«Non mais, une chance qu'on l'a le gouvernement!, doit se dire Mme Tartempion. Imaginez ce que ça serait en Outaouais si les prix des coupes et des permanentes devaient être décidés par les coiffeurs ou les coiffeuses!» Pourtant toutes les régions du Québec ont mis fin à ce type de décret entre 1977 et 1994. Et il n'y a pas eu de catastrophe capillaire «nationale»! En tout, quatorze décrets ont été abolis depuis 1977 – notre première ministre Pauline Marois, ministre de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du revenu de 1983 à 1985, a même aidé à faire le ménage dans certaines lois et a aboli plusieurs décrets d'un coup.
Comme je l'ai écris, il y a quelques années sur le blogue, les résidants de l’Outaouais ont-ils réellement besoin d’un décret pour avoir accès à des services de qualité en matière de coiffure? Poser la question, c’est évidemment y répondre. Les consommateurs du reste du Québec obtiennent de bons services sans la protection de décrets ou de comités paritaires. Et les prix des services offerts ne sont pas exorbitants ou complètement disproportionnés par rapport à ceux de l’Outaouais. Les décrets ne sont en fait que des privilèges accordés par l’État à des individus. Ils sont une forme anachronique de protectionnisme et devraient être entièrement abolis.