par Martin Masse
Nos amis étatistes de gauche sont encore une fois dans une phase de spleen existentiel, alors que leur monopole sur les débats d'idées semble contesté de toutes parts ces derniers temps. Depuis la conférence du Réseau Liberté-Québec qui a accueilli 450 personnes à Québec il y a quelques semaines, la panique s'est emparée des bien-pensants.
Un exemple parmi bien d'autres: Vendredi dernier, je lisais une copie du quotidien régional La Voix de l'Est qui traînait dans un café de Bedford, pas exactement une référence sur le plan des gros débats de société. La page éditoriale contenait pourtant une chronique de même qu'un long texte d'un citoyen, tous deux consacrés à dénoncer le RLQ comme étant un dangereux mouvement d'extrême-droite d'inspiration américaine.
Samedi, le chroniqueur Pierre Foglia déplorait le fait que «la droite a pris le plancher partout» dans La Presse. Le Devoir, le quotidien de l'intelligentsia nationalo-étatiste du Québec, sonnait quant à lui l'alarme en manchette. Selon un sondage Léger Marketing commandé par le quotidien (voir la page 4 du document), ce sont pas moins de 46% des Québécois qui se disent d'accord avec la proposition «Que l'intervention et le rôle de l'État québécois soient diminués, ce qui ferait baisser les impôts des contribuables». Seulement 9% veulent le contraire, et 32% souhaitent que l'État et les impôts demeurent au niveau actuel.
Comment un tel appui en faveur de moins d'État est-il possible, alors que la grande majorité des parlotteux médiatiques, universitaires et politiques nous ont répété pendant des années que le Québec est une société différente du reste du continent, que ces idées rétrogrades n'ont heureusement aucune emprise ici et que ceux qui s'aventurent à les défendre ne sont donc pas de véritables Québécois?
la dernière décennie ne devrait-elle pas l'avoir affectée, cette droite? De l'éclatement de la bulle techno en 2000 à la crise économique de 2008, en passant par les scandales d'Enron, de Nortel, etc., les phénomènes liés à la déréglementation et à la cupidité débridée des capitalistes (pourtant présentés comme des modèles de bonne gestion) ont été légion. Depuis 1980, les discours de droite et de centre droit ont été encouragés par les gouvernements. Il y a eu les Thatcher, Reagan, et plus récemment les Charest (surtout de 1998 à 2004), Harris, Harper, Bush, Sarkozy... «Les ténors de la droite n'ont jamais avoué s'être plantés. Ils font comme si ce n'était pas de leur faute. C'est impressionnant!», note Jean-François Lisée, directeur du Centre d'études et de recherches internationales de l'Université de Montréal (CERIUM) et ancien conseiller des premiers ministres Parizeau et Bouchard.
Ce n'est pas pour rien si nos amis gauchistes sont complètement déboussolés devant ce phénomène. Comme cet extrait le prouve encore une fois, c'est parce qu'ils ne comprennent rien à l'économie et refusent de voir la réalité en face.
Même si «les discours de droite et de centre droite ont été encouragés par les gouvernements» depuis 1980, la réalité est que ce n'était en grande partie que des discours et non des actions concrètes. À part quelques reculs partiels ici et là, l'État n'a jamais arrêté de grossir partout, y compris sous des gouvernements se disant ou étant perçus comme à droite.
C'est pour cette raison que le gouvernement britannique doit, un quart de siècle après les réformes de Thatcher, de nouveau sortir la hache pour alléger un État-providence d'une lourdeur et d'une inefficacité inouïes. C'est aussi à cause des interventions réglementaires et monétaires à grande échelle qui se poursuivent et d'un endettement public gigantesque dont on ne voit pas la fin si on ne perçoit aucun signe de reprise économique durable aux États-Unis.
La crise financière était censée avoir démontré une fois pour toute la faillite du capitalisme débridée et la nécessité d'une politique économique interventionniste. On parle depuis trois ans du retour en force du keynésianisme.
Mais comme cela était tout à fait prévisible - et avait été prévu ici -, les billions de dollars dépensés par les gouvernements et injectés par les banques centrales des pays riches pour éviter une dépression et stimuler l'économie n'ont eu aucun effet notable, à part nous endetter encore davantage et prolonger la crise. Les pays émergents, qui n'ont pas tombé dans ce panneau idéologique avec la même ferveur, ont aujourd'hui une croissance plus forte. L'orgie d'interventionnisme des dernières années n'aura fait que confirmer le déclin de l'Occident social-démocrate et la prospérité grandissante des ex-pays du tiers-monde qui ont graduellement adopté des politiques plus libérales depuis deux ou trois décennies.
