traits de caractère, j'aurais plutôt tendance à la déclarer réservée (pour l'avoir rencontré brièvement).

"Votre libre marché naturel n'a jamais existé sinon qu'avant l'apparition de la monnaie, c'est une fiction et vous comparez la réalité à cette dernière"

Le libre marché existe, a existé depuis que l'humain existe et existera toujours avec l'humain. Il est le produits de nos interactions sociales et ne changera pas tant que la structure de notre cerveau qui dirige notre sociabilité ne changera pas. Vous ne pourrez pas non plus éliminer l'égoïsme, la xénophobie et la violence. Ce sont tous des phénomènes sociaux qui sont dépendant de notre sociabilité et.. désolé mais c'est impossible à changer. Je vous vois déjà prétendre que le marché appartient à l'économie et non au social, donc ce que je dis c'est de la bullshit?

Un érudit, socio-constructiviste qui a beaucoup de certitudes mal placées. Vos conclusions viennent de vos très nombreuses lectures, c'est évident.. Pourtant ça ne rend pas celles-ci rationnelles. Vos prémisses sont totalement fausses, vous imaginez que l'économie doit être un système qui se rapproche de la perfection avec une intervention divine (étatique, omnisciente et omnipotente) qui saura résoudre le problème et nous sauver.

Personne n'a jamais prétendu que le marché se devait d'être parfait. De la même manière que personne n'a prétendu qu'on pourrait éradiquer les vices. Croyez vous pouvoir, avec le pouvoir de votre état, éradiquer la consommation d'alcool et de drogues (de toutes sortes, incluant les médicaments, j'épargnerai les substances qui ne modifient pas réellement le comportement comme le café et le chocolat ou la cigarette)??? Pas seulement en statistique officielles de recensement, dans la réalité, personne dans tout un pays qui ne consomme la moindre drogue. Je vous donne toutes les ressources imaginable (sauf la machine à voyager dans le temps... ok je niaise) et un financement gigantesque (pour ne pas dire sans fin).

Vous en serez incapable parce que vous ne pouvez pas éliminer un besoin intrinsèque à l'humain. Vous ne pouvez pas non plus éliminer une réaction logique d'une société. Le marché représente les actions financières logiques des individu qui mène toujours aux mêmes conséquences : avec la rareté, l'augmentation des prix vient. Vous pouvez prendre une société qui est totalement isolée et ces comportements vont se reproduire ; la rareté augmentera la valeur. Ça je sais que vous l'avez compris, mais vous n'en êtes pas satisfait. Lorsque vous voyez une personne avec une Mercedes qui emploie une personne à 12.50$ de l'heure... vous rêvez de redistribution. Vous voudriez avoir tout qui est divisé exactement pareil avec tout le monde. Un beau petit monde de teletubies, comme ça l'économie serait tellement plusse meilleure parce que la richesse mieux distribuée serait dépensée ce qui crée des emploi et stimule l'économie et qui ensuite crée des emploi et stimule l'économie et encore crée des emploi et stimule l'économie.... plein plein plein de retombées économiques!!!

Sauf que si tu fais ça sur la planète terre (icite), le premier gars, il vas juste pas en avoir de mercedes, il va juste faire le minimum pour vivre pas pire pis l'autre dude, il vas être sur le chômage...

The law of unintented consequences. Là tu vas me répondre, comme un bon petit génie, que BIN NON je le sais bin trop que ça vas faire ¸a!!! Donc je vais juste redistribuer à moitié tsé. Ni à gauche, ni à droite, juste dans le centre. Je fais des distorsions, mais c'est pas grave tsé, le bateau coule pas, pogne une chaudière pis ça vas aller.

Mais dans ton beau relativisme insignifiant, tu oublie que tes distorsions vont créer d'autre léger problèmes qui une fois accumulé, annule ta belle petite redistribution. En bout de ligne, tu n'auras que gaspillé des ressources pour ta redistribution, sans avoir d'effets positif sauf que dans ta tête, elle était nécessaire et tu as sauvé la société. Good job!

Ça doit être agréable de lire des livres et d'apprendre comment argumenter et jouer avec les mots non? Comme ça on peut faire des beaux gros gros nuages basé sur des prémisses qui sont fausses. On peut s'amuser à planifier l'économie et "régler les problèmes" dans des tables de concertation (j'en ai une table comme ça dans ma cuisine) avec des comité paritaire, name it.

Non ta perle c'est quand tu dis : "Vous ne trouverez pas de consensus chez les économistes pour trouver le modèle et la méthode pour calculer la valeur de votre route"... un consensus... ça prend bin un pelleteux de nuages pour parler de consensus d'économiste....

Écoute il existe beaucoup beaucoup d'économistes, dont plusieurs qui sont VRAIMENT pas des caves... qui sont convaincu que de dépenser de l'argent peut stimuler l'économie et créer de la richesse (bin dans le fond, pour toi c'est pas si ridicule que ça... c'est dans tes cours d'alchimie non?)

"En ce sens, il suffit d'un Cotsco (pour reprendre cet exemple) pour augmenter la «valeur» de la société, 122 Cotsco, en dehors de l'activité brute, n'augmentent pas cette valeur intangible que j'ai identifiée chez mon publicitaire, car ces Cotscos sont tous pareils, ce sont des matrices à conformisme, tandis que 122 librairies (ou autres commerces) indépendantes seront différentes."

C'est quoi ça!??!?!?!?!?!? T'est sérieux? Tu vas faire une thèse de doctorat là dessu je suppose? Je ne comprend pas que PERSONNE ici ne t'a encore fait couler avec ça. Tu déclare unilatérallement que Costco détruit la compétition, sans statistique, sans logique, sans démonstration... avec une bullshit qui raconte que les costo sont pareil alors que les librairies sont différentes?? KOCÉ CA!

