par Shawn L. Mac Farlane*Être libertarien est une position politique fort problématique de nos jours. C'est un peu comme l'adolescence, on se sent incompris par tout le monde, mais on est certain qu'on détient une vérité à laquelle on tient. En plus, on est toujours en train d'expliquer à tout le monde pourquoi on est différent des autres autour de nous.
Je me permettrai d'illustrer la perception des autres de cette façon: la gauche nous amalgame avec la droite. Pour eux, on favorise l'économie aux dépens de la justice sociale et on n'hésite pas à sacrifier le plus pauvre ou le moins favorisé au nom du libre marché. Ce qui ferait de nous des sans-coeurs, si vraiment nous étions Darwiniens à ce point...
Pour les gens de la droite, nous ne sommes pas dans le groupe d'amis, tout au plus une connaissance qui doit appeler avant de se présenter à la maison. Nous ne sommes pas assez étatistes pour eux car nous hésitons à utiliser le véhicule qu'est l'État pour favoriser l'avancement de politiques morales. Pire, nous ne sommes généralement pas militaristes. Tout au plus va-t-on essayer de courtiser notre vote, mais même ça, on ne le fait pas très ouvertement. Un petit clin d'oeil quand personne ne regarde, sans plus.
Pour les deux groupes, notre refus de l'État nous fait passer pour des utopistes, voire même des irresponsables. Et pour ce qui est de notre vision de la liberté, peu importe à quel sujet on tente de la rattacher, on se fait rapidement dire par les deux groupes: Oui, mais il y a des gens qui ne peuvent gérer cette liberté, alors l'État doit...
Or, je ne vous apprendrai pas que le Québec est dans une situation telle que, lors d'une soirée de taverne, certains pourraient être tentés de la qualifier en utilisant des termes référant à des matières peu ragoûtantes. Gens de bonne famille que nous sommes, nous nous contenterons de nous rappeler que les défis économiques, démographiques, sociaux et politiques qui nous attendent sont colossaux.
Et bien que je pense qu'une société libertarienne serait le meilleur endroit pour vivre depuis que nous fûmes chassés du jardin d'Éden, force m'est de reconnaître qu'on ne peut envisager en établir une dans les prochaines années, à moins d'un chambardement total du monde actuel que seuls quelques radicaux souhaitent vraiment, étant donné la violence et les coûts qui seraient immanquablement rattachée à une révolution aussi profonde.
L'impôt obligatoire, qui est si contraire aux valeurs libertariennes, est majoritairement accepté par la population québécoise. Est-ce qu'on peut parler de « contrat social »? Pas sûr que j'irais jusque-là, mais c'est un véhicule de financement qui devra demeurer à moyen terme, surtout si l'on considère que la dette est un fardeau compromettant sérieusement les chances de voir le Québec développer un jour son plein potentiel.
Les Québécois semblent voir en ce mode de financement une bonne façon de se doter collectivement (si tant est que la volonté collective peut exister...) de services publics auxquels ils tiennent -- malgré l'inefficacité de ce mode de propriété et de prestation desdits services. Il sera donc nécessaire de tenir compte de ces facteurs lors de la refonte de l'État québécois qui devient plus urgente jours après jours.
Mais pourquoi parler de ça? Pour la bonne raison que j'ai l'impression que les libertariens ne prennent pas leur place dans le débat actuel au Québec. Le seul libertarien affiché qu'il m'a semblé voir récemment en public est Maxime Bernier, et la réception à laquelle il a eu droit nous indique que nous avons beaucoup de travail à faire pour nous faire comprendre et accepter par le public.
Nous ne sommes pas de droite. Nous voulons favoriser la liberté individuelle autant que faire se peut, ce qui nous amène à laisser l'individu décider pour lui-même dans beaucoup de secteurs. Nous ne sommes pas de gauche, mais nous avons la même préoccupation de justice sociale que la gauche. Seul le moyen diffère, car nous nous opposons à ce que l'État contraigne quelqu'un à aider autrui.