Ce que l'on constate, c'est qu'une partie grandissante de la population, au Québec comme ailleurs, est plus consciente de ce phénomène et comprend beaucoup mieux ce qui se passe que les Jean-François Lisée de ce monde. En particulier, le travail d'éducation des libertariens sur le Web depuis 15 ans commence à porter fruit. Nos idées n'avaient pratiquement aucun écho dans les médias conventionnels avant l'arrivée d'Internet, pas seulement au Québec mais partout ailleurs, y compris aux États-Unis. Aujourd'hui, on les retrouve partout. Il se publie régulièrement dans le Journal de Montréal des textes qui n'aurait pu paraître que dans le Québécois Libre il y a dix ans.
Il faudrait cependant éviter de crier trop vite victoire. Ce n'est pas la première fois qu'un discours critique envers l'interventionnisme étatique semble avoir le vent dans les voiles. Il y a une douzaine d'années, le Québec a connu une vague de remise en question du «modèle québécois». Cette vague a alimenté le succès temporaire de deux politiciens qui tenaient un discours vaguement réformiste: Mario Dumont et Jean Charest. On sait ce qui leur est arrivé depuis.
Nous voici plus d'une décennie plus tard. La situation a évolué dans le bon sens sur le plan des idées, mais on fait du surplace ou on a même régressé sur le plan politique.
À Ottawa, Stephen Harper, un ex-libertarien qui défendait des positions antiétatistes relativement cohérentes alors qu'il était au Parti réformiste et à la National Citizens Coalition, a entièrement renié ses principes depuis qu'il est premier ministre. Les bien-pensants - y compris des girouettes confuses comme Mario Dumont - le considèrent comme étant «très à droite». Son gouvernement a pourtant augmenté les dépenses de l'État davantage, dès son élection et avant le début de la présente crise, que les libéraux avant lui. Il a replongé le Canada dans les déficits structurels avec ses plans de relance keynésiens. Il a nationalisé les compagnies automobiles. Il vient de redonner vigueur aux tendances protectionnistes toujours présentes au Canada en bloquant la prise de contrôle de PotashCorp par une compagnie australienne, dans le simple but d'acheter des votes et de maintenir les sièges conservateurs en Saskatchewan. Et Harper a confirmé son incompréhension des questions économiques en étant l'un des seuls dirigeants mondiaux à appuyer la politique inflationniste désastreuse de la Fed ces derniers jours.
Bref, la «droite» politique incarnée par Stephen Harper continue d'être une droite étatiste et interventionniste et d'empirer la situation économique, ce qui ne la différencie aucunement de la gauche étatiste et interventionniste. C'est aussi une droite néoconservatrice, plus portée à appuyer les valeurs militaristes, à acheter des jets et à construire des prisons, qu'à libérer l'économie et les citoyens de l'emprise de l'État. Les gauchistes vont donc pouvoir dire pendant encore des années que «les idées néolibérales de droite» ont remis le Canada dans le trou, en laissant croire que la solution est plus d'État, alors que c'est justement la croissance de l'État qui est le problème.
Au Québec, la fameuse «droite» qui monte est elle aussi loin d'être très ferme et cohérente dans sa défense du libre marché et de la liberté individuelle. Les «lucides» de François Legault ne sont que des sociaux-démocrates qui savent compter. Leur programme repose sur une augmentation des impôts et tarifs pour mieux financer l'État-providence qu'ils veulent conserver.
Le chef de l'ADQ Gérard Deltell souhaite quant à lui réunir tous les tenants de la droite et prétend que l'ADQ est «le parti qui, depuis 15 ans, défend fièrement ces idées et c'est par chez nous que ça se passe. Nous, on ne change pas d'idée, on garde le même cap, on garde le même axe». L'affirmation est non seulement absurde en ce qui concerne l'ADQ, qui a été ces dernières années le parti le plus incohérent sur la scène politique québécoise. Mais il est loin d'être évident que M. Deltell a lui-même les idées suffisamment claires pour inspirer ceux qui souhaitent une véritable remise en question du modèle québécois.
Dans son discours à la conférence du RLQ, après avoir défendu la nécessité de réduire le contrôle de l'État sur l'économie, il a donné comme exemple de projet mobilisateur au Québec la... nationalisation de l'hydroélectricité dans les années 1960. Il prétend aujourd'hui avoir «été le seul à m'opposer à un financement à 100% public du futur Colisée, un projet hyper-populaire chez nous à Québec, défendu par l'hyper-populaire maire Labeaume. J'appelle cela du courage politique». Hum, en fait, il a pris cette position une semaine après la sortie très médiatisée de Maxime Bernier sur le sujet. Auparavant, il avait plutôt très courageusement déclaré son appui au financement à hauteur de 45% annoncé par le premier ministre Charest, sans aucune critique, en proposant simplement de vendre le nom du Colisée à un commanditaire pour lever des fonds privés.
Dans la grande tradition dumontiste, l'ADQ sous Gérard Deltell garde sans doute le cap, mais surtout sur l'opportunisme et la confusion idéologique. Quel virage nous annoncera-t-il lorsque le vent soufflera dans une autre direction?
