par Gilles Guénette
Il est de plus en plus difficile de trouver un barbier de nos jours. Il y a évidemment beaucoup de coiffeuses et de coiffeurs à l’oeuvre, mais des barbiers qui savent manier le clipper sont une espèce en voie de disparition. La plupart d’entre eux dans la grande région de la Montérégie auraient plus de 60 ans, selon le mien. Et la relève se ferait très rare. Comment expliquer? Le début de la fin a commencé, selon lui, lorsqu’on a permis aux femmes de couper les cheveux des hommes – et vice-versa(1). Quoi, ça n’a pas toujours été le cas?! Eh ben non. Avant, c’était réglementé. Et là, ça ne l’est plus? Non. Du moins, presque plus…
Jusqu’en 1993, mon barbier était membre du Comité paritaire des coiffeurs de la Montérégie. Oui monsieur. La coiffure, c’est suffisamment important pour que le gouvernement intervienne afin de s’assurer que toutes les coupes, les mises en pli, les teintures, et cetera, soient faites suivant les règles de l’art. Ce comité était donc mandaté par l’État pour s’assurer que le décret sur les coiffeurs de la région de la Montérégie (ça ne s’invente pas) fusse bien respecté. Régner en roi et maître sur une région entière: le rêve de tout protectionniste qui se respecte… Il y en avait une quinzaine de ces décrets de la coiffure à un moment donné à travers la province.
Il est de plus en plus difficile de trouver un barbier de nos jours. Il y a évidemment beaucoup de coiffeuses et de coiffeurs à l’oeuvre, mais des barbiers qui savent manier le clipper sont une espèce en voie de disparition. La plupart d’entre eux dans la grande région de la Montérégie auraient plus de 60 ans, selon le mien. Et la relève se ferait très rare. Comment expliquer? Le début de la fin a commencé, selon lui, lorsqu’on a permis aux femmes de couper les cheveux des hommes – et vice-versa(1). Quoi, ça n’a pas toujours été le cas?! Eh ben non. Avant, c’était réglementé. Et là, ça ne l’est plus? Non. Du moins, presque plus…
Jusqu’en 1993, mon barbier était membre du Comité paritaire des coiffeurs de la Montérégie. Oui monsieur. La coiffure, c’est suffisamment important pour que le gouvernement intervienne afin de s’assurer que toutes les coupes, les mises en pli, les teintures, et cetera, soient faites suivant les règles de l’art. Ce comité était donc mandaté par l’État pour s’assurer que le décret sur les coiffeurs de la région de la Montérégie (ça ne s’invente pas) fusse bien respecté. Régner en roi et maître sur une région entière: le rêve de tout protectionniste qui se respecte… Il y en avait une quinzaine de ces décrets de la coiffure à un moment donné à travers la province.
Décret 101
Selon le ministère du Travail du Québec, la Loi sur les décrets de convention collective permet au gouvernement de rendre obligatoires certaines conditions de travail généralement accordées par les employeurs aux salariés travaillant dans un secteur d'activité et un territoire déterminés. Un décret de convention collective est donc une décision du gouvernement qui donne suite à une demande adressée par les parties signataires d'une convention collective donnée et qui a pour effet de rendre obligatoires certaines conditions de travail de cette convention à tous les employeurs et salariés (artisans) d'une catégorie professionnelle ou d'un secteur industriel identifié à cette décision.
Chaque décret est administré par un comité paritaire qui veille à son application et à sa surveillance. Le comité paritaire est une institution formée d'un nombre égal de représentants des travailleurs et des employeurs désignés par les syndicats et les associations d'employeurs signataires d'une convention collective qui a fait l'objet d'une extension juridique en vertu de la Loi sur les décrets de convention collective. Le comité paritaire est chargé de surveiller et d'assurer l'observation du décret de convention collective ainsi que d'informer et de renseigner les salariés et les employeurs professionnels sur les conditions de travail prévues au décret.
Les décrets de convention collective régissent donc les entreprises et les travailleurs de certains services et de certaines industries dans des régions déterminées. Pour l'entreprise assujettie à un décret, il existe l'obligation, sous peine de sanctions, de tenir un registre, de produire un rapport mensuel et de prélever sur une base mensuelle les cotisations destinées au financement du comité paritaire. Ce dernier a l'autorité de mener des inspections dans toutes les entreprises.
Il existe une quinzaine de décrets en vigueur au Québec dans des domaines comme ceux du camionnage, des services automobiles, des matériaux de construction, de la menuiserie métallique, de l'entretien d'édifices publics, des agences de sécurité, de l'enlèvement des déchets solides, ou de l'installation d'équipement pétrolier, notamment.