La charité privée et le regroupement des individus ont fonctionné pendant des millénaires, et nous croyons que c'est toujours possible et plus efficace économiquement que le véhicule étatique quand vient le temps d'aider non seulement les plus démunis, mais également tout le monde à mieux vivre.
En nous faisant mieux connaître et en nous impliquant davantage en tant que libertariens autant avec des organismes de gauche qu'avec des organismes de droite, je crois que nous pourrions participer aux changements qui sont imminents au Québec en les colorant d'une teinte qui reflète notre vision. Nous commencerons aussi de cette manière à planter les graines du libertarianisme afin qu'un jour, on ne nous perçoive plus comme des extra-terrestres politiques.
Nous ne sommes pas assez nombreux ou assez connus pour agir seulement par nous-mêmes en ignorant les autres, et c'est selon moi une bonne chose. Il ne faut pas oublier qu'à part quelques individus machiavéliques, la majorité des gens de gauche ou de droite sont bien intentionnés, même s'ils ne s'entendent pas très bien par les temps qui courent.
La radicalisation actuelle des position amenée par une remontée de la droite dans les médias, ce qui fait réagir la gauche, n'est bénéfique pour personne car pendant qu'on se tiraille, le statu quo perdure et le Québec se perd. Pire, le peuple se sent complètement en dehors du débat, lui qui n'a que faire de situer la gauche, la droite, le centre, le haut, le bas. Il ne veut, comme le disait notre jovial ministre des Finances, qu'être heureux.
Le beau côté de l'affaire pour nous? Je crois que notre différence par rapport à la gauche et à la droite n'est pas irréconciliable au point de nous empêcher de travailler à améliorer la société avec eux.
Le Québec a besoin de voir une réduction de la taille de son État. Notre philosophie cadre bien avec cette prémisse. Les Québécois veulent de la justice sociale et acceptent de payer de l'impôt. Nous pouvons travailler à rendre la fiscalité plus efficace et moins contraignante pour l'individu. L'avantage que nous possédons, c'est que notre philosophie nous donne plus de marge de manoeuvre, ou oserais-je la facilité: de liberté.
C'est évident que certains d'entre nous verront l'idée comme une forme de prostitution du libertarianisme au profit de la gauche ou de la droite. Je crois que l'objectif est plutôt de participer à construire une société partiellement libertarienne, pour commencer, tout en participant à une réforme dont le Québec a tant besoin et où nos idées pourraient être si utiles. Et Pour que les gens s'habituent à l'idée de la liberté, lentement mais surement.
Qui sait où ça pourrait mener dans quelques décennies...
*Shawn L. Mac Farlane est bachelier en droit.
d'ou le nom de mon blogue : le mouton gris...
Pour le reste, et pour citer une des co-fondatrice du site quitterlequebec.com : les libertariens ne militent pas parce qu'ils ont une vie.
Nous ne pouvons gagner qu'avec les mots, la seule chose qui nous reste. Je suis en train de terminer les écrits de JB Say, économiste français qui a précédé Bastiat. La justesse de ses propos montre qu'il ne s'agit que de chercher dans le passé pour pouvoir avoir des arguments au présent. PLusieurs pensent encore, comme à son époque, que le commerce est à somme nulle...
Rédigé par : Pierre-Guy Veer | 15 juin 2012 à 11h01
"L'impôt obligatoire (...) est majoritairement accepté par la population québécoise."
C'est peut-être vrai pour ceux qui n'en paient pas. Pour ceux qui en paient, l'impôt obligatoire n'est majoritairement accepté que comme une fatalité. La menace d'utiliser la force et l'engagement d'une armée de fonctionnaires pour mettre en oeuvre cette force et faire plier les récalcitrants sont très efficaces. On connaît tous plusieurs personnes qui font l'éloge du système mais qui transigent au noir quand ils sont certains de ne pas se faire pincer.