Hey pour finir, jvais mcoucher mais je te déclare avec grand plaisir que tu fais partie de ce que j'appelle la nouvelle génération de politicien. Tu seras excellent (obviously, t'est très "engagé" pour ça) dans ce travail, les anciens politiciens sont de moins en moins populaire. Leur stratégie était seulement l'image et s'assurer de se taire. Les politiciens version 2.0 sont des beau manipulateurs. Ils vont te confectionner une magnifique étoffe argumentative qui semble se tenir debout. Par contre, quand on regarde la base, elle a plein de trou et les grosses grosses justifications perdent leur sens.

Par contre tu devrais lire plus de sociologie mais... hmm j'hésite à te le recommander. Vois-tu, la sociologie a 2 côté. Le premier, c'est celui des érudit qui répètent en beau perroquet des belles théories et qui vont se faire des beau concepts dans leur tête pour imaginer les effets de ci ou ça sur une population. Le second, c'est celui des observateurs qui remarquent les fondement comportementaux qui mène aux actions des individu pour asseoir une base à partir de laquelle on peut catégoriser et observer les variations et les déviances.

Dans ton cas, tu risque de rester collé au premier, ce qui fera de toi un politicien 2.0 encore plus redoutable parce que tu pourras aussi errer dans la sociologie et nous faire croire n'importe quoi comme par exemple que les patron les mieux payé sont aussi les plus cruels (une belle étude de nos érudits déconnecté qui a été fait avec une méthodologie risible). Avec des armes de demi-vérité comme ça, je suis sur que tu peux faire croire à un gars devant toi que la pression qu'il sent en bas des reins, ça n'a rien à voir avec toi derrière lui. Dans lfond faire croire qu'un contribuable se fait taxer pour son bien.

L'engagé

Je suis surpris du ton et du caractère personnel que prennent vos réponses : «Vous savez, j'espère que vous n'êtes pas considéré comme un libre penseur, car cette réfutation de la théorie libertarienne est probablement l'attaque la plus débile, etc.»

Si j'ai taxé l'une des vôtres de méprisante, ce n'est pas parce qu'elle exprimait son opinion, mais bien parce qu'elle avait construit un raisonnement en utilisant une prémisse basée sur une opinion douteuse : le caractère médiocre de la littérature québécoise. J'ai donc dû faire la démonstration qu'elle avait tort dans son jugement à l'emporte-pièce pour ensuite exposer qu'il ne tenait malgré tout pas debout. C'est sans doute quelqu'un de charmant «dans la vie», et il n'y a pas de quoi faire un fromage, je ne me suis pas permis de faire des généralisations sur son caractère ou ses croyances. J'invite donc celui ou celle qui m'a critiqué à bien relire ses remarques, je n'attaque ni les gouts, ni les croyances, ni les préférences, par contre, quand un coup est vicieux, je le fais remarquer.

Dans la plupart des critiques qui me sont adressées, on prend un bout fragmentaire, je vais utiliser la référence à Zinn -c'est la plus récente-, on invente une faille, puis on l'utilise pour me discréditer. Ainsi, on me reproche, dans mon appel à cette source, le caractère incomplet de cette dernière, à savoir la création de la FED, -comme si c'était de ma faute...-, et pourtant on oublie que cette source est une histoire du peuple, des travailleurs et des opprimés et non une histoire officielle ou une histoire des institutions. Ensuite, le coeur de mon argumentaire, en rapport avec cette source est que sa connaissance permet de voir que depuis le début de la fondation des États-Unis, les institutions, les gouvernements, les lois et la constitution ont été complices de l'exploitation du peuple et des travailleur par l'élite et les grands capitalistes. L'état utilisait des moyens extrêmement coercitifs pour soumettre la population et les opposants à la bonne marche des affaires.

Ainsi, quand vous faites la grève et que votre combat est féroce et que vous voyez l'armée arriver, vous pensez qu'elle va vous protéger et bien non, l'armée a souvent servi à mâter les travailleurs, de façon souvent très violente. On comprend dès lors plus facilement le peuple et les travailleurs d'entretenir une méfiance naturelle à l'endroit de l'État. Que Zinn soit marxiste ou albinos ne change rien à la nature avérée des faits qu'il nous communique. J'expliquais par là qu'il existe des causes naturelles et profondes pour être libertarien et qu'il faut les distinguer du crédo économique que les libertariens actuels professent, credo qui risque de faire bien plus de bien aux fameux «tyrans» que vous dites vouloir pourfendre qu'à la majorité des gens à laquelle vous dites identifier votre cause.

On fait la même chose dans notre différent sur la notion de valeur, il semble qu'on me lise sans arrimer mes propos au fil du débat et ce faisant, on néglige cette partie importante : «Les individus font leurs choix de production et de consommation en tenant compte des couts du privé et de l'avantage privé (pour eux seuls), et non du du cout social et de l'avantage social (qui eux comprennent l'effet privé plus l'effet des externalités). En conséquence il y aura sous-production de biens à externalités positives par rapport à l'optimum collectif.» Ainsi quand on m'attaque sur ma conception de la valeur, on oublie la dimension de la balance entre les externalités négatives et les externalités positives d'une activité pour mesurer sa valeur. Sa valeur marchande privée n'est pas nécessairement la même que sa valeur publique et sociale.

Si j'écris «que ça ne va pas si mal», c'est dans le cadre d'une incitation à participer aux mécanismes démocratiques déjà existants pour en mesurer la teneur et pour connaitre nos institutions, dans le cadre d'une mise en perspective de la promotion tous azimuts des référendums et on metransforme alors en promoteur du système.