La droite est un terme fourre-tout auquel on peut rattacher à peu près n'importe quelle position, y compris des positions qui sont à l'opposé du libertarianisme. Des gouvernements prétendument de droite continuent de gouverner comme le feraient des gouvernements de gauche, mais sont dénoncés par la gauche et par les confus comme étant trop à droite. Une autre crise provoquée par l'endettement public et le dérèglement du système monétaire mondiale par la Fed - une créature étatique qui n'a rien à voir avec le libre marché - est à prévoir; les étatistes de gauche et de droite vont malgré tout continuer de prétendre que le capitalisme débridé est responsable de ces troubles économiques et que l'État doit intervenir davantage.
Tout ça pour dire que malgré cette mode actuelle pour les idées dites «de droite» et l'état dépressif des partisans de la gauche, notre travail d'éducation est loin d'être terminé. Les idées libertariennes, anti-étatistes et pro-libre marché, sont clairement mieux comprises, acceptées et plus explicitement présentes dans les débats aujourd'hui qu'il y a dix ans. Mais les sources de confusion et les possibilités de recul sur le plan politique sont nombreuses. La partie est loin d'être gagnée.
Je ne comprends rien de toutes ces histoires, Jean Francois Lisée (pour ne citer que lui) ment régulièrement à ses lecteurs sur son blogue, en inventant, cachant, modifiant des chiffres et en citant des études en donnant une fausse conclusion. En censurant les commentaires qui montrent leur mensonges et en laissant des commentaires antisémites la plupart du temps.
Quel foutu intérêt peuvent-ils avoir à faire cela ??? David Gagnon (antagoniste.net) s'amuse régulièrement a exposer ce genre de mensonge.
Pourquoi diable quelqu'un est prêt à mentir pour ses convictions, quel est l'intérêt de faire ça ??? Pourquoi ils peuvent pas simplement accepter la vérité et passer au suivant.
Cela me fait penser aux sectes qui prédisent la fin du monde, quand la fin du monde n'arrive pas à la date prévue ils ne disent pas "on s'est fait enculer, ce sera la dernière fois", ils continuent simplement en se trouvant une excuse, on a rien vu on fait la fête.
Rédigé par : bobjack | 15 novembre 2010 à 12h12
La réalité est que le débat ne devrait pas opposer la gauche et la droite, mais l'individualisme et du collectivisme. Stephen Harper a beau représenter la droite, mais il est un collectiviste alors que les libertariens sont individualistes.
Rédigé par : Philippe David | 15 novembre 2010 à 13h45
Lew Rockwell a écrit un excellent livre à ce sujet: http://www.mises.org/books/leftright.pdf
Pour donner mon point de vue, ce que je pense de Lisée serait beaucoup trop grossier pour être répété ici. Le problème n'est pas autant des idées de ce type, mais bien qu'il manipule de façon volontaire son message et ne fait aucun effort pour comprendre les idées des libertariens qu'il critique. Je doute qu'il a lu du Mises ou du Rothbard ou même du Hayek, alors que l’accessibilité de ces textes en ligne est très facile. En d'autres termes, il est la raison principale pourquoi j'ai jamais aimé les nationalistes collectivistes, du fait qu'ils sont uniquement des socialistes lorsque cela est fait pour le bien de leur nation.
«Il y a eu les Thatcher, Reagan, et plus récemment les Charest (surtout de 1998 à 2004), Harris, Harper, Bush, Sarkozy...»
Pour un supposé penseur en politique publique qui se veut se considérer comme un universitaire, autant dire que j'espère qu'il n'essaie pas trop de répéter ces conneries hors de son milieu. Puis, encore, vouloir mettre tous ces gens dans le même panneau, serait comme comparer Ray Romanow, Mike Harcourt et Tony Blair à Fidel Castro.
Et encore dans son gros souci de vouloir manipuler les gens, Lisée ne mentionne pas pourquoi des gens comme Thatcher et Harris sont arrivés au pouvoir. Par exemple, lisez sur les centrales syndicales en Grande-Bretagne dans les années 70 ou sur les politiques économiques en Ontario au début des années 90, pour comprendre que ce sont les politiques dirigistes mêlées à du corporatiste qui mènent à du purin.
Rédigé par : Mathieu NV | 15 novembre 2010 à 15h07
Petite victoire.
Dans les médias, on utilise de plus en plus le terme "libertarien" au lieu de "libertaire".
Rédigé par : David Gagnon | 15 novembre 2010 à 18h44
'Charest (surtout de 1998 à 2004)'
De 1998 à 2003, c'était le PQ de Lucien Bouchard et Bernard Landry.
Mais en effet, Jean Charest est un Bernard Landry no 2, king de l'interventionnisme politique.
Rédigé par : Eric Comtois | 15 novembre 2010 à 19h28
Jean Charest est surtout un mort (politique) en sursis. On a l'impression que le Québec est gouverné par un cadavre, avec les syndiqueux-charognards qui s'activent déja sur la dépouille...
