par Damien Theillier
« Are we Rome? » Tel est le titre d'une étude fort intéressante de Lawrence Reed, président de la Foundation For Economic Education (États-Unis). C'est aussi le titre qu'ont choisi les organisateurs de la FreedomFest à Las Vegas, cette année.
Pourquoi Rome a-t-elle décliné puis finalement chuté? Reed explique que l'Empire romain fut un régime militaire parasite, qui ne pouvait survivre que par un afflux permanent de richesses pillées à l'extérieur, des prisonniers réduits en esclavage et des terres volées.
En effet, l'enrichissement de l'aristocratie romaine ne provenait que du butin des invasions et non d'une quelconque création de valeur. Avec la fin des conquêtes et les rendements décroissants des pillages, l'administration dut cependant recourir de plus en plus au pillage interne pour satisfaire son besoin de richesses, ce qui entraîna un appauvrissement général de la population de l'Empire.
Au premier siècle avant Jésus-Christ, Rome est passée d'une république dotée d'un régime relativement libéral à la dictature de Jules César, avec un tiers des habitants au chômage. C'est l'époque où le parallèle avec notre époque est vraiment frappant.
Car aux premiers temps de sa grandeur, chaque Romain se considérait lui-même comme la principale source de ses revenus. Ce qu'il pouvait acquérir volontairement sur le marché était la source de son gagne-pain. Le déclin de Rome a commencé quand un grand nombre de citoyens ont découvert une autre source de revenus: le processus politique ou l'État. Les Romains ont alors abandonné la liberté et la responsabilité personnelle contre des promesses de privilèges et de richesses distribuées directement par le gouvernement. Le pouvoir fournissait du pain et des jeux à ses citoyens, mais aussi du porc et de l'huile d'olive.
Les citoyens adoptèrent l'idée qu'il était plus avantageux d'obtenir un revenu par des moyens politiques que par le travail. Cela a conduit l'économiste Howard E. Kershner à énoncer la loi qui porte son nom: « Quand un peuple autonome confère à son gouvernement le pouvoir de prendre aux uns pour donner aux autres, le processus de redistribution ne cesse qu'à partir du moment où le dernier contribuable est dépouillé de tous ses biens. »
Vers 140, l'historien romain Fronto écrivait: « La société romaine est préoccupée principalement par deux choses, ses ressources alimentaires et ses spectacles. » Comme les revenus du commerce ne suffisaient pas à financer l'administration et les garnisons, les impôts augmentaient constamment. Les empereurs dévaluaient leur monnaie en mettant moins d'argent ou d'or dans leurs pièces. Cela provoquait l'inflation. La pression fiscale devenait alors insupportable!
Sous le règne de l'empereur Antonin le Pieux (de 138 à 161), la bureaucratie romaine atteignit des proportions gigantesques, écrit Reed. Selon l'historien Albert Trever, « l'implacable système fiscal, chargé d'organiser la spoliation et le travail forcé, finit par être administré par une armée de soldats bureaucrates ». Partout, les bureaucrates à la solde des empereurs s'employaient à écraser les fraudeurs fiscaux.
Finalement, sommes-nous une Rome contemporaine? Peut-on dire que l'histoire se répète?
Considérons les sommes monumentales dépensées pour le sauvetage des banques, les augmentations vertigineuses de la dette publique, la concentration du pouvoir entre les mains du gouvernement central et les incessantes revendications de la part des groupes d'intérêt. Si ces éléments nous sont familiers au XXIe siècle, ils l'étaient tout autant des Romains de l'Antiquité.
En accroissant démesurément le pouvoir du gouvernement au détriment de la responsabilité individuelle, nous avons fait la même erreur que Rome il y a des siècles. Ceux qui ignorent l'histoire sont condamnés à la répéter. La plupart des gens qui chérissent la liberté s'opposent à l'État-providence pour des raisons morales, philosophiques et économiques. Nous ferions bien d'ajouter une autre raison, conclut Reed: les leçons de l'histoire!
*Texte d'opinion publié le 7 octobre 2013 sur 24hGold. **Damien Theillier est président de l'Institut Coppet et professeur de philosophie à Paris.
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Aussi, parce que les humains ont été accusés si
rapidement de causer le réchauffement, plusieurs autres facteurs,
probablement plus influents, ont été mis de côté, notamment les
rayons
cosmiques et
cette gigantesque
bombe
H à
150 millions de
kilomètres de
nous. De plus, des
stations météorologiques
mal placées ont plus de chance de rapporter des températures plus
élevées que ce qui se passe dans la réalité.
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par Michel de PoncinsDepuis le 1er janvier 2013, le président François Hollande va presque tous les jours visiter une catégorie de la population pour lui présenter ses voeux. Les jeunes, les syndicats, les gendarmes: tout le monde y a droit. Il a depuis belle lurette abandonné le train utilisé seulement pour quelques belles photos et emprunte souvent son magnifique objet volant, ceci à grand renfort de kérosène. C'est l'occasion de lancer des banalités ridicules du genre « La jeunesse est l'avenir ». S'y ajoutent à chaque fois des promesses intenables comme celle de terrasser le chômage avant la fin de l'année, alors qu'il sait bien qu'il ne pourra pas le faire; les médias énamourés dégustent ces promesses.
De voeux et de buffets
Ces voeux du président ne sont que la pointe de l'iceberg des innombrables voeux publics français, véritables scandales générant l'effet de ruine dans toutes les catégories de la population, avec par ricochet le chômage et la pauvreté.
Si, depuis le 1er janvier, vous avez essayé de contacter votre député ou votre maire, vous avez constaté qu'il était « in-tou-chable » parce que, justement, il était à la fête. Voeux et ensuite « galettes des rois » se succèdent sans interruption ‒ les galettes des rois ne gênant guère ces fameux républicains dès lors qu'elles sont gouleyantes. Un ministre, naguère, s'est vanté d'avoir invité pour recevoir « ses » voeux 10 000 personnes au total dans « son » ministère, « sa » ville et « sa » présidence de région. Il était présenté avec gourmandise par la presse comme un « pro », tant son adresse était grande dans la préparation et la tenue de ces multiples fêtes.
Dans les fêtes et réceptions publiques, il peut, certes, arriver que les simples contribuables soient invités. Cela fait partie de ce que l'on dénomme « la stratégie des miettes »: les prédateurs publics spéculent sur leur modeste joie pour continuer à les spolier en paix. Il s'agit, d'ailleurs, de « miettes » en bonne et due forme et parfois, on les aperçoit voleter au coin des vestons.
En dehors de ces quelques contribuables invités par erreur, les hommes de l'État se retrouvent entre eux dans ces réceptions de début d'année: le président du Conseil général donne la main au député, qui la transmet au chef syndicaliste. Le président d'association subventionnée la saisit au passage et la repasse au directeur de société d'économie mixte; tiens, voici le sous-préfet qui tend la main au président du Conseil général, terminant ainsi la boucle. La balade des mains se produit entre gens qui vivent tous des impôts. On écoute les discours d'une oreille distraite en lorgnant le buffet.
Certains pourraient se demander si le total des frais occasionnés par ces voeux représente un chiffre assez significatif pour générer la pauvreté dans le corps social. Or le calcul montre qu'en fait les frais occasionnés par les voeux publics en France, lesquels constituent une véritable exception française, représentent à peu près 0,2 % du PIB, ce qui est considérable et tout à fait suffisant pour faire partir des industries et engendrer du chômage et de la pauvreté.
Lire la suite "Les voeux publics, une exception française qui coûte cher" »
Lire la suite "Québec veut stimuler le mécénat dans les arts" »
Lire la suite "En 2013, la France sera-t-elle le pays de La Grève?" »
« à la Rothbard »de tout ce que cette logomachie révèle comme lourds sous-entendus.
Les solutions envisagées sont elles aussi significatives de ce climat, bien que ceux qui les avancent n'en comprennent pas toujours la portée:
Cette rhétorique dévoile le vrai visage de nos hommes politiques: celui d'esclavagistes qui s'ignorent. Le mot est fort, mais, c'est ainsi qu'ils se comportent. Ces hommes politiques agissent comme s'ils étaient propriétaires de nos corps et de nos vies. Ils ne perçoivent plus, tant leur cerveau est déstructuré, l'incongruité de ce qu'ils disent, ni les conséquences de leurs actes qui mènent à la tyrannie la plus pure. Comme ils ont été élus, cela veut dire aussi qu'une fraction importante des électeurs approuve les mots qu'ils emploient, ainsi que leurs actes. Cela signifie que votre voisin risque fort d'être lui aussi un « esclavagiste ». À quand les погро́м?