Ainsi on néglige des pans de mes raisonnements, mais on se garde bien d'oublier que me dire que :

«Vous êtes un autre beau socio-constructiviste qui se fait de la belle masturbation mentale»

«Vous êtes un bel étatiste qui regarde un problème et s'imagine une belle solution tellement plus meilleure... (ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas)(vous êtes tellement brillant je vous laisse deviner le lien avec ma dernière phrase)»

«Sans vouloir être pessimiste, j'aurais une pensée pour vous le jour où nous allons effectivement vivre dans un état totalitaire dirigé par une clique de technocrates bien-pensants avec ses supposées bonnes intentions.»

«Comme beaucoups d'ignorants instruits, vous croyez tout savoir c'est assez clair.»

Pourtant je prends la peine de soulever des failles qui me semblent importantes dans votre doctrine : l'opérabilité des réformes que vous voulez proposer et la véracité de la thèse selon laquelle votre système libertarien a déjà existé, et ce à l'avantage de la population.

Il me semble que pour croire en un système libertarien, il faut présupposer les hommes égaux et libres. Cette liberté doit également être effective, c'est à dire correspondre à une liberté de moyens : la liberté entre être un chômeur, être exploité dans des conditions désastreuses, s'enrôler dans l'armée n'est pas la liberté. Les libertariens vont opposer que les gens sont responsables de leur destiné, mais les talents nécessaires à l'exercice de ce contrôle ne sont pas innés, ils sont acquis, ils dépendent de l'éducation et du milieu. Je crois répondre là à ceux qui me proposent de lire les sociologues.

Pour qu'advienne un système libertarien correct, on doit donc présupposer une liberté et une égalité qui correspondent aussi à une liberté ou une égalité de moyens. De telles conditions n'émergent, pour la masse, qu'au tout début du vingtième siècle et encore, que dans certains pays. Ce ne sont que dans les démocraties libérales que nous avons pu voir apparaitre des sociétés où les différences et les hiérarchies se sont aplanies : je ne peux concevoir de libre-marché entre des castes ou dans un système aristocratique, ni dans un état qui tolère la ségrégation ou l'esclavage.

Il est donc cohérent de prétendre que cette thèse, le fameux libre-marché idéal et que l'on aurait supprimé à coup d'étatisme et qui «serait disparu», est farfelue.

Les thèses néoclassiques dont les libertariens s'inspirent sont rationnelles et virtuellement correctes, mais elles ne correspondent pas à un accroissement du niveau de vie pour l'humain. Ainsi, s'il est vrai que lors d'une crise ou d'une récession, il suffit de diminuer les salaires pour rétablir l'équilibre entre l'offre et la demande de travail, on oublie que l'humain n'est pas une marchandise qui peut moisir dans un entrepôt, la restructuration naturelle et sans intervention étatique laissera des gens sur le carreau. À cela, le modèle compétitif répond tant pis, ils n'étaient pas adaptés, et c'est ce que refuse un trait humaniste précisément aussi ancestral : on ne laisse pas son voisin crever.

On veut nous faire croire que l'économie est neutre, alors qu'on sait très bien que certains arrivent à la diriger, du moins à influencer certaines tendances à leur avantage, pourquoi en rester là? Notre économie est un outil à notre service, un système humain que nous créons et que nous adaptons et non une loi immuable venue de l'espace, si certaines idées sont logique dans une perspective microéconomique théorique, elles se complexifient en terrain réel : pour que le libre-marché fonctionne pour le bénéfice de tous, tous doivent avoir avec transparence les informations pour faire un choix. Avouons candidement que depuis 1750, les entreprises font plutôt le contraire que de travailler à cette transparence. Au moins, dans l'État, vous avez des lois d'accès à l'information.

Quant à l'opérabilité, j'ai mis à jour certains inconvénients : l'impossibilité de faire «tabula rasa» alors que des réformes de dérèglementation ne profitent justement que rarement aux citoyens, mais plutôt aux corporations et aux individus déjà puissants qui peuvent occuper les nouveaux interstices.

J'ai donc émis le souhait que les citoyens se réapproprient plutôt l'État, une manière de comprendre un peu mieux son fonctionnement et de le forcer à servir les citoyens plutôt que les intérêts corporatistes et du moins à exiger plus de transparence et d'imputabilité.

Alors qu'on me dit que j'ai tort, on répète les crédos néoclassiques, mais on ne démembre pas les démonstrations dans lesquelles je les intègre.

On se lance dans les allusions et les généralisations : vous m'expliqueriez mieux vos thèses en les décortiquant en sachant intégrer au besoin les concepts que j'ai utilises (le concept d'externalité notamment) pour me montrer qu'un marché libre est un meilleur mode de distribution, plutôt que de me discréditer personnellement.

Et pour terminer, personne ne m'a expliqué, comment dans un tel système on on pourrait éviter que les individus les plus brillants se détournent des études des mécanismes économiques et financiers : le système actuel permet à plusieurs de choisir la branche dans laquelle ils excellent et ce faisant, à innover dans leur sphère sans avoir le nez collé sur la rentabilité à court terme. Il me semble que le système libertarien induit commercialisation de tous les aspects de la vie et une compétition vive. Ce ne sont pas tous les citoyens qui peuvent tolérer ce stress. En les handicapant, ne risque-t-on pas de se priver des occasion qu'ils pourraient nous apporter dans un système plus sain? Par exemple, la capacité d'être agressif pour financer son film en promettant à ses investisseurs de juteux retours n'est peut-être pas compatible avec l'esprit contemplatif susceptible de produire la meilleure oeuvre et d'être le réalisateur le plus agréable.

La chose est également vraie avec l'ingénieur agronome, le designer de mode ou le rédacteur de livres de cuisine.

