par Gilles Guénette
C’est la question qu’on se posait le 23 septembre dernier à l’émission Bazzo.tv, à Télé-Québec – une chaîne publique, donc subventionnée à fond. Sur le plateau, on retrouve les deux personnalités invitées à débattre de la question, le comédien Christian Bégin et le politologue Christian Dufour, l’invité de la semaine, Camil Bouchard, ancien député péquiste, et les quelques observateurs habituels, Vincent Marissal, chroniqueur à La Presse, Joseph Facal, ancien ministre maintenant chroniqueur au Journal de Montréal, et Suzanne Tremblay, ancienne députée du Bloc Québécois.
Donc, doit-on subventionner la culture? Pour le comédien et animateur à Télé-Québec (et l’un des porte-parole des Journées de la culture, cet événement annuel dont le mandat est de «donner» de la culture à la population) Christian Bégin, cela va de soit. Même qu’il trouve que la culture n’est pas suffisamment subventionnée. Il donne en exemple sa propre petite compagnie de théâtre, Les Éternels pigistes, qui n’est pas subventionnée, parce que trop petite, et plein de pauvres artistes «émergents» qui ne le sont pas non plus. Il estime qu’il pourrait y avoir une répartition plus équitable des budgets alloués à la culture pour que les grandes institutions culturelles reçoivent peut-être moins de fonds, mais que les petits émergents en reçoivent plus.
Pour le politologue Christian Dufour de l’École nationale d'administration publique (autre patente subventionnée), cela va de soi aussi: la culture doit être subventionnée. Et histoire de stresser le plateau de Bazzo.tv, il y va d’une mise en garde: on pourrait bientôt s’ennuyer de la situation actuelle. Hein! Pourquoi donc? Parce qu’un gouvernement conservateur majoritaire pourrait bientôt être élu au Canada – et Dieu sait que les conservateurs se réveillent la nuit pour haïr la culture (!) et qu’ils adorent couper dans ce secteur-là (!!) – et qu’on pourrait également voir naître une fatigue de plus en plus grande de la part des jeunes face à tout ce qui est francophone – donc un marché du produit francophone qui se rétrécirait.
S’il est pour les subventions, il dénonce par contre l’approche égalitariste du modèle québécois – et c’est sur ce point que tout le «débat» de l’émission se fera. Il déplore le fait qu’on subventionne tout sans égard au talent des personnes subventionnées. Cela créerait une culture où tout est correct, mais où l’on ne retrouve pas de chef-d’œuvre. En passant, il est contre l’idée qu’on subventionne des chanteurs québécois s’ils décident de chanter en anglais. Il voudrait qu’on discrimine plus et qu’on ne subventionne que les meilleurs artistes (il ne dit pas comment il ferait pour discriminer entre les «bons» et les «moins bons» artistes, mais bon…).
Alors comme Mme Bazzo et tous ses invités vivent de subventions, ou consomment de la culture subventionnée, on ne se surprend pas de voir tout ce beau monde défendre le principe: la culture doit être subventionnée et sans subvention, elle n’existerait pas. Le message habituel, quoi. C’est toujours la même dynamique qui s’installe dans ces «débats». Principalement, pour ces deux raisons. Tous les membres de l’élite intellectuelle/politique québécoise font partis des clientèles des théâtres subventionnés, des salles de concerts subventionnées, des festivals subventionnés. Ils sont tous pour la culture subventionnée, mais ont tous leurs petites réserves sur la façon dont elle devrait être gérée: Un peu plus aux petits artistes «émergents» pour certains, un peu moins aux grandes institutions pour d’autres; un peu plus au cinéma d’auteur pour les premiers, un peu moins au cinéma «grand public» pour les seconds; etc.
Le problème avec toutes ces approches, c’est que quelqu’un doit toujours décider en haut qui reçoit quoi en bas. Cette personne est sensée savoir mieux que vous et moi qu’est-ce qui vaut la peine d’être financé, ou pas. Or, comment décider qu’un tel «mérite» une grosse subvention alors qu’un autre peut s’en passer? Dans la plupart des cas – comme dans celui du politologue Dufour –, la seule façon de répondre à leurs attentes seraient que ce soit eux-mêmes qui décident où va l’argent. Ils sont éclairés, ils feraient mieux que tous les fonctionnaires chargés de redistribuer la cagnotte.
