par Jean-Hugho Lapointe
Les propos tenus par le premier ministre lundi dernier semblent indiquer que le gouvernement réalise enfin que les manifestations syndicalo-étudiantes qui prennent Montréal d’assaut depuis quelque temps ont un objectif qui dépasse la stricte question des droits de scolarité. Mieux vaut tard que jamais.
Bien que relativement contenus pour le moment, ces mouvements de protestation ne sont pas sans rappeler les manifestations et les grèves qui ont frappé Athènes depuis 2010. Là-bas comme ici, les politiques d’austérité que la réalité des finances publiques impose progressivement au gouvernement suscitent de vives réactions. Ces réactions ont un fondement qui doit être compris si nous souhaitons y répondre adéquatement.
La hausse des droits de scolarité au Québec n’est qu’une première démarche parmi les mesures fiscales qui devront être entreprises par l'État afin de redresser sa situation financière s’il souhaite éviter, à l’instar de la Grèce, de se faire dicter la marche à suivre par les marchés du crédit, et notamment le système bancaire. Cette position peu envieuse représente pourtant l’aboutissement prévisible de l’idéologie de l’État-providence poursuivie pendant trop longtemps par les gouvernements de tous les partis et dont la faisabilité politique nécessitait de repousser continuellement l’échéance des factures. Or, l’élastique ayant atteint sa limite, l’heure des comptes approche.
Ce n’est pourtant pas sorcier: les gouvernements empruntent auprès des marchés financiers afin de financer les promesses de gratuité et de «droits économiques» de la social-démocratie, à laquelle ont adhéré la plupart des sociétés occidentales. Le Québec et la Grèce en sont de bons exemples.
Convaincus qu’ils avaient droit aux bénéfices promis par l’État, les Grecs sont sortis en masse contre les mesures d’austérité, mais aussi contre le «capitalisme» et le monde de la finance, lorsque les banques ont finalement fermé le robinet du crédit. Refusant de réaliser que leur situation résultait justement de leur non-adhérence à l’économie de marché, ils jettent depuis leur dévolu sur les banques qui ont accepté de financer pendant trop longtemps leur mode de vie artificiellement gonflé qu’ils ont confondu pour un droit.
La mouvance anticapitaliste de Montréal -- et son noyau de l’UQAM -- réagit maintenant selon la même logique dans le dossier des droits de scolarité, et sa protestation contre ce qu’elle appelle le «marché» sera encore plus vive et étendue lorsque les véritables mesures d’austérité frapperont.
Conditionnés à croire que la gratuité scolaire est un droit et refusant d’accepter que la production de ce «droit» est assujettie à des réalités économiques immuables, les carrés rouges et leurs mentors voient dans la hausse des droits de scolarité une abdication de l’État face au monde de la finance et au pouvoir de l’argent, mettant en péril ce qu’ils conçoivent comme étant des acquis de la classe défavorisée. Fondant leurs raisonnements sur des notions de justice sociale et d’égalité collective, il est normal que leur premier réflexe soit de proposer de taxer les riches afin de pallier au déficit de financement de leur idéologie.
Si nous refusons d’admettre que notre assujettissement aux marchés financiers et aux agences de notation résulte d’abord de notre tendance à rejeter, plutôt qu’à appliquer, l’économie de marché et la liberté individuelle, puis de notre propension à demander de l’État qu’il nous prodigue des droits économiques collectifs et des «gratuités», nous risquons de voir les autres bénéficiaires des largesses de l’État se joindre au mouvement au fur et à mesure que l’austérité s’imposera d’elle-même et qu’ils concevront comme une perte de «droits» les avantages qu’ils ont été habitués de recevoir sans trop se demander comment ils étaient produits.
Prenant acte de la vague orange des dernières élections fédérales et de la montée en influence de groupes radicaux tels que Québec solidaire et la CLASSE, les Québécois doivent réaliser rapidement qu’ils seront bientôt confrontés non pas à un strict débat de chiffres ou de discours creux usuels, mais à un choix philosophique que plusieurs croyaient appartenir au 19e siècle.
"La hausse des droits de scolarité au Québec n’est qu’une première démarche parmi les mesures fiscales qui devront être entreprises par l'État afin de redresser sa situation financière s’il souhaite éviter, à l’instar de la Grèce, de se faire dicter la marche à suivre par les marchés du crédit, et notamment le système bancaire. "
Ceci est complètement faux!
