par Martin Masse
Au 20e siècle, l'un des principaux objectifs des États totalitaires a été d'éliminer les religions conventionnelles dans les écoles pour les remplacer par leurs propres dogmes officiels, fondés sur l'étatisme, la vénération des leaders et des théories bizarres comme le communisme et le fascisme justifiant leur pouvoir.
Au 21e siècle, l'État totalitaire soft du Québec fait la même chose. Nous avons eu, en l'espace de quelques années, l'abolition des commissions scolaires confessionnelles et le remplacement des cours de religion dans les écoles par un cours d'endoctrinement au multiculturalisme et à la bien-pensance féministe et gauchiste.
On apprend ces derniers jours que la croisade antireligieuse s'étend. Le gouvernement provincial s'apprête en effet à éradiquer la religion dans les Centres de la petite enfance et les garderies subventionnées. L'État a, depuis une douzaine d'années, nationalisé l'ancien système de garderies libres qui existait et créé une nouvelle classe de fonctionnaires syndiqués pour s'occuper des enfants. Non content d'embrigader les enfants de 5 à 22 ans dans ses institutions primaires, secondaires, collégiales et universitaires, il vise maintenant à le faire à partir du berceau.
Les documents précisent de façon explicite et très détaillée ce qui sera désormais permis et interdit, en matière de religion.
«La directive prévoit que les services de garde subventionnés par l'État doivent être exempts d'activités ayant pour objectif l'apprentissage d'une croyance, d'un dogme ou de la pratique d'une religion spécifique», peut-on lire dans le guide d'application de six pages qui sera distribué aux responsables de services de garde à travers tout le Québec.
La notion d'«apprentissage religieux» est définie ainsi: «Le fait qu'un enfant soit soumis de façon répétée à des activités visant à lui inculquer la croyance, le dogme ou la pratique d'une religion spécifique». Rien n'a été laissé au hasard, incluant les activités de bricolage.
Ces chiens renifleurs se promèneront donc dans les garderies pour aller intimider tout le monde, vérifier si l'on permet à un enfant de dessiner un ange ou si on parle trop d'Allah pendant la période du Ramadan. En arrondissant les coûts de cette brigade à 100 000$ par année en salaires, avantages sociaux, formation, déplacement et autres dépenses pour chaque molosse, ça fait 4 millions $ de plus par année que Québec dépensera pour empêcher les bambins d'être influencés par les croyances de leurs parents pendant que l'État s'occupe d'eux. Voilà sans doute une autre «fonction essentielle» de l'État qui en vaut le coût pour tous nos amis étatistes.
L'État n'aime pas la compétition. Les doctrines qui font découler la morale et le sens de la vie d'une autre source que les diktats des politiciens et des bureaucrates sont une menace à l'autorité de ceux-ci. Et plus un régime politique est autoritaire, plus il a tendance à brimer la liberté de croyance et à imposer ses propres dogmes. C'est une tendance qui s'observe depuis des siècles. Qu'on adhère à une religion spécifique, qu'on soit panthéiste, agnostique ou athée, nous sommes tous menacés par cette nouvelle offense étatiste.
Bon billet Martin.
Le clergé s'est vraiment fait avoir dans les années 60s.
Avant, le clergé vantait l'État comme étant "of God" et l'État lui rendait l'appareil en encourageant les gens à donner à leurs églises.
L'État a éventuellement pris toute la place.
C'est quelque chose que l'on peut observer dans plusieurs sphères: l'industrie automobile, le secteur des finances, la santé, etc.
C'est un peu comme faire affaire avec la mafia pour du financement.
Rédigé par : Francis Ducharme | 18 décembre 2010 à 09h25
Votre premier paragraphe résume la première pensée que j'ai eu en lisant cette nouvelle.
Trop de bureaucrates et politiciens ayant trop de temps et d'argent à perdre. Voilà le résultat. Une restriction toujours croissante des libertés individuelles. Pendant ce temps les finances du gouvernement sont toujours à la dérive.
Rédigé par : Azedarac | 18 décembre 2010 à 10h49
Une autre excellente illustration de la facon dont le socialisme conduit, ineluctablement, au totalitarisme.
Rédigé par : Pierre-Yves | 18 décembre 2010 à 14h30
Expliquez-moi...
Si on autorise l'enseignement des religions dans les CPE ou les garderies subventionnées en milieu familial, comment pourra-t-on garantir que la seule place disponible dans ton quartier pour ton enfant ne sera pas une garderie religieuse?
Vous n'aimez pas les subventions et l'intervention de l'État, je comprends. Mais à partir du moment où vous autorisez une religion, vous êtes tenu de les autoriser toute, ainsi que toutes les dérives qui les accompagnent, jusqu'au plus extrêmes...
Il me semble que vous seriez les premiers à râler si vous appreniez qu'une garderie subventionnée enseigne le raëlisme et que des parents n'ont pas le choix que d'envoyer leurs enfants dans cette dernière (parce que c'est la seule place disponible par exemple)...
Il me semble que c'est une décision cohérente, tout le monde paie pour les garderies, donc on n'a pas à tolérer que cet argent serve au prosélytisme.
Comment pouvez-vous simultanément pourfendre le cours ECR qui est d'après vous un cours d'endoctrinement au multiculturalisme et critiquer une décision qui tranche en stipulant qu'une frange de l'espace public doit être laïc? Cette décision rompt franchement avec l'idéal multiculturel et sa morale accommodante.
Je comprends absolument la logique selon laquelle vous voudriez qu'il n'y ait pas de CPE ou de garderies à 7$, vous préférez sans doute payer moins d'impots et débourser de votre poche quand vous en aurez besoin et cela se défend.
Mais de là à parler de «totalitarisme soft» et d'amalgamer cette décision à des diktats autoritaire, c'est absurde et nettement exagéré. Si vous êtes pognés avec ces garderies, qu'il s'agisse au moins d'un espace neutre. Et vous qui pourfendez le relativisme postmoderne et le multiculturalisme, ne venez pas me dire que vous ne croyez pas à un tel espace «neutre».
Par ailleurs, les libertariens que je lis aux Québec se distinguent du conservatisme et des fondamentalistes chrétiens et se détachent clairement de cette mouvance pour insister sur l'adhésion politique et économique des tenants du libertarianismes et se dissocient justement du côté «redneck».
Encore une fois, ce genre de billet refroidi les ardeurs pourtant réelles qui incitent à lire les livres que vous recommandez.
Enfin, ceux qui ont les moyens de se passer des garderies à 7$ peuvent envoyer leurs enfants dans des garderies non-subventionnées, si je ne m'abuse... Et ceux qui n'en n'ont pas les moyens et qui dépendent d'un tel service sont bien mal placés pour le critiquer.
Ces ressources mises en commun garantissent que les éducatrices formées dans les cégeps ont préséance sur celles qui ne sont pas scolarisées. N'est-ce pas rassurant? Ça me semble un progrès notable.
Rédigé par : l'engagé | 18 décembre 2010 à 17h46
Je crois que le point ici est de déterminer que le culte a été uniquement modifié, on passe ainsi du culte religieux au culte de la religion étatique.
Et notez bien que pour moi, autant le culte de l'état que du nationalisme, sont des formes de collectivisme comme la religion. Or, la place de la religion Catholique au Québec a uniquement été changée en un autre culte.