Le rôle du comité paritaire
Sous le régime d’un décret de la coiffure, des prix minimum sont fixés par le gouvernement – on ne peut vendre une coloration en deçà de 22,50$, une coupe de cheveux pour moins de 13,50$, des mèches en dessous de 31,50$. C’est la loi. Les heures d’ouverture et de fermeture sont aussi fixées. Les congés officiels sont obligatoires. Des inspecteurs patrouillent les salons du territoire et remettent des contraventions à ceux et celles qui violent la loi. Un coiffeur vend des coupes de cheveux sous le prix prescrit: contravention. Une coiffeuse ouvre les portes de son salon quinze minutes avant le 8h30 prescrit: contravention. Un membre entend parler des agissements répréhensifs d’un autre membre (ou d’une coiffeuse « illégale »): délation. Vous voyez le genre…
« C’était rendu qu’on payait des inspecteurs pour qu’ils nous surveillent et qu’ils nous donnent des tickets!, de dire mon barbier. Et ça nous coûtait cher. » En plus des cotisations mensuelles, il fallait payer les amendes. Seulement entre 1990 et 1992, le décret a provoqué une guérilla judiciaire frappant 157 salons de coiffure de 12 300 plaintes criminelles, entraînant un rapport d'enquête de 170 pages de deux enquêteurs du ministère du Travail sur les abus du comité paritaire qui aurait dilapidé l'argent des coiffeurs. De plus, le décret aurait aussi créé un marché noir de 100 millions de dollars par année dans la seule région de la Montérégie (La Presse, 18 mai 1993). La grogne a monté et les membres en sont venus à réclamer qu’on mette fin au décret. Québec a abrogé le décret de la coiffure de la Montérégie en janvier 1994.
En tout, quatorze décrets ont été abolis depuis 1977 – Pauline Marois, ministre de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du revenu de 1983 à 1985, a fait le ménage dans certaines lois et aboli plusieurs décrets d'un coup. L'abolition de ces décrets résulte en bonne partie du travail inlassable de Jacques Le Blanc, président de la Corporation professionnelle des coiffeurs et coiffeuses du Québec, un adversaire acharné des décrets de convention collective qui a contribué à l'abrogation de neuf d’entre eux (Les Affaires, 19 mars 1994).
M. Le Blanc se rappelle que lorsqu'il était adolescent, des barbiers et des coiffeuses de sa famille recevaient de temps en temps des sommations de comparaître en cour pénale parce qu'ils avaient exercé leur métier en dehors de certaines heures prescrites. « On me disait que c'était à cause des comités paritaires. Je ne comprenais pas que d'honnêtes citoyens se faisaient traîner en cour comme des criminels, alors qu'ils gagnaient leur vie le plus honnêtement du monde. Je trouvais cela profondément injuste. En plus, ils devaient payer pour ces comités paritaires. C'est encore la même chose. L'an dernier, un brave barbier de Longueuil a reçu 1 000 sommations de comparaître et s'est fait imposer 8 500 $ d'amendes. Considérant qu’il n’avait pas d'argent pour payer la somme due et voulant lui éviter la prison, le juge l'a condamné à 680 heures de travail communautaire. C'est épouvantable! » (Les Affaires, 23 janvier 1993).
Autres temps, autres moeurs?
Ces pratiques, qui semblent complètement anachroniques aujourd’hui, sont encore courantes en Outaouais, où la profession est toujours réglementée par le Comité paritaire des coiffeurs de l’Outaouais. Eh oui, vous coupez les cheveux de votre voisine à l’occasion dans votre sous-sol? Vous lui faites une teinture? Et vous résidez dans la région administrative 07? L’article 11.01 du décret stipule que « toute personne qui veut exercer la profession ou tenir un salon de coiffure doit déclarer par écrit au Comité paritaire ses noms, prénoms et adresse, le nom sous lequel elle exerce sa profession ou tient son salon, la liste des personnes qui travaillent dans le salon, son régime matrimonial. » On croit rêver.