Rédigé par : David Gendron | 18 mai 2012 à 14h01
Il n'y a aucun plan réel d'austérité proposé par Jean Charest. Il s'agit plutôt d'un plan d'autoritarisme fascisant, tel que dévoilé clairement dans ce projet de loi spéciale.
Pour ceux qui trouvent que j'exagère quand je dis "fascisant", je ne fais qu'utilise le même standard de langage que celui utilisé les élites (pas les étudiants carrés verts) contre le mouvement étudiant.
Rédigé par : David Gendron | 18 mai 2012 à 14h06
Correction:
Il n'y a aucun plan réel d'austérité proposé par Jean Charest. Il s'agit plutôt d'un plan d'autoritarisme fascisant, tel que dévoilé clairement dans ce projet de loi spéciale.
Pour ceux qui trouvent que j'exagère quand je dis "fascisant", je ne fais qu'utiliser le même standard de langage que celui utilisé par les élites (pas les étudiants carrés verts qui ont été littéralement trahis par Charest) contre le mouvement étudiant.
Rédigé par : David Gendron | 18 mai 2012 à 14h08
David,
Si Mme Marois gagne les prochaines élections, et qu'elle annule les hausses, croyez vous que la CLASSE va redemander la gratuité malgré tout, et aussi bientôt ca sera la négociation avec les profs, si elle dit oui sur ca aussi, si elle dit oui aussi sur le gèle des frais de garderie. Si la péréquation de l'Alberta est couper simplement de moitié, ou va t-on trouver l'argent en tenant compte que 40% de la population ne paye pas d'impôt.
La grosse différence avec la Grèce, c'était en parti la population qui était corrompu, en ne payant pas sa juste part d'impôt et de taxes, ils ont pelleter en avant les problèmes comme nous faisons ici depuis plusieurs année, si le poids de la dette n'était pas si grand au Québec, peut etre je serais moins alarmiste.
Rédigé par : Sylvain | 18 mai 2012 à 20h43
Tout le monde devrait voir la réalité en pleine face. Les évènements récents ne sont que la conséquence direct de notre système politico-financier!
Rédigé par : Account Deleted | 19 mai 2012 à 07h15
J-H L:
"La hausse des droits de scolarité au Québec n’est qu’une première démarche parmi les mesures fiscales qui devront être entreprises par l'État afin de redresser sa situation financière..."
Attendez, combien de millions la hausse des frais de scolarité va rapporter au trésor public VS par exemple (UN exemple parmi tant d'autres, il y en a des centaines) le 250 millions de dollars gaspillé à chaque année depuis 6 ans dans le plan de réduction des gas à effet de serre qui ne fonctionne même pas? (et même s'il atteignait ses objectifs ce serait du gaspillage de toute manière)
Est-ce que vous essayez sérieusement de faire passer la hausse des frais de scolarité pour une mesure responsable alors que ce même gouvernement gaspille des centaines de millions à chaque année? Et je ne parle même pas des millions (combien?) qui vont dans les poches du crime organisé avec les contrats du ministère des transports. Votre prémisse ne tient pas: ce n'est pas un problème de manque de revenus mais d'un surplus de dépenses et de gaspillages qu'on ne peut même pas se permettre car l'État est déja trop endetté.
Qu'on augmente les frais de scolarité *après* qu'on aura fait un grand ménage dans les dépenses publiques et baissé les impôts et les taxes.
Et on s'en fout des anarcho-communistes et des joueurs de tam-tam de Occupy les parcs. On le savait déja que le QG du gauchisme émotif c'était le Montréal francophone. Ils ont juste augmenté le volume de leur spectacle.
Rédigé par : Martin | 20 mai 2012 à 08h49
@David Gendron:
"Il n'y a aucun plan réel d'austérité proposé par Jean Charest. Il s'agit plutôt d'un plan d'autoritarisme fascisant, tel que dévoilé clairement dans ce projet de loi spéciale."
D'accord avec ça - à ce détail près que le plan n'est pas une fin en soi, mais plutôt une provocation habilement planifiée pour noyer le gros poisson qui est bien entendu le résultat prévisible des enquêtes sur la corruption au sein du monde politique. Et ce n'est pas un précédent, voir Duplessis.