Pourtant, il existe un mécanisme qui sert justement à décider qui devrait recevoir quoi. Hein? Eh oui, ça s’appelle le marché! Le marché est encore et toujours la meilleure façon d’allouer les ressources. Oui, mais si on remet tout au marché, vont dire les pro-subventions, on va se retrouver avec une culture d’humoristes et de blockbusters! De toute façon, les artistes émergents ne sont pas subventionnés à l’heure où l’on se parle, alors qu’on cesse de nous dire que l’État doit intervenir pour justement assurer que les plus petits, les marginaux, aient leur chance comme les grands, les plus mainstream. Dans les faits, ils ne sont pas privilégiés par le système.
(À propos des artistes émergents, Christian Bégin souligne durant le débat que sa troupe de théâtre ne reçoit pas de subvention et que plein d’artistes au Québec ne reçoivent pas de subventions. «C’est comme si le gouvernement se disait, c’est comme si nos institutions se disaient: "Ils vont le faire pareil de toute façon!" Et on le fait pareil! Alors à ceux qui disent que les subventions engourdissent les créateurs, je me dis que c’est faux! Parce qu’on est de plus en plus habitués à fonctionner sans [subventions].» Question: si vous êtes habitués de fonctionner sans, en quoi cette situation changerait-elle dans un monde où la culture ne serait pas subventionnée? Il y aurait des troupes et des artistes «émergents» qui trimeraient plus dur au début, tandis que d’autres trouveraient leur public dans le marché.)
Et le marché, comme on l’a déjà dit, n’est pas une entité en soi. Ce n’est pas un conglomérat de méchantes multinationales capitalistes dont le seul but est d’écraser la diversité pour ne laisser de place qu’à la médiocrité et la conformité. Le marché, c’est l’ensemble des décisions prises par des millions de citoyens (vous et moi) qui, dans ce cas-ci, consomment de la culture. Plus ces citoyens-consommateurs apprécient un chanteur, un cinéaste, un auteur, plus ils dirigent des fonds dans sa direction. Plus les citoyens-consommateurs apprécient un style de musique, un courant de cinéma, une sorte de théâtre, plus ils «subventionnent» ces styles et courants.
Pas besoin de fonctionnaires de la culture éclairés pour décider qu’une telle «mérite» des fonds et qu’un tel n’en «mérite» pas. Ça se fait tout seul. Le seul problème avec cette approche – pour les élites chiches en tout cas –, c’est que la «gratuité» fait moins partie du décor. La culture est moins payée par toute la population, mais plus par ceux qui la consomment. Alors si vous aimez les grands opéras ou les spectacles de danse contemporaine, vous devrez vous attendre à payer peut-être un petit peu plus pour vos goûts marginaux – ou espérer que vos amis développent le réflexe de donner davantage à des fondations privées dont la mission est de financer ces courants culturels plus marginaux.
De toute façon, il suffit d’évoluer le moindrement dans les petits cercles culturels pour se rendre compte que ce sont toujours les mêmes qui fréquentent les théâtres, toujours les mêmes qui visitent les musées, toujours les mêmes qui assistent aux concerts de musique classique. Et tous ces habitués font souvent parties de la portion de la population qui sont les plus éduqués et qui gagnent les plus gros salaires (et qui pourraient donc payer le coût réel de ce qu’ils consomment), ce ne sont certainement pas les plus pauvres comme on voudrait nous le faire croire.
Les membres de notre élite, depuis la nationalisation de la culture, ont développé un beau discours sur l’importance de l’intervention publique dans la sphère culturelle et discourent de la chose à chaque fois qu’ils en ont l’occasion sur la place publique. Ils ont réussi au fil des ans à convaincre Monsieur et Madame Tout-le-monde (qui paie) que c’est impératif. Que sans ça, c’est la camelote américaine qui dominerait tout. Qu’on serait tous plus pauvres collectivement. Et cetera.