Revenons sur ces six points.
par Jean-Philippe L. RisiPuisqu'aucun des trois principaux partis politiques au Québec ne prévoit réduire la taille de l'État et combattre les différentes corporations qui nous gouvernent, autant embarquer dans le train du nombrilisme avec les autres groupes de pression et sucer à qui mieux mieux les mamelles du gouvernemaman. Voici donc des trucs et conseils qui pourront vous aider à entrer dans le pas tant select club des vaches sacrées et devenir un privilégié.
Justifiez votre organisme avec du charabia romantico-mystique
Utilisez par exemple la notion de « droit collectif » pour prouver le bien-fondé de votre existence. Ces droits sont surtout des permissions aux planificateurs sociaux de s'insérer partout; bref, une carte blanche pour piétiner les droits individuels qui ne font pas leur affaire. Parlez donc du « droit à la santé », du « droit à l'éducation », du droit à un service plutôt que du droit de faire quelque chose.
Variante pour veaux déjà gras
Une autre version du même truc vise à promouvoir notre existence « collective ». Accorder à un regroupement d'individus une vie propre selon un processus arbitraire donne l'impression que vous êtes en faveur du bien-être des autres. Évidemment, cela permet de vous faire passer pour un ange venu d'ailleurs. Ne laissez jamais entendre que votre organisme reste composé d'êtres humains normaux, ayant leurs intérêts propres.
Et tâchez de rester redevables à d'autres groupes aussi abstraits que le vôtre. Vous oeuvrez avec des bénéficiaires, des Québécois, des festivaliers, des francophones, des organismes, des travailleurs, des femmes, des artistes, au pire des familles, mais jamais au grand jamais pour un individu qui possède des droits.
Si possible, créez une fausse pénurie en offrant votre service gratuitement
De façon générale, un marché permet de fixer un prix pour lequel la quantité demandée sera égale à la quantité offerte. Autrement, on se retrouve en situation de surplus ou de pénurie, des situations considérées comme étant néfastes... sauf si vous êtes une vache sacrée.
Vous pouvez par exemple prétendre qu'une pénurie de votre service, visible par ses files d'attente, est en réalité une preuve incontestable de la popularité de votre projet! Prenez exemple sur le Festival d'été de Québec, l'événement estival fort appréciable qui permet de voir une foule d'artistes pour une somme dérisoire. Les organisateurs parlent sur toutes les tribunes de la rapidité avec laquelle s'effectue la vente de billets. Ils ne manquent pas non plus une occasion de se présenter comme des victimes des sites de reventes, mais comme par hasard personne dans l'organisme ne songe à faire le lien entre les deux éléments.
Variante pour veaux déjà gras
Vous pouvez également utiliser la pénurie sous un autre angle, c'est-à-dire comme une preuve que le gouvernement ne vous subventionne pas assez. Pas besoin d'aller chercher loin dans l'actualité pour en trouver des exemples; pensez aux logements sociaux ou encore au financement du système de santé: le problème, c'est le manque d'argent!
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par Jean-Hugho LapointeLes propos tenus par le premier ministre lundi dernier semblent indiquer que le gouvernement réalise enfin que les manifestations syndicalo-étudiantes qui prennent Montréal d’assaut depuis quelque temps ont un objectif qui dépasse la stricte question des droits de scolarité. Mieux vaut tard que jamais.
Bien que relativement contenus pour le moment, ces mouvements de protestation ne sont pas sans rappeler les manifestations et les grèves qui ont frappé Athènes depuis 2010. Là-bas comme ici, les politiques d’austérité que la réalité des finances publiques impose progressivement au gouvernement suscitent de vives réactions. Ces réactions ont un fondement qui doit être compris si nous souhaitons y répondre adéquatement.
La hausse des droits de scolarité au Québec n’est qu’une première démarche parmi les mesures fiscales qui devront être entreprises par l'État afin de redresser sa situation financière s’il souhaite éviter, à l’instar de la Grèce, de se faire dicter la marche à suivre par les marchés du crédit, et notamment le système bancaire. Cette position peu envieuse représente pourtant l’aboutissement prévisible de l’idéologie de l’État-providence poursuivie pendant trop longtemps par les gouvernements de tous les partis et dont la faisabilité politique nécessitait de repousser continuellement l’échéance des factures. Or, l’élastique ayant atteint sa limite, l’heure des comptes approche.
Ce n’est pourtant pas sorcier: les gouvernements empruntent auprès des marchés financiers afin de financer les promesses de gratuité et de «droits économiques» de la social-démocratie, à laquelle ont adhéré la plupart des sociétés occidentales. Le Québec et la Grèce en sont de bons exemples.
Convaincus qu’ils avaient droit aux bénéfices promis par l’État, les Grecs sont sortis en masse contre les mesures d’austérité, mais aussi contre le «capitalisme» et le monde de la finance, lorsque les banques ont finalement fermé le robinet du crédit. Refusant de réaliser que leur situation résultait justement de leur non-adhérence à l’économie de marché, ils jettent depuis leur dévolu sur les banques qui ont accepté de financer pendant trop longtemps leur mode de vie artificiellement gonflé qu’ils ont confondu pour un droit.
La mouvance anticapitaliste de Montréal -- et son noyau de l’UQAM -- réagit maintenant selon la même logique dans le dossier des droits de scolarité, et sa protestation contre ce qu’elle appelle le «marché» sera encore plus vive et étendue lorsque les véritables mesures d’austérité frapperont.
Conditionnés à croire que la gratuité scolaire est un droit et refusant d’accepter que la production de ce «droit» est assujettie à des réalités économiques immuables, les carrés rouges et leurs mentors voient dans la hausse des droits de scolarité une abdication de l’État face au monde de la finance et au pouvoir de l’argent, mettant en péril ce qu’ils conçoivent comme étant des acquis de la classe défavorisée. Fondant leurs raisonnements sur des notions de justice sociale et d’égalité collective, il est normal que leur premier réflexe soit de proposer de taxer les riches afin de pallier au déficit de financement de leur idéologie.
Si nous refusons d’admettre que notre assujettissement aux marchés financiers et aux agences de notation résulte d’abord de notre tendance à rejeter, plutôt qu’à appliquer, l’économie de marché et la liberté individuelle, puis de notre propension à demander de l’État qu’il nous prodigue des droits économiques collectifs et des «gratuités», nous risquons de voir les autres bénéficiaires des largesses de l’État se joindre au mouvement au fur et à mesure que l’austérité s’imposera d’elle-même et qu’ils concevront comme une perte de «droits» les avantages qu’ils ont été habitués de recevoir sans trop se demander comment ils étaient produits.
Prenant acte de la vague orange des dernières élections fédérales et de la montée en influence de groupes radicaux tels que Québec solidaire et la CLASSE, les Québécois doivent réaliser rapidement qu’ils seront bientôt confrontés non pas à un strict débat de chiffres ou de discours creux usuels, mais à un choix philosophique que plusieurs croyaient appartenir au 19e siècle.
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par Pierre-Guy Veer Le ministre des Finances du Québec Raymond Bachand a déposé son plus récent budget le 21 mars dernier. Malgré ses bonnes intentions, on peut fortement douter que les mesures énumérées, présentées comme favorable à la croissance, auront l'effet escompté...
Une des importantes mesures de ce budget est la création de Ressources Québec. Ses buts avoués sont une gestion responsable des ressources, une exploitation de ces dernières à l'avantage de tous et un encouragement de deuxième et troisième transformation du bois. La création de ce nouveau monstre bureaucratique est contreproductive à plusieurs égards.
Premièrement, si l'on veut que quelque chose soit exploité de façon «durable» – pour que ça existe encore longtemps –, le secret est sa privatisation. On peut ramener cette affirmation à sa plus simple expression: on prend (généralement) grand soin de ce qui nous appartient directement et l'on respecte (généralement) la propriété des autres. Qui parmi vous irait saccager volontairement sa propre maison ou celle du voisin? Il en va de même pour l'exploitation des ressources naturelles. C'est d'ailleurs une des solutions envisagées pour maintenir les stocks de poissons. Dans sa forme traditionnelle, les bancs de poissons n'appartiennent à personne. Il est donc dans l'intérêt des pêcheurs d'attraper le plus de poissons possible... ce qui cause évidemment une diminution rapide des stocks.