En somme, je crois que l'efficacité d'un monde libertarien a pour corollaire une perte de qualité de vie.

Je crois avoir émis dans mes commentaires l'expression d'une pensée singulières que vous pouvez certes critiquer, mais il est difficile de dialoguer quand on se fait taxer d'ignorant si on ne dévoile pas nos sources et ensuite de tête enflée si on montre nos références.

Vous êtes tout-à-fait libre de ne pas me répondre, mais si vous le faites, faites-le avec un minimum de rigueur.

Mathieu

Si on «égalise les chances» (je suppose que ça veut dire extorquer les uns pour donner aux autres) et qu'on donne les moyens de produire ou de créer à tous, est-ce que cela suppose que l'État, ce «bon égalisateur», se retirera tout juste après pour éviter qu'ils ne prennent à celui qui vient de réussir ce qu'il espérait réinvestir pour se moderniser ou qu'il espérait économiser pour un projet futur?

Est-ce qu'en «égalisant les chances», dès le départ, on ne vient pas hypothéquer les uns dans l'espoir qu'un plan de stimulation artificielle, qu'une distribution de dollars aux assistés ou à l'artiste conscientisateur de masses prolétariennes, viennent tout régler tout seul?

Ce qu'on voit, notamment au Québec, c'est que la distribution automatique de l'argent des autres - via les chèques d'aide sociale - n'a pas fait surgir de nouvelles classes de personnes plus entreprenantes.

Au contraire, on a ainsi figé des générations de personnes habituées à dépendre des autres.
J'ai mon chèque fixe chaque mois, je vis correct avec les restos populaires subventionnés, pourquoi il faudrait que je prenne des risques de perdre mon acquis, mon chèque, en voulant m'élever socialement?


Vous avez peur que des professions ou que de la recherche qui ne soient pas rentables n'aient pas de fonds sans redistribution forcée des fonds des contribuables à ces lobbys que vous jugez bons.

Or, serait-il possible que, ce qui rapporte, c'est justement là où les gens - le peuple, les consommateurs - exprime un besoin, là où l'offre est peu ou pas présente? (Cette demande qui vous fut enseignée dans vos cours d'économie.)

Pourquoi faudrait-il un plan spécial ou des règles protectionnistes particulière à certaines industries ou à certains lobbys? Pour soutenir artificiellement une industrie de la chandelle artisanale et, par exemple, sa recherche pour rendre la chandelle de cire phosphorescente, alors qu'il n'y a aucune demande pour cela?
En fait, il faut se demander pourquoi, si l'entreprise ou le chercheur y croit, a-t-il été incapable de convaincre des banques, des prêteurs ou même son entourage avec des moyens de son projet et qu'il doit s'adresser à l'État pour avoir du financement?

Peut-être peut-on parler du mémoire de maîtrise de l'étudiant en histoire, qui la fait sur l'histoire des ouvriers de Montréal au milieu du 19e siècle? Sans subventions ou bourses de l'État, il ne pourrait continuer là-dedans.
Moi, je me questionnerai sur le fait qu'on produise autant d'historiens pour une province de 7 millions d'habitants. Peut-être que les prêts et bourses du Ministère ne font que retarder éternellement, même chez les philosophes et chez de nombreux sociologues, leur sortie des classes universitaires.

Ils savent bien qu'ils auront un travail mal rémunéré mais cela s'explique parce que la demande est ailleurs, pour d'autres types de diplômés ou de professionnels. Et l'étudiant peu original trouvera peu de preneur aussi de ses travaux. Mais c'était plus simple d'être historien qu'autre chose: pas de mathématiques, pas besoin de comprendre les fondements du monde économique, même pas besoin de vivre dans le monde réel. Tu peux rester près de l'université ou sur un campus où tu vis qu'avec des étudiants, fêtant et t'imaginant le monde autrement que ce qu'il est réellement, à travers le prisme de tes préjugés.


Pas un lobby plus qu'un autre ne mérite des privilèges particuliers pris au dépend des autres.

Mathieu NV

Ironiquement, c'est totalement faux de dire que les théories libertariennes/libérales classiques n'ont jamais servi de façon pratique.

Au contraire, j'ai l'impression que sans le fait de la théorie libérale classique, plusieurs activités de la vie quotidienne que nous prenons pour acquises dans notre société occidentale seraient non-réalisables. Ironiquement, pourquoi croyez-vous que plusieurs états tentent de contrôler les sans-fils qui envoient du texte comme le Blackberry ou bien Twitter?

Or, si je résume à l'activité qui nous met en commun, nous sommes justement en train de taper nos idées et nos opinions sur un PC (ou un Mac ou un appareil sans-fil pour certains) en étant sur Internet, n'est-ce pas le fait:

-Que nous utilisons un réseau qui depuis 20 ans se base sur des éléments dont les états ont eu peu de contrôle en particulier sur les différents standards technologiques utilisés. Or, bien que tout le monde peut utiliser Internet pour des bonnes ou moins bonnes raisons, il est évident que cela permet de connecter des gens qui ont quelque chose en commun. En fait, l'idée la plus intéressante est qu'avec le temps, il est de plus en plus d'avoir un choix par rapport à l'expérience Internet qu'on veut avoir tant du fait que la technologie du Wi-Fi (il est maintenant relativement facile d'avoir accès à l'internet gratuitement dans beaucoup d'endroits sur cette planète) et celle des navigateurs internet (vous vous souvenez à l'époque du quasi-duopole Netscape/Explorer) a beaucoup évoluée au cours des dix dernières années.