Rédigé par : Pierre-Yves | 16 novembre 2010 à 13h31
Allez voir le site de Philippe David (minarchisteqc.com) sur collectivisme/individualisme, excellente synthèse, très agréable à lire. Il n'ose même pas se "plugger" lui même hahaha!
Rédigé par : Kevin | 16 novembre 2010 à 13h36
Et une image vaut 1000 mots, quand on regarde la caricature d'Ygreck montrant les porte-paroles de la gauche qui réagit à une moindre montée de la droite. http://ygreck.typepad.com/ygreck/2010/11/alliance-sociale.html
Rédigé par : Stéphane Dumas | 16 novembre 2010 à 13h55
On dirait bien qu'un nombre sans cesse grandissant d'individus, au Québec, ne croient plus aux fariboles collectivistes dont se gargarise le petit milieu médiatico-culturel.
En fait, les prétentieux trublions qui sévisent à la Presse et au Devouar sont bien les derniers à y croire...
Rédigé par : B. Vallée | 16 novembre 2010 à 19h05
"Montée de la "droite" au Québec: la partie est loin d'être gagnée...":
Semble bien que même le bolchévik Lisée vous donne raison:
http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/la-droite-quebecoise-monte-et-si-cetait-le-contraire/6096/
Rédigé par : François 1 | 17 novembre 2010 à 03h24
@ François,
"Semble bien que même le bolchévik Lisée vous donne raison"
En fait, non. Tant mieux si M. Lisée trouve mon éditorial intéressant, mais il déforme mon propos et fait preuve une nouvelle fois de la même incompréhension que je dénonçais avec son analyse du recul politique de la droite.
Dans le passage où il me cite, pour ceux qui ont lu mon article au complet, l'allusion à la régression politique concerne le fait que les partis et gouvernements que l'on qualifie "de droite" sont en fait aussi étatistes que ceux "de gauche" et adoptent des positions qui n'ont rien à voir avec les idées libertariennes. Lorsque M. Lisée dit que j'ai raison et lorsqu'il poursuit avec ses graphiques montrant que l'appui au Parti conservateur diminue à Ottawa, ou celui envers l'ADQ et quelques autres partis marginaux diminue au Québec, il est donc complètement à côté de la track.
J'ai dû l'écrire 50 fois, mais répétons-le encore une fois pour ceux qui n'ont pas encore compris: de mon point de vue libertarien, L'ADQ EST UN PARTI DE GIROUETTES CONFUSES QUI A PLUS SOUVENT TRAHI QUE DÉFENDU LES IDÉES EN FAVEUR DE MOINS D'ÉTAT, GEORGES W. BUSH A ÉTÉ UN PIRE PRÉSIDENT QUE BILL CLINTON, ET STEPHEN HARPER UN PIRE PREMIER MINISTRE QUE JEAN CHRÉTIEN.
Donc, si on revient à l'analyse de M. Lisée, la régression politique des idées libertariennes a eu lieu non pas avec la récente perte de popularité de ces partis, mais plutôt, en excluant Dumont, quand ces politiciens étatistes de droite (ou qui le sont devenus graduellement comme Harper) ont accédé au pouvoir.
M. Lisée, comme la plupart des commentateurs politiques qui sont incapables de faire la distinction entre les libertariens et les étatistes de droite, a vraiment de la difficulté à intégrer cette perspective dans ses analyses. C'est pourquoi je le critiquais dans le texte ci-haut lorsqu'il prétendait que la crise actuelle était la faute de la droite, elle qui a été au pouvoir tant de fois ces dernières années, alors que cette droite presque toujours étatiste n'a pas cessé d'appliquer des politiques économiques qui ne se distinguent aucunement de celles de la gauche étatiste - en fait, dans certains cas, elles ont été pires. Bref, la distinction à faire n'est pas entre gauche et droite, mais entre étatiste et pro-marché.
Comment peut-on se prétendre expert de la politique sans comprendre une distinction aussi simple? Ou bien est-ce que ça fait son affaire d'entretenir la confusion?
Remarquez que ça aiderait si mes amis du RLQ par exemple arrêtaient de se définir systématiquement comme à droite et d'utiliser le mot droite au premier degré, en se sentant ensuite obligés de préciser qu'ils ne sont pas la droite religieuse, la droite militariste ou la droite de Bush, ni même la droite libertarienne dans le cas de Johanne parce que c'est trop radical. Quand on se définit soi-même sur cet axe, il ne faut pas se surprendre si nos opposants vont s'en servir pour nous amalgamer, soit par confusion ou par malhonnêteté intellectuelle, avec tout ce qui ne correspond pas à nos idées mais correspond tout de même à cette vision binaire simpliste.
Rédigé par : Martin Masse | 17 novembre 2010 à 10h52
@Martin Masse:
Le problème c'est que j'ai même l'impression que la culture politique est trop faible au Québec car la population a carrément sans exagérer été lobotomisé pendant 40 ans. C'est malheureux, mais la plupart des démocraties libérales sont passées au delà de ce débat en 2010.