Rédigé par : Mathieu NV | 18 décembre 2010 à 19h06
Sauf que le fait que l'on vide les garderies du prosélytisme ne signifie pas qu'on le remplace par quelque chose. Dans bien des garderies, les enfants sont initiés de plus en plus à l'acquisition d'un savoir ou de compétence, ce n'est plus seulement un lieu de socialisation où on parque les enfants.
Les inspecteurs dont Masse parlent contrôlent certainement plus que l'interdiction, c'est quelque chose que l'on ajoute à leur tâche.
On parle de «croisade», de «bras armé», chez Masse, c'est quand même pas la Tcheka, Mathieu écrit sur un «culte de la religion étatique» et pouvez-vous me dire ce que le collectivisme a à voir avec la religion? C'est quoi ces amalgames?
Rédigé par : l'engagé | 18 décembre 2010 à 19h27
@l'engagé
Vous avez raison. C'est ce qui est horrible: vous avez raison.
L'imposition d'une (non-)religion d'État à toutes les garderies est une conséquence logique de l'étatisation des garderies. L'une entraîne l'autre. C'est d'ailleurs à rebours un argument supplémentaire pour s'opposer à l'étatisation des garderies, puisque ce faisant, l'état devait logiquement s'assurer que ce qui s'y enseigne répond à son « consensus social ».
On pourrait croire que c'est parce que vous êtes un salaud qui prend plaisir à contrôler la vie des autres que vous justifiez que l'état se mêle de religion. Pourtant non, c'est par vos bons sentiments que vous légitimez, avec une belle logique, de brimer de plus en plus l'individu pour le fondre dans un collectif inhumain.
C'est cela la route de la servitude. Un chemin où chaque nouveau pas est justifié par les précédents. Un chemin où l'on fait dos à la liberté, ce qui nous empêche de mesurer combien chaque pas nous en éloigne un peu plus. Un chemin qui mène inexorablement au totalitarisme, un pas à la fois.
Qui croit que cette nouvelle réglementation sera suffisante? Qui croit que l'État s'arrêtera là?
Rédigé par : Daniel Paquet | 18 décembre 2010 à 23h19
«Mathieu écrit sur un «culte de la religion étatique» et pouvez-vous me dire ce que le collectivisme a à voir avec la religion? C'est quoi ces amalgames?»
Lors de la Révolution Tranquille, la religion Catholique est partie très vite du portrait en seulement une dizaine d'années.
Or, pour remplacer ces dogmes religieux, ils ont été uniquement remplacés par deux dogmes collectivistes, soit l'état providence (et le fait qu'il faut avoir un état très interventionniste ce qui est encore le cas aujourd'hui) et surtout le nationalisme soit avec Trudeau ou le mouvement nationaliste Québécois. C'est pour cela que je ne vois pas cela comme une contradiction que le PLC avec Trudeau et le PQ étaient votés en Bloc en même temps.
Et encore, d'autres personnes davantage apolitiques se sont davantage recyclés dans des trucs comme le hockey.
Rédigé par : Mathieu NV | 19 décembre 2010 à 00h47
À la limite, tout est une question de manière d'agir.
Je n'ai aucun problème à ce que la religion ne soit pas enseignée dans le système scolaire public, mais je considère que les tenants de la laïcité pratiquée au Québec vont dans le sens opposé, soit son éradication.
La précision des règles introduites par le gouvernement me fait croire à un acharnement. Si ce n'était que quelques lignes disant que les services de garde ne feront pas d'enseignement religieux, je pourrais être d'accord, mais il s'agit d'une démarche trop entreprenante pour que je puisse la cautionner.
Également, je suis mal à l'aise avec le fait que ça m'a tout l'air d'avoir été élaboré pour une poignée d'établissements juifs et musulmans, le même zèle avec lequel on s'en prend aux minorités. D'ailleurs, les CPE ne sont pas plus religieux que ne l'étaient une écrasante majorité de garderies privées avant 1997. Garderies privées qui, même si je ne les ai pas fréquenté parce que ma mère restait à la maison, n'étaient surement pas aussi abrutissantes que L'Engagé semble le prétendre.
Va-t-on forcer ces garderies à servir du porc aux enfants, un coup parti? Ne riez pas, le Dansk Folkeparti s'est essayé au Danemark: "Un Danois, ça mange du porc".
Rédigé par : Derteilzeitberliner.wordpress.com | 19 décembre 2010 à 02h51
Oui, c'est exactement ça qui gêne dans cette histoire : pas l'idée de laïcité en soi mais l'acharnement. Le Québec n'a-t-il pas mieux à faire, y compris avec l'argent des contribuables ? Pourquoi ne pas laisser les parents faire eux-mêmes le choix du type de garderie qu'ils souhaitent ?
Même si les inspecteurs ont - peut-être - d'autre tâches que la seule application de la laïcité, cela fait un peu froid dans le dos : encore un peu plus de contrôle, au nom du "bien" évidemment, encore un peu plus de bureaucratie. Bien sûr que c'est un pas de plus vers le totalitarisme étatique.
Rédigé par : Marianne | 19 décembre 2010 à 08h20
à l'engagé
« ... pouvez-vous me dire ce que le collectivisme a à voir avec la religion? »
Il me semble pourtant que c'est assez clair... L'écolo-socialisme représente aujourd'hui ce que le religieux peut avoir de pire. On ne nous demande plus de croire en Dieu, bien sûr, mais bien de croire en une série d'abstractions majuscules visant toutes, à des degrés divers, à nier ou amoindrir la souveraineté des individus: la Démocratie (bien sûr !), la Société, le Bien (surtout s'il est « commun » !), la Nature, la Culture, la Terre, les Nations (organisées en « concert » onusien, de préférence !).
À ce propos, on peut se rapporter au merveilleux livre de Philippe Muray, « Le dix-neuvième siècle à travers les âges », où il décrit le dix-neuvième siècle moins comme une époque historique mais plus comme un état d'esprit encore très présent dans les cervelles. Pour Muray, le dix-neuvième siècle, c'est d'abord ce qu'il appelle « l'occsoc », c'est-à-dire la rencontre du socialisme et de l'occulte, facilement démontrable de Victor Hugo à Jung en passant par Proudhon, Zola et même... Staline ! Et « l'occsoc », pour Muray, s'accompagne toujours de ce qu'il appelle méchamment le « syncrétinisme », c'est-à-dire le mélange burlesque et gluant de toutes les religions, sur fond de socialisme, de culte à la « terre-mère » et au grand tout collectif. C'est évident, et constant, dans le discours écolo-socialiste actuel.
Et qu'est-ce que nos charmantes garderies soviétisées viennent faire là-dedans ? Et bien si on veut tellement faire sortir les religions « officielles » des garderies, c'est pour y faire entrer la religion « officieuse » de notre époque, l'écolo-socialisme, avec toute sa ribambelle de dogmes risibles et d'évidences morales...
P.S. Petite question, en passant. Je me considère comme « athée », mais je me demande souvent pourquoi tous les « athées » militants sont-ils des emmerdeurs socialistes ? Oh, je pense que j'ai ma réponse : ils « militent », justement !
Rédigé par : B. Vallée | 19 décembre 2010 à 11h24
@ L'engagé
Si les épiceries étaient nationalisées, ce que votre voisin mange vous concernerait?? Si on avait des épiceries d'état, la nourriture halal deviendrait un sujet de discussion national...
De toute manière vous croyez à la "gestion collective". Ça vous donne un sentiment de super-héro qui vole au secours de la veuve et de l'orphelin. Étrangement, mes parents étaient ce qu'il y a de plus modeste dans ma jeunesse et leurs 3 enfants ont été à la garderie.