Rédigé par : Random | 15 juin 2012 à 12h49
Claude Ryan aurait dit à Martin Masse : " ...vous n'irez nul part avec ce genre d'idées." Et, même si vous dites que le QL n'est ni de droite, ni de gauche... Anyway, j'essaierais d'exprimer une sensibilité nouvelle du QL, vers les plus modérés, non "autoritaristes". Car, Ghandi fut plus "libertarien" que disons camarade Staline ou le très Hon. Stephen Harper ! Lorsque la masse verra cette dualité (autoritarisme vs "libertarianisme") sans ignorance, vous aurez réussi! Je suis très loin de ce jour, et vous?
Rédigé par : M. Mathieu Hubert | 16 juin 2012 à 03h29
La solution existe déjà : Le Free State Project (New Hampshire), où les libertariens se donnent rendez-vous (freestateproject.org). Il ne reste qu'à s'inspirer de ce projet et de proposer une version canadienne. En se donnant tous rendez-vous dans la même région ou localité, des changements seront possibles. Il faut une masse critique de libertariens au même endroit pour que les idées de liberté individuelle et de responsabilité puissent concurrencer la propagande collectiviste.
- Le 3e côté de la médaille: Le "Free State Project" : http://www.radioego.com/ego/listen/7729
- 1000 libertariens déménagent au New Hampshire: http://www.radioego.com/ego/listen/9950
Rédigé par : Hugo | 16 juin 2012 à 12h57
Haha la solution.
La vérité peu importe comment vous le voyez c'est que la liberté, tout comme l'esclavage d'ailleurs, est au bout du canon d'un fusil.
J'me rappel du projet sur une petite île. Sa flopper sur un pas pire temps.
Rédigé par : yan | 18 juin 2012 à 15h48
Mais n'est-il pas nécessaire, tant qu'à vivre en société, de s'unir pour avoir des projets de société? On voit très bien où nous mène l'entreprise privé avec tous les excès qu'ils se permettent, protégées par leurs amis qui ont investi notre assemblée nationale. Je comprends l'idée de faire le ménage dans le gouvernement mais je ne vois pas qu'est-ce qui peut vous motiver... Qu'est-ce qui peut vous amener à croire qu'une société sans gouvernement pourrait nous aider à mieux vivre. Je n'y vois qu'un immense bordel avec les corporations à la tête de ce cirque. Aux plus fort la poche ne mène nul part. J'aimerais bien voir où en serait la planète si, depuis le début, cette idéologie libertarienne avait dominée. Ça serait la jungle!
Rédigé par : Canard de bois | 23 juin 2012 à 15h33
@yan
"La vérité peu importe comment vous le voyez c'est que la liberté, tout comme l'esclavage d'ailleurs, est au bout du canon d'un fusil."
OK, comment la liberté et son opposé peuvent-ils être tous deux de nature coercitive ? (C'est une question rhétorique, ton commentaire s'est planté sur un pas pire temps).
Rédigé par : Francis Ducharme | 23 juin 2012 à 15h37
@Canard de bois
Pourquoi penser que faire le ménage dans le gouvernement est possible sans pouvoir y retirer son financement ?
Pensez-vous vraiment que si vous continuez à subventionner de votre argent un concessionaire automobile qui ne vous livre pas la marchandise pendant que vous faites du piquetage à ses portes pour qu'il change va mener à quoi que ce soit ?
Non seulement ca, vous, publiquement, défendez l'existence de ce dit concessionaire en plus.
Rididule.
Pour la jungle, demandez à un avocat de vous donner une approximation des couts imposés sur une entreprise pour le Obamacare, par exemple. Ils vous dira très difficile, voire impossible: c'est une jungle légale.
Rédigé par : Francis Ducharme | 23 juin 2012 à 15h51
@Canard de bois
Pour répondre à votre question, ce qui me pousse à croire qu'un État moindre pourrait améliorer les choses est que le dénominateur commun de toutes les corporations et groupes de pressions nuisibles est l'utilisation du gouvernement pour avancer leurs objectifs plutôt qu'un marché ou encore le consensus des gens concernés dans la société civile.