Sur le site du comité, on peut lire qu’« une personne qui exerce une ou plusieurs des opérations suivantes sur un client est régit [sic] par le Décret sur les coiffeurs de l’Outaouais et doit s’enregistrer au comité paritaire: coloration, coupe de cheveux, décapage, décoloration, mordançage, ondulation, permanente, shampooing, traitement du cuir chevelu (mes italiques). […] le décret est large et englobe également les salons qui se consacrent uniquement à l’installation de rallonges. Bref, tous les travailleurs du domaine de la coiffure qui exercent leur profession sur le territoire de l’Outaouais doivent s’enregistrer au Comité paritaire. Le coiffeur ou l’assistant coiffeur, qu’il soit salarié, travailleur à commission ou locataire de chaise, doit obligatoirement faire partie du registre du comité. L’artisan qui travaille seul à la maison ainsi que le locataire de chaise en salon ont la responsabilité de s’enregistrer. […] Le comité paritaire doit être averti de l’ouverture, de la fermeture ainsi que des modifications relatives au registre des employés de tous les salons de l’Outaouais. »
Une fois enregistrées, les personnes doivent évidemment payer des cotisations. « La cotisation du salarié et du travailleur à commission au comité paritaire est de 1% de son salaire net. Le salarié en paie la moitié (0,5%) qui est directement et obligatoirement retiré sur sa paie. L’employeur paie l’autre moitié (0,5%). L’employeur a l’obligation de faire parvenir son chèque avec les contributions recueillies une fois par mois. Il a également l’obligation de fournir toutes les informations demandées par le rapport mensuel. Le locataire d’espace, l’artisan et l’employeur doivent obligatoirement payer une cotisation égale à 3$ par semaine. Ce paiement se fait habituellement sur une base trimestrielle (39$) ou encore, en début d’année pour l’année complète (156$). »
Alors que la Formule Rand oblige tous les travailleurs d’une entreprise syndiquée de payer des cotisations au syndicat qui les représente, le décret, lui, oblige tous les travailleurs d’un secteur donné, oeuvrant sur un territoire donné, de se syndiquer. Point. Et pourtant, si un entrepreneur trouvait le moyen de forcer tout le monde à acheter son produit, l’État interviendrait pour l’en empêcher…
Les résidants de l’Outaouais ont-ils réellement besoin d’un décret pour avoir accès à des services de qualité en matière de coiffure? Poser la question, c’est évidemment y répondre. Les consommateurs du reste du Québec obtiennent de bons services sans la protection de décrets ou de comités paritaires. Et les prix des services offerts ne sont pas exorbitants ou complètement disproportionnés par rapport à ceux de l’Outaouais.
Les décrets ne sont en fait que des privilèges accordés par l’État à des individus. Ils sont une forme anachronique de protectionnisme et devraient être entièrement abolis.
Notes
1) En 1977, un coiffeur pour dames ayant coupé les cheveux d'un jeune garçon est sommé de comparaître en cour à la suite d’une plainte déposée par un comité paritaire. Le juge rejette la plainte du comité en concluant que «la tête n'a pas de sexe». L’incident est l’élément déclencheur d’une bataille qui mène à l’abolition, la même année, du décret de la coiffure pour dames à Montréal par Pierre-Marc Johnson, alors ministre du Travail.
Selon le ministère du Travail du Québec, la Loi sur les décrets de convention collective permet au gouvernement de rendre obligatoires certaines conditions de travail généralement accordées par les employeurs aux salariés travaillant dans un secteur d'activité et un territoire déterminés. Un décret de convention collective est donc une décision du gouvernement qui donne suite à une demande adressée par les parties signataires d'une convention collective donnée et qui a pour effet de rendre obligatoires certaines conditions de travail de cette convention à tous les employeurs et salariés (artisans) d'une catégorie professionnelle ou d'un secteur industriel identifié à cette décision.
Chaque décret est administré par un comité paritaire qui veille à son application et à sa surveillance. Le comité paritaire est une institution formée d'un nombre égal de représentants des travailleurs et des employeurs désignés par les syndicats et les associations d'employeurs signataires d'une convention collective qui a fait l'objet d'une extension juridique en vertu de la Loi sur les décrets de convention collective. Le comité paritaire est chargé de surveiller et d'assurer l'observation du décret de convention collective ainsi que d'informer et de renseigner les salariés et les employeurs professionnels sur les conditions de travail prévues au décret.
Les décrets de convention collective régissent donc les entreprises et les travailleurs de certains services et de certaines industries dans des régions déterminées. Pour l'entreprise assujettie à un décret, il existe l'obligation, sous peine de sanctions, de tenir un registre, de produire un rapport mensuel et de prélever sur une base mensuelle les cotisations destinées au financement du comité paritaire. Ce dernier a l'autorité de mener des inspections dans toutes les entreprises.
Il existe une quinzaine de décrets en vigueur au Québec dans des domaines comme ceux du camionnage, des services automobiles, des matériaux de construction, de la menuiserie métallique, de l'entretien d'édifices publics, des agences de sécurité, de l'enlèvement des déchets solides, ou de l'installation d'équipement pétrolier, notamment.
Le rôle du comité paritaire
Sous le régime d’un décret de la coiffure, des prix minimum sont fixés par le gouvernement – on ne peut vendre une coloration en deçà de 22,50$, une coupe de cheveux pour moins de 13,50$, des mèches en dessous de 31,50$. C’est la loi. Les heures d’ouverture et de fermeture sont aussi fixées. Les congés officiels sont obligatoires. Des inspecteurs patrouillent les salons du territoire et remettent des contraventions à ceux et celles qui violent la loi. Un coiffeur vend des coupes de cheveux sous le prix prescrit: contravention. Une coiffeuse ouvre les portes de son salon quinze minutes avant le 8h30 prescrit: contravention. Un membre entend parler des agissements répréhensifs d’un autre membre (ou d’une coiffeuse « illégale »): délation. Vous voyez le genre…
« C’était rendu qu’on payait des inspecteurs pour qu’ils nous surveillent et qu’ils nous donnent des tickets!, de dire mon barbier. Et ça nous coûtait cher. » En plus des cotisations mensuelles, il fallait payer les amendes. Seulement entre 1990 et 1992, le décret a provoqué une guérilla judiciaire frappant 157 salons de coiffure de 12 300 plaintes criminelles, entraînant un rapport d'enquête de 170 pages de deux enquêteurs du ministère du Travail sur les abus du comité paritaire qui aurait dilapidé l'argent des coiffeurs. De plus, le décret aurait aussi créé un marché noir de 100 millions de dollars par année dans la seule région de la Montérégie (La Presse, 18 mai 1993). La grogne a monté et les membres en sont venus à réclamer qu’on mette fin au décret. Québec a abrogé le décret de la coiffure de la Montérégie en janvier 1994.