Deuxièmement, quand une ressource est exploitée, c'est toujours dans l'intérêt de tous. En effet, exploiter une ressource naturelle ou n'importe quel commerce peut se faire uniquement s'il y a une demande. Un entrepreneur privé n'est pas assez fou pour dépenser son argent pour produire/offrir un service qui ne sera pas vendu. Aussi, seuls les entrepreneurs les plus visionnaires peuvent se permettre de les exploiter – ceux qui font des profits. Oui, j'ai mentionné le mot en «p». Il est, sans l'intervention du gouvernement, le seul indicateur pertinent pour connaître l'humeur des clients. S'il est positif, alors l'entrepreneur a bien deviné l'humeur de ses clients et répond mieux à leur intérêt. S'il est négatif, alors il a mal prédit. Il doit s'ajuster, sinon il fera faillite et devra céder la place à des gens qui produisent mieux.
Enfin, tenter de forcer la main au marché pour que certaines industries se concentrent sur un territoire est voué à l'échec, comme ce fut le cas avec l'amiante dans les années 1970 – en nationalisant la ressource, on avait espéré implanter plus d'usines de transformation. Sur la Terre, il y a des endroits qui ont peu de ressources mais une très grande capacité pour les transformer (Japon, Allemagne), alors que d'autres ont beaucoup de ressources mais peu de capacité pour les transformer (Québec, Saskatchewan). Sans intervention du gouvernement, il se produirait ce que Mises qualifie de division internationale du travail – une extension de l'avantage comparatif de Ricardo. Ainsi, les entrepreneurs québécois et saskatchewannais exploiteraient les ressources naturelles du territoire pour les exporter en Allemagne et au Japon, où les entrepreneurs transformeraient lesdites ressources pour ensuite les exporter. De cette façon, tout le monde est gagnant; le Québec ne tente pas de maintenir en vie des industries qui ne fonctionnent pas, et le Japon ne tente pas de produire tout son blé sur son territoire surpeuplé.
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L'Institut économique de Montréal a mis en ligne deux applications gratuites pour téléphone intelligent (WebApp ou Android) qui permettent de voir grimper la dette en temps réel (étourdissant à souhait) et d'envoyer un message déjà rédigé et adressé au «très jovialiste» ministre des Finances du Québec, M. Raymond Bachand. Pour ceux qui ne possèdent pas de tel téléphone, on peut aussi voir grimper la dette ou envoyer le message à partir du site de l'IEDM.
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C'est le compte de taxe moyen du Montréalais. Les Québécois ont vu leurs comptes d'impôt foncier augmenter deux fois plus vite que l'inflation depuis cinq ans, révèle une compilation effectuée par La Presse. Et c'est de loin dans la région de Montréal que les propriétaires paient les taxes les plus élevées.
La région de Montréal est la plus taxée au Québec et le Québec est le plus taxé en Amérique du Nord. Mais, comme disait le ministre, l'important c'est d'être heureux et d'avoir des services...
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Les primes au rendement battent tous les records à Radio-Canada et son pendant anglophone, CBC. Depuis le début de l'année, la société d'État a accordé tout près de 10 millions à 581 employés, selon un document obtenu en vertu de la Loi sur l'accès à l'information. La somme totale des primes distribuées en 2011 pourrait être plus élevée puisque les données que La Presse a obtenues couvrent la période du 1er janvier au 14 septembre. Alors qu'il reste trois mois et demi de l'année, Radio-Canada a tout de même déjà battu le record de 8,3 millions établi en 2008. En tout, Radio-Canada a versé depuis 2005 la somme de 53,8 millions en primes au rendement. Selon son plus récent rapport annuel, Radio-Canada compte 7285 employés à temps plein, 456 temporaires et 979 contractuels. Le budget de Radio-Canada s'élève quant à lui à 1,8 milliard, dont 1,2 milliard provient du gouvernement fédéral.
par Bradley DoucetAlors que le mouvement «Occuper Wall Street» entre dans sa cinquième semaine et se propage dans plusieurs villes du monde, il est intéressant d'examiner l'une des croyances fondamentales qui anime ce groupe hétéroclite de manifestants, à savoir que les entreprises ont trop de pouvoir. Malgré le fait que cette croyance ne soit pas complètement fausse, elle passe complètement à côté de la vraie racine du problème: le fait que les gouvernements aient trop de pouvoir.
Il est vrai que certaines grandes sociétés bénéficient d'avantages injustifiables comme une protection contre la concurrence étrangère, des barrières artificiellement élevées à l'entrée pour les concurrents locaux, des privilèges monopolistiques, un traitement fiscal préférentiel, de généreuses subventions, et ainsi de suite. Les banques en particulier, ont la capacité de fabriquer des profits à partir de presque rien grâce à la monnaie fiduciaire, au système de réserves fractionnaires et aux lois établissant un cours légal. (Voir ma récente critique du livre de Chris Leithner, The Evil Princes of Martin Place, pour une discussion plus approfondie sur ce qui fait que le système bancaire est brisé.)
Mais d'où viennent ces avantages et ces pouvoirs que possèdent les entreprises? Ils proviennent des gouvernements. Ce sont les gouvernements qui jouissent d'un monopole sur l'usage de la force. Les acteurs gouvernementaux utilisent ce pouvoir légitimement lorsqu'ils protègent les personnes contre des dangers tels le vol, la fraude, les agressions, le meurtre et le risque d'invasion étrangère. Par contre, ils l'utilisent de façon illégitime lorsqu'ils accordent des privilèges spéciaux à des entreprises influentes.
Ce qui cloche dans l'approche des manifestants, qui se concentrent sur le pouvoir des entreprises au lieu de dénoncer le problème beaucoup plus fondamental qu'est le pouvoir des gouvernements, est que cela peut trop facilement conduire à la promotion de solutions improductives, voire contre-productives.
Tenter de réglementer les banques pour les empêcher de jouer au casino avec notre richesse ne fonctionnera jamais alors que les gouvernements se servent de leur monopole sur la force pour maintenir en place le système bancaire actuel, un système frauduleux, tout en le renflouant occasionnellement avec nos impôts. Tenter de réglementer les entreprises est inutile lorsque ces mêmes entreprises finissent inévitablement par capturer les organismes de régulation. Les lois sur le financement des partis politiques ne pourront jamais «sortir l'argent de la politique». Lorsque les gouvernements ont tant de cadeaux et de privilèges à distribuer, les plus riches, les plus branchés, les élites les plus enracinées dans le système vont inévitablement mettre la main sur la majeure partie de ces cadeaux et privilèges.
La seule solution viable à la collusion des entreprises et des gouvernements (mieux connu sous le nom de «corporatisme» ou «capitalisme de copinage») est que les gouvernements n'aient plus de cadeaux et de privilèges à distribuer. Ils doivent se limiter à l'utilisation de leur pouvoir pour protéger les individus contre les dangers énumérés ci-haut. Dans un monde où la seule chose que les gouvernements puissent faire est de faire respecter une série de règles simples visant à nous protéger contre le vol, la fraude, ou le meurtre, les entreprises seraient dépouillées de tout leur prétendu pouvoir. Et elles ne pourraient prospérer que sur la base de l'échange volontaire, en offrant des biens et services que les gens veulent au prix qu'ils sont prêts et capables de payer, un prix qui reflète toutes les pressions concurrentielles sur le marché libre.
Comme l'a écrit Steven Horwitz cette semaine sur le site The Freeman, «dans des marchés libres, le pouvoir serait entre les mains des 99% d'entre nous qui achètent les produits, pas le 1% qui les vendent. Dans des marchés libres, le pouvoir serait réellement entre les mains des gens - pouvoir que l'on pourrait accorder ou retirer comme bon nous semble. Ce sont les plans de sauvetages, les subventions, et les monopoles qui donnent le pouvoir au 1% plutôt qu'au reste d'entre nous.»