En retour, pourrais-je savoir pourquoi seule l'entreprise privée serait guidé par des intérêts particuliers? Les syndicats, les associations professionelles ou les hauts-fonctionnaires, pourquoi n'aurais-t'il pas autant sinon plus d'intérêts cachés que les Paul Desmarais de ce monde?
Rédigé par : J-P L. Risi | 23 juin 2012 à 20h22
@Canard de bois
Comme vous le mentionnez si bien, beaucoup d'entreprises sont protégés et financés par leurs amis à l'Assemblée nationale. Lorsqu'un gouvernement se donne beaucoup de pouvoirs et que c'est toléré par la population, vous avez toutes sortes de parasites qui vont tourner alentour du pouvoir. Si on élimine ces pouvoirs, les entreprises vont redevoir satisfaire les besoins de la population générale au lieu d'une classe politique pour survivre.
Personnellement, est-ce que vous préférez éliminer les entreprises privées produisant les biens et les services nous permenttant de bien vivre ou si vous préférez éliminer le gouvernement qui prend l'argent des producteurs de bien et services pour le redistribuer à ses "amis"?
Je choisirais de garder les producteurs de biens et services n'importe quand...
Rédigé par : Steven | 26 juin 2012 à 11h49
Bonjour
Je découvre votre blog.
Moi qui ai passé des heures aujourd'hui - près de 12 - après la prise de connaissance du discours de Ron Paul, afin de le faire connaitre au maximum, je suis scandalisé du peu de relais qu'il trouve parmi ceux - francophones - qui se disent "libertariens"
Pour ma part, je suis libéral-égalitariste...
Voici mon article sur #RevActu... (ai dupliqué la traduction en langue française)
http://revolisationactu.blogspot.fr/2012/06/usa-vous-les-va-t-en-guerre-laissez-la.html
mercredi 27 juin 2012
USA: « Vous, les Va-t-en guerre, laissez la Syrie tranquille! » un extraordinaire discours de Ron Paul, libertarien de droite ex-postulant à la candidature du Parti Républicain ( traduit par Henri Hude)
"Mon opinion est que tous ce qui est
présenté à l’appui de cette attaque,
et pour la justifier, n’est que du vent.
Ce n’est pas plus crédible que
le prétexte donné en 2003 pour
l’invasion de l’Irak ou
pour l’attaque de 2011 sur la Libye."
"...pourrions-nous tolérer
[, pour prendre une analogie,]
une Russie qui exigerait au Mexique
une solution humanitaire à une violence
qui se produirait
sur la frontière américano-mexicaine ? "
(Ron Paul)
Les Libertariens de droite (ni de "gauche) ne sont pas les jumeaux des liberal-égalitaristes. Ils sont, cependant, assez proches de la strate des Innovants et de sa composante corrompue - la classe innovoise - pour adopter certaines positions qui sont une condamnation absolue de la classe capitaliste - dont ils sont l'émanation.
Le discours du candidat (battu) aux primaires du Parti Républicain - Ron Paul -est une sorte d'OVNI. Même un Besancenot du NPA n'a JAMAIS eu le courage de faire un tel discours - même hors du Parlement - concernant la guerre secrète que la Franceàfric mène contre ses esclaves (à 50 euros) du continent Africain.
C'est la diligence du blogueur traducteur Henri Hude) qui nous permet de découvrir - en presque temps réel - ce discours prononcé la semaine dernière à la Chambre des Représentants (l'équivalent US de la Chambre des Députés). (Publiée sur YouTube le 24 juin 2012 par ContrepointsOrg)
Si l'on met de côté la référence aux massacres de Houla qui sont quasi certainement le fait des troupes de Assad, le reste contient une hallucinante collection de vérités interdites dont le prononcé nous rappelle les film de Capra et nos naïves illusions de jeunesse sur ce qu'étaient réellement les USA. Des Ron Paul n'ont aucune influence sur l'avenir des USA - comme du reste la classe capitaliste et tous ses partisans. Mais on l'écoute avec régal - ainsi qu'on lisait avec plaisir les aventures de l'évêque Morley dans le Talon de Fer de Jack London.