Le plus injuste dans tout ça, c’est que la plupart des contribuables qui financent la culture québécoise ne la consomment même pas. Par manque d’intérêt (ils n’aiment pas ce qui se fait ici), par manque de temps (après le travail, la famille et les amis, il n’en reste plus assez pour sortir), par manque d’argent (après l’hypothèque, les paiements sur la voiture et les ponctions gouvernementales opérées dans les chèques de paie, il n’en reste plus assez), par manque de proximité aux grands centres (plus difficile de consommer de la culture lorsqu’on habite en région).
La plupart des contribuables se retrouvent donc à financer les sorties culturelles des Marie-France Bazzo, Camil Bouchard, Vincent Marissal, Joseph Facal, & Cie. Pas de danger que ces derniers se disent contre la culture subventionnée. À cheval donné, on ne regarde pas la bride!
Les productions canadiennes et québécoises se caractérisent par une médiocrité sur laquelle il est impossible de se méprendre: vous visonnez cinq secondes, vous avez déja reconnu les mêmes décors ou sites 100 fois revus, les thèmes archi-convenus, la même demie-douzaine d'acteurs qui semblent pointer a une kermesse paroissiale etc...
Il y'a un "parfum" définitivement canadien et québécois a ces inutilités-la, comme l'odeur de moisi qui s'attachait a la soutane des jésuites de ma jeunesse.
Évidemment tout ca n'empeche pas un génie comme Robert Lepage ou autre d'émerger de temps en temps (avez-vous vu sa mise en scène du "Chateau de Barbe-bleue a l'Opera de Montreal). Mais je soumettrais que c'est plutot "en dépit de", que "grace a".
Au-dela, c'est le désert des bonnes intentions. Nous en sommes rendus a un point ou la question n'est plus de savoir si la culture québécoise ou canadienne est trop médiocre pour etre subventionnée. La question est de réaliser, une fois pour toutes, qu'elle est médiocre PARCE QUE elle est subventionnée.
Rédigé par : Pierre-Yves | 01 octobre 2010 à 09h24
J'ai encore fait (mon éternel) Québec-Montréal il y a peu de temps et je parlais de culture dans le lift. Évidemment, pour le conducteur, la culture doit être subventionnée sinon elle cesse d'exister. De toute manière selon lui, tous les états de toute l'histoire de l'humanité ont toujours subventionné la culture et c'est la raison pour laquelle elle existe sinon elle disparaîterait dans l'abîme de la mort et de la tristesse consommée par la flamme de la vulgarité.
Non mais sérieusement, défendre la culture "émergente" et les goûts "marginaux".... Écoute chose, moi je suis un gros fucké qui est tatoué et percé partout, j'écoute de la grosse musique choquée et ce style musical représente moins de 2% de la population. Si tu veux parler de minorité, vien icite! La convention de tatouage de Montréal se tiens à chaque année à la Gare Windsor, elle est organisée par le studio Tatoomania qui est un des plus gros studio et certainement le plus connu. Il ne reçoit aucune subvention (ou alors elles sont cachées parce qu'il n'y a aucune info là dessu) et le coût d'entrée est de 20$.
Donc une convention qui attire une clientèle extrêmement marginale (même si il y a beaucoup de curieux, je dirais que 85% des visiteurs sont lié professionnellement à ce secteur ou sont des adepte passionné comme moi), un coût d'entrée faible et une absence de subvention. C'est la preuve même que la culture n'a pas besoin d'être subventionnée. L'autre personne a ensuite déblatéré que c'est payant être tatoueur.... euh non!
Tatouer c'est 100$ de l'heure.. qu'on charge!!! C'est un prix de professionnel! Moi je suis infographe et des service d'infographie ça se vend à 75$ l'heure. En général, la moitié des revenu vont au studio et l'autre moitié est pour le tatoueur. Par contre il n'est pas constamment occupé et si il ne travaille que 2 heures par jour, ça ne fait que 100$ dans sa journée. C'est certain que si il est bon et connu, il peut demander plus cher et être plus occupé... mais c'est pas le St-Graal. Mon tatoueur lui charge 150$ l'heure (mais il travaille à une vitesse incroyable) et j'estime qu'il travaille entre 4-5 heures par jour (il y a aussi la gestion de l'entreprise qui n'est pas compté dans le temps).