On n'a pas à se résigner à l'existence de ce capitalisme de copinage. Nous pourrions avoir un système dans lequel le pouvoir repose vraiment entre les mains du peuple. Mais cela ne se produira que si un nombre suffisant d'entre nous comprennent les causes réelles du problème et réclament une véritable solution: une réduction draconienne du pouvoir des gouvernements.
par Martin Dorion*
Genève, 2038. Un jeune physicien à la recherche de nouvelles particules élémentaires déclenche une réaction en chaîne catastrophique qui plonge la planète terre dans un nuage radioactif d'un type jamais vu jusqu'alors. L'humanité est complètement transformée par un miracle que nul physicien ne peut expliquer. Il semble que cette forme de radiation inoffensive ait transformée la psyché humaine. En effet, les gens ignorent maintenant complètement le gouvernement et n'en ont plus peur.
Au Québec, la situation est catastrophique pour l'État. Aux élections, le taux de participation se situe à 7,3% et 94,8% des gens utilisent maintenant l'or et l'argent pour leurs transactions journalières. Il est particulièrement alarmant de constater que la plupart des marchands refusent maintenant le papier-monnaie étatique. Revenu Québec multiplie les poursuites contre des contribuables et entreprises pour non-paiement de cotisations, mais leurs comptes de banque sont pratiquement vides.
Juin 2039. Épargne-Placements Québec offre maintenant des bons d'obligations de gouvernement du Québec à un taux annuel faramineux de 43% sur 5 ans. En effet la vente des bons d'obligations est de plus en plus difficile puisque les gens semblent avoir un penchant pour les monnaies dites honnêtes. Le gouvernement de rétorquer que l'utilisation de l'or et l'argent comme monnaie est un comportement barbare et conduira inévitablement à une spirale déflationniste néfaste pour l'économie et la prospérité de la nation.
Octobre 2039. On apprend avec stupeur que la SAQ (Société des alcools du Québec) ferme ses portes. Effectivement la compétition illégale des dépanneurs, supermarchés et autres vendeurs spécialisés hors la loi est financièrement insupportable. Ainsi une bonne bouteille de vin sur le nouveau marché noir se vend environ 2 grammes d'argent. De plus on peut se procurer une bonne bouteille de partout à travers le monde et ce, à toute heure du jour ou de la nuit.
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En 2008-2009, les gouvernements ont dépensé 9,3 milliards de dollars au titre de la culture, en excluant les transferts entre les différents paliers. Ceci représente une augmentation de 16 % par rapport à 2003-2004 (en dollars constants de 2008-2009).
Sources: Hill Stratégies Recherche Inc. (Statistique Canada, Dépenses publiques au titre de la culture: tableaux de données 2008-2009), Recherches sur les arts, juillet 2011. *Les données publiées portent sur le soutien public direct au titre de la culture sous forme de dépenses de fonctionnement, de dépenses d'investissement et de subventions. Elles ne comprennent pas les mesures de soutien indirect, dont les crédits d'impôt.
par Shawn Mac Farlane* Le principal problème d'une société n'est pas de s'égarer temporairement et de commettre quelques erreurs au niveau économique – nous le faisons depuis 50 ans au Québec, et il serait encore possible d'éviter le pire pour peu qu'on veuille bien changer notre manière de faire les choses. Un problème bien plus grave que celui des erreurs passagères est l'ignorance d'une population, car cet état nous empêche d'analyser convenablement les situations dans lesquelles on se trouve et nous condamne par le fait même à répéter les mauvaises décisions qui nous conduisent dans l'abîme.
L'actualité de cette semaine nous montre encore une fois qu'au Québec, nos politiciens sont des ignares en matière d'économie. Si la démocratie à la sauce britannique veut qu'un peuple élise des représentants pour veiller sur ses intérêts, alors malheureusement on peut déduire de la qualité des gens présentement élus que le Québec n'a pas fini de s'enliser et d'endetter les générations futures.
Avancez en arrière!
La première image qui frappe cette semaine, et elle est tellement révélatrice de l'état du «modèle québécois» où le citoyen sert le système plutôt que l'inverse, est celle de citoyens en train de pousser un autobus électrique municipal tombé en panne dans le centre-ville de Québec. On nous explique que les batteries de l'autobus en question sont tombées à plat au mauvais moment, comme c'est malheureusement le cas trop souvent depuis qu'on a mis en service ces véhicules.
Imaginez, on rapporte une moyenne de trois pannes par jour sur le circuit des Écolobus, la flotte ne comprenant pourtant que huit véhicules. On rapporte également au Réseau de transport de la Capitale que les coûts d'entretien de ces véhicules pour l'année 2010 ont été de 2,7 millions de dollars, ce qui ne comprend par le coût d'acquisition de ces véhicules qui est de 425 000 dollars par unité.
Le principal problème qui est soulevé dans cette manchette n'est pourtant pas d'origine mécanique.
Lire la suite "La cécité économique des dirigeants québécois" »
par Gilles Guénette
Décidément, l’État est en mode «discussion» ces jours-ci. Plusieurs campagnes de publicité/sensibilisation – ces campagnes dites «sociétales» dont le but n’est pas de vendre un produit, mais un comportement – sont en cours. Celle sur les agressions sexuelles, celle sur la consommation de pot, d’alcool, les ITS et le jeu chez les jeunes, celle sur l’usage du texto au volant, celle sur le métro qui sauve la planète, celle sur le don d’organe, celle pour freiner la transmission des ITSS (vous les trouverez sur le Net si ça vous chante, je ne leur ferai pas de pub ici). Et comme si ça n’était pas assez, l’État se lance maintenant dans la production de webséries documentaires.
Depuis ce matin, on peut lire sur toutesnosorigines.gouv.qc.ca: «Le Québec est prospère, riche des gens qui l’habitent et de leurs histoires. Voulant démontrer l’apport des personnes immigrantes à notre société, nous sommes partis à la rencontre de modèles inspirants qui, avec beaucoup de générosité, ont accepté de témoigner. De là est né le projet Toutes nos origines. Cette websérie documentaire est un portrait réel de Québécoises et de Québécois d’origines diverses qui enrichissent le Québec à leur façon. Des histoires uniques, racontées très humainement par eux et par des personnes qui les côtoient au quotidien.»
Imaginez. Les files d’attente sont toujours de plus en plus longues dans les hôpitaux, les infrastructures croulent partout à travers la province, des vieux en centre d’accueil n’ont souvent même pas droit à un bain par semaine, la moitié de la paye des familles québécoises passe en impôts et taxes de toutes sortes, et cetera, et que font nos élus: ils dépensent des millions dans des campagnes de sensibilisation et des webséries documentaires. Il faut redistribuer la richesse, qu’ils disent. On la redistribue vers les agences de publicité et les maisons de production, oui. Scandaleux.
par Bradley Doucet En comparaison avec un nouveau Colisée pour le sport professionnel à Québec, l’idée de dépenser l’argent des contribuables pour remplacer le pont Champlain semble tout à fait inattaquable. Près de 60 millions de véhicules et $20 milliards en marchandises traversent annuellement le pont Champlain reliant la Rive-Sud et l’île de Montréal, selon La Presse, et deux rapports d’ingénierie sur l’état du pont claironnent «des risques réels d’effondrement».
Mais est-ce que cela veut vraiment dire que «nous» avons besoins de construire un nouveau pont? Et ici, «nous» comprend non seulement les contribuables de la région métropolitaine de Montréal, mais bien sûr ceux de la province de Québec et même du Canada tout entier, puisque le gouvernement fédéral est propriétaire du pont.
Certes, un nouveau pont serait une bonne chose. Dix nouveaux ponts seraient encore mieux, pour éliminer complètement la congestion. Cinquante nouveaux ponts? Pourquoi pas? En poussant la question à l’absurde de cette façon, on réalise rapidement que les bonnes choses ont des coûts et que, dans la vie, il faut continuellement faire des choix entre plusieurs bonnes choses. Mais comment 34 millions de Canadiens peuvent-ils faire des choix rationnels? Par l’entremise des politiciens, qui s’achètent des votes en poursuivant des projets populaires mais pas nécessairement utiles et rentable ou en octroyant des contrats à des supporters?
Le marché libre, par contre, se spécialise justement dans les choix rationnels. Les prix, quand ils ne sont pas manipulés, transmettent un tas d’information sur l’offre et la demande des millions de personnes, et ces gens utilisent cette information comme guide pour arriver à des choix plus rationnels que ceux du bureaucrate le plus intelligent au monde.