A nous de mettre ses propos dans la lumière pour un avenir libéral égalitariste pour les USA.
Yanick Toutain
+++
J'espère que vous aurez à cœur de faire circuler le lien vers mon article !
Rédigé par : Yanick Toutain | 27 juin 2012 à 20h20
Le gros problème vient du paternalisme de certains.
Comment est-ce certains qui sont hyper-éclairés et bien pensants peuvent tout savoir et connaitre les besoins de chacun. Aussi, soyez très sceptiques lorsqu'un politicien parle de projets de société, plus souvent c'est un concept de marketing. Quelque chose d'aussi peu édifiant qu'une expédition peut bien devenir un projet de société à la société.
On parle aussi de la jungle. Lorsque tu connais le système, tu réalises que la jungle est souvent crée directement par ceux qui disent parvenir cette jungle.
L'autre problème vient aussi du manque de culture politique philosophique des gens. Dans le cas Québécois, la stagnation du débat politique sur un axe constitutionnel est peut-être la raison pourquoi certains ont une relation quasi-religieuse avec l'état en devenant à la limite des automates.
Par rapport à l'axe gauche-droite, j'ai l'impression que cette axe est davantage existant par habitude et par endoctrinement que par réel bon sens idéologique. Dans ces axes, il y a un paquet de politiques qui sont très contradictoires.
Des exemples? On se dit pour la tolérance, mais on veut censurer ceux qui disent des choses non politiquement correctes. On se dit pour le libre marché et pour un gouvernement qui vit selon ses moyens, mais pour des interventions militaires terriblement coûteuses, qui risquent d'avoir des conséquences inattendues et qui endettent les futures générations. Certains aussi se disent pour l'environnement mais ne veulent rien savoir des droits de propriété et veulent mettre une armée de fonctionnaires pour ''intervenir'' pour ''l'environnement'' tout en ne lésinant pas sur les moyens techniques et budgétaires.
Rédigé par : matvail2002 | 28 juin 2012 à 15h25
le gros problème des libertariens ici au Québec est qu,ils n,essaiernt pas de se faire une niche à eux, juste passer des messages mais s,associent à des partis politiques comme le Parti Québécois et des émules du parti républician comme éric Duhaime et les radios de Québec.
Rédigé par : nigaud | 06 juillet 2012 à 08h55
L'axe gauche-droite est de la dialectique marxiste qui a commencé avec les Jacobins...on connait la suite, plus d'un milliard d'hommes ont vécu dans la misère et en sont morts ou ont été assassinés par les collectivistes...
Il n'y a pas un seul membre du "Tea Party" qui se dit de gauche ou de droite...
Quand à Ron Paul, si il a des bonnes idées, sa reddition systématique à l'Islam conquérant en fait un neo-nazi...en fait les "Aryan Nation" et les "White Supremacists ne jurent que par Ron Paul...il est le champion des négationistes et des "Trufers". Pour la majorité des Pauliacs, tout est la faute des Juifs, qui mangent des bébés arabes pour déjeuner...
http://imageshack.us/photo/my-images/10/ronpaulbeingthere4pjm1.png/
Rédigé par : Hussein SoetoroObama | 09 août 2012 à 23h07
Les Pauliaques: "Give Peace a Chance...Bottez Nous le Cul!"