-Qu'en utilisant Internet, il est possible en fait de faire communiquer nos idées et nos opinions partout sur cette planète en temps réel. Or, imaginez-vous si Internet serait géré par l'état et l'état pourrait changer n'importe quel contenu à sa guise. Or, il est évident que malgré que certains états tentent de bloquer ou de filtrer Internet, il existe certaines personnes qui trouvent des moyens de contourner cela. En fait, le pire ennemi des dictatures et des régimes totalitaires, c'est Internet!

Justement, probablement que sans Internet, le webzine du Québécois Libre n'aurait jamais existé depuis sa création il y a «longtemps» bien avant l'ère du Web 2.0!

Martin Masse

@ tous,

J'ai enlevé une dizaine de commentaires depuis hier. D'abord parce que ça n'a plus grand-chose à voir avec le prix unique du livre. Ensuite parce que si je suis patient lorsque les échanges s'en vont dans une autre direction mais restent pertinents, je le suis moins lorsque ça dérape, que ça tourne en rond et que ça dégénèrent en attaques personnelles.

L'engagé a raison d'être surpris du ton et du caractère personnel des réponses qu'on lui donne. Oui, il répète les clichés collectivistes des bien-pensants et des illettrés économiques, mais il le fait sur un ton poli et posé. Au lieu de s'énerver, il faudrait en profiter pour démonter les mythes qu'ils nous répètent et offrir des explications alternatives.

Non pas nécessairement pour le convaincre lui, mais, comme je l'ai déjà écrit à plusieurs reprises, d'abord et avant tout ***pour rendre les échanges pertinents et utiles pour les milliers de lecteurs silencieux qui vous liront***. CE SITE A UNE VOCATION PÉDAGOGIQUE. Notre but est de propager les idées libertariennes, pas de se crêper le chignon et de s'insulter comme on le fait systématiquement sur de nombreux forums de discussion.

Il y a de nombreuses failles dans le discours de L'engagé qui pourraient être facilement pointées du doigt.

Il présente une vision caricaturale de la théorie néoclassique (compétition pure et parfaite, homo economicus, etc.) glanée chez des auteurs comme Généreux et ne semble rien connaître de la théorie autrichienne. Pourquoi ne pas lui expliquer que nous sommes en partie d'accord avec l'aspect irréaliste des modèles néoclassiques, mais que cela n'est pas une raison pour justifier l'interventionnisme étatique et que ça n'invalide en rien la perspective libertarienne cohérente, celle de l'école autrichienne?

Il parle des "externalités" d'une façon totalement incohérente. Les déchets laissés par une compagnie minière qui doivent être nettoyés par l'État ne sont pas un exemple d'externalité, mais plutôt d'absence de droits de propriété privée clairement définis (l'État contrôle l'environnement, contrôle les droits d'exploitation, et donne un permis temporaire d'exploitation à une compagnie avec un droit de polluer mais sans les obligations et responsabilités qui vont avec la propriété - ça n'a rien à voir avec le libre marché mais tout avec l'intervention étatique).

On peut définir à peu près n'importe quoi comme une "externalité" , ce que les interventionnistes aiment bien faire puisque ça ouvre la porte à toutes les interventions étatiques possibles pour les corriger (si je porte une cravate rose et verte et que vous n'aimez pas ces couleurs, l'inconfort que vous ressentez en me voyant marcher dans la rue est une "externalité" - est-ce que ça justifie pour autant que l'État intervienne dans la tenue vestimentaire des gens?). Mais dans une société où les droits de propriété sont clairement définis et s'appliquent à tout, y compris à l'environnement, il n'existe plus de ces externalités sources de conflit (des externalités qui découlent d'une agression), puisque c'est justement le rôle des droits de propriété de les régler.

Si quelqu'un décide de venir jeter ses vidanges dans ma cour, ce n'est pas une "externalité" découlant de la "liberté" de mettre ses déchets où l'on veut, c'est une agression contre ma propriété, point à la ligne. La même logique devrait s'appliquer à tout ce qu'on appelle "pollution", qui n'existe que parce que l'État a nationalisé l'environnement.

Par ailleurs, L'engagé parle des externalités générées par les actions individuelles dans un libre marché, mais jamais de celle engendrées par l'action étatique, qui est source constante d'agression, de vol, de restrictions imposées à des actions volontaires et pacifiques, etc. Il a une attitude typique des intellectuels "engagés" étatistes: il voit ce qu'il considère être des imperfections dans la société et s'imagine capable de concevoir des solutions imposées d'en haut par la coercition étatique, sans que ces interventions ne provoquent d'"externalités" négatives. De ce point de vue, la classe des ingénieurs sociaux est dans les faits "en dehors de la société", peut l'observer de l'extérieur et décider objectivement des moyens de l'améliorer.

Ces ingénieurs sociaux (intellectuels, bureaucrates, politiciens, etc.) n'ont par ailleurs aucun intérêt eux-mêmes à défendre, ils sont des surhommes dédiés au "bien commun" tels que définis par eux. L'engagé déplore le fait que dans un libre marché, chacun ne cherche qu'à défendre son propre intérêt. Mais il n'a jamais entendu parler de la théorie des Choix publics et ne peux concevoir que les ingénieurs sociaux aient eux aussi des intérêts à avancer - argent, pouvoir, notoriété, etc. Il ne comprend pas que si TOUS les humains ont tendance à défendre d'abord et avant tout leurs propres intérêts, alors il est préférable de ne pas concentrer dans les mains de quelques-uns le pouvoir de voler et d'imposer des règles à d'autres comme c'est le cas avec un gros État.

Il ne comprend pas non plus qu'un droit de propriété, c'est un droit de ne pas se faire agresser. Pour lui comme pour tous les gauchistes, la propriété est au contraire une "agression" contre ceux qui ne possède pas ou possède moins, puisque cela contredit leur vision d'une égalité parfaite. Leur solution est une agression généralisée de l'État contre tous les possédants, au profit de la caste des hommes de l'État et de leurs dépendants.