Savez-vous qui bénéficie du réseau à 7$? Ceux qui ont les moyens de payer un pot de vin pour avoir une place. Vous saviez que la majorité des places subventionnées sont utilisées par des gens qui n'ont pas besoin de cette "aide"?
Mais au pays de l'engagé, l'idéal est plus important que la réalité. Vous parlez de manque de place... il n'y a jamais manqué de place avant qu'on nationalise (en très grosse partie) les garderies.
C'est presque une joke... nationaliser les garderies... sérieusement... what's next? Les pet shop!?
Rédigé par : Kevin | 19 décembre 2010 à 13h43
« Sauf que le fait que l'on vide les garderies du prosélytisme ne signifie pas qu'on le remplace par quelque chose. Dans bien des garderies, les enfants sont initiés de plus en plus à l'acquisition d'un savoir ou de compétence»
Faut quand même pas exagérer : l'acquisition du savoir et de la compétence...
On a l'impression qu'ils sont des petits génies en sortant, or les garderies n'ont quasiment aucun effet sur les connaissances des enfants (sauf peut-être des immigrants par osmose) et il n'est pas sûr qu'au niveau affectif ou médical (des nids à otites, grippes) ce soit bénéfique.
Garderies québécoises : un enfant sur 6 déprimé ou anxieux
http://pouruneecolelibre.blogspot.com/2009/09/garderies-quebecoises-un-enfant-sur-6.html
Maternelle publique et gratuite : sans effet sur les résultats au primaire
http://pouruneecolelibre.blogspot.com/2007/08/maternelle-publique-et-gratuite-sans.html
(J'adore l'image soviétique)
Bref, l'Engagé il faut arrêter de colporter les clichés étatiques sur ces merveilles que sont d'office les garderies où les enfants sont initiés de plus en plus à l'acquisition d'un savoir ou de compétence»...
Rédigé par : Françoise D. | 19 décembre 2010 à 16h57
Le gouvernement, en tant que principal "investisseur" a le droit de dicter sa ligne de conduite. Le problème, c'est son implication dans le système. Pour ceux qui ne sont pas content, il existe encore des garderies privées à 25-35$ par jour, et elles, elles peuvent faire ce qu'elles veulent.
Ceux qui veulent des garderies confessionnelles, qu'ils aillent dans le privé. Ceux qui veulent des petits extras, qu'ils aillent dans le privé.
Ne blâmez pas le gouvernement d'obliger sa vision dans ses institutions, mais blâmez le gouvernement de s'impliquer dans tout.
Blâmez les garderies qui prennent l'argent de l'État et qui décident de faire ce qu'ils veulent après.
Si les zoroastristes veulent une garderie zoroastriste, qu'ils le fassent dans le privé, sans demander de l'argent à l'État.
Rédigé par : Etienne Rochon | 19 décembre 2010 à 18h30
@Etienne Rochon
"Si les zoroastristes veulent une garderie zoroastriste, qu'ils le fassent dans le privé, sans demander de l'argent à l'État."
Bon. Mais alors, si je suis zoroastriste, que l'Etat finance les garderies non-zoroastristes sans mon aide, c'est a dire, sans mes impots. Logique. Et donc au final, que l'Etat se sorte les pieds des garderies et de toutes sortes de chose ou il n'a rien a faire.
Rédigé par : Pierre-Yves | 19 décembre 2010 à 18h48
@Etienne Rochon
Votre une vision inique et injuste. L'État ne subventionne qu'avec l'argent des contribuables et donc de ces parents. Si on taxait moins ces parents, ils pourraient choisir leur garderie (y compris religieuse) et la payer avec leurs sous. Mais voilà pour avoir le garderie de leur choix, il faudrait désormais qu'ils paient deux fois : pour les garderies « laïques » et pour celles qu'ils préfèrent... Pourquoi êtes-vous pour nier le choix aux parents dès lors que leur argent transite par le fisc? Ce système étouffe la liberté de choix et ne satisfait que les laïcistes étatiste. C'est cousu de fil blanc.
Rédigé par : Françoise D. | 19 décembre 2010 à 19h04
Bien sûr, ce n'est pas la « laïcité » en elle-même qui est contestable d'un point de vue « libéral ». Même si « l'engagé » aimerait bien confondre (on voit que ça le démange) autour de cette question les individualistes libéraux (comme moi), les libertariens et les « red-necks » ultra-religieux... Un « moins de religion » est souhaitable partout, assurément. Je parle ici de « religion » au SENS LARGE du terme, c'est-à-dire de toute forme d'autorité se réclamant d'une quelconque « transcendance » (qu'elle soit divine, politico-collectiviste ou nationale) pour limiter la souveraineté des individus. La « laïcité » devient discutable à partir du moment où on en fait un programme de gouvernement, un « projet de société » imposé par une bureaucratie plus ou moins envahissante. Comme on le voit maintenant avec la création de cette ubuesque brigade « d'inspecteurs » visant à imposer le respect de la « laïcité » dans nos charmantes garderies soviétisées...
Ce n'est pas pour rien, évidemment, que la « laïcité » est devenue une telle obsession pour les socialistes de toutes tendances. Ils veulent le monopole du discours public. Et le contrôle, autant que possible, des discours privés... D'où la grande chasse aux « préjugés ». Et puisque les garderies subventionnées, comme les écoles publiques d'ailleurs, sont déjà des lieux de « prosélytisme » en faveur de l'écolo-socialisme érigé en culte officiel, tout « laïc » soit-il, je ne vois pas très bien ce qui motive l'état à vouloir y imposer sa « neutralité » avec autant de zèle. Ou plutôt, si : comme Martin Masse, je le vois trop bien. Il s'agit de permettre aux thuriféraires du « tout à l'état » (à commencer par les syndicats) d'y poursuivre tranquillement leur entreprise de bourrage de crâne, sans que rien (et surtout pas une affreuse religion « patriarcale » et solidement ancrée dans l'histoire) ne puisse y faire obstacle...
Parlant de « l'engagé », il déclare sur un ton pincé :
« Encore une fois, ce genre de billet refroidi les ardeurs pourtant réelles qui incitent à lire les livres que vous recommandez. »
Mais il ne refroidit pas du tout les miennes, cher ami, pas du tout... D'ailleurs, à en juger par le ton habituel de vos discours, je doute que la défense de la souveraineté individuelle vous inspire vraiment les dites « ardeurs »... Mais je suis sans doute de très mauvaise foi. Tout de même, pour moi vaut mieux la mauvaise foi que la vôtre.
Rédigé par : B. Vallée | 19 décembre 2010 à 21h32
::cris et applaudissement:: Longue vie à toi Martin Masse!
Vous êtes bien sympathiques de publier les commentaires de l'engagé, il n'a pas accepté mon commentaire sur son dernier article, qui etait pourtant respectueux et poli. J'apprécie cette cohérence qui n'est pas le don de tous.
Voici mon message à Madame Yolande James au sujet de cette loi. Je tiens à préciser que je ne suis pas pratiquante, pour ceux qui seraient tentés de me catégoriser d'extrême droite religieuse. Je suis simplement respespectueuse des gens de foi.
Madame James,
J’habite en région et je pourrais dire que presque tous les enfants ici sont Chrétiens. Ceci se reflète non seulement dans la vie privée mais aussi dans la vie publique de nos villages.
Si un service de garde subventionné choisi, malgré vos nouvelles lois, de continuer de raconter l’histoire de la nativité, à la demande des parents, dans le temps de Noel?