Rédigé par : Pierre-Yves | 20 mai 2012 à 08h57
@Martin,
Personne n'a suggéré que le gouvernement faisait preuve de bonne gestion ou qu'il agissait de manière responsable. Ce n'est certainement pas là le sens de mon texte. Voir si vous voulez mon billet précédent sur la nature du problème de l'endettement :
http://www.leblogueduql.org/2011/12/crise-de-lendettement-une-question-de-philosophie.html
Rédigé par : JH Lapointe | 20 mai 2012 à 10h08
Entretemps, Michelle Blanc a écrit un texte titré:"Le psychodrame collectif de la crise étudiante et son chantage affectif" http://www.michelleblanc.com/2012/05/20/psychodrame-collectif-crise-etudiante-chantage-afectif/
et il y a cet article du Globe & Mail http://www.theglobeandmail.com/news/opinions/margaret-wente/quebecs-tuition-protesters-are-the-greeks-of-canada/article2437462/
Rédigé par : Stéphane Dumas | 20 mai 2012 à 17h45
Remplacer les montants prélevés en impôt par les frais de scolarité serait une bonne idée, je rappel que les frais sont payés à l'université et non au gouvernement, ce qui signifie moins de mains sales à travers lesquelles passer.
Dans toute cette hystérie, personne ne semble avoir songé deux secondes qu'il serait peut-être mieux avisé de "dégouvernementer" la gestion des universités. Le "modèle scandinave" semble s'appuyer davantage sur l'autonomie que sur la centralisation.
Rédigé par : bobjack | 20 mai 2012 à 21h10
"dégouvernementer" la gestion des universités''
Pas justes les universités, hopitaux, CHSLD, CPE, Environnement, Ministére des transports.
Autrement dit 90% de l'état!
Rédigé par : Sylvain | 21 mai 2012 à 07h09
"D'accord avec ça - à ce détail près que le plan n'est pas une fin en soi, mais plutôt une provocation habilement planifiée pour noyer le gros poisson qui est bien entendu le résultat prévisible des enquêtes sur la corruption au sein du monde politique. Et ce n'est pas un précédent, voir Duplessis."
Effectivement, Pierre-Yves. J'aurais dû être plus précis.
Rédigé par : David Gendron | 21 mai 2012 à 12h14
Des fois je me demande bien si on devrait envoyer à Gabriel Nadeau-Dubois et à ses compères, une copie de la BD "SOS Bonheur" dont Le blogue du QL avait mentionné en 2008? http://www.leblogueduql.org/2008/06/suggestion-de-l.html
Et j'ai trouvé ce vidéo avec Lino Ventura tiré du film "L'Aventure, c'est l'aventure" où il dit tout haut à son fils qui étudie à l'université ce qu'il pense tout bas avec une main de fer qui n'est pas dans un gant de velours toutefois. ;-)
http://www.youtube.com/watch?v=08Rdfz-FLVs
Rédigé par : Stéphane Dumas | 21 mai 2012 à 13h41
@bobjack
En fait, je pense que le modèle scandinave fonctionne avec le système de "vouchers" que certains états américains utilisent aussi.
Bref, beaucoup trop à droite pour le Québec que nos conservateurs de gauche nous répondront!
Rédigé par : Francis Ducharme | 21 mai 2012 à 15h02
@ Martin
C'est certain qu'il y a un grand ménage à faire avant d'augmenter les frais de scolarité.
Le point est que les étudiants sont clairement dans le camp des "receveurs nets" du jeu de la redistribution, non seulement parce que leur éducation coûte plus que ce qu'ils paient, mais aussi parce qu'elle leur assure un B.S. de luxe (comme prof de sciences humaines au CÉGEP) ou un emploi bien protégé par une corporation professionnelle.
Quand on ajoute leurs positions idéologiques, difficile de sympathiser.
Rédigé par : Bastiat79 | 22 mai 2012 à 09h21
Bastiat79: "...mais aussi parce qu'elle leur assure un B.S. de luxe..."
C'est pas parce que cette petite section là a monopolisé la représentation des étudiants qu'on doit accepter leur mise en scène et croire que les étudiants en général sont d'accord avec eux. Ce serait comme croire la CLASSÉ lorsqu'elle affirme représenter 50% des étudiants en grève/boycott. Il y a beaucoup d'étudiants qui sont coincés entre le gouvernement et les associations étudiantes.
Rédigé par : Martin | 22 mai 2012 à 11h34
Plusieurs associations syndicales hors Québec ont commencé à envoyer des fonds aux syndicats étudiants québécois. Ce n'est pas un peu bizarre non?
http://news.nationalpost.com/2012/05/22/union-cash-flowing-to-quebec-student-groups-to-fund-protest-now-in-its-100th-day/
Rédigé par : Anne-Marie Provost | 22 mai 2012 à 18h19
Anne Marie,
Ils ont déjà recu en février et mars des 3 syndicats nationaux plus de 50 000$.
