par Michel de Poncins
La libération des salaires est urgente et nécessaire. Le pouvoir prend toutefois le chemin contraire en voulant abusivement s'occuper des salaires, notamment ceux des patrons; pour les dénigrer, il parle de la « planète financière ».
Le salaire est une forme de rémunération très généralement pratiquée depuis la nuit des temps. La Bible dit que le travailleur mérite son salaire. Le salariat a pris la place de l'esclavage ou de la corvée, résidu de cet esclavage. L'on conçoit que le limiter, le brimer ou le réglementer revient à fausser son prix et à porter atteinte à la richesse de la nation, comme toute autre manipulation de prix.
En chassant ainsi en meute les très riches, on flatte les populations. Cela masque les bienfaits que les très riches apportent à l'économie: dépenses multiples, épargne créatrice, contribution aux associations caritatives.
Cette évocation des prix, qui assimile le travail à une autre marchandise, choquera des âmes plus ignorantes que sensibles. La prépondérance, parmi d'autres, de ce mode de paiement justifie l'assimilation. C'est évident pour les plus modestes. Leur force de travail en quantité et en qualité est leur seul moyen de se procurer les biens nécessaires. Quand l'on s'élève dans la hiérarchie des salaires, les intéressés offrent sur le marché mondial du travail une contribution d'une grande rareté.
Le travail a un prix
Nous voici de plein pied dans la lutte officielle contre les salaires des grands dirigeants qui se réveille brusquement comme un incendie mal éteint. Le référendum suisse, où la population a adopté une série de mesures visant à encadrer la rémunération des patrons, a offert un marchepied inattendu aux assauts des politiciens. La sagesse des votations suisses protégeait jusqu'ici la liberté des citoyens et la richesse de la nation, il y a eu une malencontreuse exception!
Certes les très hauts dirigeants ont parfois des avantages considérables, mais le marché est étroit. Tout un chacun n'est pas capable d'animer des centaines de milliers de personnes dans tel métier déterminé. S'il y a des abus, c'est aux actionnaires de faire le ménage. L'opprobre dont ces patrons sont l'objet rejaillit fâcheusement sur les innombrables moyens et petits patrons qui sont loin d'eux dans l'échelle. Si le pouvoir les déteste, pourquoi n'attaque-t-il pas les joueurs de football?
Il est à noter que l'offensive, si elle s'accélère, est générale et que les partis supposés de droite sont aussi dans le coup. Le flou est complet. Il est question à la fois des rémunérations, des retraites chapeaux, des bonus, des primes de départ, des stock options, sans que personne ne sache vraiment ce que la future loi va définir. Comme dans toute offensive d'inspiration socialiste, la seule agitation de la menace mène un travail destructeur contre l'économie.
La libération des salaires est urgente et nécessaire. Le pouvoir prend toutefois le chemin contraire en voulant abusivement s'occuper des salaires, notamment ceux des patrons; pour les dénigrer, il parle de la « planète financière ».
Le salaire est une forme de rémunération très généralement pratiquée depuis la nuit des temps. La Bible dit que le travailleur mérite son salaire. Le salariat a pris la place de l'esclavage ou de la corvée, résidu de cet esclavage. L'on conçoit que le limiter, le brimer ou le réglementer revient à fausser son prix et à porter atteinte à la richesse de la nation, comme toute autre manipulation de prix.
En chassant ainsi en meute les très riches, on flatte les populations. Cela masque les bienfaits que les très riches apportent à l'économie: dépenses multiples, épargne créatrice, contribution aux associations caritatives.
Cette évocation des prix, qui assimile le travail à une autre marchandise, choquera des âmes plus ignorantes que sensibles. La prépondérance, parmi d'autres, de ce mode de paiement justifie l'assimilation. C'est évident pour les plus modestes. Leur force de travail en quantité et en qualité est leur seul moyen de se procurer les biens nécessaires. Quand l'on s'élève dans la hiérarchie des salaires, les intéressés offrent sur le marché mondial du travail une contribution d'une grande rareté.
Le travail a un prix
Nous voici de plein pied dans la lutte officielle contre les salaires des grands dirigeants qui se réveille brusquement comme un incendie mal éteint. Le référendum suisse, où la population a adopté une série de mesures visant à encadrer la rémunération des patrons, a offert un marchepied inattendu aux assauts des politiciens. La sagesse des votations suisses protégeait jusqu'ici la liberté des citoyens et la richesse de la nation, il y a eu une malencontreuse exception!
Certes les très hauts dirigeants ont parfois des avantages considérables, mais le marché est étroit. Tout un chacun n'est pas capable d'animer des centaines de milliers de personnes dans tel métier déterminé. S'il y a des abus, c'est aux actionnaires de faire le ménage. L'opprobre dont ces patrons sont l'objet rejaillit fâcheusement sur les innombrables moyens et petits patrons qui sont loin d'eux dans l'échelle. Si le pouvoir les déteste, pourquoi n'attaque-t-il pas les joueurs de football?
Il est à noter que l'offensive, si elle s'accélère, est générale et que les partis supposés de droite sont aussi dans le coup. Le flou est complet. Il est question à la fois des rémunérations, des retraites chapeaux, des bonus, des primes de départ, des stock options, sans que personne ne sache vraiment ce que la future loi va définir. Comme dans toute offensive d'inspiration socialiste, la seule agitation de la menace mène un travail destructeur contre l'économie.
L'Europe aussi
Il est remarquable que l'Union européenne s'en mêle et veuille généraliser les limitations par des directives contraignantes. L'un des prétextes avancés est, comme en France, le manque de transparence et la réduction des inégalités. Il est question, aussi, de « moraliser » le capitalisme, ce qui est surprenant pour des personnes que la morale n'embarrasse pas beaucoup. L'on fait croire que l'argent enlevé aux uns ira aux pauvres ‒ pour les économistes, c'est une plaisanterie. Faut-il rire ou pleurer?
L'Europe est célèbre pour la richesse insolente de ses dirigeants, la perpétuation de cette richesse étant un objectif inavoué mais permanent de la caste des eurocrates. Quant à la transparence des comptes, ils sont tellement obscurs que personne n'y voit goutte. Depuis plusieurs années, la Cour des comptes européenne refuse son aval et, donc, l'UE navigue sur des comptes pourris.
Les politiciens épargnés
Le fait majeur, mais qui n'étonne guère, est que les camarades politiciens prennent grand soin d'échapper aux punitions qu'ils infligent aux autres. La presse, pourtant à leur service, lève souvent le voile sur leurs immenses gains. Des systèmes de retraites spéciaux leur sont réservés. Il existe un droit absolu au reclassement en cas de panne dans la carrière.
Au moment où ces lignes sont écrites, plusieurs, dans la majorité, s'inquiètent de voir que le président ne s'occupe pas assez activement de trouver un poste à sa mesure pour son « ex » qui s'ennuierait en Poitou-Charentes. La sacralisation officielle de l'ex est en soi un des signes de la décadence française.
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