Dans un vrai marché libre, l’île de Montréal serait servie par le nombre de ponts pour lesquels la totalité des gens seraient prêts à payer. Les entrepreneurs envisageraient de construire de nouveaux ponts dans la mesure où il y aurait une demande suffisante de la part des automobilistes et des camionneurs qui paieraient pour l’utiliser, et ces derniers seraient prêts à payer si le gain en termes de facilité de circulation en valait le coût.
Est-ce qu’on craint que les mauvais capitalistes ne s’occupent pas d’entretenir leurs actifs? Comme ils seraient responsables pour les dommages des utilisateurs, ils auraient intérêt à s’en occuper, et nos ponts seraient probablement en meilleurs états qu’ils ne le sont présentement. A-t-on peur qu’ils exploitent les utilisateurs en augmentant leurs prix? Dans un marché libre, les profits exagérés attirent la compétition.
Je sais que cela semble radical — on ne pense même pas que les stades sportifs devraient être privés de nos jours —, mais au lieu de nous demander si «nous» avons besoin d’un nouveau pont, pourquoi ne pas laisser les acteurs sur le marché déterminer s’ils en ont vraiment besoin?
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par Gilles Guénette On apprenait récemment que la salle Memorial située au coeur de notre petit village de Brome-Missisquoi va être réduite de taille pour pouvoir dorénavant accueillir moins de 100 personnes. La raison? L’édifice a besoin de rénovation et il en coûte trop cher annuellement en frais d’opération pour un édifice de la taille actuelle: taxes municipales, assurances, huile à chauffage, électricité, musique… Musique?!
Oui, la « taxe SOCAN ». Ça fait plus de trente ans que les propriétaires de cet établissement privé la payent. Pour les douze dernières années seulement, on parle d’un montant de plus de 7 500 $. À chaque fois que la salle était louée, et qu'on y jouait de la musique, ça coûtait 57,55 $ si les convives dansaient et 28,75 $ si les convives ne dansaient pas. Hmm, vos invités sont assis tranquillement à écouter de la musique: 28,75$. Ils se déchaînent sur le plancher de danse: le double.
Je ne sais pas sur quoi les gens de la Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique se sont basés pour établir cette distinction - après tout, qu'elle soit entendue par une paire d'oreilles en mouvement ou une paire d'oreilles au repos, I Lost My Baby demeure I Lost My Baby! -, n'empêche qu'avec toutes les salles Memorial à travers le pays, ils doivent bien amasser un joli magot chaque année! Joli, vous dites?! Si on tient compte de la panoplie de tarifs et de taxes de toutes sortes collectés par l'organisme, les gens de la SOCAN doivent effectivement amasser un bien gros magot!
par Martin Masse
Il y a 40 ans, Claude Castonguay, alors ministre de la Santé dans le gouvernement Bourassa, avait piloté la nationalisation du système de santé. J'ai eu l'occasion de le rencontrer à quelques reprises il y a plusieurs années, alors qu'il collaborait avec l'Institut économique de Montréal à des études prônant une contribution plus grande du secteur privé aux soins de santé.
M. Castonguay trouvait qu'on était allé trop loin, que le système public était devenu inefficace et qu'une plus grande concurrence permettrait d'améliorer la prestation des soins. Ça ne faisait pas de lui un libertarien, loin de là, mais au moins il voyait les limites du modèle qu'il avait appliqué et semblait devenu plus réaliste en vieillissant (il a plus de 80 ans).
Malheureusement, ses penchants de technocrate qui pense que l'État est mieux placé pour solutionner tous les problèmes des individus et qui veut le faire en nous mettant le revolver sur la tempe ne l'ont pas quitté. Il propose maintenant de nous forcer à épargner encore plus pour nous assurer une meilleure retraite - nous le faisons évidemment déjà en payant des cotisations obligatoires à la Régie des rentes du Québec.
Lire la suite "40 ans après votre santé, Castonguay veut mettre le grappin sur vos épargnes" »
dans Martin Masse, Taxes et impôts | Lien permanent | Commentaires (21)
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par Gilles Guénette Les élus nous répètent ad nauseam qu’il est impératif que nous gardions nos régions en santé économiquement et que nous fassions collectivement en sorte que les jeunes qui y habitent s’y implantent et y restent – le site du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire est plein de lois, de programmes et de voeux pieux à cet effet. Or, des mesures comme celles annoncées dans le dernier budget Bachand qui visent à contrer l’évasion fiscale dans le secteur de la restauration font tout sauf aller dans le sens souhaité.
Les gros sabots de l’État
Selon le ministère du Revenu du Québec, «La restauration est un secteur d'activité économique où les pertes fiscales demeurent importantes, malgré les efforts majeurs qui ont été faits pour y contrer l'évasion fiscale. Par exemple, pour l'année 2007-2008, nous estimons les pertes fiscales à 417 millions de dollars. Ces pertes incluent environ 133 millions de dollars en TVQ perçue par les restaurateurs, mais non remise à Revenu Québec. Le montant de la TPS perçue mais non remise est, pour sa part, d'environ 84 millions de dollars.»
La solution? Le module d'enregistrement des ventes, le MEV pour les intimes.
Le MEV est un ordinateur qui se greffe à la caisse-enregistreuse et qui intercepte les transactions (avant l'impression de la facture), pour les emmagasiner sur disque dur. Il produit ainsi des rapports que le commerçant devra envoyer chaque mois à Revenu Québec. D'ici novembre 2011, on prévoit l'implantation du système MEV dans les quelque 30 000 entreprises de restauration du Québec. Les frais d'installation de l'appareil, qui exige souvent l'augmentation de la mémoire vive de l'ordinateur et l'achat d'un nouveau logiciel, d’une nouvelle caisse et d'une nouvelle imprimante sont évalués à environ 4000 $ par poste de vente par restaurant, selon l'Association des restaurateurs du Québec (ARQ).
Lire la suite "Le MEV: une mesure envahissante et violente!" »
par Pierre-Guy Veer
Journaliste indépendant
Les années se suivent et se ressemblent chez ceux qui veulent plus d'intervention de l'État dans l'économie. Le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) a commencé l'année en publiant un nouveau rapport décriant le fait que les chefs d'entreprises gagnent en moyenne 150 fois le salaire des autres travailleurs, soit 6,64 M $ contre 42 988 $. Il va même jusqu'à dire que les chefs d'entreprises sont à l'abri des récessions.
Vraiment? Un autre rapport du même organisme, sorti exactement deux ans auparavant, montre très clairement que les chefs d'entreprise sont au contraire vulnérables aux récessions.
En effet, en 2009, les 100 chefs d'entreprise les mieux payés au Canada gagnaient en moyenne 10,41 M$. Par rapport à 2011, c'est donc une diminution de 37% avant inflation. De plus, dans le rapport de 2009, on indiquait que le Canadien moyen gagnait 40 237 $. En 2011, il gagnait 7% de plus avant inflation. En 2009, les chefs d'entreprises gagnaient donc, en moyenne, 259 fois le salaire moyen, contre seulement 150 aujourd'hui.
Curieusement, dans le dernier rapport, on ne fait aucunement référence aux années précédentes. Pourquoi? Mystère... Bref, les chefs d'entreprises ont bel et bien été touchés par la récession, et nettement plus durement que le travailleur moyen.
Lire la suite "Qui veut vivre dans une société plus pauvre et égalitaire?" »
dans Pauvreté, Taxes et impôts | Lien permanent | Commentaires (5)
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On apprenait lundi sur CNBC que «the UK's tax collection agency is putting forth a proposal that all employers send employee paychecks to the government, after which the government would deduct what it deems as the appropriate tax and pay the employees by bank transfer.
The proposal by Her Majesty's Revenue and Customs (HMRC) stresses the need for employers to provide real-time information to the government so that it can monitor all payments and make a better assessment of whether the correct tax is being paid.
Currently employers withhold tax and pay the government, providing information at the end of the year, a system known as Pay as You Earn (PAYE). There is no option for those employees to refuse withholding and individually file a tax return at the end of the year.»