Par exemple, en Grande-Bretagne, on voit que les Conservateurs et les Libéraux (du moins la base de ce parti) ont beaucoup de points en commun, alors que les Travallistes sont davantage un parti collectiviste et autoritaire (comme avec l'exemple des carte d'identité) que de «gauche».
«Bref, la distinction à faire n'est pas entre gauche et droite, mais entre étatiste et pro-marché.»
Que voulez-vous, le niveau de culture politique de Lisée n'est pas très élevé. Fort probablement, que comme le débat sur la question constitutionnelle au Québec, Lisée est incapable de voir au-délà de la logique binaire.
Je discute quelque peu avec des gens du RLQ, honnêtement j'ai bien l'impression que malgré que beaucoup de gens dans ce groupe sont des libertariens avec un petit «l», il se considèrent de droite sans savoir les conséquences de ce branding. Or, il en existe de toutes les couleurs, des socialistes.
Rédigé par : Mathieu NV | 17 novembre 2010 à 15h47
«Ou bien est-ce que ça fait son affaire d'entretenir la confusion?»
Évidemment, car il est clairement évident que des confusions comme celles-là ont été très présentes depuis des décennies souvent de façon volontaire. Or, à la longue, ça devient du quasi-religieux que d'avoir une logique confuse et binaire comme celle-là.
Rédigé par : Mathieu NV | 17 novembre 2010 à 15h50
@Matthieu NV
Lisée fait partie de cette petite coterie de soi-disant intellectuels québécois qui pètent beaucoup plus haut que le trou. La dynamique du débat d'idée au Québec est pervertie, comme en France d'ailleurs, par un antagonisme socio-économique virulent, qui se double au Québec d'un antagonisme ethnique (la dualité anglo-franco).
On a la même problématique en Israel, entre les faucons et les colombes. C'est pas possible d'avoir une conversation intelligente quand on a été conditionné depuis l'enface a détester "lézot". De la même façon qu'il était impossible aux politiciens confédérés de "discuter" de l'abolition de l'abolition de l'esclavage.
En Angleterre c'est très différent. Bien entendu il y'a des divisions de classe, mais les britanniques ont été conditionnés par leur histoire - passablement tumultueuse - a privilégier l'empirisme et le compromis par opposition au vision "totalisantes" - sinon totalitaires - des intellectuels de tradition française.
On se moque souvent de la monarchie anglaise, mais on oublie que les Anglais on coupé la tête de leur souverain 150 ans avant les Français. Once this "message" had been sent, negotiations and compromises were a given.
Rédigé par : Pierre-Yves | 17 novembre 2010 à 17h27
(suite du commentaire précédent)
... et le problème de ces antagonismes virulents, c'est qu'ils contribuent a occulter la nécessité de distingos un peu plus subtils que "gauche-droite", comme par exemple pro- ou anti- marché. Seulement, il ne faut jamais oublier a qui bénéficie le naufrage de la rationalité... principalement aux fascistes, socialistes, et collectivistes.
Rédigé par : Pierre-Yves | 17 novembre 2010 à 17h34
«On se moque souvent de la monarchie anglaise, mais on oublie que les Anglais on coupé la tête de leur souverain 150 ans avant les Français. Once this "message" had been sent, negotiations and compromises were a given.»
Je dois dire que j'ai jamais habité en France pour plus que quelques mois, mais la France est simplement une monarchie...présidentielle. Ils ont simplement coupé la tête du «roy» pour avoir un mode d'un état centralisateur et jacobin qui étouffe la population et encourage le parasitage.
Honnêtement, ma critique de certains intellectuels en France vient du fait que ceux-ci sont forts à critiquer les autres, mais cela sans regarder ce qui ne fonctionne vraiment pas du tout chez eux. Or, oui, il existe évidemment un système de classes assez rigide en Grande-Bretagne, mais autant dire que cela est évidemment le cas aussi en France! Sous une illusion d'universalité (et dire que mettre une universalité en France amène aussi des conséquences inattendues), le système français est un système où c'est seulement ceux qui vont carrément dans certaines écoles qui ont certains privilèges comme les Grandes Écoles. Honnêtement, le système Nord-Américain (comme en Australie ou un Nouvelle-Zélande) est beaucoup moins standardisé du fait qu'il y a pas une immense différence entre quelqu'un qui étudie à Dalhousie, à Ottawa, à l'Université de l'Alberta ou au UBC. D'accord, celui qui va étudier à Harvard, à Yale ou à Stanford va un peu se péter les bretelles, mais je connais des gens bien ordinaires qui sont passés par là.