Et s’ils continuent de chanter quelques chansons dans la chorale du village
(à l’église) pour Noel et d’assister à un spectacle préparé par l’association de l’âge d’or ou le curé, déguisée en Saint Nicolas, raconte la vraie histoire de Noel? Et si, à la demande des parents, nous remercions le petit Jésus avant la collation, est-ce aussi passible d’une intervention de vos agents pour mettre un frein à ces activités criminelles?
Comment votre gouvernement compte il sévir devant ces actes de dissidence?
Est-ce que vous me dites, que pour profiter de la liberté de conscience, les parents devront payer en double leurs services, en finançant d’un coté des services publics qui ne respectent pas leurs droits fondamentaux et de l’autre un service privé?
Je demande tout ça madame, en tant que personne qui a beaucoup de respect pour les gens de toutes convictions et qui croit fermement que le respect de la diversité commence par le respect des individus et le respect d’une diversité d’institutions pour que chacun puisse s’associer selon ses propres choix.
S’il est vrai qu’il fallait faire la séparation entre l’église et l’état, il est maintenant temps de séparer l’éducation et l’état à mon humble avis.
Soyez honnêtes, qui sont les extrémistes visés par cette loi? Pourquoi brimer les droits et libertés de tous les citoyens au lieu d’intervenir la ou c’est nécessaire? J’exige la liberté de choisir l’éducation de mes enfants parmi une diversité de modèles sans être économiquement désavantagée.
Rédigé par : Julie de la Rivière | 20 décembre 2010 à 09h23
suite...
Dans un pays libre Madame James, le fait que l'état aie
le monopole d'un service essentiel n'enlève pas les droits fondamentaux que sont la liberté de conscience, la liberté d'assocation ainsi que le rôle premier des parents de choisir une éducation pour leurs enfants cohérent et qui répond à leurs attentes et non à celles des idéologies des spécialistes et à la mode du temps.
Extrait du programme:
Le programme éducatif devrait
également stimuler la création d’outils d’intervention et de
formation, en plus d’inspirer l’élaboration d’un
programme éducatif et d’un programme d’activités
propres à chaque service de garde et basés sur les
CROYANCES ET CONVICTIONS de chacun.
http://www.mfa.gouv.qc.ca/fr/publication/Documents/programme_educatif.pdf
Le choix des familles, vraiement?
La loi que vous venez d'appuyer madame, est anti-démocratique, le contraire du liberalisme classique, vous optez pour une approche communiste finalement.
Le vrai liberal, opterait plutot la decentralisation et le plus de choix possible pour le citoyen.
Rédigé par : Julie de la Rivière | 20 décembre 2010 à 09h29
Autant je trouve que c'est ridicule de taxer tout le monde pour offrir un service de garderie, autant je trouverais ca encore plus dégoutant qu'on utilise cet espace pour faire de l'endoctrinement religieux.
A partir du moment ou le service est publique et obligatoire, celui-ci doit être laïc (pas confondre avec athée).
Rédigé par : Louis | 20 décembre 2010 à 09h34
L'idée qui consiste à penser que l'état peut légitimement prendre de force le fruit de nos labeurs et ce, pour établir des "services".
Ou l'idée qui consiste à quémander des "services étatiques" à partir du fruit des labeurs des autres.
Ou l'idée qui consiste à penser que l'état peut être efficace ou agit de façon légitime pour donner des "services".
Ou l'idée qui consiste à penser que l'état peut légitimement forcer un individu à s'associer à des organisations syndicales ou professionnelles.
Est à mes yeux de l'endoctrinement.
Le reste des folies actuelles, découle de cet endoctrinement. Et nous n'avons encore rien vu à mon avis.
Rédigé par : Sébas | 20 décembre 2010 à 10h27
@Tous
Le socialisme ne nie pas seulement la possibilite de la liberte economique, mais aussi celle de la liberte de conscience. Je pense que cette discussion le demontre abondamment.
Je suis loin d'etre un anarchiste moi-meme, mais chaque fois que l'Etat s'arroge le monopole de fournir un produit ou un service, son administration sera instrumentalisee pour imposer des diktats philosophique arbitraires.
Au Canada nous le voyons dans le cas du mariage, du concubinage, de la reproduction, de la consommation des drogues, de la sante, de l'enseignement, et maintenant des services de garderie. Il n'y a tout simplement pas de limite au harcelement des citoyens par la puissance publique dans un systeme socialiste.
Et toute revolte contre ce harcelement justifie une repression impitoyable. Je trouve que c'est cher paye pour avoir des garderies a 7$ et j'aimerais bien que mes gouvernement ne "s'inquietent" pas autant de mon petit confort, en me faisant payer leur sollicitude au prix fort, celui de ma liberte et parfois, de ma vie.
Rédigé par : Pierre-Yves | 20 décembre 2010 à 10h46
@l'engagé
J'aimerais approfondir qqchose que Kevin a abordé avec vous. Vous dites:
"Si on autorise l'enseignement des religions dans les CPE ou les garderies subventionnées en milieu familial, comment pourra-t-on garantir que la seule place disponible dans ton quartier pour ton enfant ne sera pas une garderie religieuse?"
-Si on suit votre logique, l'État doit garantir un accès au service à une certain clientèle, soit celle désirant un service non-religieux. Ça veut dire qu'obtenir une place en garderie n'est plus un service que l'on achète sur le marché mais un DROIT (toujours selon vous). Attention! Ce n'est pas tout, on parle d'un droit favorisant une classe de citoyens (ceux ne voulant aucun enseignement religieux) sur une autre classe (ceux désirant un enseignement religieux). J'aurais pu inverser votre affirmation et vous demander ce que l'on ferait d'une classe de citoyens voulant des places religieuse lorsqu'il ne reste que des places en garderie laïque? Est-ce que vous allez me dire que ces citoyens n'ont pas les mêmes droits que les citoyens avec une préférence laïque? On ne peut que tirer une conclusion: vous soutenez qu'une préférence doit être accordée au citoyen désirant une garderie laïque et que s'il y a un manque de garderies laïques, les garderies religieuses doivent êtres convertis de forces afin d'accomoder une personne voulant une garderie laïque. Au diable la clientèle de ces garderies ne faisant pas de mal à personne en recevant un enseignement religieux!
Pour répondre aussi au commentaire de Louis qui abonde dans le même sens. Pourquoi favorisait-on une classe de citoyens parce vous n'êtes pas en accord avec les valeurs véhiculées par l'autre? Les valeurs que je véhicule à mes enfants ne vous regarde pas à moins que je ne prêche la violence à voter égard. Si je voulais que mes enfants soient raéliens et se fasse éduquer selon cette doctrine sectaire, c'est moi et seulement moi (et ma femme) que ça regarde!
C'est ce qui arrive lorsque le gouvernement nationalise (ou presque) un service. Il y a pénurie. Les citoyens se chicanent pour s'approprier le service "gratuit". Très souvent, c'est la majorité qui va arracher à la minorité ce qu'elle a produit ou possède. Dans ce cas-ci, on parle de places en garderie qui serait arraché à la minorité religieuse au profit de la majorité laïque.
Rédigé par : Steven | 20 décembre 2010 à 11h08
@l'engagé et autres
En suivant encore votre raisonnement, est-ce que le gouvernement pourrait forcer des usines de Ford à se convertir en usines Toyota dans la situation hypothétique où il y aurait une pénurie de voitures Toyota? Selon le raisonnement de l'Engagé, YES WE CAN!