En tout, quatorze décrets ont été abolis depuis 1977 – Pauline Marois, ministre de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du revenu de 1983 à 1985, a fait le ménage dans certaines lois et aboli plusieurs décrets d'un coup. L'abolition de ces décrets résulte en bonne partie du travail inlassable de Jacques Le Blanc, président de la Corporation professionnelle des coiffeurs et coiffeuses du Québec, un adversaire acharné des décrets de convention collective qui a contribué à l'abrogation de neuf d’entre eux (Les Affaires, 19 mars 1994).
M. Le Blanc se rappelle que lorsqu'il était adolescent, des barbiers et des coiffeuses de sa famille recevaient de temps en temps des sommations de comparaître en cour pénale parce qu'ils avaient exercé leur métier en dehors de certaines heures prescrites. « On me disait que c'était à cause des comités paritaires. Je ne comprenais pas que d'honnêtes citoyens se faisaient traîner en cour comme des criminels, alors qu'ils gagnaient leur vie le plus honnêtement du monde. Je trouvais cela profondément injuste. En plus, ils devaient payer pour ces comités paritaires. C'est encore la même chose. L'an dernier, un brave barbier de Longueuil a reçu 1 000 sommations de comparaître et s'est fait imposer 8 500 $ d'amendes. Considérant qu’il n’avait pas d'argent pour payer la somme due et voulant lui éviter la prison, le juge l'a condamné à 680 heures de travail communautaire. C'est épouvantable! » (Les Affaires, 23 janvier 1993).
Autres temps, autres moeurs?
Ces pratiques, qui semblent complètement anachroniques aujourd’hui, sont encore courantes en Outaouais, où la profession est toujours réglementée par le Comité paritaire des coiffeurs de l’Outaouais. Eh oui, vous coupez les cheveux de votre voisine à l’occasion dans votre sous-sol? Vous lui faites une teinture? Et vous résidez dans la région administrative 07? L’article 11.01 du décret stipule que « toute personne qui veut exercer la profession ou tenir un salon de coiffure doit déclarer par écrit au Comité paritaire ses noms, prénoms et adresse, le nom sous lequel elle exerce sa profession ou tient son salon, la liste des personnes qui travaillent dans le salon, son régime matrimonial. » On croit rêver.
Sur le site du comité, on peut lire qu’« une personne qui exerce une ou plusieurs des opérations suivantes sur un client est régit [sic] par le Décret sur les coiffeurs de l’Outaouais et doit s’enregistrer au comité paritaire: coloration, coupe de cheveux, décapage, décoloration, mordançage, ondulation, permanente, shampooing, traitement du cuir chevelu (mes italiques). […] le décret est large et englobe également les salons qui se consacrent uniquement à l’installation de rallonges. Bref, tous les travailleurs du domaine de la coiffure qui exercent leur profession sur le territoire de l’Outaouais doivent s’enregistrer au Comité paritaire. Le coiffeur ou l’assistant coiffeur, qu’il soit salarié, travailleur à commission ou locataire de chaise, doit obligatoirement faire partie du registre du comité. L’artisan qui travaille seul à la maison ainsi que le locataire de chaise en salon ont la responsabilité de s’enregistrer. […] Le comité paritaire doit être averti de l’ouverture, de la fermeture ainsi que des modifications relatives au registre des employés de tous les salons de l’Outaouais. »
Une fois enregistrées, les personnes doivent évidemment payer des cotisations. « La cotisation du salarié et du travailleur à commission au comité paritaire est de 1% de son salaire net. Le salarié en paie la moitié (0,5%) qui est directement et obligatoirement retiré sur sa paie. L’employeur paie l’autre moitié (0,5%). L’employeur a l’obligation de faire parvenir son chèque avec les contributions recueillies une fois par mois. Il a également l’obligation de fournir toutes les informations demandées par le rapport mensuel. Le locataire d’espace, l’artisan et l’employeur doivent obligatoirement payer une cotisation égale à 3$ par semaine. Ce paiement se fait habituellement sur une base trimestrielle (39$) ou encore, en début d’année pour l’année complète (156$). »
Alors que la Formule Rand oblige tous les travailleurs d’une entreprise syndiquée de payer des cotisations au syndicat qui les représente, le décret, lui, oblige tous les travailleurs d’un secteur donné, oeuvrant sur un territoire donné, de se syndiquer. Point. Et pourtant, si un entrepreneur trouvait le moyen de forcer tout le monde à acheter son produit, l’État interviendrait pour l’en empêcher…
Les résidants de l’Outaouais ont-ils réellement besoin d’un décret pour avoir accès à des services de qualité en matière de coiffure? Poser la question, c’est évidemment y répondre. Les consommateurs du reste du Québec obtiennent de bons services sans la protection de décrets ou de comités paritaires. Et les prix des services offerts ne sont pas exorbitants ou complètement disproportionnés par rapport à ceux de l’Outaouais.