L'engagé ne comprend pas non plus que dans un libre marché, on n'a du succès et on ne s'enrichit que lorsqu'on offre un bien ou service **en demande** qui est volontairement acheté par des consommateurs, c'est-à-dire lorsqu'on améliore la vie de quelqu'un. Alors que comme politicien et bureaucrate, on n'a du succès qu'en utilisant le pouvoir de coercition et de redistribution de l'État pour acheter des clientèles électorales suffisamment pour se maintenir au pouvoir avec une majorité simple d'appui. Sa vision idéalisée de l'État l'empêche de voir cela.

Je pourrais continuer ainsi un bout de temps. Voilà des choses qui sont évidentes pour nous mais ne le sont pas pour la majorité des gens et sont totalement incomprises ou ignorées des collectivistes étatistes, parce que ça contredit complètement leur vision du monde. Il faut donc les répéter constamment. Au lieu de s'énerver, pourquoi ne pas prendre des points précis dans les commentaires de L'engagé et les démonter de cette façon, au profit de tous ceux qui nous lisent? Sinon, mieux vaut s'abstenir.

Un mot enfin sur les arguments de Sebas. Nous sommes d'accord sur bien des choses concernant la monnaie, mais ton approche de répéter sans arrêt que la fausse monnaie est la cause d'absolument TOUT ce qu'on observe est totalement contreproductive, en plus d'être manifestement fausse. Si nous vivons dans un monde totalement faussé et où il n'y a aucun libre marché, alors il n'y a aucune différence entre l'URSS, le Québec et le Zimbabwe, aucune différence entre les succès d'Amazon et ceux d'Hydro-Québec, aucune différence entre la productivité de l'industrie informatique et celle de l'industrie forestière, aucune distinction logique entre les actions nécessaire pour s'enrichir et s'appauvrir dans notre société. TOUT EST FAUSSÉ, TOUT EST ILLUSION, tu le répètes constamment. C'est une vision nihiliste et irrationnelle qui ne fait rien avancer du tout.

Il y a au contraire des tas de distinctions à faire, beaucoup de choses qui fonctionnent relativement bien dans notre monde malgré les distortions plus ou moins importantes provoquées par l'intervention de l'État dans pratiquement tous les domaines, y compris la distortion majeure qui découle de la fausse monnaie. Notre travail est de distinguer logiquement les deux. Simplement répéter que la fausse monnaie est la seule explication à tout, et le faire en plus d'une façon de plus en plus agressive ces derniers temps ne fait aucunement avancer le débat.

L'engagé

Merci pour vos lumières Monsieur Masse,

Tout en étant en désaccord avec les principes, je reconnais que vos explications ne sont pas dénuées de logique (surtout pour la questions des externalités). Il est vrai que je m'éloignais du sujet, mais comme on revenait souvent sur des fondements libertariens pour justifier que j'étais dans les patates, je ne pouvais que critiquer lesdits fondements.

Je m'engage donc à lire «La Pensée libertarienne» (Sébastien Caré) avant de revenir dans un débat ici. Je réitère par contre avant d'en finir que certains libertariens devraient reconnaitre le côté utopique (ce qui n'est pas une critique en soit, j'entends par là qu'elle est un idéal) de leur doctrine et travailler la manière de la rendre opérationnelle. Parce que quand on propose des mesures d'ailleurs et que l'on se fait dire qu'elles mènent à la catastrophe et que la base de la comparaison est ce système libertarien, encore fictif, on a de quoi rester sceptique. Par ailleurs, on ne peut s'opposer à de nouvelles initiatives étatiques sans être de farouches opposants aux oppressions existantes beaucoup plus graves et préjudiciables. En ce sens, quand par exemple Bernier tape sur le recensement, mais ferme les yeux sur des dépenses militaires et sur les abus dans les sables bitumineux, il n'aide pas votre cause. L'association libertarien/pouvoir corporatif hypocrite nous saute alors aux yeux même si elle est fausse.

Si vous avez d'autres lectures que Caré à proposer, j'en serais fort aise.

Pierre-Yves

@L'engagé:

"Je réitère par contre avant d'en finir que certains libertariens devraient reconnaitre le côté utopique (ce qui n'est pas une critique en soit, j'entends par là qu'elle est un idéal) de leur doctrine et travailler la manière de la rendre opérationnelle."

Sur ce point je vous suis tout à fait. Plusieurs libertariens néanmoins évacueront ces problématiques, principalement je pense au motif que la fin ne justifie pas les moyens (ce qui est exact, mais pas très utile dans le champ de la politique puisque la politique est précisément la question des moyens), et peut être interprété comme une simple manière d'éluder les contradictions. La question du port d'arme vient en particulier à l'esprit.

Mais vous en trouverz plusieurs, tels votre serviteur, qui ne rechignent pas à envisager concrètement l'éventualité de se "salir les mains", par exemple en faisant appel à des techniques de manipulation qui ne sont pas exemptes d'aléas moral. Non que je revendique cyniquement une quelconque turpitude, mais plutôt parce que je peux identifier ce genre de technique sous le discours vertueux des puristes, ce que j'interprète logiquement comme la preuve de leur inévitabilité.

À bientôt donc.

Mathieu NV

Par rapport à Bernier, le problème vient que la discipline de parti (TRÈS présente dans le système parlementaire) fait en sorte qu'il est souvent impossible pour un politicien (peu importe le parti) de voter selon ses convictions sinon qu'on voit parfois cela lors d'un vote libre sans se faire jeter dehors du caucus. En fait, même que dans certains situations certains partis (je pense particulièrement au NPD par rapport au mariage gai) forcent les députés à voter selon la ligne du parti même lors d'un vote libre. Cependant, en commission parlementaire (qui sont très peu suivies), on voit davantage à mon avis l'idéologie personnelle de chacun des députés en tant qu'individus.