Rédigé par : Steven | 20 décembre 2010 à 11h11
Une majorité des Québécois est pour la liberté en matière de croyances.
"72 % des parents québécois partisans d’un choix entre ECR et cours confessionnel"
http://pouruneecolelibre.blogspot.com/2008/10/72-des-parents-qubcois-partisans-dun.html
"Sondage Léger-Marketing : 76 % des Québécois pour la liberté de choix en matière d'éducation morale et religieuse"
http://pouruneecolelibre.blogspot.com/2009/05/sondage-leger-marketing-76-des.html
C'est encore -et toujours- une minorité -qui se fait habilement passer pour une majorité- qui décide ce qui sera le "bon" endoctrinement.
Même lorsque les cours religieux existaient (et qui étaient le choix d'environ 80% des parents), le cours de morale (qui était mieux que la bouillabaisse ECR actuelle... qui fait pester même les athées), existait pour la minorité non ou anti-chrétienne.
La situation actuelle n'est à l'avantage de personne, surtout pas de la majorité des Québécois (plus ou moins chrétienne et plus ou moins croyante), qui est pas mal moins liberticide et pas mal plus "démocrate", que les "intégristes" actuels qui mènent le Québec.
Rédigé par : Sébas | 20 décembre 2010 à 11h54
@ Steven
"Attention! Ce n'est pas tout, on parle d'un droit favorisant une classe de citoyens (ceux ne voulant aucun enseignement religieux) sur une autre classe (ceux désirant un enseignement religieux). J'aurais pu inverser votre affirmation et vous demander ce que l'on ferait d'une classe de citoyens voulant des places religieuse lorsqu'il ne reste que des places en garderie laïque?"
Laïque c'est pas la même chose qu'athée. Dans une éducation athée, on ne mentionne pas Dieu (ou sa non existance). Rien n'empêche les parents d'inculquer ce qu'ils veulent à leurs enfants hors de la classe. Par contre si on inculque une religion, peu importe laquelle, on fait forcement des mécontant (les athées et les membres des autres religions).
Rédigé par : Louis | 20 décembre 2010 à 14h44
"Les doctrines qui font découler la morale et le sens de la vie d'une autre source que les diktats des politiciens et des bureaucrates sont une menace à l'autorité de ceux-ci. "
Ceci n'est pas toujours vrai. Religion et État sont plus souvent qu'autrement des complices, et ces deux hiérarchies de pouvoir vont à l'encontre du libertarianisme. Je suis tout de même d'accord avec ce billet sur le fond, dans le sens où l'État s'ingère trop là-dedans, mais si l'État existe, je préfère un État laïque à un État catho-fasciste, même si Johanne Marcotte prétend le contraire.
Rédigé par : David Gendron | 20 décembre 2010 à 15h45
«Religion et État sont plus souvent qu'autrement des complices, et ces deux hiérarchies de pouvoir vont à l'encontre du libertarianisme.»
Il n'y a pas que des religions théistes, il y a des religions étatistes, millénaristes (sur terre), progressistes, etc.
Rédigé par : Françoise D. | 20 décembre 2010 à 21h37
Mon récit, inspirée d'une histoire réellement vécue de mon bout de pays, vous intéressera peut-être.
Mon conseil municipal a fait construire une piscine publique sous la pression d'un groupe de citoyens qui se manifestent souvent devant le conseil pour arracher des fonds aux contribuables pour eux mais au nom d'un idéal altruiste ou pour avoir des politiques allant dans le sens de leurs croyances.
Mais rapidement, le débat a tourné au vinaigre: le même groupe de citoyens est entré en conflit avec d'autres membres de la communauté. La piscine était payée par l'ensemble des contribuables/citoyens mais le premier groupe de citoyens, avec le conseil, a pris le contrôle de la gestion du lieu et est venu imposer à ceux qui voulaient la fréquenter une série de valeurs à respecter.
(Je n'ai même pas parlé ici des dépassements de coûts pour la réalisation du projet. Plusieurs citoyens soupçonnent des liens particulièrement étroits entre le conseil et quelques entrepreneurs du coin.)
C'est devant le conseil que cela s'est fait entendre:
En période de question, les autres citoyens ont invoqué le fait qu'ils payaient aussi pour cette piscine alors, pourquoi n'aurait-il pas le droit que le même infrastructure puisse répondre à leurs attentes?
Le conseil et les autres citoyens invoquèrent, eux, qu'ils étaient plus légitimes, abusant souvent de l'argument de la majorité qui aurait supposément le droit de s'imposer sur des groupes minoritaires ou des individus isolés.
On a senti une partie des gens présents se sentir profondément diminués, n'étant pas des gens aux mêmes droits, que des payeurs de taxes au service de groupes de pression collectivistes. On sentait qu'il ne manquait qu'une étincelle pour que ça dégénère.
Une dame s'est mise à parler au micro:
«Vous savez, j'étais de la grande majorité - silencieuse - qui ne s'est pas prononcée sur le projet. J'étais contre à la base car j'étais fâchée devant la dépense, afin d'avoir une piscine publique dans un petit quartier de 2 000 habitants. Mais comme toutes les fois précédentes, je me suis tue.
Aujourd'hui, j'ai choisi de me présenter devant le conseil et les concitoyens car, ce projet qui devait nous unir et favoriser le lien social et communautaire entre nous n'a soit rien changé - pour les gens qui n'en voulaient pas dès le départ - ou à générer de la haine contre d'autres individus - chez ceux qui se sentent floués ou chez le groupe dominant qui estime que c'est SON bien, usant souvent du NOUS.
Aujourd'hui, la piscine est peu fréquentée mais largement financée par tous les contribuables. Elle est dominée par un groupe, qui a d'ailleurs créé des postes rémunérés - avec les budgets du quartier à la piscine - pour ceux qui font parti du clan, de la gang, et les valeurs sont intransigeantes.
Vous savez, la solution la plus simple, la plus durable et la plus susceptible de rapprocher les gens du quartier, c'était de laisser un groupe faire sa piscine et la payer seule. Pas à faire de concessions pour d'autres individus: elle leur appartient!
Et si elle ne marche pas, je suis sûr que les mêmes les intégristes du premier groupe accepteront des concessions pour recevoir les seconds et leurs sous.
Si la municipalité ne se mêlait que de fonctions basiques: déneiger, protéger les citoyens, l'entretien des rues - des postes déjà fort négligés au profit de milles et une causes collectivistes supposément plus importantes - se serait déjà un bien grand pas pour la communauté puisque c'est la communauté qui réalisera, d'elle-même, la contribution qu'elle a à faire volontairement pour qu'elle se porte bien et mieux.
Ce ne sont pas les décisions arbitraires d'un groupe de citoyens sur les autres ou d'élus sur les citoyens qui feront une communauté plus unie et plus cohérente mais plutôt les actions volontaires de chaque individu, du moment qu'on le laisse libre.»
Rédigé par : Matt | 20 décembre 2010 à 23h43
@ Julie de Larivière
Aucune idée de quoi vous parlez, par contre il m'arrive de publier sur des tribunes dont je ne suis pas l'administrateur.
@Steven
Commentaire de 11h08, vous êtes très pertinent et vous synthétisez très bien ce que je pense, la nuance, je la ferais vers la fin, je n'enlève aucun droit à la garderie religieuse, je dis simplement que la subvention n'en est pas un.
Pourquoi? Parce que les garderies ne sont pas des lieux confessionnels, l'état n'a pas à être confessionnel, les garderies sont plutôt des lieux d'éducation et l'éducation, elle, doit se faire dans l'esprit des Lumières, «Sapere Aude» et les fondements des principes libertariens se fondent dans les mêmes racines que celle de l'éducation humaniste.