Rédigé par : Mathieu NV | 17 novembre 2010 à 18h04
@Matthieu NV
" le système français est un système où c'est seulement ceux qui vont carrément dans certaines écoles qui ont certains privilèges"
Oui, c'est un bon exemple (je suis moi-même diplômé d'une de ces "grandes" écoles, sans que cela m'ait d'ailleurs été très utile socialement puisque je n'appartenais pas a la bonne "caste" ). Il faut avoir vécu ce système pour comprendre a quel point il est féodal. Ce qui est certain c'est qu'on ne peut pas imposer ces idées dans une société pareille par le simple exercice de la raison, le fait du prince aura toujours le dessus. L'idéologie française n'est au fond qu'un tissu de superstitions laiques.
Rédigé par : Pierre-Yves | 17 novembre 2010 à 21h06
@Martin Masse
Peu importe la condescendance dont fait preuve Martin Masse à l'endroit de ses critiques -- même lorsqu'on lui donne raison --, le fait est qu'il n'y a pas d'autre façon de juger de l'adhésion électorale des Québécois à la droite que de mesurer le vote et l'intention de vote en faveur des véhicules politiques qui se disent de droite, soit l'ADQ et le Parti conservateur.
Je comprends parfaitement que des libertariens pur jus comme M. Masse soient déçus de ces véhicules, et estiment que leurs idées régressent au sein du Parti conservateur, par exemple. J'ai d'ailleurs déjà parlé du désenchantement de la droite fiscale américaine face à George W. Bush, qui avait accru la présence de l'État dans l'économie, tout en poursuivant le démantèlement de l'appareil réglementaire entamé par Clinton. (Au moins, Clinton s'est excusé.)Je comprends aussi le mécontentement de la base conservatrice canadienne envers les politiques kewnésiennes de Harper.
Cependant, j'aimerais souligner que la pureté idéologique de M. Masse est pratique et lui permet de ne jamais prendre de responsabilité pour les échecs patents des politiques des partis de droite, comme les marxistes-léninistes qui affirment que leur foi politique est la bonne, car toutes les expériences d'application de leurs thèses étaient mauvaises.
bien cordialement,
Jean-François Lisée
Rédigé par : Jean-François Lisée | 17 novembre 2010 à 21h24
M. Lisée, j'ai une seule chose à vous dire: le temps donnera raison aux libertariens et un jour les dinosaures marxistes et keynésianistes seront exposés dans des musées et tout le monde se moquera d'eux.
En ferez-vous partis :-P
PS. Bush a été un réglementeur et non un déreglementateur. Les USA sous Clinton étaient plus libres économiquement avec un sommet de 8.6/10 en 2000.
www.freetheworld.com
Rédigé par : Martin | 17 novembre 2010 à 21h51
@Jean-François Lisée
Pourquoi mentez-vous régulièrement à vos lecteurs ? J'aimerais vraiment le savoir, cette question m'empêche presque de dormir la nuit.
Rédigé par : bobjack | 17 novembre 2010 à 22h17
@ Jean-François Lisée
Vous ne comprenez rien à rien.
Un parti politique peut bien se dire de droite, ça ne veut pas dire qu'il veut un État plus petit. Tout ce que vos jolis graphiques montrent c'est l'absence d'une option "moins d'État dans nos vies ".
Ce qui ressort dans ce débat gauche/droite c'est surtout le manque de culture politique des élites quand vient le temps de parler de "la droite".
En passant, c'est grâce, entre autres, à des gens comme Martin Masse que votre facture de téléphone a diminué. Cette réalisation est un "échec" moins patent que d'avoir mordu la poussière non pas dans 1, mais dans 2 référendums.
Ce ne sont pas les libertariens qui sont obligés de "moderniser" leurs idées parce que la population n'en veut plus. Nous n'avons pas besoins d'utiliser des artifices cosmétiques pour entraîner la population dans une "cage à homard".
Rédigé par : David Gagnon | 17 novembre 2010 à 23h17
@ David Gagnon:
Ouch, j'ai mal pour les "cojones" de Lisée.
;-)
Vous frappez là où ça fait mal...
Un vrai Chuck Norris (*) !
:-)
Vous avez le tour d'utiliser les mêmes genres d'arguments que Lisée...
***
@ Jean-François Lisée:
Me semble que c'est sous Clinton que l'état américain a *obligé* (et/ou fortement incité), les banques à prêter de l'argent aux peu ou non-solvables (hypothèques et cartes de crédit). Et malgré tous ses torts (et il sont nombreux), me semble que Bush a essayé de faire tomber ces lois débiles, -en grande partie-, sources de la crise actuelle.
C'est trop facile de répéter le blablabla médiatique -fallacieux et omniprésent- actuel et de démoniser les "méchantes banques capitalistes"... et "d'oublier" qu'elles étaient OBLIGÉES de faire ce qu'elles ont faites.
(*)
Chuck Norris:
Pour certains hommes, le testicule gauche est plus large que le testicule droit, chez Chuck Norris, chaque testicule est plus large que l'autre.