Les décrets ne sont en fait que des privilèges accordés par l’État à des individus. Ils sont une forme anachronique de protectionnisme et devraient être entièrement abolis.
Notes
1) En 1977, un coiffeur pour dames ayant coupé les cheveux d'un jeune garçon est sommé de comparaître en cour à la suite d’une plainte déposée par un comité paritaire. Le juge rejette la plainte du comité en concluant que «la tête n'a pas de sexe». L’incident est l’élément déclencheur d’une bataille qui mène à l’abolition, la même année, du décret de la coiffure pour dames à Montréal par Pierre-Marc Johnson, alors ministre du Travail.
Une chance qu'ils ne se sont pas associés à l'UDA, on assisterait alors à des monstruosités du type "Quotas de coupes de cheveux" et si on veut pouvoir couper plus de cheveux, il faut acheter des quotas supplémentaires.
Imaginez qu'on doive débourser $1,000,000 pour s'acheter des quotas de barbier.
Une chance qu'ils ne se sont pas associés au syndicat des chauffeurs de taxis car alors il faudrait un permis de barbier qui coûterait des centaines de milliers de dollars. LOL !!!
C'est incroyable, voilà pourquoi je me coupe moi-même les cheveux avec mon "clipper" électrique. Ça ne prend que 5 minutes, je n'ai pas besoin de me battre avec le peigne et le tour est joué.
Les barbiers peuvent corporatiser et syndicaliser tant qu'ils veulent, je coupe moi-même mes propres cheveux.
Rédigé par : Libre Entreprise | 18 août 2010 à 08h28
Et bien moi aussis je me rase le coco avec mon clipper, il a coûté 130$ il y a 15 ans et il fonctionne toujours. Je me rase la tête au moins un fois par mois.
Rédigé par : Mac | 18 août 2010 à 09h02
Kafkaïen.
Rédigé par : Pierre-Yves | 18 août 2010 à 09h22
Ce sont des mœurs de l'Ancien Régime. Il y avait le même genre de règlementations en France, et sans doute en Nouvelle-France, avant la révolution. Des finasseries à n'en plus finir dans les corporations dans le but d'en restreindre l'accès et de privilégier les membres en place. Dans le même esprit il y avait aussi l'impôt sur les fenêtres. A l'école, les professeurs aimaient citer ces exemples pour bien montrer ce qu'étaient les privilèges et l'obscurantisme de l'Ancien régime et souligner combien nous avions progressé socialement. C'est d'autant plus drôle de voir perdurer ces pratiques à notre époque. Et encore, regardez ce qui se passe avec les ordres professionnels ... Tout compte fait, est-ce si différent ? En tout cas le but est exactement le même.
Rédigé par : Marianne | 18 août 2010 à 09h44
@Gilles Guénette
Bon article Gilles. Habitant le région 07 (Outaouais), je me renseignerai sur le comité paritaire en question auprès d'une coiffeuse la prochaine fois que j'irai me faire couper les cheveux. Je te dirai si c'est un comité actif ou non.
Aussi, mon dernier emploi que j'ai occupé à Montréal au sein du gouvernement fédéral était pour le "programme des travailleurs étrangers temporaires". C'est un véritable programme protectioniste du marché du travail. Le tout était fait conjointement avec le gouvernement du Québec. Essentiellement, je donnais la permission à un employeur d'embaucher un travailleur étranger temporaire. Je devais vérifier tout avant de dire oui ou non. Cependant, lorsqu'il y avait un comité paritaire, un conseil sectorielle, un ordre professionnel, un syndicat ou la "sainte CCQ", je devais demander la permission de ces organismes.
Je peux te dire qu'il y a beaucoup moins de comités paritaires maintenant. Cependant, les comités sectorielles sont très nombreux. Vous pouvez lire ce que c'est à ce lien: http://emploiquebec.net/publications/pdf/enmain.pdf Ça l'a beaucoup à voir avec l'intervention de l'État dans le marché du travail avec l'aide des grands acteurs du milieux.
Rédigé par : Steven | 18 août 2010 à 12h47
C'est encore pire que je ne le croyais. Je vais me coucher moins niaiseux ce soir, merci!