Pourquoi?
Parce que cette logique humaniste suppose que les hommes sont égaux. En définitives des forums appropriés doivent leur permettre de s'entendre or le véhicule pour une telle entente est la raison.
Même les protestants ou les calvinistes, qui sont pourtant ouverts à l'interprétation, peuvent frapper d'ostracisme des individus dans leur communauté si ces derniers risquent de corrompre ladite communauté (d'après l'avis de l'élite religieuse). Quant aux autres religions, elles instituent des statuts spéciaux chez certains, lesquels ont des rôles de médiateurs entre la transcendance et le reste des sujets. En définitive se sont les textes sacrés, les hiérarchies et les rites qui doivent déterminer la direction de la société, pas la raison.
Ces dispositifs sont absolument contraires à celles de la vie démocratique telle que nous la connaissons.
C'est incompatible avec la vie démocratique et comme l'éducation n'est pas seulement d'apprendre des connaissances pour un sujet mais qu'on y intègre également des principes de la vie sociale, l'enseignement institutionnel ne peut diffuser des principes qui nient les attitudes nécessaires à la participation à cette société. Ils ne peuvent donc être subventionnés à plus forte raison.
Par ailleurs, la société est composée de groupes qui ont des valeurs diverses et des croyances religieuses tout aussi variées, comment voulez-vous créer un espace, un forum autrement que laïc pour les concilier?
Et on n'est pas des fachos ou des staliniens parce qu'on croit que c'est la meilleure façon de fonctionner comme société. Vous avez absolument le droit de faire le militantisme qu'il faut pour changer le système, mais c'est précisément le genre de droit que vous n'auriez pas si nous étions encore dans le giron d'un enseignement confessionnel.
Rédigé par : l'engagé | 21 décembre 2010 à 01h00
@l'engage
"Pourquoi? Parce que les garderies ne sont pas des lieux confessionnels, l'état n'a pas à être confessionnel"
Sophisme encore... les garderies n'ont pas a etre etatiques.
Rédigé par : Pierre-Yves | 21 décembre 2010 à 07h21
"Pourquoi? Parce que les garderies ne sont pas des lieux confessionnels, l'état n'a pas à être confessionnel, les garderies sont plutôt des lieux d'éducation et l'éducation, elle, doit se faire dans l'esprit des Lumières"
C'est quoi il nous niaise?!?!?!?! On perd TELLEMENT notre temps. Pierre-Yves vient de détruire toute votre écriture des lumières avec 9 mots.
Rédigé par : Kevin | 21 décembre 2010 à 07h43
@l'engagé
Des Lumières, il n'y a pas que Rousseau, il y aussi Voltaire. Vous devriez le lire, il est nettement plus drôle (plus humain) que JJ.
Vous savez que l'Esprit des Lumières a déjà été utilisé, comme vous le faites, pour justifier la construction d'une société parfaite. Cette période au coeur de la Révolution française a été nommée à bon titre : la Terreur.
Rédigé par : Daniel Paquet | 21 décembre 2010 à 08h57
Selon moi, ce qui serait "démocratique" et "juste", serait de donner un crédit d'impôt ou un "chèque garderie" pour que les gens puissent choisir de dépenser le fruit de leurs labeurs, comme_ils_le_veulent.
Si nous demandions ceci aux Québécois:
Voulez-vous avoir le choix entre la situation actuelle ET une baisse d’impôt ou recevoir un "chèque-garderie", pour pouvoir choisir votre service de garde?
Ou encore;
Voulez-vous avoir le choix entre la situation actuelle ET une baisse d’impôt ou recevoir un « chèque-instruction », pour pouvoir choisir votre école? (comme en Suède, par exemple)
Je crois que ces consultations populaires obtiendraient facilement des «OUI», à 70-80%…
Le "modèle Québécois" devient de plus en plus le terrain de jeu de quelques groupes minoritaires socioconstructivistes (fonctionnaires) ou corporatistes (syndicats par exemple), qui décident pour tous comment NOTRE argent sera dépensé.
Rien de très "démocratique" là-dedans.
Rien de très "lumineux" là-dedans.
Rédigé par : Sébas | 21 décembre 2010 à 13h52
@Françoise D.
"Il n'y a pas que des religions théistes, il y a des religions étatistes, millénaristes (sur terre), progressistes, etc."
Bien sûr, je n'ai jamais nié cette réalité!
D'accord avec Pierre-Yves, les Centres Pénitenciers pour Enfants (CPE) devraient être abolis. Leur existence même constitue un crime contre la personne.
Ceci dit, tant que les services seront étatisés, je préférerai toujours un État laïque à un État catho-fasciste, car les croyants ne doivent pas obtenir de privilèges dans les services publics.
Rédigé par : David Gendron | 21 décembre 2010 à 15h12
Daniel Paquet, pour la référence à Voltaire, il est nettement plus agressif que Rousseau dans ses critiques de l'obscurantisme religieux, lisez le pamphlet ironique '' De l'Horrible Danger de la lecture'' pour vous en convaincre. http://www.bacdefrancais.net/lecture.php
Rédigé par : L'engagé | 21 décembre 2010 à 17h49
Sur Voltaire, lire ceci :
http://pouruneecolelibre.blogspot.com/2009/09/voltaire-cet-inconnu-ce-mythe-ce.html
http://pouruneecolelibre.blogspot.com/2010/11/la-revolution-francaise-un-homme.html
Ce n'était pas un personnage sympathique, loin de là !
Rédigé par : Françoise D. | 21 décembre 2010 à 18h11
à Dave Gendron
« Je suis tout de même d'accord avec ce billet sur le fond, dans le sens où l'État s'ingère trop là-dedans, mais si l'État existe, je préfère un État laïque à un État catho-fasciste... »
Catho-fasciste... Un peu hâtif, et facile, comme raccourcis... À moins de penser que le Vatican est une terrible menace « fasciste ». Ce qui me semble un peu gros, voyez-vous. J'oubliais que les « anarchistes » ont toujours carburé à l'anti-cléricalisme et à la haine du curé. Avant de se faire liquider, comme en Espagne républicaine, par des staliniens purs et durs... Comme si le catholicisme avait le monopole de l'autoritarisme et de l'obscurantisme. Comme si un état tout ce qu'il y a de plus « laïque », officiellement, ne pouvait pas AUSSI être fasciste. À ce que je sache, aujourd'hui les pires théocraties, sur cette planète, se réclament d'une toute autre religion que le catholicisme...
à l'engagé
« Pourquoi? Parce que les garderies ne sont pas des lieux confessionnels, l'état n'a pas à être confessionnel, les garderies sont plutôt des lieux d'éducation et l'éducation, elle, doit se faire dans l'esprit des Lumières, «Sapere Aude» et les fondements des principes libertariens se fondent dans les mêmes racines que celle de l'éducation humaniste. »
Encore là, ça me semble un peu hâtif. Comme vous, sans doute, je suis pour un « moins de religion » dans la vie quotidienne. Mais ce « moins de religion » passe, selon moi, par la souveraineté de l'invididu. Le collectivisme est TOUJOURS religieux, et à plus forte raison quand il se défend de l'être. Quant à l'esprit des Lumières (curieux que vous l'écriviez avec une majuscule !), il ne faut jamais perdre de vue qu'il a aussi servi de base aux régimes politiques les plus tyranniques, et les plus meurtriers... Vous parlez « d'humanisme ». Soit. Mais au XXième siècle, le soi-disant « humanisme » a été, plus souvent qu'autrement, socialiste. Ça me rappelle l'une des phrases les plus troublantes du merveilleux film allemand « La vie des autres », film consacré au régime de surveillance et de délation généralisées mis en place par la STASI, en Allemagne de l'est, au cours des années soixante-dix et quatre-vingts. À un individu arrêté parce qu'il est politiquement suspect, et qui clame son innocence, un agent de la STASI répond froidement, sur un ton condescendant : « Allons, vous ne croyez tout de même pas que notre état humaniste arrêterait sans raison des citoyens honnêtes ? Si vous entretenez ce genre de sentiments anti-socialistes, et bien nous avons déjà une bonne raison de vous arrêter ! ». Et oui, l'Allemagne de l'est avait la prétention d'être un état « humaniste ».
