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24 septembre 2011

Commentaires

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Bertrand

On peut présenter ces données autrement.

La subvention de l’OSM représente 45% de son budget. Il donne 90 représentations. On pourrait dire que 43 représentations (45% de 90) devraient être gratuites pour les contribuables.

Or l’OSM donne effectivement des représentations sans frais, notamment dans les parcs. Combien ? Je ne sais pas. Obtient-il une compensation des villes où il va jouer ? Je ne sais pas Je sais aussi que beaucoup de concerts sont radiodiffusés. L’OSM reçoit-il des droits ? Je ne sais pas. S’il ne reçoit rien, peut-être la valeur de ces gratuités valent-elles 45%.

Quant au coût de la nouvelle salle par spectateur, il faut se rappeler que la salle est un PPP et que le coût incluent le loyer et l’entretien durant 29 ans. Le coût de 1076$ de l’article ne tient donc pas debout. Le coût de la salle par présence revient à 36$ (259 millions divisé par 250000 divisé par 29). Et encore, ce serait dans le cas où la salle ne reçoit que l’OSM comme locataire, ce qui est loin d’être le cas…

Finalement, le coût réel moyen d’un billet devrait être de 96$ (24 millions divisé par 250000). Or les billets se vendent entre 40$ et 200$. Il y a fort à parier que la subvention, selon votre interprétation, s’applique davantage aux places les moins chères.

Je ne dis rien de la comparaison entre l’OSM et l’OSQ. Il faudrait d’abord vérifier tous les chiffres de l’article, comme vous pouvez voir.

Gilles Guénette

@ Bertrand

J'espère bien que l'OSM est rémunéré pour tous ces concerts «gratuits» et toutes ces rediffusions radios! À voir comment son syndicat des musiciens négocie les conventions de travail, il doit sûrement l'être. Ces subventions déguisées ne sont pas inclues dans ces chiffres. Ni les fonds versés par le gouvernement fédéral ou Montréal.

martinpasfin

@Bertrand

C'est bien beau de retourner les chiffres de tous les côtés mais j'espère tout de même que vous ne croyez pas que l'OSM fait ses frais, ou pire, que les retombés économiques sont supérieures aux dépenses. Si c'est le cas vous avez la naiveté d'une fillette de huit ans.

Bertrand

@ Gilles Guénette

Quel lien faites-vous entre les conditions de travail syndicale (= contrat entre les musiciens et l'OSM) et les droits des diffusions (= contrat entre Radio-Canada et l'OSM)?

Par ailleurs, l'article mentionne 24 millions comme budget. Un budget, ça inclut tous les chiffres, de toute source vers toute destination, l'OSM étant, du point de vue comptable, une entreprise ayant sa personnalité juridique et son individualité comptable. D'où mon avant-dernier paragraphe.

Ceci dit, mon point central est que tout l'article est douteux, vu son erreur de calcul et ses erreurs d'interprétation.

Gilles Guénette

@ Bertrand

Je voulais simplement souligner le fait que le syndicat des musiciens était très agressif dans ses négos. L'OSM a donc intérêt à ce qu'il y ait des entrées d'argent pour faire face aux demandes. Donc, il doit sûrement y avoir des droits de diffusion - comme il doit y avoir des frais aux concerts «gratuits».

Guillaume

Les arts ne pourront jamais se départir des subventions, puisque le mécénat étatique est aussi vieux que l'État en lui-même. Les grands compositeurs étaient entretenus par les rois et empereurs, et l'Église donnait des contrats à vie pour peindre les fresques des cathédrales. Vous remarquerez, que les seuls pays faisant exception dans le financement des arts (du moins de façon systématique), sont ceux qui dans lequel, cette forme, de soutien institutionnalisé, tel aux USA ne remonte pas à la nuit des temps. Casser pareil cercle vicieux millénaire demande beaucoup de volonté politique, surtout que les artistes détiennent le crachoir. Même les pires tyrannies ont récupéré les artistes dans des fins propagandistes... Il en aura pas de faciles libertariens!

Marianne

Le problème n'est pas de nier la longue tradition de mécénat des rois ou de l'Eglise, c'est que nous ne voulons simplement pas que cela se fasse avec l'argent du contribuable.

Ne pas faire d'amalgame, SVP.

Guillaume

Mais l'argent des rois et empereurs, et bien souvent de l'Église du temps que celle-ci était propriétaire terrienne, était en fait la caisse de l'État. Si dans le temps, le principe de sujets ce subjuguait à celui de citoyens, ces fonds n'en provenaient pas moins de la bonne vieille taxation. Je suis en train de lire la biographie de Catherine la Grande par Henri Troyat, et l'Ermitage ne c'est pas bâtie sur une levée de fonds ou en vendant des barres de chocolats. Ce sont les labeurs ardus des serfs russes qui ont financé pareille grandeur.

De même que maintenant, ce sont les labeurs moins ardues des québécois syndiqués qui financent des projets de "société", tel la Grande Bibliothèque, la salle de l'OSM ou le Colisée de César Régis 1er.

Gilles Guénette

@ Guillaume

Ce n'est pas parce que quelques tyrants se sont construits des musées ou je ne sais quoi avec le sang et la sueur des esclaves, qu'on est obligé de perpétuer cette pratique barbare.

Guillaume

@ Gilles Guénette

Totalement d'accord. Il te restera juste à convaincre toute la faune artistique québécoise... Ce qui risque... D'être légèrement plus long qu'avec moi.

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Citations

  • « L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde. »

    – Frédéric Bastiat, 1848

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