Mon interlocuteur n'a JAMAIS été capable d'admettre qu'une personne devrait payer ses propres loisir elle-même et qu'il n'existe aucune justification pour catégoriser le théâtre comme loisir différent. Il relatait sans cesse ses amis qui font du théâtre et qui ont de la misère à vivre de leur art.... mais c'est certain que si personne ne va voir leurs pièces.. ça sera difficile. D'après quelle logique tordue dois-je subventionner les loisirs des autre mais payer les mien?
Soyon réaliste, Blinded by Faith ne sera jamais subventionné... pourquoi est-ce qu'on prend mon argent pour subventionner la musique des autres? Pourquoi est-ce que le festival de jazz reçoit encore du financement? Il est impossible de justifier ça rationnellement... j'aimerais bien que nos Do-Gooders de service nous justifie ça!
Rédigé par : Kevin | 01 octobre 2010 à 09h45
Pas de subventions, ça oblige à être créatif.
Rédigé par : Dominique Raymond Poirier | 01 octobre 2010 à 10h08
"Pas de subventions, ça oblige à être créatif. "
Voici le art fusion experiment. Démarré par Paul Booth et Philip Leu et continué avec Guy Aitchison. Le concept est simple, ce sont plusieurs toiles, plusieurs artistes qui alternent entre les toiles. Par exemple à la convention de tatouage de Montréal, c'était 5 toiles, 5 artistes, 5 min par étape. Le mélange des styles et des techniques amène beaucoup de variété et des choses surprenantes.
Dans ce vidéo, la présentation d'une toile qui a été fait avec (entre-autres) Paul Booth. C'est très près de son style, il est très démoniaque et morbide (Booth c'est le gars corpulent avec la moitié du visage tatoué)
http://www.youtube.com/watch?v=iO01W2qEo6I
Ici c'est le premier vidéo qu'ils ont fait pour le fusion art experiment, l'idée de base c'était de mélanger les artistes sur un tatouage et ils l'ont poussé sur la toile par la suite.
http://www.youtube.com/watch?v=pL9OgFHz6hM
ÇA j'ai du respect pour ça! De l'art réellement libre!
Rédigé par : Kevin | 01 octobre 2010 à 10h23
Les subventions à la culture doivent être abolie. Premièrement ces subventions violent le libre marché et favorise ainsi les "choisis" du gouvernement. Le gouvernement obtient donc le contrôle de la culture, ce qui est très dangereux et les artistes en deviennent dépendant. Le fait que ce soit de l'argent publique va donner une moins bonne gestion car anyway l'argent publique est supposément infini et on va assister à une dégénérescence de la culture. Là on se trouve à payer en double nos produits culturel car non-seulement ils chargent pour le produit mais en plus ils sont subventionner à même nos taxes et nos impôts. Si quelque chose est populaire, qu'il y a une demande pour les gens vont payer. Si il n'y a pas assez de gens qui aime ça pour que ce soit rentable, comme le cinéma d'auteur ben just too bad, ils évolueront afin d'attirer du monde.
Rédigé par : DeadlyPredator | 01 octobre 2010 à 10h56
Excellent billet!
Autre question sur le même thème: la culture peut-elle survivre sans protection de la propriété intellectuelle?
http://minarchiste.wordpress.com/2010/05/31/de-la-propriete-intellectuelle-partie-3/
Rédigé par : Minarchiste | 01 octobre 2010 à 13h00
@ Minarchiste
Oui. Comme vous l'écrivez dans votre billet: «Les lois sur la propriété intellectuelle protègent davantage l’activité commerciale plutôt que la créativité des artistes. Cette protection préserve certaines formes de corporations, menacées par les développements technologiques. Ces innovations ne nuisent pas aux artistes, elles ne nuisent qu’à l’étanchéité du monopole étatique dont bénéficient ces grosses corporations.»