Comprenez-moi bien : je ne suis aucunement favorable à un retour du pouvoir religieux dans l'existence quotidienne. Aucunement. Mais votre recours à l'esprit des « Lumières » me semble un peu court, et un peu facile. Il y a quelques mois, j'ai lu le magnifique livre de Bernard-Henri Lévy, « Le testament de Dieu », livre dans lequel il démontre que les notions d'individu, de liberté individuelle et de respect des contrats (à la base de toute société vivable) sont peut-être bien plus héritées du « judéo-christianisme » qu'on voudrait aujourd'hui le penser. L'esprit des « Lumières » a aussi une dimension tyrannique, pour ne pas dire totalitaire, qu'on ne doit pas occulter. Ce n'est certainement pas un hasard si les révolutionnaires français ont voulu faire de la raison une « déesse », au nom de la laquelle on pouvait perpétrer les crimes les plus sanglants...
En somme, l'esprit des « Lumières », c'est bien. Mais il ne faut pas le prendre trop au sérieux, ni en faire un absolu. Comme vous, je suis parfaitement d'accord pour un « moins de religion » partout, y compris dans nos merveilleuses garderies soviétisées. Mais la création d'une sorte de brigade de la « laïcité » me semble pour le moins déplacée. Et la « religion », au sens où je l'entends, n'a pas besoin d'une base théologique, Elle peut également prendre des formes soi-disant « laïques », comme dans l'actuelle mouvance écolo-socialiste, pour imposer des dogmes d'autant plus imbéciles qu'ils ont la prétention d'être « rationnels »...
Rédigé par : B. Vallée | 22 décembre 2010 à 11h47
"... les garderies sont plutôt des lieux d'éducation et l'éducation".
Là, je ne peux pas m'empêcher de rigoler. On parle de gamins entre la naissance et 5 ans, pas de candidats au Cegep !
Rédigé par : Marianne | 22 décembre 2010 à 13h56
à Marianne
Et « l'engagé » nous dirait sans doute qu'il est immoral, dangereux et « anti-démocratique » de faire la moindre allusion, devant des bambins de cinq ans, à une affreuse religion « patriarcale », « obscurantiste » et, de surcroît, aussi solidement ancrée dans l'histoire que le catholicisme. Ça va immanquablement transformer nos chérubins en fanatiques et en bigots prêts à brûler du gentil progressiste. C'est contraire à la mission de ces « lieux d'éducation » que sont les garderies. Et Gendron en rajouterait en parlant, comme il se doit, de « catho-fascisme ».
Par contre, il est tout à fait approprié, et même recommandé, de préparer de jeunes esprits, dès l'âge le plus tendre, à recevoir docilement le beau programme politique de la gauche syndicale, « citoyenne » et férocement anti-libérale dont on va leur bourrer le crâne pendant tout le reste de leur vie scolaire. Pour ça, il n'est jamais trop tôt, semble-t-il. Car c'est ça bien sûr la VRAIE éducation, n'est-ce pas, dans le droit fil de l'esprit des lumières avec un grand L. C'est comme ça qu'on fait de vrais citoyens, des individus qui, plus tard, vont « s'impliquer » et voter comme il faut.
Rédigé par : B. Vallée | 22 décembre 2010 à 15h47
À B. Vallée
Le Lumières prennent une majuscule, ce n'est pas moi qui l'invente.
Quant à l'humanisme des Lumières dont on parle justement, il est synthétisé par Kant dans son texte «Qu'est-ce que les Lumières», l'intervention d'une transcendance dans le destin humain et la scolarisation par les intermédiaires de cette transcendance ne peut communiquer le courage et l'audace du «Sapere Audes», lequel ne peut-être basé sur l'obéissance d'une doctrine.
AU contraire, le projet humaniste en est justement un de transmission des dispositifs qui permettent aux individus de s'approprier par eux-mêmes le savoir et d'être libre de l'interpréter à leur guise. Il y a évidemment eu des dérives avant que l'on arrive à cette synthèse.
Pour la même raison, les principes humanistes qui sont favorables au fait de perpétuer cet idéal peuvent être pervertis pas n'importe qui et comme n'importe quelle étiquette, des gens qui ne la méritent pas peuvent se l'approprier. On ne peut pas plus prendre le comportement de ces individus, de la STASI ou du NKVD pour critiquer l'humanisme que je ne peux prendre l'épandage de napalm au Vietnam pour critiquer le capitalisme.
C'est pourquoi je pense que si vous avez besoin de faire des comparaisons entre le stalinisme, le sovietisme et faire des amalgames avec le collectivisme pour faire de notre organisation sociale une religion de l'étatisme, c'est que vous êtes en mal d'argument. Ces superlatifs sont ridicules.
Enfin, évidemment que les racines de l'humanisme et des bases de nos socitétés sont judeo-chrétiennes : le monothéisme et la lecture en tant que fondement religieux a constitué un bond radical et l'universalisme des premiers chrétiens fut tout aussi révolutionnaire. Maintenant, on a des raisons de comprendre, par la raison, la science et l'histoire pourquoi il s'agissait de bonnes idées, aussi il n'est pas nécessaire d'inculquer les valeurs qui sont corollaires à ces découvertes par le biais d'un autoritarisme religieux.
À Marianne :
Les êtres humains sont rarement aussi plastiques qu'entre la naissance et 5 ans. En dehors de l'importance de cette période sur le plan de l'équilibre psychique et affectif, c'est à cet âge que se consolident les fondations langagières, sociales, communicationnelles et intellectuelles des individus.
J'imagine que vous faisiez un boutade...
Rédigé par : l'engagé | 22 décembre 2010 à 16h08
à l'engagé
Merci pour cette belle visite au parc d'abstractions.
Rédigé par : B. Vallée | 22 décembre 2010 à 17h43
« Maintenant, on a des raisons de comprendre, par la raison, la science et l'histoire pourquoi il s'agissait de bonnes idées,»
C'est incompréhensible pour moi : la science et l'histoire n'ont aucune valeur innée.
Prenez la génétique : faut-il éliminez les plus faible (ils transmettront des tares en plus) ? Oui ou non ? Que dit la science ? Rien à mon avis.
Je crains que vous soyez affecté d'un scientisme désuet.
Quant à raison, il ene va de même. Il suffit de voir le personnage haïssable qu'était Voltaire (liens au-dessus).