Imaginez, les employeurs enverraient les chèques de paie de leurs employés directement au gouvernement, pour que les fonctionnaires du HMRC en déduisent eux-mêmes les taxes avant de retourner le reste aux employés par virement bancaire. Les Britanniques avaient jusqu’à aujourd’hui pour soumettre leur opinion. Ce n’est pas pour rien si des romans comme 1984 ou des films comme V for Vendetta nous viennent d’Angleterre…
G.G.
dans Bureaucratie, Gilles Guénette, Taxes et impôts | Lien permanent | Commentaires (12)
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par Pierre-Guy Veer
En novembre 2008, les Californiens ont adopté à une faible majorité la Proposition 8, qui définissait le mariage comme étant l'union d'un homme et d'une femme. Les mariages entre personnes de même sexe, qui n'étaient permis dans cet État que depuis quatre mois, redevenaient donc interdits. Le 4 août dernier, cet amendement à la constitution californienne a toutefois été jugé contraire à la constitution des États-Unis par un juge d'une cour fédérale. La cause est maintenant en appel.
Au début, je me réjouissais grandement de ce jugement rétablissant le droit au mariage entre homosexuels. L'égalité des gens ne doit pas être laissée aux caprices des électeurs. Imaginons un peu si, au lieu de donner une définition arbitraire du mariage, on avait décidé d'interdire les mariages interraciaux. Comme l'a dit Thomas Jefferson: tous les hommes naissent libres et égaux. Le renversement judiciaire de cette proposition est donc un pas vers l'égalité de tous.
Toutefois, avec le recul (et quelques lectures ici et là), je me suis questionné sur le mariage. Pourquoi l'État semble-t-il tellement intéressé à ce que deux personnes se marient?
Aux États-Unis, le système fiscal avantage indûment les couples mariés. Selon Wikipedia, pour l'année 2010, un couple marié remplissant une déclaration conjointe ou une personne veuve ont droit jusqu'au 3e palier d'imposition à deux fois plus d'exemptions de base que les couples qui font des déclarations séparées ou les personnes célibataires, et à 50 % plus de déductions que les heads of household (généralement mais pas exclusivement définis comme des chefs de famille monoparentale).
Au Canada, pour l'année fiscale 2009, on semblait s'intéresser plus à la vie de couple qu'au mariage, en permettant aux couples mariés ET à ceux vivant en «union libre» jusqu'à 9000 $ de déduction de base si l'un des conjoints ne travaille pas. Pas étonnant donc que d'autres personnes veuillent profiter de ce système.
Des tâches régaliennes et rien d'autre
En ce moment, le débat du mariage de conjoints de même sexe accapare trop d'attention. Chez les opposants, on utilise la dictature de la majorité (référendum) pour imposer sa vision. Chez les supporteurs, on utilise la voie politique (pour faire voter ses députés) ou judiciaire (pour contester la définition «traditionnelle» du mariage) pour faire triompher sa vision de la société. Tout cela alors que l'endettement public remonte à des niveaux alarmants...
Lire la suite "Et si l'État cessait de s'ingérer dans les mariages?" »
par Gilles Guénette
La semaine dernière, le quotidien Le Devoir publiait des données sur la baisse de visiteurs dans la Belle Province. Ainsi, on apprenait que depuis 2002, le Québec a perdu 28% de touristes canadiens et 40% des vacanciers en provenance des États-Unis alors que le tourisme international, lui, a grimpé de 31%. Il n’en fallait pas plus pour que la faune des «intervenants» s’agite. Comment se fait-il que le monde ne veut plus venir nous visiter? On est tellement bon, tellement génial! Après tout, le Québec a vu naître les Cirque du Soleil (et tous ses dérivés), Céline Dion, Robert Lepage, etc. Et il est le royaume de la poutine et de la «gratuité»!
Comme plusieurs avant lui, le porte-parole de l'opposition en matière de tourisme, André Villeneuve, s’est dit préoccupé par le déclin du nombre de touristes au Québec, alors qu'il y a une progression sur la scène mondiale. Selon lui, la faute revient… au gouvernement Charest qui a manqué de vision à long terme dans ce dossier. Il estime qu'une action concertée du gouvernement est nécessaire pour s'emparer de l'opportunité d'affaire que présente l'industrie mondiale du tourisme et qu'il faudrait injecter entre 20 à 30 millions de dollars dans l'industrie touristique québécoise et ses infrastructures.
Même son de cloche du côté de Michel Archambault, titulaire de la Chaire de tourisme Transat, à l'Université du Québec à Montréal (UQAM): «Quand on regarde le succès des destinations qui ont réussi, on constate qu'il y a eu une volonté gouvernementale. On ne parle pas d'un ministère du Tourisme, mais du gouvernement.» Ainsi, comme c’est souvent le cas au Québec, il faut développer une stratégie touristique «nationale», avoir une «vision globale» – c’est-à-dire, centralisée –, et surtout, il y a «urgence d'agir».
Imaginez. Le Québec est quasiment l’inventeur du concept d’«action concertée du gouvernement» et nous en sommes là. Nos élus pompent des fonds publics depuis des décennies dans l’industrie touristique et il en faut toujours plus. Ils injectent des millions dans les nombreux festivals, construisent un tout nouveau Quartier des spectacles à Montréal, de nouvelles salles de spectacle, ce n’est jamais suffisant. Ils donnent des millions à un plouc pour qu’il vienne faire tourner ses voitures de course chez nous durant un week-end sous prétexte que les Américains aiment ça et qu’ils viennent dépenser beaucoup d’argent dans la métropole. Insuffisant; il en faut plus. Plus d’argent, plus d’infrastructures structurantes. Un TGV?! Oui, pourquoi pas?! Pensez aux retombées économiques!
Lire la suite "Baisse du tourisme au Québec: c’est la faute du gouvernement!" »
par Martin Masse
Le Québec a l'un des gouvernements les plus interventionnistes en Amérique du Nord, l'État-providence le plus développé, le fardeau fiscal le plus élevé et est l'une des sociétés les plus endettées au monde, en plus d'être l'une de celles qui vieillissent le plus vite. Nous allons vers un mur, mais malgré cela, la presque totalité de nos élites continue de croire que le «modèle québécois» mérite d'être conservé. La question qui les divise est surtout de savoir comment on le financera.
Dans un débat dominé par les illuminés gauchistes partisans de la pensée magique, les illettrés économiques, les groupes d'intérêt corporatistes et les politiciens peureux, ceux qui disent qu'on ne peut pas indéfiniment vivre à crédit et taxer les plus riches et les entreprises passent pour des réalistes et des «lucides». Depuis quelques années, ces lucides proposent de siphonner davantage et «plus efficacement» (par l'entremise de tarifs et de taxes à la consommation plutôt que de hausses d'impôt sur le revenu) tous les Québécois de façon à éviter les déficits et réduire la dette.
Comme je l'écrivais il y a cinq ans, leur programme n'a rien à voir avec une réduction de la taille de l'État: l'objectif est de cesser de croire qu'on peut avoir le beurre et l'argent du beurre et donc de prendre les moyens nécessaires pour financer adéquatement la pléthore de programmes qu'ils souhaitent conserver.
C'est ce que le gouvernement Charest a finalement décidé de faire dans son budget dévoilé hier. Les sociaux-démocrates réalistes sont en pâmoison. Le chroniqueur Alain Dubuc de La Presse parle d'un budget austère, audacieux, courageux. «Le gouvernement Charest devra réussir à expliquer qu'on ne peut pas éliminer le déficit et préserver nos services sans contribution des citoyens. Il devra pour cela miser sur l'intelligence des citoyens», écrit-il. Pour l'économiste Luc Godbout, un autre lucide grand amateur de hausses de taxes, «C'est un budget qui est allé au-delà de mes espérances».
Lire la suite "Budget Bachand: Québec adopte le programme étatiste des lucides" »
dans Finances publiques, Martin Masse, Québec, Taxes et impôts | Lien permanent | Commentaires (56)
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Canoë: Les élèves décrochent, les profs sont au bout du rouleau et les écoles sont délabrées. Mais ça n'empêche pas la Commission scolaire de Montréal (CSDM) de dépenser des milliers de dollars et de mener des consultations, depuis un an, pour réglementer les couleurs qui peuvent être peintes sur les murs de ses établissements.
«Avant, chaque école pouvait peindre les murs de différentes couleurs en utilisant différentes peintures. Ça entraînait des pertes, car il y avait de la peinture restante et on ne pouvait pas s'en servir à d'autres fins, dit le porte-parole de la CSDM, Alain Perron. En uniformisant les couleurs, ça nous permet d'utiliser davantage la peinture restante. C'est un choix responsable, économique et écologique.»