Sur le même thème:
http://www.quebecoislibre.org/04/040615-4.htm
http://www.quebecoislibre.org/021221-4.htm
http://www.quebecoislibre.org/010512-4.htm
Rédigé par : Gilles Guénette | 01 octobre 2010 à 13h20
Jean-François Revel à propos des subventions à la culture:
« Exception ou diversité culturelles sont en Europe et surtout en France, des noms de code désignant les aides et les quotas. Seriner que "les biens culturels ne sont pas de simples marchandises", c’est se vautrer dans la platitude. Qui a jamais prétendu qu’ils le fussent? Mais ils ne sont pas non plus de simples produits du financement de l’État ou alors la peinture soviétique aurait été la plus belle du monde.
Les avocats du protectionnisme et du subventionnisme se contredisent. Ils font tout ce tintamarre, disent-ils, contre l’argent. Et, en même temps, ils plaident que la création est conditionnée par l’argent à condition qu’il s’agisse d’argent public. Or, si le talent a parfois besoin d’aide, l’aide ne fait pas le talent. "Regardez le cinéma italien, nous explique-t-on. Faute d’aides, il a quasiment disparu. Mais dans les années d’après-guerre, la cause de son éclat ne s’appelait pas subvention : elle s’appelait Rossellini et De Sica, Blasetti et Castellani, Visconti et Fellini". C’est également à l’imagination des créateurs et non aux chèques des ministres que le cinéma espagnol doit son essor des années 1980. Et si le cinéma français a reconquis en 2001 la première part du marché dans ses frontières et des succès au dehors, ce n’est pas pour avoir été plus subventionné que naguère, c’est pour avoir produit une poignée de films dont la qualité est perceptible par le public, et pas seulement par les auteurs. »
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L’écrivain péruvien Mario Vargas Llosa au sujet du protectionnisme culturel:
« La chose la plus importante que j’ai apprise est que les cultures n’ont pas besoin d’être protégées par les bureaucrates et les forces de police, ou placées derrière des barreaux, ou isolées du reste du monde par des barrières douanières pour survivre et rester vigoureuses. Elles doivent vivre à l’air libre, être exposées aux comparaisons constantes avec d’autres cultures qui les renouvellent et les enrichissent, leur permettant de se développer et de s’adapter au flot constant de la vie. La menace qui pèse sur Flaubert et Debussy ne vient pas des dinosaures de Jurassic Park mais de la bande de petits démagogues et chauvinistes qui parlent de la culture française comme s’il s’agissait d’une momie qui ne peut être retirée de sa chambre parce que l’exposition à l’air frais la ferait se désintégrer. »
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Prenons les coupures des subventions à la culture des conservateurs. Pas une fois Harper est sorti dans les médias pour dire que moins de subventions signifiaient plus d'argent dans les poches des contribuables. Personne n'a expliqué qu'en laissant cet argent dans les poches des contribuables, on leur donnait une nouvelle liberté. Au lieu d'avoir un fonctionnaire décidant ce qui est bon et ce qui ne l'est pas, les gens sont désormais libres de donner aux organismes culturels de leur choix. Personne n'a dit qu'avec cette mesure, la culture n'était plus la propriété de l'État mais celle des individus. Pas une seule fois Harper à oser dire que couper les subventions à la culture ce n'était pas être contre les artistes, mais c'était plutôt leur rendre service en favorisant leur enracinement dans les communautés.
Harper a plutôt préféré le chemin de la facilité en disant que d'autres programmes de subventions ont été bonifiés pour remplacer ceux qui avaient été coupés…
Rédigé par : David Gagnon | 01 octobre 2010 à 21h04
Mario Vargas Llosa (l'auteur d'une des citations dans mon commentaire précédant) a gagné le Nobel de littérature aujourd'hui !
Rédigé par : David Gagnon | 08 octobre 2010 à 00h29
Parlant de culture, connaissez-vous les Fan Edit? Si seulement Hollywood pouvait engager ces gars là ou distribuer leurs travaux au lieu de les traquer comme de vulgaires bandits, ils feraient encore plus d'argent et leurs films n'auraient pas le choix d'être meilleurs...
http://en.wikipedia.org/wiki/Fan_edit
Démocratiser la culture au lieu de la protéger et de la subventionner.
Rédigé par : Martin | 08 octobre 2010 à 06h14