par Mathieu Lagarde
Depuis la fermeture du pont Mercier, il ne passe pas une journée sans que les médias ne fassent état de travaux, des bouchons de circulation et des moyens à prendre pour corriger la situation. Pourtant, personne n'a osé aborder le sujet de la privatisation des routes comme solution possible. Il est vrai qu’oser parler de privatisation, c'est s'exposer aux critiques de ceux qui croient que l'État doit absolument faire partie de toute solution.
Lorsque je parle de privatisation, je parle de privatiser l'ensemble du système routier: ponts, autoroutes, mais aussi rues, avenues, routes de campagne, etc. L'idée peut sembler folle et utopique, mais lorsqu'on l'examine on en constate les avantages.
Premièrement, privatiser un système implique que l’État s’en départit mais ne veut pas nécessairement dire que l'ensemble des routes vont être détenues par des compagnies privées. Le modèle de coopérative, entre autres, pourrait certainement être utilisé pour les réseaux locaux de chaque ville. Les propriétaires en seraient les habitants et la coopérative serait indépendante de toute entité gouvernementale. Pour les ponts et autoroutes, le privé pourrait posséder les ouvrages actuels et construire de nouveaux ouvrages.
Plusieurs modèles de tarifications pourraient être mis en place. Pour un système de routes de quartier par exemple, un frais fixe de base pourrait être chargé aux utilisateurs locaux et complémenté par une tarification imposée aux camions de livraison ou aux utilisateurs des systèmes avoisinants pour transiter. Pensons à la rue Christophe-Colomb sur le Plateau Mont-Royal où, au lieu de tout chambarder, on instaurerait une tarification plus élevée afin de réduire la circulation.
Lire la suite "Bouchons de circulation, ponts fermés, etc.: Et si les routes étaient privées?" »