Rédigé par : David Gendron | 18 août 2010 à 15h22
Merci pour le lien vers SE PRENDRE EN MAIN - POLITIQUE D'INTERVENTION SECTORIELLE, Steven. Ça commence bien:
«À l'unanimité, les membres du conseil d'administration de la Société québécoise de développement de la main-d'oeuvre adoptaient le 26 octobre 1995 une politique d'intervention sectorielle. Cette politique arrive à point. Tout d'abord parce que le Québec fait face à des changements importants qui bouleversent en profondeur ses façons de faire. Les changements technologiques et l'accélération de la concurrence mondiale, pour ne nommer que ceux-ci, questionnent la capacité de réponse des entreprises à ces changements.»
Quoi, le reste du monde ne fait pas face «à des changements importants qui bouleversent en profondeur ses façons de faire»!? Ils se sont sans doute voté des politiques d'intervention sectorielle eux aussi ;-)
PS: tiens-nous au courant de ton enquête sur le terrain.
Rédigé par : Gilles Guénette | 18 août 2010 à 15h29
Est-ce que cela a un lien avec le 30 octobre 1995?
Rédigé par : Mathieu NV | 18 août 2010 à 15h33
@ Marianne,
"Ce sont des mœurs de l'Ancien Régime. Il y avait le même genre de règlementations en France, et sans doute en Nouvelle-France, avant la révolution."
Il est vrai que c'est le même genre de réglementation qu'imposaient les corporations médiévales en France, mais dans ce cas-ci, l'influence la plus directe est plutôt américaine, comme dans la plupart des questions touchant au travail (syndicalisme, etc.) au Canada.
C'est le genre d'intervention typique de la période "progressiste" (1890-1920) quand on voulait "civiliser" l'économie, et des années 1930, quand tout ce qui bougeait a été réglementé par le président fasciste Roosevelt.
Dans le "land of the free" (il va vraiment falloir qu'ils changent leur hymne nationale, ça devient une vraie joke), il y a en fait des comités de ce genre dans tous les États je pense (voir la liste nationale des "barber boards" à http://www.nationalbarberboards.com/STATE_BARBER_BOARDS_10_08.pdf ). Il y a une National Association of Barber Boards of America ( http://www.nationalbarberboards.com/index.htm ) de même qu'un National-Interstate Council of State Boards of Cosmetology ( http://www.nictesting.org/ ).
Toutes les pratiques sont réglementées. Vous devez suivre le cours obligatoire, passer les tests, obtenir la licence, payer la cotisation, etc., pour pouvoir pratiquer non seulement la coupe de cheveux, mais le maquillage, la manicure, etc. Tiens, pour Pierre-Yves qui trouve ça kafkaïen, regarde le site du District of Columbia Board of Barber and Cosmetology, dans la "capital of the free world": http://www.pearsonvue.com/dc/barbers_cosmo/ .
Rédigé par : Martin Masse | 18 août 2010 à 15h57
Tiens, pour ceux qui aiment les folies bureaucratiques à la sauce américaine, ça donne des débats intéressants comme de savoir si les salons spécialisés dans les tresses ("hair braiding", une mode surtout chez les femmes noires) devraient avoir une license de "cosmetologist", devraient être exemptés ou devraient avoir leur propre licenses à eux, et est-ce que c'est une attaque contre l'art corporel des noirs américains.
http://www.foxnews.com/story/0,2933,214547,00.html
http://blogs.hairboutique.com/index.php/2010/03/27/professional-hair-braiding-bill-passes-in-illinois-after-racial-slur/
Rédigé par : Martin Masse | 18 août 2010 à 16h43
@Martin Masse:
Cela me fait penser aux programmes culturels subventionnés du programme Federal One du WPA ou aux trous qu'on faisait creuser.
Au moins, à cette époque, le Canada n'a pas trop entré dans ces trucs.
Rédigé par : Mathieu NV | 18 août 2010 à 17h19
A Martin Masse. Je ne voulais pas dire que cette règlementation était directement héritée de l'Ancien régime français, mais seulement qu'on y revenait en fin de compte. J'aurais dû mettre "dignes de l'ancien régime". Des décennies de " progrès" et d'efforts pour "civiliser l'économie", comme vous dîtes, et on en revient aux mêmes idioties.
Rédigé par : Marianne | 18 août 2010 à 18h18
Dernièrement, je lisais dans les journaux allemands que les boulangers y accusent les supermarchés de concurrence déloyale en s'appropriant leur métier.
Il faut dire qu'il leur fut longtemps illégal de travailler la nuit, la loi interdisant même de livrer le pain frais avant 5:45...
http://de.wikipedia.org/wiki/Nachtbackverbot
Rédigé par : Derteilzeitberliner.wordpress.com | 19 août 2010 à 01h17
Bin voyon donc.......... hey je vais m'amuser à raconter des joke à propos de ça avant de dire aux gens que ce n'est pas une joke...