Par contre, dans le système Américain, c'est très différent.

Par rapport au fait que la philosophie libertarienne peut sembler quelque peu utopique, je suis d'accord avec cela, sauf qu'il est intéressant de voir que beaucoup de libertés civiles que l'on prend pour acquis de nos jours viennent de la philosophie libérale classique tout en ayant été repris par d'autres courants politiques avec diverses altérations. Par contre, le fait qu'on peut enlever le BS de luxe aux grandes entreprises, de libéraliser des monopoles (comme celui de l'alcool) ou de donner plus de votes libres au parlement, d'amener une plus grande responsabilisation de l'individu tout en priorisant les libertés civiles, d'arrêter la guerre sur la drogue et les expéditions militaires à l'étranger et d'envisager une processus de «recall» et de pétition avec des consultations populaires n'est aucunement quelque chose d'utopique, tout comme le fait qu'il faut absolument que l'état vivre selon ses moyens comme pour chaque ménage, sauf qu'il est évident que les ménages sont beaucoup trop endettés.

Malheureusement, il est évident que le cynisme politique de la population en général va au-délà de la politique partisane, car il est évident que l'état est géré par des technocrates qui restent selon les différents gouvernements et non même par des politiciens. Il y a aussi l'élément que les systèmes politiques dans la plupart des pays occidentaux ont une manie d'avoir un leader tout puissant, tout comme qu'il existe une sacrée différence entre ce que un parti politique dit dans l'opposition (où c'est son job de critiquer) et fait dans la pratique lorsqu'il est au pouvoir, du moins avec l'usure de ce pouvoir.

Sébas

@ Martin masse:

Merci pour votre intervention. Je suis d'accord avec tout ce que vous dites, à part cette phrase:

"TOUT EST FAUSSÉ, TOUT EST ILLUSION, tu le répètes constamment. C'est une vision nihiliste et irrationnelle qui ne fait rien avancer du tout. "

De 1, je n'ai jamais dit ça. Et vous faites une caricature de certaines de mes interventions. Mais je sais que je le mérite... car parfois je pousse trop mes idées, car je désire tellement que tous comprennent... car je sens que le temps presse...

De 2, j'ai gardé TOUS mes messages, et je spécifie presque toujours que la fausse monnaie ET les autres interventions de l'état(qui favorisent les multinationales et la monopolisation du capital), distorsionnent le libre marché. Ce n'est pas à notre avantage de nier ça. Au contraire, car si la gauche étatique -qui aime tant détester uniquement les grosses cies- comprenait ça, selon moi ils seraient probablement tous libertariens.

En tout cas, ce n'est pas grave, je ne suis loin d'être parfait et je comprends par votre intervention que je devrais prendre une pause. Mais si vous voulez, je peux mettre certains de mes messages d'hier, dans la section 'libre' du mois d'août et nous pourrons tous en débattre.

Finalement, merci à l'Engagé pour vos interventions et pour votre désire de vous instruire. Et je sais que nos idées *semblent* toutes favoriser ce que n'aimez pas...
Martin Masse a enlevé certains messages qui contenaient de très bons moyens de s'instruire sur nos idées. Je peux les mettre dans "La discussion libre d'aout", si vous voulez...

Pierre-Yves

@Tous:

Et pour ceux qui l'auraient manqué, une saignante chronique dans le Post sur les produits frelatés de la littérature Canadienne subventionnée:

http://arts.nationalpost.com/2010/08/24/10-overrated-canadian-authors/

J'en arrive à conclure que le Québec et le Canada se méritent bien l'un et l'autre - la touche foklorique du Québec étant bien entendu cette inclination à l'autoritarisme ubuesque ("Toé, tais-toé") historiographiquement illustré par le peu regretté Maurice Duplessis.

B. Vallée

à l'engagé

« Les prix uniques, en empêchant un écart trop grand entre les «gros» et les «petits», permettent aux «petits» de survivre, et permettent par là une ligne éditorial diversifiée. »

Ligne éditorial diversifiée... Hmm... Je suis sans doute de très mauvaise foi, mais j'ai l'impression de retrouver là une autre des prétentions de la gauche socialiste : celle d'incarner la véritable « diversité », face au capitalisme « uniformisant ». Celle-là ça fait combien de temps qu'on l'entend ?


B. Vallée

à l'engagé

« Je m'engage donc à lire «La Pensée libertarienne» (Sébastien Caré) avant de revenir dans un débat ici. Je réitère par contre avant d'en finir que certains libertariens devraient reconnaitre le côté utopique (ce qui n'est pas une critique en soit, j'entends par là qu'elle est un idéal) de leur doctrine et travailler la manière de la rendre opérationnelle. Parce que quand on propose des mesures d'ailleurs et que l'on se fait dire qu'elles mènent à la catastrophe et que la base de la comparaison est ce système libertarien, encore fictif, on a de quoi rester sceptique. »

Certes, avec son idéal d'abolition complète de l'état et de privatisation intégrale des rapports sociaux, le libertarianisme peut sembler utopique, voire même extrémiste. Et je ne suis pas, à proprement parler, un « libertarien ».