C'est-y pas beau ça ?! Quand on dit que l'argent des autres est facile à dépenser... Vite, abolissons les commissions!
dans Gilles Guénette, Taxes et impôts, Éducation | Lien permanent | Commentaires (12)
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par Gilles Guénette
La Société des alcools du Québec annonçait récemment qu'elle allait augmenter les prix de ses spiritueux et liqueurs dans les prochaines semaines, mais que cette hausse n'a rien à voir avec le fait qu'elle va accorder d'importantes augmentations de salaires à ses employé(e)s - la SAQ doit, entre autres, se conformer à la Loi sur l'équité salariale dans le cadre de ce contrat de travail. Ce qui donnera, par exemple, un taux horaire maximum des 4 000 caissiers-vendeurs qui passera de 19,37 $ à 24,81 $, un bond de 28%, et celui des assistants-gérants qui passera de 22,46 $ à 29,46 $, en hausse de 31%.
Pendant ce temps, dans le cadre des négociations avec «notre» gros secteur public, le gouvernement Charest annonce que même s'il prétend vouloir tout régler en deçà de 7% sur cinq ans, il serait vraisemblablement disposé à donner davantage aux 563 866 employés du secteur. Les pauvres, ils estiment être mal payés... Et pendant que ça négocie fort, on apprend que pour éponger une partie du déficit budgétaire, le ministre des Finances du Québec n'exclut pas de hausser la TVQ de deux points au lieu d'un seul dès l'an prochain. «Tous les scénarios sont encore sur la table», a déclaré le ministre des Finances en entrevue mardi avec Le Soleil. Pas la table de négociations! La table à imprimer des dollars.
Le dicton qui veut que l'argent ne pousse pas dans les arbres est vrai: il pousse dans nos poches. Et les gouvernements sont passés maîtres dans l'art d'y fouiller allègrement. Ils en veulent toujours plus. C'est qu'ils mènent un gros train de vie, ces gens-là (ex.: 56 099,31 $ pour un party de Noël bien arrosé à la Caisse de dépôt). Québec devrait couper dans ses dépenses plutôt que de chercher de nouveaux moyens de nous siphonner. S'il ne subventionnait pas tout ce qui bouge, et s'il n'employait pas ces centaines de milliers d'employés syndiqués, il n'aurait pas besoin de plus d'argent.
dans Gilles Guénette, Syndicats, Taxes et impôts | Lien permanent | Commentaires (33)
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Cyberpresse.ca: Les contribuables québécois doivent se préparer au pire. Quand il observe ce qui se passe dans le reste du Canada, le gouvernement Charest estime qu'il lui manque 15 milliards de dollars de recettes venues des tarifs des services aux citoyens. Les mises en garde nombreuses et récentes de Jean Charest quant à une hausse importante de ces tarifs ne sont pas que de vagues intentions: Québec a déjà mis en marche son opération en ce sens. Un «projet de loi sur le financement des services publics» circule déjà parmi les sous-ministres depuis la semaine dernière, a appris La Presse. Lors de la dernière réunion du conseil des ministres, les membres du gouvernement ont aussi reçu l'ambitieux plan de Québec en matière de tarification. Tous ont le mandat de revenir avec leur proposition à temps pour la réunion du 21 octobre, y compris un inventaire complet des tarifs relevant de leurs ministères et organismes.
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Année après année, la part du budget provincial réservée à la Santé au Québec est toujours la plus importante. Et elle augmente. Elle était de 20,9 milliards de dollars en 2005, elle est rendue à 26,8 milliards $ cette année. Elle approchera le 30 milliards $ l'année prochaine. Malgré tout cet argent, les files d'attente sont longues, les pénuries ne sont pas résorbées, des milliers de Québécois n'ont toujours pas accès à un médecin de famille, etc., etc.
L'année dernière, dans un éditorial sur la question, André Pratte nous apprenait qu'«au cours de la dernière décennie, le budget du ministère de la Santé et des Services sociaux a été augmenté de 11 milliards. Onze milliards! Quiconque prétend qu'il manque d'argent aujourd'hui dans le réseau de la santé devra d'abord expliquer où sont allés ces milliards supplémentaires!» Il ajoutait qu'on compte aujourd'hui presque 2000 médecins de plus au Québec qu'il y a une décennie et qu'il y aurait 1700 infirmières de plus qu'il y a cinq ans. («L'urgence: sortir la politique des hôpitaux!», La Presse, 20 novembre 2008.)
Et selon des chiffres obtenus par La Presse Affaires, «le réseau québécois de la santé a engagé plus de 1500 cadres au cours des cinq dernières années. Ces embauches équivalent à un nouveau cadre par jour de travail entre 2003 et 2008 et à une progression de 16,2% du nombre de gestionnaires. [...] À 78 167$ comme salaire moyen, les cadres supplémentaires ont engendré des débours additionnels de près de 120 millions l'an dernier.» («Embauches à la Santé: un cadre de plus par jour», La Presse, 15 août 2009)
Comment expliquer qu'avec tous ces milliards dépensés et qu'avec toutes ces ressources ajoutées, la situation ne se soit pas drastiquement améliorée? Où va tout cet argent? La réponse tient en grande partie dans la gestion de la structure. Comme une image vaut mille mots, voici l'organigramme du ministère de la Santé et des Services sociaux. (Cliquez le lien pour mieux apprécier l'ampleur de la situation. Merci à Sébas pour avoir porté la chose à notre attention.)
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par Martin Masse
Les membres de la Commission jeunesse du Parti soi-disant libéral du Québec débattront cette fin de semaine lors de leur congrès à Sainte-Thérèse d'une flopée de mesures ayant pour effet d'accroître le fardeau fiscal des Québécois. Les ti-culs libéraux, qui avaient pris quelques positions véritablement libérales courageuses ces dernières années, sont aujourd'hui devenus ouvertement et clairement socialistes comme tous les autres militants de nos grands partis politiques. Leur priorité est uniquement d'accroître les recettes du gouvernement.
Parmi les nombreuses mesures discutées, il y aura:
-une augmentation des taxes sur le carburant
-l'installation de postes de péage sur les autoroutes
-l'imposition d'un droit d'accès aux automobilistes qui souhaitent entrer à Montréal
-une révision à la hausse des tarifs des services publics
-de nouvelles mesures pour accentuer la lutte contre l'«évasion fiscale»
-l'adoption d'un «new deal» écologique pour économiser l'énergie
-un «projet de société» pour accélérer le développement du transport collectif
En entrevue, le ti-cul en chef du PSDLQ, Julien Gagnon, affirme qu'un «virage important» s'impose au Québec afin d'accroître les revenus de l'État. «Maintenant que nous avons les deux mains sur le volant, il n'y a pas d'excuses pour ne pas prendre ce virage», déclare-t-il. Qui plus est, «En ce qui concerne le péage, on est capable d'aller chercher beaucoup [d'argent], tout comme en matière d'évasion fiscale. En ce qui a trait à l'efficacité énergétique, on est capable aussi d'aller en chercher beaucoup parce que plus on sauve [de l'énergie], plus on est capable d'en exporter».
Lire la suite "Les ti-culs du PSDLQ veulent nous siphonner encore plus " »
par Gilles Guénette
Canoë.com: Jean-Pierre Blackburn, ministre du Revenu national et ministre d'État (Agriculture et Agroalimentaire), avise les Canadiens que les revenus qu'ils gagnent en ligne sont imposables. «Les contribuables devraient être conscients que les lois fiscales régissant le commerce traditionnel s'appliquent également au commerce électronique, comme les ventes sur eBay», a déclaré le ministre Blackburn. «J'encourage fortement les vendeurs sur eBay, et en l'occurrence tout contribuable ne l'ayant pas déjà fait, à rectifier leur situation fiscale le plus tôt possible pour éviter de faire l'objet de pénalités ou de poursuites.» Rappelons qu'à la suite d'une décision de la Cour fédérale du Canada, eBay Canada a fourni à l'Agence du revenu du Canada (ARC) le nom des vendeurs sur eBay, ainsi que leurs coordonnées et leurs registres de vente.
Vous avez vendu votre vieille paire de patins sur eBay, en plus du walkman à cassette de fiston et d’un set de verres de l’Expo 67? Eh bien, vous devez maintenant déclarer ces revenus au fisc. Et si vous négligez de le faire, vous risquez de faire l'objet de pénalités ou de poursuites. En effet, les fonctionnaires de l'ARC vont bientôt commencer à recouper l’information obtenue par eBay avec celle des déclarations de revenu des contribuables canadiens. Ils commenceront dès lors à communiquer avec les vendeurs sur eBay afin de s'assurer qu'ils ont produit les déclarations requises et qu'ils ont donné un portrait exact de l'étendue complète de leurs revenus d'entreprise. Le cas échéant, ils procéderont à une vérification approfondie afin de s'assurer que l'ensemble des particuliers et des entreprises paient leur «juste part» d’impôt.