Non mais sérieux... un comité paritaire de coiffure... écoute.. jtrouve même pas quelquechose de plus pitoyable pour éxagérer la situation. Non jai beau chercher, ya pas une profession au monde qui serait plus ridicule pour un "comité paritaire"
Rédigé par : Kevin | 19 août 2010 à 02h27
Est-ce que vous savez pourquoi ça a été démantelé ailleurs mais pas en Outaouais?
Rédigé par : Derteilzeitberliner.wordpress.com | 19 août 2010 à 06h21
@Kevin,
"... un comité paritaire de coiffure... ya pas une profession au monde qui serait plus ridicule pour un "comité paritaire""
Le comité paritaire des femmes et des hommes sandwich ?
Rédigé par : Libre Entreprise | 19 août 2010 à 10h50
@Derteil:
La raison est simple, Ottawa.
À Ottawa, c'est véritablement le libre marché. Le gars qui me coupe les chevaux à Chinatown le fait pour 12,00$ avec shampooing. Il est même possible de trouver certains salon de barbier pour un coupe style années 50 à 10,00$ si on va à Vanier ou à Overbrook par exemple. Par contre, il existe un salon de barbier, où cela n'a pas changé depuis 1954! Ils vont même des rasages avec le rasoir manuel!
Rédigé par : Mathieu NV | 19 août 2010 à 13h43
"Ils vont même des rasages avec le rasoir manuel!"
Un rasoir manuel ? Comme dans pas électrique ? Ça doit être long raser les cheveux avec ça ?
Le mieux serait d'inventer un produit qui peut stopper la pousse de cheveux et que si on veut continuer à faire pousser les cheveux on prend l'antidote.
C'est comme le gazon, une fois qu'il est coupé à la bonne hauteur on devrait pouvoir épandre une sorte d'engrais qui fait qu'il reste à cette hauteur pour le reste de l'été.
Je me demande s'il y a un comité paritaire pour les tondeurs de gazon ?
Rédigé par : Libre Entreprise | 20 août 2010 à 10h40
Tout à fait typique des gouvernements, ils inventent un cours bidons obligatoire pour faire une job simple, tous ceux qui ont des années d'expérience ne veulent pas le suivre, se retrouvent au chômage aux frais de l'état, qui par la suite va payer des chômeur le cours et les payer en plus pour suivre le cours.... tout un gaspillage....
Rédigé par : GBS | 20 août 2010 à 11h52
"tous ceux qui ont des années d'expérience ne veulent pas le suivre, se retrouvent au chômage aux frais de l'état"
Pire, tous ceux qui ont plein d'années d'expérience et une longue liste de clients satisfaits, qui ne veulent pas suivre le cours mais qui continuent quand même de pratiquer leur métier deviennent du jour au lendemain de MÉCHANTS CRIMINELS qu'il faut arrêter et emprisonner.
On appelle cela des lois qui criminalisent des comportements sans victimes.
Rédigé par : Libre Entreprise | 23 août 2010 à 10h24
@Libre Entreprise
"On appelle cela des lois qui criminalisent des comportements sans victimes."
De plus en plus populaire dans notre monde de plus en plus parfait. J'ai récemment découvert qu'il existe en Ontario un "certificat d'organisateur de volontaires" (Certified volunteer organizer). Chutombésulku: ça consiste en UN cours complètement bidon, mais qui coute 750$ et qui donne le droit d'acheter un beau diplôme bidon pareil pour 500 piasses. Après quoi, on peu appliquer pour organiser les tites madames au bingo le dimanche aprés-midi, sinon sans ledit certificat c'est un délit. Serait à se rouler à terre si ça n'était pas si c...!!!
Rédigé par : Pierre-Yves | 23 août 2010 à 15h43
@Pierre-Yves,
À moment donné ça va prendre un cours, un certificat, une license et un permis juste pour marcher dans la rue entre telle heure et telle heure dans tel sens et selon un pas cadencé etc. Sinon c'est la prison et une amende et une évaluation psychiatrique pendant 30 jours etc.
Je commence à en avoir assez de toutes les lois qui criminalisent les comportements sans victimes.
Si tu n'est pas en train de violenter ou de voler quelqu'un et bien ça ne devrait pas être un crime, point final.
Le common law devrait être suffisant et cela n'était que 8 lois de droit commun. D'où le common sense.
Le gros bon sens n'existe plus.
Le résultat de la stupidité du certified volunteer organizer va faire en sorte que des bénévoles ne vont pas payer $1200 en plus de donner de leur temps. Ce qui va se passer c'est plein de vieilles tites madames vont rester toutes seules dans leur solitude et leur merde parceque personne de sensé avec un minimum de respect de soi ne va embarquer dans ces conneries là.
Après cela, des statisticiens et des lologues du gouvernement vont se plaindre qu'on laisser le vieux s'encroûter tous seuls dans leur coin. Ils en comprendront pas que la raison pour laquelle on laisse le vieux pourrir dans leur coin c'est que l'état impose des frais et des pénalités à quiconque ose essayer de leur venir en aide.