Jesus Christ est né en 1940 avant Chuck Norris.
Google, c'est le seul endroit où tu peux taper Chuck Norris...
Il n'y a pas de théorie de l'évolution. Juste une liste d'espèces que Chuck Norris autorise à survivre.
;-)
P.s.
J'écris ça pour Lisée, car je sais qu'il aime bien rire...
;-)
Rédigé par : Sébas | 17 novembre 2010 à 23h49
«Il faudrait cependant éviter de crier trop vite victoire. Ce n'est pas la première fois qu'un discours critique envers l'interventionnisme étatique semble avoir le vent dans les voiles. Il y a une douzaine d'années, le Québec a connu une vague de remise en question du «modèle québécois». Cette vague a alimenté le succès temporaire de deux politiciens qui tenaient un discours vaguement réformiste: Mario Dumont et Jean Charest. On sait ce qui leur est arrivé depuis.» - Martin Masse
Il y a encore et toujours, au Parti libéral du Québec(PLQ), des membres qui sont très critique envers l'interventionnisme étatique. J'y croyais presque à la fin du «modèle québécois» lors de la première élection de Jean Charest. J'étais prêt à faire ma part même!
Seulement, voilà... la grogne était partout, ou presque. Le Québec était ingouvernable. Elle l'emporta la grogne. C'était un front commun contre le Gouvernement Charest, en début de mandat. C'est triste. Et le «struggle» continue!
Enfin, pour être réussie, la trasition vers l'État québécois nouveau genre prendra nécessairement un certain temps de plus. Une économie se transforme lentement. Regardez seulement les besoins corporatifs de certaines entreprises québécoises, en matière informatique.
Mathieu Hubert
Partisan libéral et lecteur du QL
Rédigé par : M. Mathieu Hubert | 18 novembre 2010 à 01h02
@M. Hubert:
En fait, le problème que c'est justement que le PLQ est devenu identique depuis plusieurs années au PQ. C'est aussi interventionniste, corporatiste et socialiste. Même les Libéraux en Grande-Bretagne retournent à certaines de leurs bases, alors qu'au Canada, le PLQ est un parti visiblement socialiste qui s'essaie de s'allier à certaines bases corporatistes.
Honnêtement, je sais que nombre de gens qui sont partisans du PLQ (j'en connais moi-même) sont pour un état moins envahissant dans leurs vies, mais honnêtement c'est une cause perdue, ce parti...
Même qu'il me devient très difficile de nommer 3-4 députés de ce parti qui ont pris des positions pour plus de liberté dans notre vie au cours des dernières années.
Mais honnêtement, j'ai l'impression que la population en général ont des idées qui sont bien différentes du moule politique.
Rédigé par : Mathieu NV | 18 novembre 2010 à 10h05
@M. Hubert:
Je sais bien que les membres du PLQ ont décidé de faire commme si de rien n'était, mais ne croyez pas que les affaires de corruption dans le milieu de la construction et ailleurs vons s'évaporer. Charest est foutu, le PLQ avec lui pour un bon moment, et aussi l'ensemble de la classe politique dans la mesure ou évidemment cette affaire n'est qu'un avatar de la problématique de financement des partis. Alors dans ces conditions l'étiquette PLQ est une catastrophe pour la crédibilité de qui que ce soit.
Rédigé par : Pierre-Yves | 18 novembre 2010 à 12h33
@M. Hubert:
Je sais bien que les membres du PLQ ont décidé de faire commme si de rien n'était, mais ne croyez pas que les affaires de corruption dans le milieu de la construction et ailleurs vons s'évaporer. Charest est foutu, le PLQ avec lui pour un bon moment, et aussi l'ensemble de la classe politique dans la mesure ou évidemment cette affaire n'est qu'un avatar de la problématique de financement des partis. Alors dans ces conditions l'étiquette PLQ est une catastrophe pour la crédibilité de qui que ce soit.
Rédigé par : Pierre-Yves | 18 novembre 2010 à 12h33
10-4
Rédigé par : M. Mathieu Hubert | 18 novembre 2010 à 17h03
Il ne faut pas enterrer Jean Charest tout de suite.
1' commentaire. Suite à la commission Gomery, combien on a eu de condamnations? 2 ou 3 gros max! C'est pas difficile à battre. Il est probable que le gouvernement a des informations qu'on a pas sur ce qui s'en vient des enquêtes policières. Un beau matin, on va apprendre que des dizaines de policiers ont procédés à des perquisitions et à des arrestations. Pis là M. Charest va pouvoir dire que le travail a été fait, que çà coûté moins cher qu'une commission publique etc. Çà va certainement l'aider. N'oublions pas que les élections sont dans 2 ans environ, en masse le temps pour finir les enquêtes et même commencer des procès.
2' commentaire. On aurait du s'attendre à ce que la popularité du PQ décolle dans ce contexte. Ils ont un peu d'avance pas pas beaucoup. De plus Mme Marois semble avoir plus de trouble avec son leadership que Jean Charest. Faut le faire.