À quand la police du marché aux puces et de la vente de garage?!
par Martin Masse
La Presse nous informe ce matin que «La contrebande de tabac gagne en popularité». Selon des documents obtenus par le quotidien en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a saisi un nombre record de cartouches de cigarettes provenant de la «contrebande»-- c'est-à-dire du commerce libre -- en 2008, soit plus d'un million, dépassant le record de 625 000 établi en 2007. Chaque cartouche contient huit paquets de 25 cigarettes.
En réaction à cette popularité croissante du libre commerce de cigarettes, le crime organisé resserre son contrôle de diverses façons. Le ramasseur de fonds de la mafia fédérale, Jean-Pierre Blackburn, part ainsi de nouveau en croisade (probablement la 58e en 25 ans) pour convaincre les Canadiens d'acheter des cigarettes distribuées dans le réseau que contrôlent lui et sa bande et qui lui rapportent des milliards de dollars par année. Selon La Presse, cette campagne publicitaire devrait coûter au moins 4 millions $.
Par ailleurs, un groupe de travail composé de représentants de plusieurs branches de la bande fédérale -- Sécurité publique, Revenu, Affaires indiennes, Santé, Gendarmerie royale et Agence canadienne des services frontaliers -- proposera bientôt de nouveaux moyens de lutter plus efficacement contre le commerce libre.
Enfin, le bagman de la mafia fédérale a aussi confirmé que les fabricants de tabac seront tenus d'apposer un hologramme sur chaque paquet de cigarettes mis en vente. Ces bandes ressembleront aux hologrammes qu'appose la Monnaie royale du Canada, la branche de la mafia fédérale responsable de la contrefaçon, sur les billets de sa fausse monnaie mis en circulation.
Selon M. Blackburn, «Il faut faire prendre conscience aux gens des conséquences de leur geste. Il y a un lien direct entre la contrebande du tabac et le crime organisé». En effet, plus le commerce libre s'étend, plus la mafia fédérale doit consacrer des sommes énormes soutirées aux citoyens pour maintenir son contrôle sur ce lucratif marché.
La concurrence du libre commerce de cigarettes aurait occasionné des pertes de revenus de 300 millions $ au crime organisé l'année dernière. Ces montants gigantesques justifient le fait que 500 caïds de la GRC aient pour seul mandat de lutter contre les échanges qui se tiennent en dehors du réseau contrôlé par la mafia à travers le pays. Si l'on fait l'hypothèse que chaque caïd coûte environ 100 000 $ par année en salaires, avantages sociaux et équipement, cela signifie que la mafia fédérale dépense 50 millions $ en activités de répression de la concurrence pour mettre la main sur une partie de ces 300 millions $ qui lui filent entre les doigts.
Selon l'Institut Fraser, «le Québec est l'une des dernières provinces canadiennes à atteindre la journée d'affranchissement de l'impôt» cette année. La journée d'affranchissement de l'impôt est le moment de l'année où la famille québécoise moyenne a gagné suffisamment d'argent pour payer les impôts prélevés par tous les ordres de gouvernement. Si les Québécois devaient payer tous leurs impôts d'avance, il faudrait qu'ils remettent aux gouvernements chaque dollar gagné avant le 12 juin cette année. «Le fardeau fiscal des Québécois est parmi les plus lourds au Canada, souligne Niels Veldhuis, directeur des études fiscales à l'Institut Fraser. En Ontario, par exemple, les contribuables célèbrent la journée d'affranchissement de l'impôt 11 jours avant ceux du Québec» – soit le 1er juin.
Parmi toutes les provinces canadiennes, l’Alberta est la première à atteindre la journée d’affranchissement de l’impôt (16 mai), suivie par le Nouveau-Brunswick (31 mai) et l’Ontario (1er juin). Viennent ensuite l’Île-du-Prince-Édouard (3 juin), le Manitoba (7 juin), la Colombie-Britannique (8 juin), la Nouvelle-Écosse (11 juin), le Québec (12 juin) et Terre-Neuve-et-Labrador (16 juin). La Saskatchewan est la dernière à atteindre la journée d’affranchissement de l’impôt (20 juin).
Plus qu'une semaine avant d'être entièrement libres! En attendant, histoire de patienter, vous pouvez toujours regarder cette vidéo produite pour l'occasion par l'Institut. (G.G.)
dans Taxes et impôts | Lien permanent | Commentaires (17)
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par Martin Masse
Mes amis Niels Veldhuis de l'Institut Fraser et Jason Clemens, anciennement aussi du Fraser et maintenant directeur de la recherche au Pacific Research Institute de San Francisco, sont parmi les très rares économistes canadiens qui publient des analyses pertinentes et tranchées. Ils rappelaient aujourd'hui quelques faits intéressants dans un article publié dans le Financial Post. Voici des passages que j'ai traduits :
La plupart des Canadiens ne sont malheureusement pas conscients des progrès accomplis par le Canada pendant 15 ans (1992-2007) dans le sens d'une réduction de la taille de l'État. Depuis son apogée en 1992, la taille de l'État canadien - que l'on peut le mieux mesurer par les dépenses totales de tous les niveaux de gouvernement en pourcentage du produit intérieur brut - est passée de 53% à 40%, selon des données de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques. Il s'agit d'un revirement marqué par rapport aux années 1960, 1970 et 1980, alors que l'État canadien grossissait toujours plus.
Après des années de déficits budgétaires ayant mené à un sérieux problème d'endettement, les gouvernements canadiens ont commencé à diminuer leurs dépenses à partir du début des années 1990. Par exemple, le gouvernement fédéral dirigé par le premier ministre Jean Chrétien et son ministre des Finances Paul Martin a réduit les dépenses de programmes dans une proportion de près de 10% entre 1994/95 et 1996/97, celles-ci passant de 123 milliards $ à 111 milliards $.
Les dépenses ont également diminué dans plusieurs provinces aux niveaux de l'État provincial et des administrations locales. L'Alberta sous Ralph Klein a diminué ses dépenses, en tenant compte de l'inflation, de 20% entre 1992/93 et 1996/97; l'Ontario a vu les dépenses de son gouvernement et de ses administrations locales diminuer de 6% entre 1994/95 et 1997/98, alors que Mike Harris était au pouvoir; et la Saskatchewan dirigée par Roy Romanow a réduit ses dépenses de 11% entre 1993/94 et 1996/97.
À cause de ces réductions de dépenses, d'une retenue dans d'autres domaines et d'une forte croissance économique depuis le début des années 1990 (elle-même étant partiellement le résultat d'un gouvernement moins imposant), la taille de l'État au Canada est passée à 39,0% du PIB en 2007, avant d'augmenter légèrement en 2008.
Un autre aspect important de cette évolution est l'écart qu'on observe entre le Canada et les États-Unis. En 1992, la portion absorbée par les gouvernements au Canada était 36% plus grande que celle absorbée par leurs homologues aux États-Unis. En 2008, cet écart n'est plus que de 3%. En fait, si l'on tient compte du récent budget du président Obama, il est probable que le Canada aura un État plus petit que celui des États-Unis d'ici quelques années.
Si les dépenses de l'État créent des emplois et stimulent l'activité économique, comme le pensent aujourd'hui de nombreux politiciens, journalistes et militants, la diminution des dépenses publiques au Canada durant les années 1990 n'aurait-elle pas dû affecter négativement les Canadiens et leur économie?
Au contraire, à mesure que les gouvernements ont réduit et contenu leurs dépenses, une plus grande portion des ressources de notre économie est passée sous le contrôle des individus, des familles et des entreprises au lieu d'être contrôlée par l'État. Il en a résulté une économie solide caractérisée par une croissance moyenne (ajustée pour tenir compte de l'inflation) qui a dépassé celle des États-Unis et de tous les autres pays du G7 depuis le milieu des années 1990.
(...) Réduire plutôt qu'augmenter la taille de l'État est la meilleure façon d'assurer un avenir économique plus brillant. Notre propre histoire en fournit la preuve.
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