Quand la gauche se mobilise, ils en trouvent de l'argent!
Ce que je trouve désolant, c'est l'information qui est diffusé sur la vrai cause du conflit, juste affirmer 85% d'augmentation ca parait bien, mais ne pas dire depuis quand il n'y en pas eu d'augmentation, combien sera le montant réel dans 5 ans, parler des prêts et bourses le plus généreux au Canada, des cout de loyer moyens a Montréal versus Toronto, pour un étudiant loué un logement a Montréal est 150$ de moins par mois comparé a Toronto ou Vancouver, donc 1800$ par année l'équivalent de la hausse dans 5 ans.
Imaginé le Globe and Mail ferais une page complète de chiffre, un étudiant Québécois versus Ontarien, avec revenu famillial de 60 000$, incluant logement, frais étude, pret et bourse, et imposition apres.
Qui serais le gagnant?
Rédigé par : Sylvain | 23 mai 2012 à 09h00
J'ai appris que la grève a gagné non seulement les cégeps mais même certaines écoles secondaires publiques. Une amie m'a raconté que sa fille, en secondaire 2 (secondaire 2 !), faisait fièrement la grève. Explication : des "grands" très militants de secondaire 4 et 5, en grève, vont prêcher aux petites classes d'en faire autant, voire les empêchent d'accéder à leurs salles de cours. Résultat, les petits repartent chez eux, la direction de l'école inscrivant comme motif "journée de grève". Joli, non ?
Rédigé par : Marianne | 23 mai 2012 à 10h54
Sylvain,
je ne crois plus que les étudiants se battent contre la hausse des frais ou pour une meilleure accessibilité puisque les chiffres prouvent qu'ils ont tort. Ils sont soit complètement irrationnels ou ils se battent manifestement pour une autre cause. Ce n'est pas une comparaison de plus avec les étudiants de Toronto qui changera quelque chose à leur combat (comme dirait l'autre).
Rédigé par : Anne-Marie Provost | 23 mai 2012 à 16h01
On pourrait parler aussi de la complaisance de RDI avec les grévistes et les artistes. http://www.radioego.com/ego/listen/11148
On a souvent dit que Montréal est le poumon économique du Québec, malheureusement l'influence des artistes et des autres "bien-pensants" a fait des effets secondaires. Dommage qu'il n'y pas moyen de faire une greffe de poumons pour sauver le reste de la province....
Rédigé par : Stéphane Dumas | 23 mai 2012 à 16h47
@Anne-Marie Provost:
"ils se battent manifestement pour une autre cause."
Ça me parait évident: les frais de scolarité ne sont qu'un prétexte, tout comme la "stamp tax" a servi de prétexte à la tea-party de Boston.
Rédigé par : Pierre-Yves | 23 mai 2012 à 17h49
@Pierre-Yves:
C'est ce que mentionne Christian Rioux sur son blogue
http://crioux.wordpress.com/2012/05/22/ca-na-plus-rien-a-voir-avec-la-hausse/
Toutefois, c'est n'est peut-être pas le même Christian Rioux qui est présentement chroniqueur du Devoir qui maintient ce blogue.
Rédigé par : Stéphane Dumas | 23 mai 2012 à 18h00
Le fait est que plusieurs se sont joint sans connaitre la cause réel, par contre les leader eux connaissent le but visé, malheureusement certain vont se réveiller dans quelques année et faire le constat qu'un dossier criminel, c'est pas l'idéal dans son CV. Surtout pour sortir du pays. En medecine, nous savons qu'a 18 ans la personne peut etre très intelligente, mais la partie arriere qui vient avec le discernement se développe vers l'age de 23 a 25 ans. Et la sagesse, ca c'est pas encore défini a quelle age ca se developpe! si developpement il y a.
Rédigé par : Sylvain | 23 mai 2012 à 23h10
Sylvain:
"Le fait est que plusieurs se sont joint sans connaitre la cause réel, par contre les leader eux connaissent le but visé, malheureusement certain vont se réveiller dans quelques année et faire le constat qu'un dossier criminel, c'est pas l'idéal dans son CV."
Oui, il est fort dommage que beaucoup aillent servir de chair a canon a des gens qui les utilisent. Mais est-ce tellement étonnant?