Cependant, l'idée de réduire les pouvoirs de l'état et de rendre aux individus une part de leur liberté, ce que j'appelerais, faute d'une meilleure expression, un « libéralisme raisonné », me semble non seulement souhaitable, mais parfaitement réalisable. Laisser le plus possible les humains libres de leurs actions et de leurs choix me semble, à tous points de vue (y compris celui de la culture) la meilleure « recette » pour un monde vivable. Pas parfait, pas idéal, pas toujours moral, mais certainement plus vivable au bout du compte. Or, cette idée toute simple rencontre une opposition extrêmement farouche de la part des socialistes qui se réclament d'un soi-disant « humanisme » (à mon avis dévoyé) pour la combattre.

Archibrutus

Je n'entrerai pas dans votre débat pour la simple raison que je n'achète plus de livre neuf, ils sont trop coûteux ! Et je trouve tous les derniers titres dans ma bibliothèque municipale. Peut-être que si le libraire achetait les livres au lieu de les prendre en dépot-vente, peut-être que son fournisseur pourrait lui faire un meilleur prix. Avec le numérique le stock n'a plus de raison d'être et donc plus personne ne risque d'avoir d'invendus. Peut-être que si le libraire se contentait d'une marge inférieure au 35% où 40% qu'il exige alors qu'il ne débourse rien, peut-être que ses livres seraient moins chers et qu'il en vendrait plus. Le prix de vente d'un livre se décompose comme suit : 15% ou 20% pour l'imprimeur(40% en numérique)+ 35% à 40% pour le libraire, le reste pour l'éditeur. Et l'écrivain dans tout ça ? S'il a de la chance 10% sur le hors taxes ! C'est à dire 2$ sur un livre vendu 25 !!! Et comme au Québec on n'est pas mécontent quand un livre se vend à 2000 exemplaires ça veut dire que l'écrivain aura travaillé peut-être une année pour 4000$!!! Et le libraire aura empoché 16000$... c'est normal ça ? Je connais une auteure de livres pour enfants qui vient de vendre 200 000exemplaires aux U.S.A et qui vient d'encaisser 7000$ !!! C'est normal ça ? C'est tout le système qui est pourri ! Moi, j'ai résolu le problème : je fais mes livres et je les vends moi-même. Je prépare une promotion 280 pages pour 10$ et je vais encore gagner de l'argent et m..... aux libraires et m..... aux éditeurs ! Alors quand vous voyez un écrivain qui vend lui même ses livres, achetez-lui directement, c'est la seule façon de sauver la culture. Parce qu'actuellement pour survivre en tant qu'écrivain il faut avoir une autre job à moins de s'appeler Céline ou faire partie de la jet-set ! Ce qui est payant aussi c'est d'être un voyou et d'écrire ses mémoires : Voyou ou star, même succés ! Qui osera dire que notre monde n'est pas pourri !

Sébas

@ Archibrutus:

J'aime beaucoup votre commentaire.

Je ne connais pas autant ce domaine que vous, mais vous semblez avoir trouvé la bonne solution, typiquement !libertarienne!. Et elle semble en plus, plus profitable, car vous contrôler presque tout de A à Z.

Comme on dit: "trop de taxes, tuent les taxes", on pourrait dire: "trop de lois/règlements/encadrement, tuent les lois/règlements/encadrement" (et l'objectif atteint est la véritable anarchie!)

"The Rule of law" disait papa Bush. Ben moi je dis: "The rule or total anarchy, with your millions and millions of laws"...

p.s.
Les petites librairies devraient ouvrir des sites 'ouèbes' pour 'survivre'.

Archibrutus

Salut Sébas,
C'est vrai que ma solution est la bonne (pour ma poche). Le problème est que quand je me lève et qu'au lieu d'écrire il faut que j'aille faire du porte-à-porte pour vendre mes livres, ça m'emmerde ! La solution devrait pourtant être simple si le lecteur comprenait qu'en m'achetant directement : un, il aurait un meilleur prix qu'en librairie.
deux, il pourrait dialoguer avec l'auteur.
trois, il aurait une dédicace.
Seulement, voilà, le lecteur il est conditionné. Pour être "IN" il doit acheter le dernier titre à la mode. Parce que lorsqu'il va rencontrer son intello de voisin, la première question de ce dernier, avant même le bonjour, sera : vous avez lu le dernier... ? Et si ce malheureux lecteur répond timidement, "non" ! L'autre "trou du cul serré" va répliquer : "au mon Dieu, quelle horreur ! Vous n'avez pas lu... mais c'est impensable, inimaginable, sacrilège ! Vous allez finir sur le bûcher des hérétiques ! Pardon ? Quoi vous avez lu... qui ? Mais c'est de la merde... Quoi ? Si j'en ai déjà lu ? Bien sûr que non ! Si c'était un bon, il serait dans une grande maison d'édition, les médias en auraient parlé et puis vous avez vu cette couverture minable et le prix ! Le prix, comment voulez-vous qu'un livre si peu cher soit bon. Soyons sérieux c'est comme si vous compariez une Lada à une Mercedes (rien à voir, sauf que les deux me transportent au travail de la même façon et que ma Lada me revient moins cher). Pourtant, j'ai passé un agréable moment de lecture et puis il se lit facilement cet écrivain et j'ai tout compris sans avoir besoin de mon dictionnaire et... stop ! Là, cher lecteur, il va falloir faire un choix, parce que si vous continuez à me lire ! À mon avis, vous allez devoir vous trouver un autre voisin...
Eh voilà cher Sébas, pas facile la vie d'écrivain : 120 000 visiteurs sur mon site = 1 vente ! C'est comme les pommes chez le marchand : y'a le tas ordinaire à 1$ le kilo et, les mêmes, mais qui ont été astiquées et qui brillent à 3$ et c'est celles-là qui se vendent le mieux !
Y'a certainement quelque chose que je n'ai pas compris !!!

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Citations

  • « L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde. »

    – Frédéric Bastiat, 1848

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