Ça va faire les conneries.
Rédigé par : Libre Entreprise | 23 août 2010 à 16h55
@Pierre-Yves,
Je commence à penser que l'école primaire, secondaire, collégiale et universitaire aussi consistent en pleins de cours bidons juste pour avoir des diplômes bidons juste pour avoir le droit de se présenter sur le marché du travail.
On devrait abolir le salaire minimum et laisser les gens apprendre sur le tas. On devrait laisser les entreprises privées et les écoles privées offrir les cours de leur choix. On devrait laisser les parents et les étudiants s'acheter les cours de leurs choix.
Vous pouvez être certain que je n'aurais pas pris de cours de morale ni de cours de religion ni de cours d'éducation physique ni de cours d'économie familiale etc.
J'aurais pris des cours de maths et d'informatique et je serais vite allé sur le marché du travail. Avec l'argent économisé, plus tard je me serais payé des cours du soir dans d'autres domaines.
Je commence à croire que toute notre ministère de l'éducation du Québec est bidon et forme des générations bidonnes de cancres.
Rédigé par : Libre Entreprise | 23 août 2010 à 16h59
@Libre Enteprise:
"Je commence à croire que toute notre ministère de l'éducation du Québec est bidon et forme des générations bidonnes de cancres."
À Philadelphie, deux élus municipaux proposent de taxer les blogueurs: celà signifierait qu'ils devront soit verser 50 dollars par an, soit obtenir une licence à vie, de 300 dollars. C'est délirant, mais bon le point est que ce genre de chose n'est pas particulier au Québec. Ce qui l'est, c'est l'échelle économique réduite d'une petite société, de surcroit isolée linguistiquement, et ou par conséquent la suppression de la compétition due au protectionisme engendre nécéssairement une certaine médiocrité - d'autant plus que les meilleurs éléments sont de ce fait incités à s'exiler.
Rédigé par : Pierre-Yves | 24 août 2010 à 17h03
@Pierre-Yves:
D'un point de vue philosophique, je dois dire qu'un système d'éducation comme celui au Québec (et dans d'autres juridictions étatisées) n'a que pour but de faire des expériences dont les supposés «experts» socio-constructivistes aiment faire avec leurs théories qui sont mêmes très contestées dans leur champ d'étude comme avec les compétences transversales dont même les experts sont incapables de s'entendre à ce sujet. C'est pour cela que je considère que la meilleure solution serait peut-être de décentraliser au maximum l'éducation, car dans le cas du Québec le ministère de l'éducation vivent dans de véritables tours d'ivoires bureaucratisées à Québec (et j'exagère à peine).
Prenez le cas de la réforme, plusieurs systèmes d'éducation dans le monde avaient essayé cette méthode dès la fin des années 80 et le début des années 90 avec cependant le fait qu'ils ont dans la plupart du temps fait de gros changements structurels en cours de route ou qu'ils ont simplement dû la mettre aux poubelles. Pourtant, cela a même discuté dans un article de L'Actualité datant de...1999!
Cependant, je considère évidemment que d'un point de vue davantage micro-structurel, la réforme scolaire est plus ou moins appliquée, du fait que chaque enseignant enseigne d'une façon différente. Un autre problème dans le système au Québec est le fait qu'un tente de considérer tous les élèves comme égaux, lorsque la réalité est toute autre et que l'enseignement secondaire devrait davantage se baser sur l'après-secondaire et non la notion que tous les étudiants sont égaux et ont tous les mêmes capacités et intérêts.
Pour moi cependant, le système d'éducation primaire devrait avoir uniquement certains objectifs bien précis comme d'apprendre à bien lire, à écrire et à compter tout en faisant de l'éducation physique et en ayant certaines connaissances de base. On oublie souvent que dans le système c'est souvent la base qui manque le plus ce qui n'aide aucunement pour l'avenir. En rendant le système davantage complexe avec des théories dont même les experts dans ce domaine se contredisent, on s'éloigne de plus en plus de la «base» de l'éducation de base.
Rédigé par : Mathieu NV | 24 août 2010 à 18h08
@Mathieu NV
"Pour moi cependant, le système d'éducation primaire devrait avoir uniquement certains objectifs bien précis comme d'apprendre à bien lire, à écrire et à compter tout en faisant de l'éducation physique et en ayant certaines connaissances de base."
Et je pense que le Québec comme société minoritaire n'a pas le luxe de se concentrer sur autre-chose. C'est en fait le seul argument logique en faveur de l'indépendance: le dos au mur, le Québec n'aurait pas d'autre-choix que de couper dans le gras et se concentrer sur l'essentiel, et l'excellence.
Sauf que la nomenklatura policienne et syndicale qui le vampirise depuis longtemps serait sans doute tellement difficile à déloger que ça prendrait probablement une guerre civile.
Rédigé par : Pierre-Yves | 24 août 2010 à 21h02