Les politiciens Québécois ont laissé Montréal pourrir sur pied depuis 20 ans: comme le déclarait il y'a peu un haut fonctionnaire du gouvernement provincial, "Montréal c'est pour les immigrants et les étudiants". Aucun parti ne "gagne ses élections" dans la métropole, puisqu'un vote a Montréal vaut la moitié d'un vote en région, grace a une carte électorale aussi déséquilibrée qu'illégale d'ailleurs, au regard de la loi sur les élections dont le parlement de Québec se fout comme de ses premières bobettes.
Aujourd'hui, la cité n'est plus que l'ombre d'elle-même, tombant en ruines, gangrênée par la mafia, du côté des perdants dans une société qui pour paraphraser l'expression de Margaret Thatcher, "est arrivée au bout de l'argent des autres". 20,000 citoyens quittent la ville chaque année, sans compter les innombrable sièges sociaux qui ont déja fui le désâstre. Ne reste qu'un décor pour les festivals qui font le bacon des bouffons du roi, vous voyez certainement de qui je veux parler.
Pourquoi se surprendre alors que les "poulets rentrent au poulailler", comme l'aurait dit Malcolm X? En dépit de leur irresponsabilité manifeste, les étudiants ont une cause lorsqu'ils refusent d'être les seules cibles de l'austérité fiscale, alors que bien d'autres groupes d'intérêts mieux établis dans la province - la mafia vient a l'esprit, mais aussi les syndicats du secteur public et les juges qu'elle soudoie probablement -, continuent a faire la belle vie sur le bras du contribuable.
Les édudiants devraient ils accepter de "faire leur part" pour sauvegarder les privilèges d'autre mieux nantis qui ne partageront pas leur effort, mais au contraire en bénéficieront? Qui accepterait de payer pour un ordre public corrompu jusqu'a la moelle? Pourquoi les étudiants se montreraient ils "responsables", quand aucun de leurs politiciens ne l'est, et qu'ils savent que la moitié de l'argent économisé finira dans les poches du crime organisé?
C'est ça, le problème avec le socialisme, il érode lentement mais sûrement les valeurs morales, et fait la fortune des menteurs, des manipulateurs, et des voleurs. Et - eut égard a leur jeune age -, les étudiants sont probablement les plus innocents de la gang dans leur naiveté!
La société québécoise paie aujourd'hui le prix de son indifférence vis a vis des perversions de sa démocratie, une perversion qui en a fait une république de bananes, et le conflit au sujet des frais de scolarité n'est que l'étincelle qui a mis le feu aux poudres.
Mais peut-être le plus ironique dans cette comédie est la myopie des commentateurs conservateurs - voir par exemple les éditoriaux du National Post -, dont les analyses a oeillères soulignent les limitations intellectuelles de la droite canadienne: ce qui arrive aujourd'hui dans la belle province serait pour de véritables conservateurs une opportunité en or de dénoncer la toxicité intrinsèque de l'idéologie marxiste qui régit le Québec depuis trop longtemps. Au lieu de cela, il se contentent de présenter les étudiants comme des enfants gâtés, ce qui n'est pas faux mais constitue une vision passablement réductionniste du problème.
Rédigé par : Pierre-Yves | 24 mai 2012 à 22h34
Pierre Yves,
C'est le passage sur la Métropole qui ... me fais bien rire, car c'est la stricte vérité, pour quelqu'un comme moi qui ni habite pas, mais qui y passe plusieurs jours par moi a y travailler, je pourrais y ajouter plusieurs fait, par contre comme c'est l'inverse du vote, la parole d'une région n'est que la moitié de celle de la Métropole. La région étant la petite orteil et Montréal le nombril.
Un exemple concret du je m'en foutisse, crise du verglas, quand Montréal étais prise avec la panne de courant, ca occupais tous l'espace médiatique (LCN-RDI)et quand ce fut régler dans la belle Métropole, le triangle de glace qui étais de loin plus grave a passer au second rang dans les nouvelles, pourtant beaucoup plus grave que Montréal.
Mais ce qui me fascine le plus des résidents de Montréal, (grande majorité)
leur ignorance des régions, plusieurs non jamais traverser un pont de la rive sud. Donc pour généralisé, la société Québécoise est divisé en deux, la région de Montréal et le reste de la province, deux vision, deux monde.
Rédigé par : Sylvain | 25 mai 2012 à 06h29
L'augmentation des frais de scolarite n'est qu'un des symptomes de la crise economique, qui est finalement mondiale. Le journal televise de France2 diffusait hier soir un reportage sur la prochaine crise qui risque d'atteindre les Etats Unis avec l'endettement des etudiants pour poursuivre leurs etudes.
Rédigé par : options binaires call | 04 juillet 2012 à 09h36