Donc avec quelques arrestations, quelques procès, un PQ divisé, une vote anglophone et allophone garanti, possiblement un nouveau parti d'anciens péquistes (qui vont prendre plus de vote au PQ qu'au PLQ comme ce fût le cas lors de la poussée de l'ADQ) ... donc rien n'est joué
Rédigé par : Philippe TEXIER | 19 novembre 2010 à 15h49
Très bonne analyse M. Masse. C'est vrai que la droite a encore du chemin à faire avant de reprendre le pouvoir au Québec (elle l'a perdu lors de la mort de Duplessis en 1959). Mais on voit de l'amélioration grâce au RLQ et à son excellent porte-parole Éric Duhaime. Celui-ci défend courageusement et avec détermination les idées libertariennes dans les médias gauchistes de Montréal. Je suis convaincu que la droite va prendre le pouvoir dans la Belle province dans la décennie actuelle (avant 2020) et va pouvoir changer les choses pour vrai.
En passant, Stephen Harper dirige un gouvernement minoritaire et il a les mains liées par les trois partis d'opposition gauchistes. S'il était majoritaire, je crois que cela serait différent.
Rédigé par : Simon Leduc | 21 novembre 2010 à 07h19
Hmm... Libres à vous de répondre au « chroniqueur » Jean-Francois Lisée. Cependant, j'aimerais souligner ceci : prendre la peine de répondre à un adversaire, c'est déjà lui accorder un certain respect...
Considérant mon opinion de Lisée, je vais donc m'abstenir de tout autre commentaire...
Rédigé par : B. Vallée | 21 novembre 2010 à 14h03
@B. Vallée
Je n'avais pas vu les choses sous cet angle, je penses que je vais suivre votre conseil.
Rédigé par : bobjack | 21 novembre 2010 à 20h49
à Pierre-Yves
« L'idéologie française n'est au fond qu'un tissu de superstitions laiques. »
« Superstitions laiques »... J'adore la formule. En France, le socialisme semble effectivement devenu une espèce de phénomène religieux, où les sempiternelles manifestations, les grèves et les discours collectivistes ronflants tiennent lieu de liturgie. C'est aussi de France, principalement, que nous vient le bagout abrutissant de la « responsabilité citoyenne », des « valeurs démocratiques », du « vivre ensemble » et du « bien commun ». Il n'y a sans doute pas de pays, en Occident, où l'anti-libéralisme est plus virulent et plus vaniteux. La prépondérance culturelle du parti communiste, jusqu'à tout récemment, n'y est sans doute pas étrangère...
Rédigé par : B. Vallée | 23 novembre 2010 à 19h35
France = cul-de-sac:
-Fraternité imposée et ce, au détriment de la diversité et de la liberté?
-L'égalité (de fait, et non, de droit), au détriment de la liberté et de la l'excellence?
-Liberté par un état centralisateur et contrôlant... qui cherche à imposer la fraternité et l'égalité ? Impossible...
***
Pierre-Yves a aussi déjà écrit ceci:
"La devise même de la république française, 'Liberté Égalité Fraternité', qui commençait pourtant bien ('Liberté'), se délitte immédiatement à la fois dans l'ambigüité (égalité des droits ou égalité des conditions?), et dans le contresens (comment l'État peut il incarner 'la fraternité' sans se poser en entité transcendante et mystique, et par là même contredire l'idéal de liberté? La liberté c'est aussi celle de rejeter l'imposition de croyances mystiques).
Bref, 250 ans après la révolution américaine, on est reparti dans la même galère de grand Maniou à marde..."
-22 avril 2009
***
"Pour citer Bastiat encore, l'action de l'État doit donc nécessairement se limiter à être négative, c'est à dire à empêcher l'injustice qui compromet cette valeur essentielle qu'est la liberté. Il est intéressant dans cette optique de jeter un autre regard sur la devise de la République, 'Liberté, égalité, fraternité'.
En y réfléchissant sous ce prisme, on voit nécessairement que le ver était dans le fruit dès l'origine: Liberté, certes; Égalité? Déjà, l'ambivalence nous menace: égalité des droits, ou égalité des conditions? La déclaration des droits de l'Homme était pourtant claire: 'Les hommes naissent libre et égaux EN DROITS, les distinctions ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune'; pas question ici de forcer une égalité des conditions, par ailleurs impossible à réaliser, et à l'évidence, quelle meilleure façon d'assigner une 'utilité' que le fonctionnement du marché. Et finalement, avec la Fraternité on clôt le cercle vicieux sur un principe qui ne peut que détruire les deux autres, car en aucun cas l'État ne peut distribuer 'la fraternité', sans arbitrairement prendre aux uns ce qu'il donne aux autres.
Il n'y a pas d'issue."
-31 mars 2009
Rédigé par : Sébas | 23 novembre 2010 à 20h57