(En passant, contrairement à ce que disait le gouvernement, les communautés ne sont pas contentes avec cette mesure laïciste et étatiste, voir :
http://pouruneecolelibre.blogspot.com/2010/12/religion-la-garderie-membres-dun-comite.html
http://pouruneecolelibre.blogspot.com/2010/12/repression-religieuse-plus-severe-dans.html
)
Rédigé par : Françoise D. | 22 décembre 2010 à 19h30
Cher B. Vallée,
Cette perception est doute l'effet d'une faute car j'ai écrit :
«les principes humanistes qui sont favorables au fait de perpétuer cet idéal peuvent être pervertis pas n'importe qui», - j'aurais voulu écrire :
«par n'importe qui».
Pour le reste, c'est difficile de penser que vous me reprochez une écriture abstraite puisque vous écrivez au conditionnel lorsque vous me prêtez des pensées que je n'ai pas : «Et "l'engagé" nous dirait sans doute qu'il est immoral, dangereux et « anti-démocratique » de faire la moindre allusion [...] ».
Je me garde de me mettre dans la tête de mes interlocuteurs pour ensuite leur reprocher des pensées et des incohérences que je leur imagine.
Toutefois, si vous préférez lire Kant vous-même : http://fr.wikisource.org/wiki/Qu%E2%80%99est-ce_que_les_Lumi%C3%A8res_%3F
Et si ça ne ne vous intéresse vraiment pas, vous aurez au moins appris que je ne suis pas responsable de la majuscule dans «les Lumières».
Rédigé par : l'engagé | 22 décembre 2010 à 19h43
Mais oui les enfants ont des capacités cérébrales "plastiques", on le sait et c'est inutile de le formuler de façon aussi pompeuse ("communicationnelles" !!). Mais, non, les garderies ne sont pas des lieux d'éducation. En d'autres termes, qu'on laisse les gamins un peu tranquilles, ils ont le temps ensuite à l'école. S'il y a un âge où l'on peut dire "teachers, leave the kids alone", c'est bien celui-là.
On aimerait que la simplicité et le bon sens soient prioritaires dans les garderies, plutôt que la création de postes d'inspecteurs d'état.
Rédigé par : Marianne | 22 décembre 2010 à 20h25
S'il y a un âge où l'on peut dire "teachers, leave the kids alone", c'est bien celui-là. Bon, on se rejoint, sauf que dans ma formulation c'est «preachers».
La question c'est de savoir si «les inspecteurs» ne seront là que pour les nouvelles règles ou s'il s'agit du renforcement d'une escouade qui fait un travail d'évaluation plus général. J'ai bien peur qu'il faille de la coercition pour que les gens ne fassent pas n'importe quoi. L'idéal serait évidemment que cela ne soit pas nécessaire. J'ai travaillé pour des restaurants qui étaient pleins et qui pourtant recevaient (heureusement, ce qui nous donnait occasionnellement le loisir d'intimer notre patron à respecter la loi) constamment des avis négatifs de la part des inspecteurs de la ville et une situation dangereuse a été corrigée à cause d'une plainte collective à la CSST, pas à cause de la loi de l'offre et de la demande...
Mais les états qui offrent moins ne services sociaux n'emploient-ils pas plus de policiers et n'utilisent-ils pas plus de pénitenciers? Je préfère personnellement plus d'inspecteurs et moins de flics. C'est une question de simplicité et de bon sens tout aussi prioritaires...
Rédigé par : l'engagé | 22 décembre 2010 à 21h34
« S'il y a un âge où l'on peut dire "teachers, leave the kids alone", c'est bien celui-là. Bon, on se rejoint, sauf que dans ma formulation c'est «preachers».
La question c'est de savoir si «les inspecteurs» ne seront là que pour les nouvelles règles ou s'il s'agit du renforcement d'une escouade qui fait un travail d'évaluation plus général. J'ai bien peur qu'il faille de la coercition pour que les gens ne fassent pas n'importe quoi. L'idéal serait évidemment que cela ne soit pas nécessaire. J'ai travaillé pour des restaurants qui étaient pleins et qui pourtant recevaient (heureusement, ce qui nous donnait occasionnellement le loisir d'intimer notre patron à respecter la loi) constamment des avis négatifs de la part des inspecteurs de la ville et une situation dangereuse a été corrigée à cause d'une plainte collective à la CSST, pas à cause de la loi de l'offre et de la demande...
Mais les états qui offrent moins ne services sociaux n'emploient-ils pas plus de policiers et n'utilisent-ils pas plus de pénitenciers? Je préfère personnellement plus d'inspecteurs et moins de flics. C'est une question de simplicité et de bon sens tout aussi prioritaires... »
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Zzzzzzzzzzzzzzzzzz... Vous me réveillerez quand la leçon d'éthique sociale, chapitre 37, sera terminée. Et comme disait Kant : « Saprée Audrey ! »
Rédigé par : B. Vallée | 22 décembre 2010 à 21h50
«Mais les états qui offrent moins ne services sociaux n'emploient-ils pas plus de policiers et n'utilisent-ils pas plus de pénitenciers?»
Vous auriez la moindre preuve? (L'URSS plein de services sociaux, embrigadés dès la jeunesse dans des garderies "laïques, et plein de policiers)
«Je préfère personnellement plus d'inspecteurs et moins de flics».
Je préfère moins d'inspecteurs et moins de flics (et moins de taxes, car vos chers inspecteurs de la police de la religion en garderie et le comité spécial pour les cas litigieux coûteront).
À mon avis, cette mesure ne règlera absolument rien (il suffit de transformer sa garderie en garderie en milieu familial ou de mentir), elle compliquera la vie des Soeurs salésiennes qui veulent respecter la loi (et font 20 minutes d'éveil spirituel par semaine!), mais pas ceux qui veulent ignorer la directive. Voir l'Association des projets islamiques charitables au centre de la polémique qui a mené à cette directe inepte se dit indifférente à celle-ci. Taqîya?
Rédigé par : Françoise D. | 22 décembre 2010 à 22h32
@ l'engagé
"Je préfère personnellement plus d'inspecteurs et moins de flics."
Moi aussi je trouve le travail des inspecteurs pertinent et je veux qu'il soit bien fait. C'est précisément pourquoi je ne veux pas d'un monopole étatique de l'inspection.
Je veux une garderie qui respecte une norme privée (genre ISO) inspectée par une firme privée, ce qui me laisse passer un jugement individuel sur le mérite de ce régime d’inspection, et changer mon enfant de garderie si je pense que les inspections sont meilleures ailleurs. De plus, si certaines garderies réussissent à fonctionner en s'auto-inspectant, alors c'est qu'il existe une demande légitime dans la population pour des garderies auto-inspectées.
Il me semble que les avantages d'une telle flexibilité sont évidents. Est-ce si difficile à comprendre?
Rédigé par : Bastiat79 | 23 décembre 2010 à 08h37
@L'engagé
J'abonde dans le même sens que Bastiat79. Le service d'inspection devrait être un autre produit sur le marché. Souvent, on regarde si certains produits sont certifié par compagnie X. On ferait la même chose pour les services de garde. C'est comme un garantie supplémentaire. Si la compagnie certifiant des produits acceptent des pots-de-vin afin de certifier des produits, on le saurait tôt ou tard lorsque de plus en plus de produits seraient défectueux. La compagnie perdrait toute crédibilité et les consommateurs (et les entreprises après) ne leur ferait plus confiance. Avec le gouvernement, ce n'est pas pareil. Les fonctionnaires peuvent accepter des pots de vin et les entreprises n'ont pas le choix de se faire inspecter par celui-ci. De plus, lorsque certaines données sur la sécurité changent, le gouvernement est beaucoup plus lent à s'ajuster.
Rédigé par : Steven | 23 décembre 2010 à 09h50