« à la Rothbard »de tout ce que cette logomachie révèle comme lourds sous-entendus.
Il est intéressant d'examiner la rhétorique et la symbolique des discours et invectives que les hommes politiques de gauche, mais aussi de droite, adressent à ces récalcitrants qui ne veulent plus payer leurs impôts en France et qui désirent changer de nationalité. Elles dévoilent la vraie nature de ceux qui nous gouvernent.
Ci-dessous, trois slogans de nos hommes politiques sur lesquels nous allons nous attarder:
- Depardieu est un déserteur, ce slogan est utilisé par Dupont-Aignan, Filippetti, Sapin, Hamon et consorts. Nombre d'artistes, comme Line Renaud et Sardou, ont approuvé ce terme qui évoque la tradition des émigrés aristocratiques de 1792 et celle des collabos de 1940 (dixit Dupont-Aignan);
- Depardieu est un ingrat, il doit sa fortune aux subventions de l'État au cinéma français. Cet argument est souvent utilisé par les socialistes contre tous ceux qui critiquent l'éducation nationale;
- Depardieu, en s'exilant, crée une externalité négative au détriment des autres contribuables qui, eux, restent et devront payer davantage d'impôts. Bien que cet argument reste implicite dans la dénonciation du manque de solidarité fiscale dont parlent les hommes politiques, il est très souvent utilisé.
Les solutions envisagées sont elles aussi significatives de ce climat, bien que ceux qui les avancent n'en comprennent pas toujours la portée:
- Taxer les émigrants (sous Nicolas Sarkozy, et mis en oeuvre en URSS pour les juifs émigrant en Israël);
- Déchéance de la nationalité (Yann Galut, député socialiste);
- Taxer les individus en fonction de leur nationalité et non de leur lieu de résidence, ce qui est la pratique actuelle en France (Sarkozy et Galut).
Cette rhétorique dévoile le vrai visage de nos hommes politiques: celui d'esclavagistes qui s'ignorent. Le mot est fort, mais, c'est ainsi qu'ils se comportent. Ces hommes politiques agissent comme s'ils étaient propriétaires de nos corps et de nos vies. Ils ne perçoivent plus, tant leur cerveau est déstructuré, l'incongruité de ce qu'ils disent, ni les conséquences de leurs actes qui mènent à la tyrannie la plus pure. Comme ils ont été élus, cela veut dire aussi qu'une fraction importante des électeurs approuve les mots qu'ils emploient, ainsi que leurs actes. Cela signifie que votre voisin risque fort d'être lui aussi un « esclavagiste ». À quand les погро́м?
Revenons sur ces six points.