par Gilles Guénette
Le Droit:
Le gouvernement du Québec hausse le prix minimum des... coupes de cheveux en Outaouais.
Le ministère du Travail vient de confirmer, par la publication dans la Gazette officielle du Québec, une modification au décret qui régit l'industrie de la coiffure dans la région.
L'Outaouais est la seule région du Québec où le prix d'une simple coupe de cheveux ou tout autre service donné dans un salon de coiffure sont déterminés par un décret gouvernemental qui remonte à 1934.
Ainsi, le prix minimum d'une coupe de cheveux, par exemple, fixé à 15 $ aujourd'hui, passera à 17 $ en 2016. Une permanente passera de 54 $ à 60 $ au cours de la même période. Une coloration coûtera au minimum 26 $ en 2016.
«Non mais, une chance qu'on l'a le gouvernement!, doit se dire Mme Tartempion. Imaginez ce que ça serait en Outaouais si les prix des coupes et des permanentes devaient être décidés par les coiffeurs ou les coiffeuses!» Pourtant toutes les régions du Québec ont mis fin à ce type de décret entre 1977 et 1994. Et il n'y a pas eu de catastrophe capillaire «nationale»! En tout, quatorze décrets ont été abolis depuis 1977 – notre première ministre Pauline Marois, ministre de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du revenu de 1983 à 1985, a même aidé à faire le ménage dans certaines lois et a aboli plusieurs décrets d'un coup.
Comme je l'ai écris, il y a quelques années sur le blogue, les résidants de l’Outaouais ont-ils réellement besoin d’un décret pour avoir accès à des services de qualité en matière de coiffure? Poser la question, c’est évidemment y répondre. Les consommateurs du reste du Québec obtiennent de bons services sans la protection de décrets ou de comités paritaires. Et les prix des services offerts ne sont pas exorbitants ou complètement disproportionnés par rapport à ceux de l’Outaouais. Les décrets ne sont en fait que des privilèges accordés par l’État à des individus. Ils sont une forme anachronique de protectionnisme et devraient être entièrement abolis.
«Non mais, une chance qu'on l'a le gouvernement!, doit se dire Mme Tartempion. Imaginez ce que ça serait en Outaouais si les prix des coupes et des permanentes devaient être décidés par les coiffeurs ou les coiffeuses!» Pourtant toutes les régions du Québec ont mis fin à ce type de décret entre 1977 et 1994. Et il n'y a pas eu de catastrophe capillaire «nationale»! En tout, quatorze décrets ont été abolis depuis 1977 – notre première ministre Pauline Marois, ministre de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du revenu de 1983 à 1985, a même aidé à faire le ménage dans certaines lois et a aboli plusieurs décrets d'un coup.
Comme je l'ai écris, il y a quelques années sur le blogue, les résidants de l’Outaouais ont-ils réellement besoin d’un décret pour avoir accès à des services de qualité en matière de coiffure? Poser la question, c’est évidemment y répondre. Les consommateurs du reste du Québec obtiennent de bons services sans la protection de décrets ou de comités paritaires. Et les prix des services offerts ne sont pas exorbitants ou complètement disproportionnés par rapport à ceux de l’Outaouais. Les décrets ne sont en fait que des privilèges accordés par l’État à des individus. Ils sont une forme anachronique de protectionnisme et devraient être entièrement abolis.
Ce que ça signifie concrètement pour une coiffeuse en Outaouais: http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=183668
Rédigé par : Mathieu | 18 juillet 2013 à 20h41