Pour rappel, les arts et la culture sont au sommet de la pyramide des besoins. Les besoins de base (nourriture, gîte et protection) une fois assurés, l'ascension de notre apprenti-cultureux peut se poursuivre pour, une fois le stade ultime de la désutilité du travail atteint, l'épargne et le budget « arts et culture » constitués, allouer ce surplus à un acte de consommation oisif mais rencontrant néanmoins les préférences de la personne.
En Grèce et Rome antiques, ce privilège était souvent réservé aux aristocrates, gouvernants et riches marchands. Néanmoins, des théâtres de rue et prestations musicales non subventionnés étaient déjà connus. L'utilisation des fonds publics à des fins de distraction du peuple rencontrait déjà un succès de foule et assurait aux gouvernants une relative tranquillité ainsi que l'estime de ses citoyens. Panem et circenses (du pain et des jeux) est un leitmotiv éprouvé qui trouve toujours ses débouchés sous d'autres formes de nos jours.
Ne nous y trompons pas. Derrière des intentions louables se cachent d'autres intentions tout à fait inacceptables et liberticides.
Violation de la propriété privée par extorsion fiscale
Tout a un coût. Rien n'est gratuit. Même l'entrée du concert généreusement financé par monsieur le Bourgmestre. Ce dernier présente en fait la facture aux citoyens via le budget de la municipalité et lève des taxes et impôts locaux pour assurer son financement. Il n'y a pas de secret. Le concert, si vous n'y assistez pas, vous participez quand même au paiement de la douloureuse.
Voyez le budget de la culture dans vos pays respectifs. Ça se chiffre en centaines de millions d'euros et beaucoup de dépenses de la sorte sont masquées dans divers budgets locaux ou supranationaux. Pensez aux carnavals sponsorisés par l'Unesco dont le budget est financé par vos contributions fiscales.
Il faut donc la violence fiscale de l'État pour vous prélever une partie du fruit de votre travail ou encore opérer une ponction sur votre patrimoine pour financer les arts et la culture.
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