http://imageshack.us/photo/my-images/823/ronpauljoker3.jpg/
Rédigé par : Hussein SoetoroObama | 09 août 2012 à 23h12
Je vis a Londres depuis 1 an et demi et hesemuuerent, je m'en vais tres bientot ! Le systeme de soins de sante de ce pays a ete devaste par le neo-liberalisme thatcherien, et jamais completement remis sur pieds par la bande a Blair. Le NHS ne pourrait sans doute pas faire face dignement a une veritable epidemie. Les vrais moyens financiers et les bons medecins sont dans le prive. D'ou le systeme decrit ici, qui vise avant tout a eviter la propagation du virus. Le moindre doute ? On vous envoie du Tamiflu sur base d'un coup de fil ou une consultation sur Internet ! Et tant pis pour les XX% de gens qui avaient juste une rhume, autre chose, ou rien du tout mais voulaient se payer une ou deux semaines de vacances gratos. De toute facon le medecin conseil ne viendra pas les voir
Rédigé par : Jennifer | 19 août 2012 à 13h16
Les libertariens n'ont pas plus de place que les autres et cet article a un arrière goût hypocrite.
La politique et les idées aussi font partie du marché. Les libertariens ne peuvent pas "prendre" la place car elle est déjà prise par d'autres idéologies et d'autres idéologues.
Pour ne pas sacrifier leur propre principe de non-initiation de la violence, les libertariens doivent acheter leur place et en payer le prix du marché des idées.
Les libertariens n'ont pas plus de place prédéfinie que n'importe lequel autre courant de pensée. Mais contrairement aux autres courants de pensée qui s'octroient la possibilité de prendre la place justement, les libertariens qui ne veulent pas être hypocrites se doivent de payer le plein prix pour obtenir la place qu'ils veulent.
Les libertariens n'ont pas de place à eux prédéfinie qui leur appartient, pas plus que n'importe laquelle autre idéologie, pas plus que les libertariens ont des terres vierges qui attendent qu'on en prenne possession.
De même que toute terre, tout terrain est déjà la propriété de quelqu'un d'autre, de même que le courant idéologique actuel est déjà la propriété de quelqu'un d'autre.
Il va falloir que les libertariens achètent la place qu'ils veulent en payant le plein prix demandé.
Rédigé par : Yves Marchand | 09 septembre 2012 à 22h45
L'ironie est que le libertarianisme est un produit intellectuel qui est offert sur le marché des idées et qu'à venir jusqu'à maintenant, depuis que le monde est monde, il y a très peu de gens qui achètent ce produit intellectuel.
L'ironie est que le libertarianisme mesure le succès en terme de parts de marché et dit que plus il y a de gens qui achètent un produit, plus ce produit est un succès. Or presque personne n'achète le libertarianisme.
L'ironie est que le libertarianisme, par sa doctrine même, ne peut pas s'imposer par la force car alors il cesserait d'être le libertarianisme, il doit donc passer par le libre marché et depuis que le monde est monde, le libre marché n'en veut pas.
L'ironie est que par les règles mêmes du libertarianisme, les règles du marché, le libertarianisme est vaincu par ses propres règles.
Le marché des idées n'en veut pas du libertarianisme et il faudra que les libertariens l'acceptent et NON vous ne pouvez pas "prendre" la place, ça non-plus ce ne serait pas libertarien. Il faut acheter la place, il faut vendre votre salade et le marché a parlé, il ne veut rien savoir de vous.
Rédigé par : Yves Marchand | 09 septembre 2012 à 22h54
@ Yves Marchand
Vous pouvez bien croire que le marché des idées ne veut rien savoir du libertarianisme si ça vous réconforte, la réalité est que depuis plusieurs années cette philosophie fait son chemin dans la tête et le coeur des gens.
Rédigé par : Gilles Guénette | 10 septembre 2012 à 06h48
Le ton incantatoire des propos d'Y. Marchand est déjà assez ridicule mais son affirmation que les libertariens doivent "acheter" leur place l'est encore plus. A la rigueur, on pourrait dire que les libertariens doivent "vendre" leurs idées pour que les gens aient envie de les "acheter", mais ils n'ont rien à acheter eux-mêmes. C'est un complet contresens.
Comment oser parler de marché des idées quand on ne comprend même pas la notion de marché ?
Rédigé par : Marianne | 10 septembre 2012 à 07h20